Laide-soignante rĂ©conforte Mme A., s’adressant Ă  elle en la tutoyant. J'aide Mme A. Ă  sortir de la baignoire, je la sĂšche en tamponnant pour ne pas irriter la peau, je la recouvre d’une chemise hospitaliĂšre et je l'installe dans une chaise roulante pour la conduire dans sa chambre. L’aide-soignante et moi-mĂȘme
BientĂŽt l’entretien annuel d’évaluation. Attendue ou redoutĂ©e, voici une occasion unique de faire le point avec votre chef sur cette annĂ©e passĂ©e, envisager votre avenir professionnel et pourquoi pas revoir votre rĂ©munĂ©ration. Mais comment s’y prĂ©parer ? Avec les conseils de notre coach Anne Delestan. Etape 1 L’entretien annuel d’évaluation c’est quoi dĂ©jĂ  ?Comme chaque annĂ©e, vous avez rendez-vous avec votre manager pour votre entretien annuel d’évaluation. Comme chaque annĂ©e aussi, vous redoutez ce moment et en mĂȘme temps ne pouvez cacher votre impatience. C’est un peu normal, l’entretien annuel d’évaluation est le passage obligĂ© pour tout salariĂ© qui se respecte. Il est devenu au fil du temps un vrai outil de management, un moment clĂ© de dialogue oĂč vous avez l’opportunitĂ© de tout dire ou presque Ă  votre manager. Vous allez pouvoir vous exprimer sur cette annĂ©e, le bilan que vous en tirez et les domaines dans lesquels vous voudriez vous amĂ©liorer. Aussi les changements que vous espĂ©rez, les questions que vous vous posez et les difficultĂ©s rencontrĂ©es. Autant d’élĂ©ments qu’il vous faudra manier avec dĂ©licatesse et intelligemment doser. De son cĂŽtĂ©, votre manager Ă©valuera vos rĂ©sultats et fixera de nouveaux objectifs. De plus en plus d’entreprises pratiquent aussi des entretiens oĂč le collaborateur doit s’auto-Ă©valuer et se situer sur une Ă©chelle estimative et symbolique, ce qui est loin d’ĂȘtre Ă©vident. Dans tous les cas une bonne prĂ©paration s’impose. Etape 2 Faites le bilanPour prĂ©parer votre entretien, commencez par vous remettre en tĂȘte le descriptif de votre poste afin de comparer les missions que vous avez menĂ©es et ce qu’on attendait de vous. En rĂ©sumĂ© avez-vous atteint vos objectifs ? Reprenez de façon trĂšs factuelle toutes les Ă©tapes importantes de l’annĂ©e, notez vos rĂ©alisations concrĂštes et confrontez-les Ă  vos objectifs initiaux. RĂ©flĂ©chissez Ă  ce qui vous a permis d’arriver Ă  ces rĂ©sultats attitude, travail, qualitĂ©. Replacez vos objectifs dans les enjeux de l’entreprise. Dans quelle logique s’inscrivent-ils ? Quel est leur sens ? Analysez ce qui a bien fonctionnĂ© mais aussi les difficultĂ©s que vous avez rencontrĂ©es. Etape 3 Formalisez vos perspectives pour la prochaine annĂ©eDurant cet entretien, aprĂšs avoir exprimĂ© comment vous avez vĂ©cu cette annĂ©e, vous allez devoir aborder vos perspectives pour le futur. Cela impose que vous rĂ©pondiez Ă  quelques questions en amont comment voyez-vous votre poste Ă©voluer ? Quelles responsabilitĂ©s nouvelles aimeriez-vous exercer ? De quoi avez-vous besoin pour progresser ? Qu’aimeriez-vous changer ? L’entretien annuel d’évaluation est l’occasion pour vous de solliciter des aides, de demander des formations, de suggĂ©rer des amĂ©nagements pour votre poste et aussi de glisser habilement une demande d’augmentation. Exemple Compte tenu de la description de mon poste et de ce que je fais concrĂštement aujourd’hui, est-ce que cela ne vaudrait pas un enrichissement de ma rĂ©munĂ©ration ? » C’est aussi le moment de faire le point sur votre relation avec votre manager, de lui dire ce que vous apprĂ©ciez dans son mode de management et de lui faire part de vos interrogations. Etape 4 Et si vous devez vous noterSi votre entreprise vous demande de vous Ă©valuer sur la base d’un questionnaire, utilisez la technique du sandwich constructif et positif. Une tranche de pain est Ă©gale Ă  ce que vous avez bien fait et pourquoi quantitatif et qualitatif. Exemple ouverture de deux grands comptes par mois, volume de chiffre d’affaires gĂ©nĂ©rĂ© par mois, augmentation de la satisfaction client, baisse du nombre d’invendus, telle difficultĂ© rencontrĂ©e et voilĂ  comment vous l’avez gĂ©rĂ©e, etc.. La garniture correspond aux pistes d’amĂ©liorations sur votre travail et vos compĂ©tences. Puis vient la seconde tranche de pain et ce que vous vous fixez pour l’annĂ©e Ă  venir compte tenu de vos rĂ©sultats. Ce travail d’auto Ă©valuation sur une base concrĂšte et factuelle va vous permettre de vous situer avec objectivitĂ© et affirmation sur l’échelle de notes proposĂ©e, tout en gardant Ă  l’esprit que nul n’est parfait et qu’il y a toujours une marge de progression. Etape 5 Assurez pendant l’entretienC’est le jour J, vous avez prĂ©parĂ© scrupuleusement votre discours, Ă  vous maintenant de montrer le meilleur de vous-mĂȘme ! Sachez que c’est le manager qui fixe le cadre de l’entretien. Il se peut qu’il vous laisse libre de vous exprimer dĂšs la premiĂšre question, mais aussi qu’il encadre trĂšs strictement les Ă©changes. En mĂȘme temps, si vous travaillez avec lui tous les jours, vous devez connaĂźtre son mode de fonctionnement. Soyez attentif, Ă©coutez avec attention ce qu’il vous demande et rĂ©pondez prĂ©cisĂ©ment, en vous appuyant sur des exemples concrets. Utilisez des mots simples et soignez votre attitude posture, regard, voix, n’oubliez pas que la communication non verbale est fondamentale. Le contenu de votre discours est important mais si votre attitude est convaincante, alors vous aurez tout gagnĂ©. Enfin, terminez sur une note positive. A savoir si votre manager n’a pas prĂ©vu d’entretienCela laisse supposer que des entretiens rĂ©guliers sont rĂ©alisĂ©s et qu’il estime ne pas avoir besoin de vous voir en cette fin d’annĂ©e. Mais si vous le souhaitez, alors deux approches sont possibles en fonction de la relation Ă©tablie - Allez le voir avec votre agenda pour fixer une date dans le cadre du bilan de fin d’annĂ©e. Vous devez susciter son envie, l’interpeller, le surprendre terminons cette annĂ©e en beautĂ© avec la revue du chemin parcouru et la dĂ©cision de ce que nous allons accomplir l’annĂ©e prochaine ou de ce que je vous/te propose d’accomplir l’annĂ©e prochaine » - Vous pouvez aussi exprimer tout simplement votre besoin de le voir pour un point factuel sur l’annĂ©e Ă©coulĂ©e j’ai besoin de connaĂźtre votre/ton point de vue sur mes rĂ©alisations de cette annĂ©e afin de progresser et capitaliser les expĂ©riences, j’ai besoin de connaĂźtre mon plan de route pour l’annĂ©e Ă  venir afin de me prĂ©parer sereinement
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Pourcela, vous devez juste dĂ©sirer libĂ©rer la petite fille qui sommeille en vous. Reporter ses projets inlassablement est Ă©puisant. Concentrez votre Ă©nergie Ă  rĂ©aliser vos rĂȘves pour ne rien regretter. Ne restez pas seule sur ce coup. Nous pouvons vous aider si

INTRODUCTION 1 La prĂ©sente contribution s’appuie sur un travail de recherche effectuĂ© auprĂšs d’aides-soignantes q ... 2 S’agissant d’une profession trĂšs fortement fĂ©minisĂ©e, nous Ă©crirons l’aide-soignante » et les ... 1Les aides-soignantes2 constituent l’un des premiers maillons de la chaĂźne des professionnels qui gravitent autour des personnes ĂągĂ©es dites dĂ©pendantes ». Il s’avĂšre pourtant que, du moins pour le moment, les sociologues se sont encore trop peu intĂ©ressĂ©s Ă  elles. 2Contrairement Ă  la majoritĂ© des professionnels de la santĂ©, les aides-soignantes ne retirent pas ou peu de profits symboliques liĂ©s Ă  leur mĂ©tier. Elles ressortent d’une profession non rĂ©glementĂ©e qui, par consĂ©quent, ne relĂšve pas, du Code de la santĂ© publique. De plus, comme le souligne Anne-Marie Arborio 2001 Les normes juridiques qui dĂ©finissent cet emploi sont des arrĂȘtĂ©s, plus rarement des dĂ©crets, et souvent des circulaires non publiĂ©s au Journal Officiel, c’est-Ă -dire des normes infĂ©rieures Ă  celles qui dĂ©finissent notamment la profession d’infirmiĂšre ou celle de mĂ©decin ». Aussi, on constate que la rĂ©munĂ©ration des aides-soignantses n’est pas trĂšs Ă©levĂ©e un peu plus que le SMIG ; or, le mĂ©pris pour une fonction se marque d’abord par la rĂ©munĂ©ration plus ou moins dĂ©risoire qui lui est accordĂ©e » Bourdieu, 1998. 3Le qualificatif mĂȘme d’ aide-soignante » est rĂ©vĂ©lateur de son statut de subordonnĂ©e ; ainsi Anne-Marie Arborio 2001 fait remarquer que Ce n’est pas sur un dĂ©coupage selon des caractĂ©ristiques techniques, ni sur un dĂ©coupage fonctionnel qu’est fondĂ© le choix de ce nom. Contrairement Ă  ce que pourrait laisser penser l’usage du masculin "aide-soignant" et du fĂ©minin "aide-soignante", "soignante" ne joue pas ici le rĂŽle d’un adjectif qualifiant l’aide, le servant. C’est d’abord la position hiĂ©rarchique de l’aide-soignante que le nom "soignante" met en avant, sa fonction n’ayant de sens que par rapport au soignant professionnel auquel elle est subordonnĂ©e. L’appellation du mĂ©tier aurait pu mettre en avant l’assistance, l’aide apportĂ©e aux malades [...] puisque le rĂŽle de l’aide-soignante apparaĂźt au moins autant comme une aide aux soignĂ©s qu’aux soignants ». 4Les aides-soignantes ont rĂ©guliĂšrement pour tĂąche d’effectuer les toilettes, notamment celles des personnes ĂągĂ©es en perte d’autonomie. Sous cet angle, leur rĂŽle est d’autant plus important que l’hygiĂšne n’est pas qu’une affaire de santĂ© ; car, comme le fait remarquer Norbert Élias 1973, la propretĂ© est d’abord sociale. Elle passe par le regard des autres ; en rĂ©alitĂ©, la propretĂ© est en elle-mĂȘme un rapport a l’autre Il semble Ă©vident qu’on se nettoie seulement par Ă©gard pour les autres... ». L’hygiĂšne est donc un Ă©lĂ©ment important de la vie sociale et de la socialisation ; elle est ... extrĂȘmement importante comme symptĂŽme d’un reste de vitalitĂ©, et nĂ©cessaire comme instrument de survie morale » Primo Levi, 1976. 5Les aides-soignantes ont un rĂŽle relationnel incontestable qu’elles ont Ă  cƓur de rappeler. Celui-ci a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© par toutes les aides-soignantes enquĂȘtĂ©es ; comme le souligne l’une d’entre elles Moi je pense que la chose la plus importante, c’est la relation qu’on peut avoir avec la personne ĂągĂ©e. Parce que bon, le savoir-faire on peut suivre une formation mais il faut avoir cette approche, cette petite chose quoi. Donc, ce qui compte surtout c’est le cĂŽtĂ© relationnel ; ĂȘtre sociable, Ă  l’écoute c’est trĂšs important parce que la personne ĂągĂ©e c’est une personne qui a besoin d’ĂȘtre Ă©coutĂ©e, qui a besoin de parler ». 6Bien que traditionnellement le travail des aides-soignantes soit dĂ©fini par les gestes qu’elles doivent accomplir sur le corps des personnes ĂągĂ©es, lorsque ces derniĂšres parlent de leur travail, elles prĂ©fĂšrent insister sur la relation verbale Ă  travers laquelle ces gestes sont rĂ©alisĂ©s. Des propos recueillis auprĂšs des aides-soignantes, il ressort nettement que, dans l’exercice de leur mĂ©tier, des compĂ©tences relationnelles sont indispensables. À ce sujet Anne-Marie Arborio 2001 fait une remarque trĂšs pertinente La faible technicitĂ© des tĂąches de l’aide-soignante fait du "relationnel" non seulement une façon commode de rĂ©sumer le contenu de ses tĂąches devant autrui mais aussi un des rares moyens de valorisation ». 3 Comme l’écrit P. Molinier 2006, conceptualisĂ© par Hughes, le dirty work dĂ©signe des tĂąches qui ... 7Le travail des aides-soignantes allĂšge celui des infirmiĂšres des tĂąches considĂ©rĂ©es comme Ă©tant les moins nobles et les plus ingrates du travail de care ». Ces tĂąches les plus ingrates appartiennent Ă  la catĂ©gorie du dirty work » sale boulot » littĂ©ralement3. Dans cette perspective, ayant la charge des toilettes, les aides-soignantes sont perçues comme exerçant un travail peu valorisant ; ce, d’autant que dans l’inconscient collectif les femmes qui lavent pour les autres, ne bĂ©nĂ©ficient pas d’une rĂ©putation trĂšs honorable. Elles nettoient la saletĂ© du monde et cette saletĂ© est tout autant morale que physique [...]. Les liens sont Ă©troits entre le sale et la mort. On a souvent soulignĂ© les mauvaises odeurs, celles qui rĂ©pugnent et qu’on associe le plus immĂ©diatement avec la saletĂ©, sont celles du pourrissement, voire mĂȘme du cadavre... » Denefle, 1995. 4 Comme le souligne la contribution d’Éliane Le Dantec, les personnes ĂągĂ©es enquĂȘtĂ©es disent toujour ... 8En revanche, si la saletĂ© reprĂ©sente symboliquement la mort, la propretĂ© est logiquement associĂ©e Ă  la vie. DĂšs lors, nous pouvons retenir qu’à chaque toilette, les aides-soignantes apportent symboliquement un peu de vie aux patients ĂągĂ©s. Cependant, cela ne leur est pas du tout reconnu, loin s’en faut !... Comme l’indique le titre de l’ouvrage d’Anne-Marie Arborio 2001, les aides-soignantes forment un personnel invisible ». D’ailleurs, on parle trĂšs rarement des aides-soignantes dans les mĂ©dias Ă  l’inverse des infirmiĂšres. Lorsque des aides-soignantes sont interviewĂ©es, elles sont souvent prises pour des infirmiĂšres4. 9Les aides-soignantes sont situĂ©es au bas de la hiĂ©rarchie des mĂ©tiers paramĂ©dicaux et nombreux sont ceux qui considĂšrent que Leurs tĂąches anciennes d’assistance relĂšvent [...] plus de savoir-faire domestiques [traditionnellement dĂ©volus aux femmes] [le nettoyage, l’hĂ©bergement] que de la science mĂ©dicale » Arborio, 2001. Leurs tĂąches sont identifiĂ©es comme Ă  distance des tĂąches mĂ©dicales plus techniques et bien plus valorisĂ©es socialement. 5 La notion de burden fardeau ou encore charge est arrivĂ©e en France notamment par le truchement d ... 10Éprouvant un profond besoin de reconnaissance, les aides-soignantes trouvent dans la relation d’aide –notamment auprĂšs des personnes ĂągĂ©es – une compensation Ă  des tĂąches ingrates et dĂ©valorisĂ©es. Mais cette compensation reste limitĂ©e dans la mesure oĂč elles souffrent d’ĂȘtre d’emblĂ©e rattachĂ©es Ă  une expĂ©rience nĂ©gativement perçue. En effet, dans notre sociĂ©tĂ© contemporaine, l’aide apportĂ©e aux personnes ĂągĂ©es est principalement envisagĂ©e comme unilatĂ©rale puisque celles-ci sont considĂ©rĂ©es comme des fardeaux pour les aidants mais aussi pour la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre5. 6 C’est depuis les annĂ©es 1970, qu’en France, on parle de personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes ». 11Suivant cette approche, quand elle est associĂ©e aux personnes ĂągĂ©es, la dĂ©pendance6 est considĂ©rĂ©e comme un attribut de la personne et non comme une interaction. Or, si au cours des entretiens effectuĂ©s auprĂšs des aides-soignantes, toutes ont particuliĂšrement mis l’accent sur l’aspect relationnel de leur mĂ©tier, c’est bien que la relation d’aide implique une rĂ©ciprocitĂ©, et ces Ă©changes avec les personnes ĂągĂ©es sont une compensation aux reprĂ©sentations sociales associĂ©es Ă  leur mĂ©tier mais aussi aux difficultĂ©s effectives de leurs tĂąches. 12Afin d’approfondir les Ă©lĂ©ments de cadrage de l’activitĂ© professionnelle des aides-soignantes qui viennent d’ĂȘtre rapidement relevĂ©s et en nous appuyant Ă©troitement sur les informations recueillies au cours de l’enquĂȘte par entretiens semi directifs que nous avons menĂ©e, deux aspects vont ĂȘtre dĂ©veloppĂ©s. Tout d’abord, nous souhaitons montrer que ce n’est pas, en prioritĂ©, le degrĂ© de dĂ©pendance » des personnes ĂągĂ©es mais, bien davantage, les conditions d’emploi et de travail des aides-soignantes qui influent fortement sur l’unilatĂ©ralitĂ© » ou la rĂ©ciprocitĂ© de la relation d’aide, sur l’intensitĂ© du besoin de reconnaissance Ă©prouvĂ© par ces derniĂšres comme sur la compensation ou la non compensation de la caractĂ©ristique d’ingrates » communĂ©ment attachĂ©e aux tĂąches que ces professionnelles accomplissent au quotidien I. Puis, nous nous intĂ©resserons aux incidences de ces conditions d’emploi et de travail sur la maniĂšre dont les aides-soignantes vivent leurs relations aux autres professionnels intervenant auprĂšs des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes, que ce soit en institution ou Ă  domicile II. Notre ambition est de poser quelques jalons pour ouvrir une rĂ©flexion articulĂ©e sur la rĂ©alitĂ© et les enjeux de l’efficacitĂ© sociale de l’aide apportĂ©e aux vieux » dans notre sociĂ©tĂ© contemporaine ainsi que sur la sĂ©curitĂ© de vie dont bĂ©nĂ©ficient les travailleurs chargĂ©s de donner forme et contenu Ă  cette aide. I. DES AIDES-SOIGNANTES MAINTENUES AU BAS DE L’ÉCHELLE » 13Alors que, comme nombre de salariĂ©s aujourd’hui, les aides-soignantes travaillant auprĂšs des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes sont sommĂ©es de dĂ©ployer des compĂ©tences relationnelles requerrant une implication importante de soi au travail, elles conservent un statut d’emploi dĂ©valorisĂ©, les maintenant au bas de l’échelle » Cours-Salies, Le Lay, 2006 sans vĂ©ritable perspective effective d’amĂ©lioration. Les conditions de travail difficiles attachĂ©es Ă  leur position au bas de l’échelle » et dont l’urgence temporelle est la principale dimension gĂ©nĂšrent une souffrance qui se noue notamment dans la culpabilitĂ© de ne pas pouvoir vĂ©ritablement susciter, pendant qu’elles font concrĂštement leur travail, une interaction apte Ă  prendre en compte la vieille personne en fin de vie, Ă  entendre celle-ci dire ses dĂ©sirs et frustrations. De notre enquĂȘte, il ressort que cette souffrance, Ă  la fois, imposĂ©e et auto imposĂ©e, est toutefois plus marquĂ©e en institution qu’à domicile. Les aides-soignantes en institution du petit personnel » cantonnĂ© Ă  la discrĂ©tion 14Dans les entretiens rĂ©alisĂ©s –tous spĂ©cialement ceux Ă©voquant l’exercice du mĂ©tier d’aide-soignante en institution–, le qualificatif petit » a Ă©tĂ© souvent mobilisĂ© pour mettre en mots le travail dans ses diffĂ©rentes composantes. À propos de leur fonction technique et hiĂ©rarchique de prescription en direction des aides-soignantes, les infirmiĂšres Ă©voquent les petits pansements » qu’elles peuvent leur demander de faire et la petite progression » qu’elles peuvent obtenir des patients ĂągĂ©s, Ă  condition qu’elles y mettent du leur !... Quant aux aides-soignantes elles-mĂȘmes, elles soulignent leur satisfaction de parvenir Ă  Ă©tablir tout de mĂȘme une petite relation » avec les personnes ĂągĂ©es. Plus gĂ©nĂ©ralement, elles ressentent leur travail en termes de petite routine » avec pleins de petits trucs » et de petites choses ». 15Cette thĂ©matique du petit » innervant le dit entendu » sur notre terrain nous paraĂźt complĂ©ter l’analyse de Lise Causse 2006 qui montre, qu’à force d’ĂȘtre dĂ©valorisĂ© et occultĂ©, le travail des aides-soignantes les cantonne Ă  une posture de petit personnel », bien sĂ»r aux yeux des autres mais aussi des leurs. Dans les entretiens, le vocable petit » fonctionne constamment avec un double sens. De maniĂšre paradoxale, il exprime, d’un cĂŽtĂ©, le dĂ©ni de valeur accordĂ© aux pratiques et ressentis des travailleurs de peu et, de l’autre, les bribes de possible rĂ©ciprocitĂ© volĂ©es, sur le fil du rasoir, Ă  la logique implacable du dĂ©ni. Quand travailler c’est enchaĂźner les toilettes au pas cadencĂ© !... 16En maisons de retraite, ou encore en services hospitaliers de longs sĂ©jours, les conditions de travail des aides-soignantes sont souvent difficiles. Dans ces structures, il semble que les aides-soignantes et les personnes ĂągĂ©es ressentent une souffrance commune qui, au cours des entretiens, a frĂ©quemment Ă©tĂ© mise en mots en terme de dĂ©ni de la dimension humaine Je veux pas aller en service car ce cĂŽtĂ© d’ĂȘtre sociable, humain ça existe pas en service » une aide-soignante. 17Nombre d’institutions manquent de personnel, il en rĂ©sulte une charge de travail trop importante pour l’ensemble du personnel mĂ©dical et paramĂ©dical. Ainsi, en ce qui concerne leurs conditions de travail en institution, les aides-soignantes rencontrĂ©es lors des entretiens sont unanimes le temps manque cruellement. En institution, ben on va dire qu’on n’a pas le temps quoi ! ». En effet, en institution il n’est pas rare qu’une aide-soignante soit chargĂ©e d’effectuer 15 toilettes en une matinĂ©e En 3 heures j’avais 15 toilettes Ă  faire, et des douches la plupart du temps, donc c’était 15 douches. C’était Ă  la va-vite... ». 18De mĂȘme, en ce qui concerne le travail de nuit, une aide-soignante raconte 7 Alors qu’il devrait y avoir en moyenne une aide-soignante pour trois rĂ©sidents. Oui c’est comme ça, par exemple en longs sĂ©jours on Ă©tait deux pour 120 personnes7. Ils voulaient pas qu’on soit trois, pourtant on avait fait une demande pour qu’on ait au moins une infirmiĂšre, mais ils ont pas voulu. [...] Mais la nuit, des fois, on trouvait que c’était long, quand on a une urgence. Ça m’est arrivĂ© que la personne a failli mourir dans mes bras, j’ai trouvĂ© le temps trĂšs long et quand le mĂ©decin s’est dĂ©placĂ© "ah ! ! bon vous avez su faire" sur un ton sarcastique. Je lui ai rĂ©pondu "heureusement parce que je veux dire..."VoilĂ , la nuit y a des moments c’était long, si on savait pas gĂ©rer y aurait eu beaucoup plus de morts. La nuit ça nous apprend Ă  gĂ©rer l’urgence, mais je trouvais que c’était long quand mĂȘme ». Avant, on avait des mĂ©decins de garde qui Ă©taient Ă  l’hĂŽpital, mais bon comme on dit manque de moyens et maintenant ils sont chez eux. Donc quand y a des urgences, il se passe quand mĂȘme une demi-heure avant que le mĂ©decin arrive, le temps du trajet de son domicile Ă  l’hĂŽpital. Et donc, moi c’est ce qui c’était passĂ©, le mĂ©decin avait une demi-heure de route, une demi-heure que j’ai trouvĂ©e interminable. Et qu’avant c’est vrai, ils Ă©taient sur place, ils dormaient Ă  l’hĂŽpital, donc en deux minutes ils arrivaient. Et puis bon, lĂ  maintenant on est obligĂ© d’attendre un quart d’heure, une demi-heure et puis bon des fois, c’est vrai qu’ils jugent que ça peut attendre, mais bon on n’est pas mĂ©decin ». 19Le manque de personnel tend Ă  accentuer le caractĂšre rĂ©pĂ©titif du travail des aides-soignantes. Voici ce que dit une infirmiĂšre Ă  propos du travail – notamment des aides-soignantes – dans un service de longs sĂ©jours spĂ©cialisĂ© en gĂ©riatrie ,..C’est tous les jours la mĂȘme chose, la plupart du temps avec les mĂȘmes patients, puisqu’on est dans le long sĂ©jour. C’est trĂšs rĂ©pĂ©titif, il y a l’usure qui s’installe [...]. Mais d’un autre cĂŽtĂ© les aides-soignantes qui sont en service, plus technique on va dire, mĂȘme si je n’aime pas, y a pas de service technique et non technique, elles voient beaucoup plus de choses, mĂȘme si elles font la mĂȘme chose, mĂȘme si elles font que les toilettes, elles voient des choses diffĂ©rentes. Tandis qu’en gĂ©riatrie c’est pratiquement toujours pareil... ». 20Durant les entretiens, les aides-soignantes ont Ă©tĂ© nombreuses Ă  qualifier leur travail en institution auprĂšs de personnes ĂągĂ©es de travail Ă  la chaĂźne », et se comparent Ă  des machines » ,.. Dans la maison de retraite c’est Ă  la chaĂźne. Je veux dire qu’on enchaĂźne les toilettes, enfin lĂ  oĂč j’étais en dernier, mais c’est partout pareil parce que j’en ai fait plusieurs. On commence Ă  7 h du matin et on finit les toilettes Ă  11 h 30 mais on n’a pas le temps... ». 21Une infirmiĂšre qui a travaillĂ© dans une unitĂ© de soins en longs sĂ©jours, s’exprime sur ce sujet et fait remarquer que ,.. Les soignants Ă©taient aussi rĂ©duits Ă  des robots donnant des soins ». 22UtilisĂ©s de maniĂšre rĂ©currente lors de l’enquĂȘte de terrain, ces termes – travail Ă  la chaĂźne », robots », machines » – montrent Ă  quel point les aides-soignantes en institution ressentent la difficultĂ© – sinon l’impossibilitĂ© – de vivre la dimension humaine, relationnelle de leur travail alors qu’elle est essentielle Ă  leurs yeux. De mĂȘme, plus ou moins explicitement, l’usage de ces termes interpelle les structures concernĂ©es dans leur incapacitĂ© Ă  s’organiser en mettant leurs usagers ĂągĂ©s au centre de leurs prĂ©occupations. Parmi les aides-soignantes rencontrĂ©es, certaines ont pointĂ© que la recherche d’efficacitĂ© sociale ne faisait pas le poids face Ă  l’exigence de rentabilitĂ© Ă©conomique aujourd’hui imposĂ©e aux structures Avant de faire du domicile, j’ai travaillĂ© en maison de retraite, et c’est pas du tout pareil ! La maison de retraite c’est plus euh... Je dirais que c’est plus au rendement, rentabilitĂ© oblige [...] en maison de retraite c’est Ă  la chaĂźne ». 8 Chef de service de mĂ©decine interne et gĂ©riatrie. 23Dans le mĂȘme registre critique, il est signalĂ© que les actionnaires qui investissent dans les maisons de retraites sont de plus en plus nombreux. À la bourse, le grabataire est Ă  la hausse » titre Charlie Hebdo, l’hebdomadaire satirique et politique 28 avril 2004. Quant Ă  Jacques Soubeyrand 2006, il Ă©crit8 ,.. Les bĂ©nĂ©fices de certaines maisons de retraites privĂ©es atteignent des sommets. MEDIDEP [une des trois plus grandes chaĂźnes de maisons de retraites privĂ©es] annonce pour 2003 une hausse de 25,5 % de son chiffre d’affaires. Et, sur l’annĂ©e 2005, le cours de l’action a progressĂ© de 31,2 %. Le groupe a multipliĂ© par dix ses bĂ©nĂ©fices 12,4 millions d’euros en sept ans ». 24MalgrĂ© une situation financiĂšre souvent florissante, beaucoup de maisons de retraite continuent de fonctionner en sous effectifs. En France, dans ces Ă©tablissements le ratio pensionnaires/personnels » est de 0,3 personnel par pensionnaire, alors que la moyenne en Allemagne et en Suisse est de 0,8 Ă  1 personnel par pensionnaire ; soit plus du double par rapport Ă  celle de la France. Lorsque l’on demande aux directeurs de maisons de retraites de procĂ©der Ă  des embauches, ils rĂ©pondent que le coĂ»t de celles-ci, du moins pour partie, incombera inĂ©vitablement aux rĂ©sidents et Ă  leurs familles. Or, beaucoup parmi ces derniers ont du mal Ă  faire face aux tarifs dĂ©jĂ  en vigueur, Ă  savoir entre 2 700 et 4 600 euros par mois Ă  Paris, entre 2 000 et 2 500 euros par mois en Ile de France et entre 1 500 et 1 800 euros par mois en province. 25Tandis que les maisons de retraites privĂ©es vantent la rentabilitĂ© du secteur et son potentiel de croissance Ă  leurs investisseurs et Ă  leurs actionnaires, c’est une autre histoire qu’ils racontent Ă  la table des nĂ©gociations avec le gouvernement. Les syndicats de directeurs d’établissement – qui reprĂ©sentent un lobby influent au regard de la politique de la vieillesse – se plaignent de manquer de moyens. AprĂšs la canicule de l’étĂ© 2003, leur porte-parole explique en effet que le dĂ©faut de personnel rĂ©sulte "du manque de moyens et non de la recherche du profit". Il faut donc plus d’argent public au profit des dirigeants, car la dignitĂ© du quatriĂšme Ăąge est bien une question d’argent », Le Figaro, 27 aoĂ»t 2003, citĂ© par Soubeyrand, 2006. 26Dans les maisons de retraite non privĂ©es, les directeurs doivent, quant Ă  eux, faire face aux restrictions budgĂ©taires. Composer avec ces restrictions devient malheureusement trop souvent une prioritĂ© de leur emploi du temps. Dans ces institutions confrontĂ©es en permanence aux restrictions budgĂ©taires, il y a nĂ©cessairement des incidences nĂ©gatives en matiĂšre de conditions de travail qui, en retour, mettent Ă  mal la relation aidant »/ aidĂ© », notamment en rĂ©duisant leurs Ă©changes Ă  la portion congrue. Comme le prĂ©cise une infirmiĂšre Le long sĂ©jour ne correspond pas tout Ă  fait Ă  ce qu’on attend de lui, parce que c’est un peu utopique avec les moyens qu’on a actuellement... ». 27La relation d’aide, telle qu’elle se pratique dans ces institutions, est Ă  sens unique, Ă  savoir qu’il n’y a pas d’interaction possible car l’aide-soignante fait le soin ou encore distribue le repas dans un temps trĂšs court ; trop court pour envisager un rĂ©el Ă©change hors prestation prescrite avec le patient. Il semblerait que lorsque l’équilibre de la relation aidant/aidĂ© est mis Ă  mal, en l’occurrence, lorsque la relation d’aide se rĂ©sume aux soins mĂ©dicaux stricto sensu, aussi bien l’aidant que l’aidĂ© sont alors en souffrance. Comme le montre l’enquĂȘte, dans ce contexte, les aides-soignantes ont l’impression de ne pas faire du bon travail » L’une d’entre elles souligne Disons qu’en maison de retraite, enfin pour moi personnellement, je sais pas si je peux parler comme ça, mais en maison de retraite j’ai pas l’impression de faire du bon travail parce que lĂ  c’est entre guillemets du "travail Ă  la chaĂźne". Vraiment il faut faire vite, vite, vite, donc on n’a pas le temps vraiment de prendre soin de la personne, personnellement comme je voudrais quoi... ». 28Ce qui pose problĂšme aux aides-soignantes c’est qu’elles sont sans cesse dans une sorte de compromis entre, d’un cĂŽtĂ©, ce qu’il faudrait faire et, d’un autre cĂŽtĂ©, ce – de fait en deçà – que permet l’organisation du travail. Ici, on constate que pour les aides-soignantes, prendre soin des personnes ĂągĂ©es ne se rĂ©sume pas Ă  la toilette ou Ă  la distribution des repas. En rĂ©alitĂ©, lorsque les aides-soignantes parlent de faire le soin », elles se rĂ©fĂšrent aussi Ă  un prendre soin » plus informel qui comprend des conversations avec les personnes ĂągĂ©es, et parfois mĂȘme le coiffage, le maquillage, etc. ; autant de soins qui permettent un rapprochement entre l’aidant » et l’aidĂ© ». Mais surtout, ce prendre soin informel » permettrait aux aides-soignantes de donner du sens Ă  leur travail dans la mesure oĂč elles ne seraient plus dĂšs lors dans une logique de travail industrielle mais dans une logique de sollicitude et d’échange favorisant la rĂ©ciprocitĂ© entre le sujet aidant » et le sujet aidĂ© ». 9 Cet aspect est trĂšs directement abordĂ© dans la contribution d’Éliane le Dantec. 29Lors des entretiens, il est apparu que les aides-soignantes disent leur mal ĂȘtre avec une certaine retenue – ... je sais pas si je peux parler comme ça... »– Ă  la diffĂ©rence des infirmiĂšres qui n’hĂ©sitent pas Ă  employer le terme de souffrance ». On peut se demander dans quelle mesure la retenue langagiĂšre des aides-soignantes, d’un cĂŽtĂ©, et l’aisance des infirmiĂšres, de l’autre, ne tĂ©moignent pas de leur mise Ă  distance, tant subjective que symbolique, dans la division du travail9 ? 30Au-delĂ , de ce qui distingue les aides-soignantes et les infirmiĂšres quant Ă  la possibilitĂ© de s’exprimer librement sur son travail, au sein des maisons de retraite ou des services hospitaliers de soins de longue durĂ©e semble rĂ©gner la loi du silence ; parler des problĂšmes qu’on y rencontre s’avĂšre ĂȘtre tabou. Ainsi, Ă©vitant les mots qui seraient les plus prĂ©cis pour dire la rĂ©alitĂ© de leur travail mais qu’elles pressentent comme risquant de leur porter prĂ©judice, les aides-soignantes se plaignent plus facilement du manque de temps » que d’une charge de travail trop importante ou encore d’un manque de personnel. 31La dĂ©valorisation dont pĂątit le travail des aides-soignantes –tout spĂ©cialement quand elles l’exercent auprĂšs des personnes ĂągĂ©es en fin de vie – est d’autant plus marquĂ©e que dans ces institutions les aidĂ©s, gĂ©nĂ©ralement, n’y guĂ©rissent pas mais y meurent. Comme l’a fait remarquer l’une des infirmiĂšres enquĂȘtĂ©es Mais la gĂ©riatrie c’est dĂ©valorisant parce que forcĂ©ment le projet de vie !... [...] À la sortie c’est le dĂ©cĂšs c’est pas la rĂ©cupĂ©ration totale de la mobilitĂ© d’un membre ou [...]. On n’est pas dans le mĂȘme projet thĂ©rapeutique, nous on accompagne en fin de vie, on accompagne dans la derniĂšre pĂ©riode de la vie. Ailleurs c’est "on soigne", on traite et puis la personne sort et on est content ». 32Une autre infirmiĂšre rencontrĂ©e explique que dans le service de soins de longue durĂ©e oĂč elle a travaillĂ©, les aides-soignantes dĂ©valorisaient leur travail et, au travers de leur travail, se dĂ©valorisaient elles-mĂȘmes en se comparant Ă  des torches culs ». S’ajoute Ă  cela l’impression de ne pas faire du bon travail » puisqu’on ne guĂ©rit pas. Ce d’autant plus qu’il y a un dĂ©calage flagrant entre ce qu’on enseigne aux aides-soignantes dans le cadre de leur formation et ce qu’elles font dans ce type d’institutions. Alors qu’elles sont formĂ©es Ă  guĂ©rir, dans les faits, en gĂ©riatrie, elles doivent se limiter Ă  accompagner Ă  mourir. Elles doivent donc assumer de prendre part Ă  un Ă©vĂšnement – la mort – trĂšs dĂ©valorisĂ©e dans nos sociĂ©tĂ©s et Ă  propos duquel il est finalement biensĂ©ant de se taire. Or, comment s’exprimer sur son travail quand le contexte oĂč il prend forme est socialement tabou et nettement discrĂ©ditĂ© ? 33Ainsi, les aides-soignantes sont souvent en proie Ă  la culpabilitĂ© de voir qu’on devrait faire peut-ĂȘtre autrement mais qu’on ne peut pas ». Dans un contexte oĂč les contraintes temporelles et les pressions mentales sont fortes, il est de plus en plus frĂ©quent que les aides-soignantes perdent l’envie, le dĂ©sir d’exercer leur mĂ©tier. Cela les conduit notamment Ă  mal supporter le contact avec les personnes ĂągĂ©es et, en consĂ©quence, Ă  dĂ©ployer des stratĂ©gies pour passer le moins de temps possible avec ces derniĂšres. Par exemple, elles restent plus longtemps en pause que ce qui est normalement prĂ©vu. Voici ce que dit une infirmiĂšre Ă  ce sujet ,.. La souffrance, elle se voit surtout quand on n’a plus envie de passer du temps avec les gens qu’on soigne. Et c’était ça aussi ! C’est-Ă -dire que dans cette structure [le service de soins longue durĂ©e], le personnel passait Ă©normĂ©ment de temps en pause, et je me suis mĂȘme amusĂ©e parfois Ă  chronomĂ©trer le temps. Eh bien y avait des jours oĂč c’était pas plus calme, je veux dire les lits Ă©taient pleins, mais oĂč sur huit heures de travail ils [les membres du personnel] en travaillaient quatre... ». 34On peut dire que, de toute Ă©vidence, les conditions de travail dĂ©crites par les aides-soignantes et les infirmiĂšres lors des entretiens ne permettent pas une prise en charge suffisamment correcte, Ă©thiquement correcte » une infirmiĂšre. Nous allons Ă©galement faire ressortir qu’elles ne peuvent vĂ©ritablement accorder une place Ă  la prise en compte » de la personne ĂągĂ©e comme sujet pouvant Ă©changer avec d’autres sur ce qui est en train de lui arriver. DerriĂšre la pression temporelle se profile la maltraitance institutionnelle ! 35Nous retiendrons que les conditions difficiles dans lesquelles s’effectue le travail de prise en charge de la dĂ©pendance liĂ©e Ă  l’ñge tendent Ă  crĂ©er un contexte gĂ©nĂ©rant ce qu’on a pris l’habitude de nommer de la maltraitance institutionnelle ». Bien Ă©videmment, cette derniĂšre ne saurait s’expliquer par une quelconque malveillance du personnel soignant Ă  l’égard des personnes ĂągĂ©es. Par contre, il semble pertinent de noter qu’elle trouve notamment sa source dans des activitĂ©s de travail qui ne sont pas porteuses de sens pour les soignants. La maltraitance institutionnelle est, en effet, un phĂ©nomĂšne collectif et organisationnel. Et, si les patients sont maltraitĂ©s, c’est avant tout parce qu’on maltraite le mĂ©tier », Malika Litim, Katia Kostulski, 2005. MaltraitĂ©es par l’institution fonctionnant, en permanence, en sous-effectifs, les aides-soignantes finissent par maltraiter leur mĂ©tier ; elles s’y dĂ©sinvestissent, attendant de trouver une meilleure opportunitĂ©. Ce dĂ©sinvestissement en attendant de trouver mieux ailleurs a Ă©tĂ© bien soulignĂ© par l’une des infirmiĂšres enquĂȘtĂ©es C’est trĂšs rĂ©pĂ©titif, y a l’usure qui s’installe et puis cette culpabilitĂ© de voir qu’on devrait faire peut-ĂȘtre autrement mais qu’on peut pas. Donc je pense que tout ça fait qu’au bout d’un moment, sans s’en rendre compte et sans le vouloir, on peut devenir maltraitant. Maltraitant, pas battre hein ! [...]. Je suis tombĂ©e des nues des fois dans certains longs sĂ©jours, dans certaines maisons de retraite, de constater tous ces problĂšmes de patients en souffrance mais aussi de personnels en souffrance. C’est vrai qu’au dĂ©part je voyais ça comme de la maltraitance, je ne voyais pas [...]. C’est pas excusable loin de lĂ , mais je veux dire maintenant je comprends mieux ce qui peut amener un bon aide-soignant Ă  dĂ©river ». 36Les entretiens que nous avons rĂ©alisĂ©s ont permis de cerner quelque peu les contours de cette maltraitance institutionnelle. Ainsi, on laisse une personne ĂągĂ©e appeler pendant plus de trente minutes une aide-soignante ou une infirmiĂšre qui ne vient pas car elle est trop occupĂ©e ailleurs Y a l’infirmiĂšre qui y va et puis elle va vous dire "elle veut le bassin". Je suis dĂ©solĂ©e mais l’infirmiĂšre peut trĂšs bien donner le bassin ! Et non, elle revient alors que c’est Ă  cinq mĂštres. Alors que bon la personne, elle a le temps de se faire pipi dessus. Ça c’est ces petites choses-lĂ  que je peux pas supporter » une aide-soignante. 37De mĂȘme, une perfusion sous cutanĂ©e est posĂ©e Ă  une personne qui peut trĂšs bien boire normalement. En fait, on la lui pose parce qu’on manque de temps pour la faire boire. Il arrive aussi trĂšs souvent qu’une personne ĂągĂ©e qui peut aller aux toilettes normalement soit obligĂ©e de porter une couche parce que les aides-soignantes n’ont pas le temps de l’aider pour s’y rendre. Dans une organisation du travail en flux tendu, ces faits de maltraitance Ă©mergent d’autant plus facilement que les personnes ĂągĂ©es, au lieu d’ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme sujets de leur fin de vie, sont traitĂ©es comme des objets de soins ». Comme l’écrit Lise Causse 2006, les aides-soignantes en maison de retraites mĂ©dicalisĂ©es sont mises face Ă  la domestication des corps et Ă  l’assujettissement des ĂȘtres » et sont en quelque sorte contraintes d’y prendre part en faisant ce qu’il faut pour contribuer Ă  produire et reproduire des pensionnaires idĂ©aux [en l’occurrence] des reclus dociles ». 38Les aides-soignantes, comme beaucoup d’autres soignants travaillant dans ce type d’institutions, ont beaucoup de mal Ă  faire ce qu’il faudrait pour Ă©viter d’ĂȘtre maltraitantes ». Elles ne disposent gĂ©nĂ©ralement pas des temps de parole qui sont indispensables pour pouvoir extĂ©rioriser » la frustration et la culpabilitĂ© accumulĂ©es afin de rĂ©crĂ©er avec un peu plus de sĂ©rĂ©nitĂ© leur relation Ă  l’autre ĂągĂ©. Ces temps de parole entre aidants et aidĂ©s mais aussi entre collĂšgues de travail sont perçus comme des temps morts par les directeurs des structures employeurs. Une aide-soignante note C’est vrai qu’en maison de retraite on a l’impression que les directeurs privilĂ©gient plus de faire les toilettes, et puis, le relationnel il va passer aprĂšs, quoi ! ». 39Ces temps de paroles qui, dans une perspective d’efficacitĂ© sociale de la prise en charge s’avĂšrent dĂ©cisifs, ne sont malheureusement pas compris dans la prestation envisagĂ©e uniquement en termes d’équilibre financier. En consĂ©quence, si les aides-soignantes souhaitent consacrer du temps pour parler avec les personnes ĂągĂ©es ou encore pour Ă©changer avec les collĂšgues des difficultĂ©s rencontrĂ©es dans l’exercice de leur travail, elles n’ont d’autres solutions que de le faire en l’enmaillant » – comme elles peuvent – dans le temps dĂ©jĂ  trĂšs serrĂ© de la prescription stricto sensu. De l’enquĂȘte, il ressort que cet enmaillage » est une pratique moins rĂ©pandue en institution qu’à domicile oĂč les marges de manƓuvre sont davantage possibles. Les aides-soignantes Ă  domicile un travailler » oĂč l’on peut se soustraire pour partie Ă  sa situation subalterne 10 Christophe Dejours dĂ©finit le travailler » au sens du manger » ou du boire ». Le travaille ... 40Le domicile, en mettant l’aide-soignante Ă  distance gĂ©ographique de son employeur, lui permet d’avoir davantage d’autonomie dans son travailler »10 Dejours, 2003. Au domicile des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes, les aides-soignantes disposent d’une marge de manƓuvre non-nĂ©gligeable, d’une part, pour organiser la mise en Ɠuvre matĂ©rielle de la prescription et, d’autre part, pour construire l’interaction aidant/aidĂ©. ProtĂ©gĂ©es par le huis-clos dans lequel les domiciles les placent, les aides-soignantes se sentent moins sous pression qu’en institution. En procĂ©dant aux soins qu’on attend d’elles, elles disent pouvoir s’investir dans un rĂ©el soutien aux vieux en fin de vie et en retirer, en retour, la satisfaction de bien faire leur travail, de l’accomplir dans toutes ses dimensions, tant humaines que techniques sans pour cela se dĂ©partir de la distance requise du professionnel de santĂ© que la proximitĂ© attachĂ©e au domicile pourrait mettre Ă  mal. Quand les toilettes peuvent aussi ĂȘtre des moments d’échanges 41À domicile la charge de travail des aides-soignantes est plus raisonnable qu’en institution. Alors que dans ces derniĂšres, les aides-soignantes sont trois pour quarante patients ĂągĂ©s, Ă  domicile, il y a une aide-soignante pour environ six ou sept En 3 heures j’avais 15 toilettes Ă  faire, et des douches la plupart du temps, donc c’était 15 douches. C’était Ă  la va-vite hein, euh... En revanche Ă  domicile on arrive Ă  7 ou 8 patients en 5 heures. Alors vraiment la charge de travail n’est pas du tout la mĂȘme. Pas du tout, du tout la mĂȘme » une aide-soignante. 42MĂȘme si la grande majoritĂ© des aides-soignantes qui se sont prĂȘtĂ©es aux entretiens disent ne pas avoir vĂ©ritablement choisi de travailler auprĂšs des personnes ĂągĂ©es Ă  domicile, elles soulignent que leur travail leur plaĂźt Non c’est pas un choix, ça c’est fait comme ça puisque j’ai travaillĂ© quand mĂȘme 10 ans en clinique, oĂč lĂ  j’ai fait beaucoup de choses. Et puis non, c’est pas un choix, ça s’est prĂ©sentĂ© comme ça et puis, bon... ça me dĂ©plait pas du tout ; moi j’aime ce que je fais, ah oui ! Je suis Ă©panouie dans mon mĂ©tier. Tous les jours, je vais travailler toujours avec le sourire, j’ai toujours l’envie de travailler quoi !... » une aide-soignante. 43La diffĂ©rence sensible que l’enquĂȘte fait ressortir entre le travail des aides-soignantes en institution et Ă  domicile en faveur de ce dernier tient Ă  plusieurs facteurs. Tout d’abord, la charge de travail, moins lourde et contraignante Ă  domicile, permet aux aides-soignantes de passer plus de temps avec les personnes ĂągĂ©es On peut prendre un petit peu plus de temps pour apporter des soins Ă  ces gens-lĂ . On a plus de temps. Et donc pour moi c’est important de pouvoir faire du bon travail en ayant le temps » une aide-soignante. 44À domicile, les aides-soignantes ont ainsi le sentiment de faire du bon travail ». Or, qui dit plus de temps, dit plus d’échanges relationnels et donc plus de proximitĂ© avec les personnes ĂągĂ©es qui bien souvent tutoient les aides-soignantes ; nous l’avons vu ci-avant, c’est ce que valorisent en prioritĂ© les aides-soignantes et ce qui compense le dirty work auquel on les assigne assez spontanĂ©ment On est lĂ  aussi pour Ă©couter les vieilles personnes, c’est vrai qu’il y en a qui aiment beaucoup parler puisqu’elles sont seules. Donc on est lĂ  pour les Ă©couter et les rĂ©conforter un peu » une aide-soignante. 45Le maintien Ă  domicile, en raison des conditions de travail globalement perçues comme satisfaisantes, permet donc Ă  la relation d’aide de se faire sur la base d’un Ă©change, d’une vĂ©ritable relation Ă  l’autre. Nous pouvons dire, qu’à domicile, l’interdĂ©pendance aidant/aidĂ© est davantage possible. Or, celle-ci et les Ă©changes qui la fondent conduisent les aides-soignantes Ă  donner du sens Ă  leur travail bien mieux qu’elles ne l’ont fait ou ne le feraient en institution. À domicile, elles peuvent apporter du bien-ĂȘtre Ă  l’aidĂ© ĂągĂ© !... Lors de l’enquĂȘte, elles ont Ă©tĂ© unanimes sur ce point et comme le dit l’une d’entre elles Eh bien mon travail c’est d’abord des soins d’hygiĂšne mais c’est aussi du soutien moral, et puis en plus on apporte un bien-ĂȘtre ». 46Enfin, Ă  domicile, les aides-soignantes effectuent parfois des tĂąches plus techniques autrement plus valorisantes et valorisĂ©es que la toilette comme la pose d’un pansement par exemple ... AprĂšs y a des soins particuliers, qui peuvent ĂȘtre des fois des "petits" sic pansements mais c’est en connivence avec les infirmiĂšres libĂ©rales » une aide-soignante. RĂ©ussir Ă  Ă©changer sur la mort et parvenir Ă  apaiser les vieilles personnes une dimension essentielle du travailler » 11 Cf. la contribution d’Éliane Le Dantec. 47À domicile, il n’est pas rare que les personnes ĂągĂ©es se confient aux aides-soignantes en leur parlant notamment de la mort, de leur propre mort. Ainsi, comme c’est le cas pour les auxiliaires de vie11, les aides-soignantes sont directement sensibilisĂ©es aux angoisses des personnes ĂągĂ©es et se sentent devoir savoir y rĂ©pondre Faut ĂȘtre prĂ©sente, faut pouvoir rĂ©pondre Ă  leurs questions quand ils sont angoissĂ©s, Ă  leur famille Ă©galement Ă  domicile hein euh... » une aide-soignante. 48L’enquĂȘte nous apprend que toutes les personnes ĂągĂ©es ne parlent pas de la mort dans les mĂȘmes termes. Certaines disent qu’elles souhaitent mourir au plus vite car elles n’ont plus de raisons de vivre ,.. Elles veulent partir. Ils nous disent maintenant ça y est c’est bon j’ai envie de partir quoi. Mais ils disent pas qu’ils ont peur. AprĂšs y en a qui disent on a fait notre temps Ă  90 ans, pourquoi on est sur terre quoi. On ne sent pas ni de peur, ni de machin... » une aide-soignante. 49D’autres font trĂšs ouvertement part de leur angoisse de mourir La conversation s’engage et puis voilĂ . Par exemple ils nous disent j’ai peur de mourir... » une autre aide-soignante. 50Face Ă  la diversitĂ© des ressentis, les aides-soignantes rĂ©agissent Ă©galement diffĂ©remment, adoptant des discours et des stratĂ©gies » diverses notamment en fonction du moment et de la personne ĂągĂ©e avec qui elles parlent. En voici quelques exemples recueillis auprĂšs des aides-soignantes enquĂȘtĂ©es On leur dit qu’on est lĂ  [rire nerveux] ! Ca dĂ©pend des jours, ça dĂ©pend comment ils le disent, ça dĂ©pend comment ils le ressentent. AprĂšs on discute et puis on parle d’autre chose, et puis on essaie de comprendre. On leur dit "pourquoi c’était trop dur pendant votre vie ou quoi" ? Et puis bon, ils commencent Ă  parler du passĂ©, ou alors aprĂšs on peut le tourner en disant "mais non on a besoin de vous, comment on va faire si on vous voit plus tous les matins, j’aime bien venir vous voir, ou machin tout ça, vous avez plein de trucs Ă  m’apprendre". Puis y a plein de petites phrases qui font que... Mais bon y en a ils vivent seuls et leur but, ils le disent, ils veulent retrouver ou leur femme ou leur mari ». Y en a certaines qui nous disent "j’ai peur de partir", mais on leur dit que tout le monde doit partir un jour ou l’autre et qu’il faut pas y penser et qu’il faut profiter en attendant ». Moi en gĂ©nĂ©ral je leur dis c’est pas l’heure, c’est pas le moment. S’ils ont peur de mourir tout seul on essaie de leur dire qu’on est lĂ , on essaie de les rassurer ». 51Une aide-soignante nous dit reformuler systĂ©matiquement ce que dit la personne ĂągĂ©e sous forme interrogative, et s’arrange ainsi pour faire parler cette derniĂšre car elle l’a bien compris, c’est bien ce que souhaitent les personnes ĂągĂ©es Mais ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ© de ne pas savoir quoi rĂ©pondre. Alors quand ils vous posent la question, faut rĂ©itĂ©rer la question. Quand ils vous posent la question, vous la redĂźtes. Et aprĂšs ils parlent un peu plus. La conversation s’engage et puis voilĂ . Par exemple, ils nous disent "j’ai peur de mourir", et nous on rĂ©pond "vous avez peur de mourir ?" VoilĂ , vous comprenez, et aprĂšs la conversation s’engage ». 52Mais dans tous les cas, ce n’est pas simple pour les aides-soignantes de rĂ©pondre aux angoisses des personnes ĂągĂ©es dans la mesure oĂč elles n’y sont pas toujours prĂ©parĂ©es, seule la partie technique de leur mĂ©tier Ă©tant enseignĂ©e Ă  l’école. Elles doivent donc faire appel Ă  des compĂ©tences qu’on dit informelles » car elles sont acquises avec l’expĂ©rience Mais bon, c’est dommage que les formations ne soient pas assez euh... [Elle cherche un long moment mais ne trouve pas]. Mais bon au niveau de l’école quoi. Ce n’est pas assez pointu par rapport Ă  ce qu’on doit faire aprĂšs. Quand on sort de l’école on est pas euh... On apprend aprĂšs sur le tas ». 53L’angoisse de la mort mise en mots par les personnes ĂągĂ©es renvoie les aides-soignantes Ă  leur propre mort ,.. C’est vrai que des fois c’est difficile quand c’est vraiment l’heure, on sait pas quoi leur dire mais on essaye de les accompagner le plus qu’on peut quoi. Mais c’est difficile, finalement on sait tous qu’on va mourir un jour ou l’autre et puis on va pas leur dire non vous allez pas mourir et d’un autre cĂŽtĂ© on va pas leur dire si, si, vous allez mourir. Oui c’est difficile et puis ça nous renvoie forcĂ©ment Ă  nous, on se projette en se disant "quel est notre avenir ?". Donc c’est vrai que nous aussi on finira par mourir, donc c’est vrai que c’est dĂ©licat. Et puis c’est vrai qu’on voit des gens ça fait qu’un an qu’ils sont Ă  la retraite et puis... ! Une grosse maladie, donc on se dit d’un autre cĂŽtĂ© faut profiter de la apprend Ă  se dire vaut mieux profiter maintenant que plus tard et en mĂȘme temps ça fait peur de vieillir, ça renvoie Ă  pleins de choses quoi ! » une aide-soignante. 54La mort est donc prĂ©sente dans les Ă©changes aidant soignant/aidĂ© ĂągĂ©. Indubitablement, elle nourrit leur interdĂ©pendance en train de se produire, le temps de la prestation prescrite. Dans l’intimitĂ© du domicile, cette interdĂ©pendance en train de se produire met sur le tapis » et, en consĂ©quence, questionne un tabou majeur de nos sociĂ©tĂ©s. Il nous semble que ce qui se joue Ă  cette occasion circonscrit un espace de libertĂ© et de confiance socialement utile, facilitĂ© par des professionnelles des aides-soignantes mais aussi des auxiliaires de vie qui devraient ĂȘtre officiellement reconnues qualifiĂ©es pour cette part importante de leur travail. 55Nous pouvons le constater, les aides-soignantes contribuent Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de vie des personnes ĂągĂ©es, en leur apportant un bien-ĂȘtre physique le plus facilement repĂ©rable mais aussi en leur proposant un soutien moral. Pour cela, elles font ainsi appel Ă  des compĂ©tences qui ne leurs sont pas rĂ©ellement reconnues. Notamment, une relation de confiance s’instaure entre l’aidant et l’aidĂ©. L’aide-soignante devient en quelque sorte une confidente qui parvient, Ă  force d’expĂ©rience Ă  apporter du rĂ©confort aux personnes ĂągĂ©es, tout spĂ©cialement quand elles vivent seules Moi j’ai le sentiment qu’on leur apporte beaucoup et puis bon les personnes ĂągĂ©es se confient Ă  nous, elles nous parlent. Donc, oui j’ai le sentiment de leur apporter beaucoup » une aide-soignante.Il est trĂšs important pour les aides-soignantes de sentir que leur travail, dans son aspect relationnel, a un impact positif sur les personnes ĂągĂ©es. À domicile, elles vivent beaucoup mieux leur mĂ©tier. Non seulement en raison de conditions de travail plus souples qu’en institution qui permettent un vĂ©ritable Ă©change avec la personne ĂągĂ©e, mais aussi parce qu’elles ont le sentiment –voire la certitude–, d’ĂȘtre impliquĂ©es dans un projet valorisant, tant humainement que socialement ,.. Parce que je suis dĂ©jĂ  pour le maintien Ă  domicile de la personne ĂągĂ©e. Parfois c’est pas possible ; mais quand c’est possible faut essayer de les conserver dans leur univers quoi. Ne pas trop les dĂ©raciner, parce que c’est un dĂ©racinement la maison de retraite, l’hĂŽpital c’est totalement diffĂ©rent. Ils ne vivent pas leurs maladies de la mĂȘme façon hein. MĂȘme pour les personnes dĂ©mentes quoi » une aide-soignante. Au cƓur du travailler » un juste Ă©quilibre entre proximitĂ© et distance 56MĂȘme si dans l’ensemble les aides-soignantes effectuent les mĂȘmes tĂąches Parce que c’est vrai qu’avec les personnes ĂągĂ©es c’est toujours la petite pas beaucoup de choses qui changent » une aide-soignante, 57... il semble qu’elles vivent mieux cette petite routine » Ă  domicile qu’en institution. D’une part, le domicile constitue un espace de proximitĂ© favorable aux Ă©changes aidant/aidĂ©. Les aides-soignantes ont aimĂ© nous dire, qu’à domicile, elles peuvent librement parler de choses et d’autres avec les personnes ĂągĂ©es ». D’autre part, leurs tournĂ©es » des domiciles n’étant jamais identiques, une distance peut ĂȘtre ainsi maintenue par rapport Ă  la charge affective contenue dans les attentes des aidĂ©s ĂągĂ©s. Par exemple, ne faisant pas seules les soins requis dans la durĂ©e par une personne ĂągĂ©e, les aides-soignantes du SSIAD apprĂ©cient une organisation des tournĂ©es qui leur permet de ne pas s’attacher dĂ©mesurĂ©ment aux personnes ĂągĂ©es. Par exemple, lorsqu’un dĂ©cĂšs survient, elles peuvent continuer leur travail sans ĂȘtre trop perturbĂ©es. D’ailleurs, l’un des aspects positifs du maintien Ă  domicile des personnes ĂągĂ©es tient au fait que les aides-soignantes, en effectuant le trajet d’un domicile Ă  un autre, disposent d’un peu de temps pour pouvoir se remettre d’une situation difficile. 58À domicile, la distance Ă  l’autre aidĂ© recommandĂ©e aux aidants professionnels n’est pas toujours facile Ă  tenir. Mais, l’enquĂȘte a montrĂ© que, gĂ©nĂ©ralement, cette difficultĂ© est transformĂ©e par les aidĂ©s et les aidants en opportunitĂ©. Sous cet angle, comme nous l’avons dĂ©jĂ  signalĂ© ci-avant, dans ce cadre propice Ă  l’intimitĂ©, les personnes ĂągĂ©es se sentent davantage autorisĂ©es Ă  susciter des Ă©changes leur permettant, Ă  la fois, d’exprimer et calmer les angoisses de la fin de vie tout en gardant un contact avec l’extĂ©rieur. Quant aux aides-soignantes, en sachant faire avec les marges de manƓuvres qu’elles peuvent y avoir, elles rĂ©ussissent Ă  se sentir vraiment utiles Au domicile la relation n’est jamais strictement professionnelle. Je sais pas... Mais quand on travaille auprĂšs des patients chez eux, nous crĂ©ons des liens. C’est difficile de ne pas crĂ©er des liens » une aide-soignante. Moi ça va faire trois ans que je suis ici et il y a quand mĂȘme des personnes qu’on prend encore en charge et que j’ai pris au tout dĂ©but de mon arrivĂ©e au SSIAD. Donc c’est vrai que, forcĂ©ment, on fait quand mĂȘme partie de leur vie et ils font forcĂ©ment partie de la notre parce que bon, au quotidien on les voit, on suit ce qui leur arrive [...] Donc nous c’est des patients qu’on garde jusqu’à pratiquement la fin, donc quelque part on Ă©tablit quand mĂȘme une petite ils nous appellent par nos prĂ©noms, ils nous connaissent, on les voit souvent. Donc c’est pas seulement un patient, voila quoi ! C’est euh... C’est un patient sans en ĂȘtre un, voilĂ  » une aide-soignante. 59Ce dispositif de tournĂ©es alternĂ©es doit permettre aux personnes ĂągĂ©es de s’habituer Ă  voir diffĂ©rentes aides-soignantes prendre soin d’elles. Le principe de l’alternance est motivĂ© par la conviction que si, pour une raison ou pour une autre, une aide-soignante se trouve dans l’impossibilitĂ© de se rendre au domicile d’une personne ĂągĂ©e, cette derniĂšre puisse accepter la venue d’une autre aide-soignante sans rĂ©ticence majeure. Toutes les aides-soignantes interrogĂ©es sont satisfaites de ce dispositif de tournĂ©es alternĂ©es qui leur permet de trouver un Ă©quilibre entre empathie Ă  l’aidĂ© et professionnalitĂ©. En revanche, il apparaĂźt que les personnes ĂągĂ©es prĂ©fĂ©reraient avoir toujours la mĂȘme aide-soignante Les tournĂ©es alternĂ©es, c’est trĂšs bien parce que, nous, on s’habitue pas Ă  la personne, parce que c’est vrai qu’on arrive Ă  s’attacher aux gens. Donc, comme ça on s’habitue pas Ă  la personne et puis la personne ĂągĂ©e pareil. C’est vrai que certaines personnes s’en plaignent "Oui ça change tout le temps on aimerait bien avoir toujours les mĂȘmes euh"... Mais nous on prĂ©fĂšre tourner comme ça. Parce que lĂ , c’est pas que pour quelques mois qu’on a les personnes, c’est pendant des annĂ©es ! Donc c’est vrai que de voir toujours, toujours, toujours les mĂȘmes personnes, je pense pas que ça soit bien, pour les deux » une aide-soignante. 60La demande des personnes ĂągĂ©es de garder toujours la mĂȘme aide-soignante doit ĂȘtre reliĂ©e au mĂ©contentement souvent trĂšs marquĂ© de voir leurs habitudes dĂ©rangĂ©es. Ainsi, au domicile des personnes ĂągĂ©es, le moindre dĂ©placement d’objet par les aides-soignantes demande beaucoup de tact et de patience. À ce sujet, Jean-Claude Kaufmann 1997 Ă©crit Les objets du quotidien ont une vertu de permanence qui construit le concret et contrĂŽle les errements de l’identitĂ© ils jouent le rĂŽle de garde-fou du soi [...]. Les objets participent Ă  la fois Ă  la conservation de la mĂ©moire collective d’une sociĂ©tĂ© et Ă  la conservation de la mĂ©moire individuelle ». Les objets n’étant pas que des objets mais des prolongements de soi, nous pouvons comprendre l’importance que leur accordent les personnes ĂągĂ©es et, en consĂ©quence, leur rĂ©ticence Ă  les voir dĂ©placĂ©s par un tiers. Une aide-soignante prĂ©cise ,.. on leur change certaines habitudes en rapport au soin. On leur dit "voilĂ  ça, les serviettes ça serait bien de les mettre lĂ , ou telle crĂšme lĂ , comme ça c’est accessible". Donc ça, on leur chamboule un petit peu mais vraiment avec patience, et petit Ă  petit, on peut pas faire ça brutalement et, donc, c’est pour ça qu’il faut, tout doucement, amener notre façon de travailler chez eux. C’est pas simple ». 61Or, selon les aides-soignantes, ce n’est pas de pĂ©nĂ©trer dans le domicile des personnes ĂągĂ©es qui pose problĂšme, mais c’est de le faire rĂ©guliĂšrement qui s’avĂšre l’ĂȘtre. En effet, Ă  titre d’exemple, lorsque notre Ă©tat de santĂ© ne nous permet pas de nous rendre au cabinet du mĂ©decin, c’est tout naturellement le mĂ©decin qui se rend Ă  notre domicile, et cela ne pose aucun problĂšme dans la mesure oĂč le mĂ©decin ne vient pas tous les jours. Par contre, le fait qu’un professionnel mĂ©decin, assistante sociale, aide Ă  domicile, infirmiĂšre, etc. vienne chez vous rĂ©guliĂšrement, peut signifier deux choses, diffĂ©rentes mais souvent complĂ©mentaires d’abord, en gĂ©nĂ©ral, cela signifie que vous ne pouvez plus vous dĂ©placer commodĂ©ment ou facilement donc que vous ĂȘtes en partie confinĂ© dans votre domicile. Ensuite, mĂȘme si vous pouvez encore Ă  peu prĂšs vous dĂ©placer, le fait qu’un professionnel vienne chez vous, peut signifier qu’il veut voir comment vous habitez votre logement » Ennuyer, 2006. 62Le souhait de voir toujours la mĂȘme aide-soignante traduirait un besoin des personnes ĂągĂ©es d’humaniser » l’aspect mĂ©dical de la relation avec celle-ci en reconstruisant, en quelque sorte, un environnement familial Ă©liminant du mĂȘme coup le sentiment d’intrusion. 63L’une des diffĂ©rences majeures entre le maintien Ă  domicile et l’admission en institution est que cette derniĂšre est trĂšs fortement hiĂ©rarchisĂ©e et sous contrĂŽle, ne facilitant pas, d’une part, la mise en place de temps de paroles avec les personnes ĂągĂ©es dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s un peu plus haut mais aussi l’entente entre les aides-soignantes et leurs supĂ©rieurs, dont les infirmiĂšres auxquelles elles sont directement subordonnĂ©es aspect sur lequel nous allons maintenant nous arrĂȘter. II. DES AIDES-SOIGNANTES ET D’AUTRES PROFESSIONNELS ENTRE CONTRÔLE ET CONFIANCE CONTRÔLÉE 64ArticulĂ©e ou non au soutien d’aidants familiaux, la prise en charge de la dĂ©pendance liĂ©e Ă  l’ñge prend forme Ă  travers l’intervention de divers professionnels. Sans surprise, l’espace d’intervention constituĂ© par cette prise en charge expĂ©rimente au quotidien la rencontre de pratiques et des reprĂ©sentations construites dans des trajectoires de formation de durĂ©e et de niveaux trĂšs diffĂ©rents et renvoyant avec plus ou moins de nettetĂ© Ă  l’excellence ou Ă  l’insignifiance de sa place dans une sociĂ©tĂ© de fait segmentĂ©e, hiĂ©rarchisĂ©e et conflictuelle » Birh, 2004. Sous cet angle, la distance entre les aides-soignantes et les mĂ©decins est tellement Ă©vidente que sa lĂ©gitimitĂ© ne peut ĂȘtre sujette Ă  caution. Ainsi, comme les auxiliaires de vie Le Dantec, infra, tout spĂ©cialement Ă  domicile, les aides-soignantes aiment avoir Ă  travailler avec les mĂ©decins » qui ne chercheraient pas Ă  les rabaisser » en leur rappelant en permanence qu’elles n’ont qu’une petite formation dans le mĂ©dical ». Par contre, les aides-soignantes ont tendance Ă  percevoir les infirmiĂšres et les auxiliaires de vie comme Ă©tant Ă  distance rapprochĂ©e. Cette distance rapprochĂ©e est source de tensions rĂ©currentes mais contrastĂ©es dans les frustrations et dĂ©sirs qu’elles charrient. En effet, comme nous allons le voir d’un cĂŽtĂ©, les aides-soignantes aspirent Ă  ce qui les rapproche des infirmiĂšres en les tirant vers le haut soit enfin reconnu ; d’un autre cĂŽtĂ©, afin d’éviter d’ĂȘtre aspirĂ© vers le bas, elles souhaitent que ce qui les sĂ©pare des auxiliaires de vie soit clairement rappelĂ©. 65Les tensions qui ainsi se jouent autour de la position des aides-soignantes dans l’espace d’intervention segmentĂ©, hiĂ©rarchisĂ© et conflictuel qu’est l’aide aux personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes expriment Ă©galement la nĂ©cessitĂ© d’ouvrir un dĂ©bat sur la recomposition Ă  l’Ɠuvre des statuts professionnels que paraĂźt impliquer le type de travailler » requis dans sa dimension relation d’aide ». En effet, que l’on soit aide-soignante, infirmiĂšre ou auxiliaire de vie auprĂšs de gens ĂągĂ©s confrontĂ©s Ă  une perte d’autonomie, on se trouve en posture de faire ce qu’il y a de spĂ©cifique Ă  sa qualification en l’enmaillant » dans ce qu’il y a de commun notamment, la demande d’échanges langagiers gĂ©nĂ©rĂ© par les caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©riques de l’aidĂ©. Or, la question est bien de savoir comment s’y prendre, d’une part, pour Ă©lever ce faire et ĂȘtre commun » au rang de qualification transversale et, d’autre part, pour l’articuler Ă  des qualifications spĂ©cifiques difficilement contestables. 66Il va sans dire que notre contribution n’apportera pas de rĂ©ponses totalement Ă©tayĂ©es Ă  ces deux questions. Elle vise plutĂŽt Ă  circonscrire le contexte qui fait qu’on se doit aujourd’hui de les poser. Elle va le faire, encore une fois, en distinguant les deux sphĂšres de la prise en charge de la dĂ©pendance liĂ©e Ă  l’ñge que sont l’institution et le domicile. Notre hypothĂšse Ă©tant que le faire et ĂȘtre commun » a davantage de visibilitĂ© Ă  domicile qu’en institution. À domicile, son expression se heurte moins aux tensions statutaires qu’en institution. La relation de confiance – contrĂŽlĂ©e – l’emporte sur la relation de contrĂŽle entre professionnels diffĂ©remment formĂ©s et qualifiĂ©s. En institution la relation de contrĂŽle l’emporte nettement sur la relation de confiance 67Les infirmiĂšres possĂšdent un capital symbolique autrement plus important que celui des aides-soignantes. Les infirmiĂšres ont la responsabilitĂ© des tĂąches plus techniques socialement valorisĂ©es tandis que les aides-soignantes sont essentiellement chargĂ©es du dirty work ». Au vu de cette distinction de base, ce sont les infirmiĂšres qui sont en mesure d’encourager ou non les aides-soignantes et de leur dĂ©lĂ©guer ou non certaines tĂąches plus techniques, permettant Ă  ces derniĂšres de valoriser ou non leur travail. Ce sont aussi les infirmiĂšres qui sont habilitĂ©es Ă  intĂ©grer ou pas les aides-soignantes au diagnostic infirmier. Sous cet angle, lors des entretiens, les aides-soignantes ont expliquĂ© que leurs rapports avec les infirmiĂšres Ă©taient parfois difficiles en institution, en ce sens que, la plupart du temps, les infirmiĂšres ne dĂ©sirent pas leur dĂ©lĂ©guer certaines tĂąches plus valorisantes ; aussi, les aides-soignantes se sentent parfois Ă©crasĂ©es par la logique hiĂ©rarchique. Voici ce que dit une aide-soignante Ă  ce sujet En institution [...]. C’est chacune son rĂŽle, enfin c’est ce que moi j’ai ressenti, c’est chacune son rĂŽle et puis on dĂ©borde pas [...]. AprĂšs les infirmiĂšres, j’ai trouvĂ© que, surtout celles qui sortaient de l’école, elles prenaient vraiment leur rĂŽle Ă  cƓur. À une Ă©poque je me suis mĂȘme sentie un peu Ă©crasĂ©e par ça, chacun son rĂŽle... ». 68Tandis que les aides-soignantes dĂ©sirent accomplir des tĂąches plus techniques qui sortent thĂ©oriquement du cadre de leur fonction, les infirmiĂšres sont dans une toute autre logique. Une aide-soignante le fait d’ailleurs remarquer Bon, on aurait plus tendance, nous les aides-soignantes, Ă  dĂ©border un peu, alors que les infirmiĂšres, non !... Elles, elles restent bien sur leur rĂŽle et puis voilĂ  quoi ». 69En rĂ©alitĂ©, tandis que les aides-soignantes voudraient accĂ©der Ă  un peu plus de capital symbolique, les infirmiĂšres luttent pour conserver le leur. Lors des entretiens, certaines aides-soignantes ont expliquĂ© que les infirmiĂšres ne dĂ©siraient pas s’occuper des tĂąches plus ingrates effectuĂ©es traditionnellement par les aides-soignantes. Par exemple, l’une d’entre-elles explique qu’il n’était pas rare que les pensionnaires souillent leurs draps parce que les aides-soignantes Ă©taient trop occupĂ©es ailleurs et que l’infirmiĂšre pourtant prĂ©sente attendait qu’une aide-soignante se libĂšre. MalgrĂ© la bonne foi des infirmiĂšres enquĂȘtĂ©es quant Ă  leur envie de valoriser les aides-soignantes, il s’avĂšre que, le plus souvent, elles ne peuvent s’empĂȘcher de rappeler qu’infirmiĂšres et aides-soignantes ont chacune leur place respective. L’une d’entre elle n’a pas manquĂ© de faire remarquer Ce que je leur dis toujours [aux aides-soignantes] ce que moi je peux faire, vous pouvez pas le faire, mais ce que vous vous faĂźtes, moi je peux le faire ». 70L’utilisation du verbe pouvoir » est ici trĂšs significative ! En parlant ainsi, cette infirmiĂšre met les aides-soignantes dans l’incapacitĂ© quasi physique d’accomplir les mĂȘmes tĂąches qu’elle. On pourrait s’attendre plutĂŽt Ă  l’utilisation du verbe savoir » qui aurait impliquĂ© que seule une formation appropriĂ©e qui leur faisait dĂ©faut, et qu’il ne s’agissait donc pas d’une incapacitĂ© physique et intellectuelle Ă  accomplir les mĂȘmes gestes que les infirmiĂšres. Il est intĂ©ressant de relever que mĂȘme si la plupart des infirmiĂšres ont conscience de ce problĂšme de manque de reconnaissance des aides-soignantes, il semblerait qu’elles se sentent en danger quand on adopte une posture susceptible de les revaloriser. 71Au vu de ce constat, une question vient naturellement pourquoi, alors que les infirmiĂšres se montrent compatissantes envers les aides-soignantes, elles Ă©prouvent cet irrĂ©pressible besoin de les renvoyer Ă  leur gade statutaire infĂ©rieur ? Un autre questionnement est Ă  rapprocher de celui-ci pourquoi, avant mĂȘme la crĂ©ation du titre d’aide-soignante, les infirmiĂšres qualifiĂ©es ont revendiquĂ© leur diffĂ©rence en demandant l’exclusivitĂ© du titre d’infirmiĂšre ? En effet, elles auraient tout aussi bien pu se dĂ©marquer en changeant elles-mĂȘmes de titre, laissant par-lĂ  celui d’infirmiĂšre au personnel non qualifiĂ©. Alors, pourquoi prĂ©fĂ©rer que d’autres perdent en grade plutĂŽt que de monter soi-mĂȘme ? Il est Ă©tonnant de constater que les infirmiĂšres ne s’autorisent pas Ă  monter en grade, comme si Ă  leurs propres yeux leur mĂ©tier n’avait pas tant de valeur pour leur permettre une rĂ©elle progression. Ainsi, il apparaĂźt que la seule possibilitĂ© de valorisation des infirmiĂšres soit la dĂ©valorisation des aides-soignantes. 72Il ne s’agit pas ici de critiquer gratuitement le comportement des infirmiĂšres vis-Ă -vis des aides-soignantes. On ne peut se rendre compte de cette rivalitĂ© qu’au travers de certains entretiens dans lesquels les infirmiĂšres se dĂ©voilent » compassion mais envie que chacun reste Ă  sa place, volontĂ© d’intĂ©grer mais nĂ©anmoins mise Ă  l’écart. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier qu’en institution les infirmiĂšres sont, elles aussi, soumises Ă  des conditions de travail trĂšs difficiles qui se traduisent notamment par un manque de temps Dans un service la dĂ©marche de soin est souvent faite par l’infirmiĂšre, parfois en Ă©quipe mais pas forcĂ©ment parce qu’il y a ce problĂšme de timing et en fait elles [les aides-soignantes] participent moins. C’est comme en service, moi je me battais pour qu’en gĂ©riatrie les aides-soignantes participent Ă  la relĂšve, je donnais le temps de parole aux aides-soignantes pour qu’elles fassent elles-mĂȘmes la relĂšve de leurs patients » une infirmiĂšre. 73Il faut aussi prendre en compte la responsabilitĂ© des infirmiĂšres au regard des soins Ă  dispenser ; responsabilitĂ© d’autant plus marquĂ©e que les soins sont gĂ©nĂ©ralement dispensĂ©s dans l’urgence. En effet, si une infirmiĂšre dĂ©cide de dĂ©lĂ©guer Ă  une aide-soignante une de ses propres tĂąches et que celle-ci n’exĂ©cute pas correctement cette tĂąche, c’est l’infirmiĂšre qui en assumera les consĂ©quences. Toutefois, il semblerait que mĂȘme si l’infirmiĂšre dispose d’un temps suffisant pour montrer Ă  une aide-soignante la marche Ă  suivre pour accomplir une tĂąche plus technique, elle ne le fait pas dans la mesure oĂč cela prouverait » que l’aide-soignante en question peut faire cette tĂąche tout aussi bien qu’elle. Or, s’il s’avĂ©rait qu’une aide-soignante peut parfaitement exĂ©cuter une tĂąche traditionnellement dĂ©volue aux infirmiĂšres, ces derniĂšres [descendraient] de leur piĂ©destal » une infirmiĂšre. 74Notre approche de l’opposition entre aides-soignantes et infirmiĂšres s’articule Ă  celle mise en avant dans la contribution d’Éliane Le Dantec. Comme le suggĂšre cette auteure, les infirmiĂšres gĂšrent cette opposition en s’accrochant Ă  une approche traditionnelle des qualifications et des grilles de classifications affĂ©rentes fondĂ©es sur le niveau de formation. Elles nĂ©gligent les Ă©volutions rĂ©centes en termes de compĂ©tences savoir-faire et savoir ĂȘtre qui laissent entrevoir une zone de rencontre entre leur mĂ©tier et celui des aides-soignantes ; et qui invitent probablement Ă  une reconsidĂ©ration/adaptation des grilles de classifications. 75En institution, il apparaĂźt que les aides-soignantes travaillent uniquement sous dĂ©lĂ©gation, ce qui ne laisse pas la place Ă  l’initiative qui pourtant, pourrait ĂȘtre un facteur de valorisation de leur mĂ©tier et de soi. Leur travail se fait sous contrĂŽle trĂšs strict de la hiĂ©rarchie et, plus particuliĂšrement, des infirmiĂšres. Une aide-soignante enquĂȘtĂ©e note Tu fais ton truc, tu viens, tu laves, et tu t’en vas. Tu ne peux pas mettre le moindre petit pansement, tu ne le feras pas ». 76Il ressort nettement des entretiens auprĂšs des aides-soignantes que l’intercommunication avec les infirmiĂšres est trĂšs rare. Certaines d’entre-elles ont mĂȘme laissĂ© entendre qu’elles avaient le sentiment qu’en institution les infirmiĂšres ne leur faisaient pas confiance. En effet, participer Ă  la circulation d’informations sur l’état des patients ĂągĂ©s et son Ă©volution serait, valorisant pour les aides-soignantes. Malheureusement, il apparaĂźt que ce qui l’emporte au quotidien c’est que – plus ou moins ouvertement – les infirmiĂšres les ramĂšnent Ă  leur statut de simples » exĂ©cutantes. Pourtant, l’une des infirmiĂšres enquĂȘtĂ©es insiste sur l’importance de ces marques de confiance » et explique comment elle s’y prenait pour valoriser le travail des aides-soignantes En valorisant ce qu’elles font, en montrant du doigt la petite progression mais qui est Ă©norme pour la personne. Si au dĂ©part d’une prise en charge on fait une toilette au lit tous les jours et que quelques temps aprĂšs c’est une toilette au lavabo, et bien de valoriser justement l’effort qu’elles ont fait tous les jours de mobiliser un petit peu plus la personne eh bien c’est peut-ĂȘtre que cette personne peut aller au lavabo et c’est peut-ĂȘtre que cette personne elle peut aller aux toilettes au lieu de porter une couche. Donc c’est non nĂ©gligeable ! C’est quotidien, c’est lors des relĂšves, de fĂ©liciter un petit peu l’aide-soignante qui a pris une initiative bien fondĂ©e et qui a apportĂ© quelque chose de positif Ă  la personne, mĂȘme si c’est pas immĂ©diatement, mĂȘme si c’est au bout d’une semaine » 77Comme le montre l’enquĂȘte, il semblerait qu’en institution les mĂ©decins valorisent plus le travail des aides-soignantes. Voici ce que dit une aide-soignante Avec les mĂ©decins en institution on arrivait plus facilement Ă  leur parler quand il y avait un souci. Les mĂ©decins me dĂ©lĂ©guaient plus facilement que les infirmiĂšres » une aide-soignante. 12 Dans sa contribution, Éliane Le Dantec remarque le mĂȘme type de proximitĂ© –non clairement assumĂ©e ... 78Ici, entre en jeu le fait que symboliquement et objectivement le mĂ©decin est beaucoup plus qualifiĂ© que les aides-soignantes et les infirmiĂšres. Le mĂ©decin ne rentre pas dans des conflits pour l’appropriation ou le maintien de son capital symbolique. De mĂȘme, de plus en plus de femmes sont mĂ©decins, ainsi, aujourd’hui, mĂȘme si le symbole de la masculinitĂ© concernant la mĂ©decine est encore relativement prĂ©gnant, elle n’est plus un domaine exclusivement masculin. C’est pourquoi, la rivalitĂ© qui existe entre aides-soignantes et infirmiĂšres tient certainement moins Ă  un problĂšme du rapport masculin/fĂ©minin qu’au fait qu’elles sont plus proches dans la hiĂ©rarchie que ce qu’elles pensent12. Dans ces conditions, la seule vĂ©ritable caution de valeur pour les infirmiĂšres est donc que les aides-soignantes demeurent statutairement infĂ©rieures. Nous pouvons retenir que la rivalitĂ© –plus ou moins explicite – observĂ©e lors de l’enquĂȘte de terrain tĂ©moigne, d’un cĂŽtĂ©, d’aides-soignantes souffrant d’un dĂ©ficit de valeur et, de l’autre, d’infirmiĂšres faisant tout pour maintenir en l’état ce qui signe leur crĂ©dit de valeur. II. 2 À domicile une relation de confiance plus ou moins sous contrĂŽle 79L’enquĂȘte montre, qu’à domicile, les relations entre aides-soignantes et infirmiĂšres libĂ©rales et coordinatrices sont meilleures qu’en institution. À l’écart de la logique de contrĂŽle strictement descendant caractĂ©risant une organisation trĂšs hiĂ©rarchisĂ©e, le domicile paraĂźt Ă©mousser le risque de disputes statutaires autour des tĂąches respectivement dĂ©volues aux aides-soignantes et aux infirmiĂšres. Par contre, elle fait ressortir, qu’à domicile comme en institution, les mĂ©decins demeurent trĂšs apprĂ©ciĂ©s pour leurs sollicitations rĂ©currentes auprĂšs des aides-soignantes qui, en retour, se sentent valorisĂ©es. À domicile comme en institution, il est Ă©vident que le savoir-faire hautement qualifiĂ© du mĂ©decin ne peut ĂȘtre revendiquĂ© ni par les infirmiĂšres, ni par les aides-soignantes. 80La majoritĂ© des aides-soignantes rencontrĂ©es exerçant leur mĂ©tier au domicile de personnes ĂągĂ©es disent avoir de bons rapports avec les infirmiĂšres libĂ©rales. L’entente procĂšde certainement du fait que les unes et les autres n’y ont pas de liens hiĂ©rarchiques arrĂȘtĂ©s par une mĂȘme structure employeur. Quand il arrive qu’elles se croisent au domicile d’une vieille personne, comme c’est le cas avec les mĂ©decins, les infirmiĂšres libĂ©rales n’hĂ©siteraient pas Ă  faire appel aux aides-soignantes pour une information ou pour une assistance lors d’un soin. 81Cette façon de faire des infirmiĂšres libĂ©rales est comprise par les aides-soignantes comme une reconnaissance de leurs compĂ©tences professionnelles et, au-delĂ , comme le signe d’un respect entre personnes Ă©gales. 82Les infirmiĂšres libĂ©rales qui ont des patients en commun avec les aides-soignantes du SSIAD sont conviĂ©es aux rĂ©unions organisĂ©es par ses infirmiĂšres coordinatrices. Ces rĂ©unions ont pour objet de faire le point sur l’état des patients ĂągĂ©s. La majoritĂ© des aides-soignantes rencontrĂ©es considĂšrent ces rĂ©unions comme un bon moyen pour se rapprocher entre professionnels de niveaux techniques diffĂ©rents. Dans cette optique, l’une d’entre elle souligne Avec les infirmiĂšres libĂ©rales, ce qu’il y a de bien c’est qu’on organise des rĂ©unions de temps en temps. On fait un listing des patients qu’elles ont Ă  charge, donc on parle de chaque patient. Ce qu’il y a de bien c’est qu’elles sont trĂšs abordables et voilĂ  quoi... C’est vrai qu’on a la chance de travailler avec des infirmiĂšres qui nous disent de ne pas hĂ©siter Ă  les appeler s’il y a un problĂšme ». 83Seules quelques aides-soignantes plutĂŽt sceptiques notent que la plupart des infirmiĂšres libĂ©rales ne viennent pas aux rĂ©unions du SSIAD oĂč on y rencontre finalement que les collĂšgues aides-soignantes. Dans leurs propos, nous pouvons percevoir la mise en tension entre la posture collectivement impliquĂ©e » d’aides-soignantes salariĂ©es et la posture individuelle et individualiste » du travailleur indĂ©pendant ,.. Mais c’est vrai qu’on a des liens un peu plus rapprochĂ©s avec certaines infirmiĂšres, qui ont la mĂȘme optique que nous. Parce que les autres, parler des patients ça les intĂ©resse pas spĂ©cialement puisque bon elles, elles font leurs soins, elles ont leurs protocoles de soins mais ça s’arrĂȘte lĂ  quoi » une aide-soignante. 13 Les deux infirmiĂšres coordinatrices du SSIAD de l’hĂŽpital de Perpignan sont notamment chargĂ©es des ... 84Les infirmiĂšres coordinatrices du SSIAD13 on fait l’unanimitĂ© autour du constat suivant lequel elles font confiance aux aides-soignantes qu’elles encadrent. Sous cet angle, Ă  domicile, l’encadrement auquel procĂšdent les infirmiĂšres coordinatrices, d’une part, n’est pas ressenti par les aides-soignantes comme un contrĂŽle entendu au sens d’une domination. D’autre part, les aides-soignantes enquĂȘtĂ©es font ressortir que la fonction d’encadrement qui les concerne les autorise Ă  prendre part au diagnostic infirmier au moment des rĂ©unions en faisant remonter des domiciles ce qui ne va pas » Ici qu’on soit aide-soignante ou infirmiĂšre, on peut dire, on peut soumettre des choses. Enfin je veux dire c’est valorisant, les infirmiĂšres disent "vous ĂȘtes nos yeux, point barre" donc euh... » une aide-soignante. 85Les aides-soignantes apprĂ©cient particuliĂšrement d’ĂȘtre consultĂ©es avant que les infirmiĂšres coordinatrices prennent une dĂ©cision, notamment en ce qui concerne les plannings Oui ça se passe trĂšs bien. Moi je pense qu’elles ont leur rĂŽle propre. Autant elles nous font confiance et autant elles vont nous demander euh... Des choses par rapport au planning, par rapport aux tournĂ©es. Elles peuvent trĂšs bien le faire sans nous demander, comme n’importe quel patron. Mais non elles prĂ©fĂšrent nous demander qu’est-ce qu’on en pense. Mais euh... Quand il faut trancher, elles tranchent, ce qui est tout Ă  fait normal. Non elles sont trĂšs, trĂšs bien. Je pense qu’elles ont la pĂ©dagogie en plus. Y a un temps pour rigoler et puis y a un temps pour travailler, voilĂ . Chez nous c’est vraiment ça. Y a une bonne ambiance. Nous on est Ă  l’aise avec elles, et ça nous permet de dire plus facilement ce qui va pas, pour nous, et elles, nous dire ce qui va pas et puis quand il faut se fĂącher, enfin se fĂącher c’est façon de parler, mais quand elles disent non c’est non. Et c’est trĂšs bien, parce que sinon ça pourrait pas marcher ». 86Au travers de cet extrait d’entretien nous ne remarquons pas moins que si les infirmiĂšres font confiance aux aides-soignantes, ces derniĂšres ne sont pas Ă  l’abri d’un rappel Ă  l’ordre ». Si on la compare Ă  l’enthousiasme pour dire la relation de confiance, la mise en mots retenue des rappels Ă  l’ordre du supĂ©rieur hiĂ©rarchique doit s’entendre en n’oubliant pas que les infirmiĂšres coordinatrices sont chargĂ©es de l’évaluation des aides-soignantes avec les incidences nĂ©gatives que celle-ci pourrait avoir sur le planning et la qualitĂ© de leur tournĂ©e. 87À domicile, les aides-soignantes ne sont pas les seules professionnelles qui ont un contact rĂ©gulier avec les familles des personnes ĂągĂ©es. C’est aussi le cas des auxiliaires de vie. Certaines des aides-soignantes enquĂȘtĂ©es nous ont dit avoir en gĂ©nĂ©ral de bonnes relations avec les auxiliaires de vie, reconnaissent notamment qu’elles ont un rĂŽle important pour que le maintien Ă  domicile des personnes ĂągĂ©es se dĂ©roule au mieux Ce qu’il y a de bien, c’est que nous on a un passage d’une demi-heure le matin, les auxiliaires de vie ce qu’il y a de bien, c’est que si elles sont lĂ  plus longtemps, elles peuvent remarquer des choses. Ne serait-ce que les selles, parfois les patients se souviennent pas s’ils sont allĂ©s Ă  la selle ou pas, on peut pas contrĂŽler s’il y a un problĂšme de constipation ou quoi. Donc c’est vrai que les auxiliaires de vie elles nous notent si pendant leur prĂ©sence elles ont Ă©tĂ© Ă  la selle. Donc c’est important » une aide-soignante. 88Cependant, de la mĂȘme maniĂšre que les relations entre infirmiĂšres et aides-soignantes en institution sont rythmĂ©es par une lutte statutaire, Ă  domicile, les relations entre aides-soignantes et auxiliaires de vie sont parfois conflictuelles pour les mĂȘmes raisons, Ă  ceci prĂšs que dans ce cas ce sont les aides-soignantes qui sont pourrait-on dire en situation de force par rapport aux auxiliaires de vie. En effet, les aides-soignantes supportent mal que les auxiliaires de vie effectuent des tĂąches qui leur sont normalement assignĂ©es. Cela mĂȘme si paradoxalement elles reconnaissent –au moins en partie– que les auxiliaires de vie ont un rĂŽle informationnel dans la mesure oĂč elles sont plus souvent en contact avec les personnes ĂągĂ©es On a les auxiliaires de vie et ça c’est important. C’est le plus important parce que c’est avec elles qu’on a le plus de contacts et euh... C’est elles les premiĂšres qui vont venir nous aider et dire "tiens attends je vais faire le lit". Et puis elles sont plus souvent avec le patient alors on leur dit "tiens comment vous l’avez trouvĂ© ?", voilĂ . Et avec elles ça se passe bien, en gĂ©nĂ©ral ça se passe bien. Sauf si certaines auxiliaires de vie pensent qu’elles sont docteurs, et ben on essaie de leur faire comprendre qu’elles sont pas docteur. C’est arrivĂ© oui. La famille s’était dĂ©placĂ©e et donc ils m’attendaient, ils voulaient me poser des questions par rapport Ă  notre structure etc. [...] Et l’auxiliaire de vie balayait autour de nous et elle tendait l’oreille donc bon... Et Ă  un moment donnĂ© la famille me demande "mais euh le passage infirmier en fait c’est Ă  quelle heure" ? Et lĂ  l’auxiliaire de vie dit oh non, non elle a pas d’infirmiĂšre, y a aucune infirmiĂšre qui vient ». Et lĂ  j’ai dit "quand mĂȘme" ! Parce que c’est une patiente qu’on a depuis plus d’un an et depuis plus d’un an elle a une infirmiĂšre qui vient lui faire un pilulier. VoilĂ  ça, et en fait c’est elle qui a donnĂ© la rĂ©ponse Ă  ma place. Donc Ă  un moment donnĂ© la personne de la famille s’est retournĂ©e et lui a dit "Ă©coutez balayez rire et laissez la personne rĂ©pondre", quoi. En plus, y a pas longtemps qu’elle Ă©tait arrivĂ©e mais elle avait dĂ©cidĂ© qu’elle savait tout de cette dame et que voilĂ . C’est rare mais bon dans ces cas-lĂ , on leur fait comprendre que nous on vient pas empiĂ©ter sur leur travail, donc voila quoi. Chacun a sa place. Autant on est une Ă©quipe, autant chacun a sa place quoi, voilĂ  ». 89Ainsi, les aides-soignantes rappellent rĂ©guliĂšrement aux auxiliaires de vie ce qu’elles ne doivent pas faire ou dire car elles estiment que ces derniĂšres ne disposent pas des connaissances liĂ©es Ă  leur formation et qu’elles n’ont donc pas les compĂ©tences requises ; chacun devant envers et contre tous rester Ă  sa place quoi qu’il arrive !... D’ailleurs, comme cela nous a Ă©tĂ© signalĂ©, lorsque les aides-soignantes demandent Ă  ce que leur salaire soit plus important, c’est en rĂ©fĂ©rence Ă  celui des auxiliaires de vie qui, bien que non qualifiĂ©es, ne perçoivent que cent euros de moins qu’elles !... CONCLUSION 14 En France aujourd’hui, on compte 8 millions d’employĂ©s dont six millions de femmes Chenu, 2005. 90Comme nous avons tentĂ© de le montrer, les aides-soignantes travaillant auprĂšs des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes cristallisent plusieurs des caractĂ©ristiques qui rendent compte des difficultĂ©s et mutations de la condition salariale aujourd’hui. À l’occasion de cette conclusion nous retiendrons, comme le rappelle Alain Chenu 2005, que les aides-soignantes, avec la secrĂ©taire, le facteur, l’employĂ© de banque, la caissiĂšre de supermarchĂ©, l’assistante maternelle et la femme de mĂ©nage, sont les figures les plus emblĂ©matiques du monde des employĂ©s dans sa configuration actuelle14 ». 91Comme le suggĂšre encore Alain Chenu, au mĂȘme titre que les auxiliaires de vie travaillant elles-aussi auprĂšs des personnes ĂągĂ©es, les aides-soignantes appartiennent au prolĂ©tariat de services » trĂšs exposĂ© Ă  la prĂ©caritĂ© de l’emploi dans ses divers degrĂ©s ; en raison notamment des fluctuations des politiques publiques et de leur maniĂšre de se positionner au regard du secteur marchand qui lorgne de plus en plus sur la manne que promet le vieillissement de la population. 92Mais, si les aides-soignantes ressortent sans nul doute du groupe aujourd’hui le plus exposĂ© Ă  la prĂ©caritĂ© de l’emploi au sein de ce salariat multipolaire » circonscrit par Jean Lojkine 2005, son appartenance Ă  ce dernier, cette fois saisie sous l’angle du travail, tĂ©moigne aussi d’une possible recomposition des qualifications qui pourrait – peut-ĂȘtre – leur ĂȘtre favorable. En effet, comme nous avons commencĂ© Ă  l’apprĂ©hender, la rencontre entre des salariĂ©s retraitĂ©s et des salariĂ©s en activitĂ© comme cadre de rĂ©alisation du travail subordonnĂ© des seconds et d’expĂ©rimentation du temps libĂ©rĂ© des premiers Friot, 2003, laisse entrevoir les contours d’une qualification transversale Ă  diffĂ©rents mĂ©tiers et source de valorisation de soi. L’enjeu central de cette qualification transversale en gestation est, nous semble-t-il, l’affirmation de l’efficacitĂ© sociale du travail mis au service d’une fin de vie confortable et apaisĂ©e pour tous contre la recherche d’une rentabilitĂ© Ă©conomique Ă  court terme qui porte le risque d’une vieillesse Ă  deux vitesses celle des vieux riches ou suffisamment aisĂ©s bĂ©nĂ©ficiant de la sĂ©curitĂ© de vie et celle des vieux peu aisĂ©s ou pauvres plus ou moins confrontĂ©s Ă  l’insĂ©curitĂ© de vie.

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Ce que j'ai fait est trÚs terrible»: l'aide-soignante accusée d'avoir empoisonné volontairement, en mélangeant des médicaments, 13 pensionnaires d'une
C'est une des questions classiques de l'entretien de recrutement qui dĂ©stabilise de nombreux candidats. Quelles sont les rĂ©ponses Ă  Ă©viter ? Conseils. GĂ©nĂ©ralement posĂ©e en toute fin d’entretien, la question Pourquoi vous et pas un autre ? » peut surprendre. L’objectif du recruteur n’est pas de mettre le candidat mal Ă  l’aise, ni de lui demander de se comparer aux autres postulants, mais plutĂŽt d’évaluer son degrĂ© de motivation. Il s’agit de dĂ©terminer si le candidat a vraiment envie du poste et s’il a parfaitement compris la mission et le contexte de l’offre », explique Vincent Picard, directeur associĂ© du cabinet Fed Human. Au fond, le recruteur cherche Ă  savoir si la personne en face de lui peut correspondre au poste et si elle est capable de transmettre sa motivation », ajoute Marie-Claire LemaĂźtre, directrice gĂ©nĂ©rale de Mercuri Urval. Rappeler ses points forts pour le poste Pour autant, dire que l’on est motivĂ© ne suffit pas. Encore faut-il le dĂ©montrer en mettant en exergue les points de concordance entre son parcours et la fonction proposĂ©e. Pour cela, Françoise Marseu, responsable du recrutement du groupe Atrya, conseille de prendre en note les mots-clĂ©s qui ressortent du descriptif du poste effectuĂ© par le recruteur, puis de restituer les points de la mission en expliquant sur quoi l’on va s’appuyer pour rĂ©ussir ». C’est un exercice de synthĂšse qui est demandĂ© au candidat. Il faut montrer sa valeur ajoutĂ©e en restant factuel et prĂ©cis sur ce qui a Ă©tĂ© accompli dans les entreprises prĂ©cĂ©dentes », complĂšte Anne Mary, directrice de Norma RH Conseil. "ReconnaĂźtre ses faibles est une force puisque le candidat parfait n'existe pas". Rester modeste Parce que je suis le meilleur ! » VoilĂ  sans doute la pire des rĂ©ponses. MĂȘme sur le ton de l’humour ou de la connivence, cette phrase peut passer pour de la prĂ©tention. L’arrogance et l’égocentrisme, Ă  ne pas confondre avec l’aplomb et l’assurance, sont rarement bien perçus par les professionnels des RH. Les candidats les plus brillants sont souvent les plus humbles », rappelle Claude Peridier, responsable du marchĂ© du recrutement du groupe AdĂ©quat. Il est plus opportun d’évoquer ses points forts et de mentionner ses points faibles ou ses dĂ©fauts. Car, contrairement aux idĂ©es reçues, reconnaĂźtre ses faiblesses est une force puisque le candidat parfait n’existe pas », prĂ©cise Claude Peridier. Toutefois, la liste des points forts doit ĂȘtre plus longue que celles des bĂ©mols, qu’il faudra contrebalancer en expliquant son envie de progresser et de s’amĂ©liorer. Éviter les banalitĂ©s sans exemples concrets Certains candidats pensent qu’énumĂ©rer des qualitĂ©s peut suffire Ă  justifier la pertinence d’une candidature. Les recruteurs peuvent ĂȘtre intĂ©ressĂ©s par du dynamisme ou de la tĂ©nacitĂ©, mais le candidat ne peut pas se contenter de le clamer sans l’illustrer par des exemples prĂ©cis », rappelle Françoise Marseu. Cette responsable du recrutement raconte, par exemple, avoir Ă©tĂ© convaincue de la persĂ©vĂ©rance d’un candidat lorsque celui-ci lui a indiquĂ© qu’il participait Ă  des compĂ©titions d’aviron. Quoi qu’il en soit, la principale erreur reste la banalisation des rĂ©ponses », admet Françoise Marseu. Mieux vaut donc Ă©viter les gĂ©nĂ©ralitĂ©s et se mĂ©fier des phrases toutes faites et des discours plaquĂ©s » en rĂ©ponse aux questions d'entretien d'embauche, rappelle Marie-Claire LemaĂźtre. Avant d’ajouter le candidat gagne toujours Ă  faire passer ses tripes. » Si besoin est, il ne faut pas hĂ©siter Ă  sortir des sentiers battus. Pour Françoise Marseu, les jeunes diplĂŽmĂ©s peuvent s’appuyer sur des faits non professionnels ou sur leur scolaritĂ© pour dĂ©monter leurs compĂ©tences. » RĂ©pondre absolument ! Bonne ou mauvaise, il faut ĂȘtre capable d’apporter une rĂ©ponse », tranche Vincent Picard. Cela montre que le candidat a fait, en amont de l’entretien, un travail d’introspection et qu’il a rĂ©flĂ©chi sur ses motivations. Le jour J, s’il le faut, prenez quelques secondes pour rĂ©flĂ©chir. Mais n’allez surtout pas vous dĂ©douaner sur le recruteur en lui rĂ©torquant c’est Ă  vous de me le dire ! » ou, autre variante possible, c’est Ă  vous de rĂ©pondre ! » Une lapalissade qui pourrait coĂ»ter cher Ă  celui qui l’énonce. En rĂ©pondant ainsi, vous vous mettez dans une position infantile en laissant l’autre dĂ©cider », analyse Claude Peridier. Si l’on postule Ă  une offre, c’est que l’on juge son profil pertinent. Sans quoi, tout le monde perd son temps », conclut la responsable d’AdĂ©quat. Quandon vit la maladie d'un proche, plusieurs sentiments vous agitent : la peur, la douleur, la peine, mais aussi la colĂšre d'une situation que l'on n'a pas choisie, que l'on subit. On en veut Ă  l'autre d'ĂȘtre entraĂźnĂ© (e) dans cette “autre vie”, de se voir soudain confrontĂ© (e) Ă  la souffrance, voire Ă  la mort.
Par Charlotte Beydon - Mis Ă  jour le 7 juin 2022 . Aide pour personne en difficultĂ© financiĂšre sans ressources, comment s’en sortir ? Quelles aides selon votre situation ? Sans revenus, sans ressource et se demandent comment s’en sortir ? Des dispositifs en faveur de la solidaritĂ© peuvent ĂȘtre sollicitĂ©s. Aides exceptionnelles, aide aus demandeurs d’emploi, arrĂȘt de travail pour garde d’enfant, chĂŽmage partiel, prĂȘt CAF, aide alimentaire ou encore fonds national d’aide d’urgence pour les Ă©tudiants
 Le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures et de dispositifs afin de soutenir les citoyens de l’Hexagone et l’économie dans cette pĂ©riode si dĂ©licate. Vous trouverez dans cet article les diffĂ©rents dispositifs possibles en fonction de vos difficultĂ©s loyer, alimentation, factures
, mais aussi les aides spĂ©cifiques en fonction de votre situation Jeune et Ă©tudiant SalariĂ© Demandeur d’emploi indemnisĂ© Demandeur d’emploi non indemnisĂ© bĂ©nĂ©ficiaire du RSA, etc. Famille pour la garde d’enfants ou lors d’un dĂ©cĂšs dans la famille IndĂ©pendant Entrepreneur Intermittents du spectacle ExpatriĂ© de retour en France DifficultĂ© financiĂšre, qui peut m’aider ? Dans les pĂ©riodes difficiles, il est important de trouver le bon interlocuteur pour ĂȘtre accompagnĂ©. Selon votre situation, les conseillers CAF, PĂŽle Emploi, votre propriĂ©taire ou encore votre CCAS pourront peut-ĂȘtre vous apporter des solutions. Ainsi nous vous proposons de consulter la liste des interlocuteurs Ă  privilĂ©gier si vous rencontrez des difficultĂ©s financiĂšres. Si vous rencontrez des difficultĂ©s financiĂšres, dĂ©couvrez les aides possibles en fonction de votre situation et quelques conseils. Dans cet article, nous recensons la majoritĂ© des prestations qui peuvent vous ĂȘtre accordĂ©es. Pas d’argent, comment s’en sortir ? Loyer, factures, besoins de premiĂšre nĂ©cessité  Il existe de nombreuses aides pour vous soutenir durant cette pĂ©riode particuliĂšrement difficile. Certains des dispositifs ont Ă©tĂ© mis en place en raison de l’épidĂ©mie de Covid-19. En revanche, d’autres sont accessibles “en temps normal”. Les dispositifs pour vous Ă  payer votre loyer MĂȘme en pĂ©riode de Covid19, vous devez continuer Ă  payer votre loyer. Si vos difficultĂ©s financiĂšres vous en empĂȘchent, nous vous conseillons de contacter dans un premier temps votre propriĂ©taire afin de le prĂ©venir de vos difficultĂ©s. Une solution pourra peut-ĂȘtre ĂȘtre trouvĂ©e comme l’échelonnement des impayĂ©s. Par ailleurs, d’autres solutions s’offrent Ă  vous. Vous ĂȘtes peut-ĂȘtre Ă©ligible aux dispositifs suivants Le Fonds Social pour le Logement FSL il offre une aide financiĂšre pour rĂ©gler les loyers impayĂ©s. DĂ©couvrez toutes les aides de votre dĂ©partement L’activation de la garantie visale Les aides en cas d'impayĂ©s de loyer Trop de dettes, les aides pour payer ses factures Ă©lectricitĂ©, gaz ou eau Sans argent, comment s’en sortir pour payer ses factures ? Tout d’abord, sachez que la trĂȘve hivernale est active jusqu’au 31 mars 2022. Ainsi, les coupures d’électricitĂ© sont interdites durant cette pĂ©riode en savoir plus. Pour Ă©viter la coupure et pouvoir payer ses factures d’énergie, il existe des aides comme Le chĂšque Ă©nergie il permet de rĂ©gler factures d’électricitĂ©, de gaz ou de combustibles Le chĂšque-eau il assure une baisse du montant de la facture d’eau L’indemnitĂ© inflation est une aide de 100€ versĂ©e Ă  toutes les personnes qui gagnent moins de par mois. Cette aide est automatique, aucune dĂ©marche n’est Ă  rĂ©aliser. Pour qui Si vous avez des difficultĂ©s pour payer vos dettes, sachez que chaque aide a ses propres critĂšres d’éligibilitĂ©, mais toutes sont rĂ©servĂ©es aux mĂ©nages les plus modestes. Comment bĂ©nĂ©ficier d’une aide pour rĂ©gler ses dettes Selon l’aide dont vous avez besoin, la dĂ©marche pour en bĂ©nĂ©ficier varie. Cliquez sur le bouton ci-dessous pour connaĂźtre les modalitĂ©s de chaque dispositif. Les aides pour payer vos factures DifficultĂ© financiĂšre quels sont prĂȘts aidĂ©s possibles ? Paradoxalement, il est parfois compliquĂ© de rĂ©aliser un emprunt quand on se trouve dans une situation financiĂšre trĂšs compliquĂ©e. Sachez que si votre banque refuse de vous prĂȘter de l’argent, deux solutions existent. Le prĂȘt sans intĂ©rĂȘt de la CAF Également appelĂ© prĂȘt d’honneur, il s’agit d’un crĂ©dit sans intĂ©rĂȘt accordĂ© par la CAF. Il sert notamment Ă  rĂ©gler des factures impayĂ©es, mais peut aussi ĂȘtre utilisĂ© pour acheter certains indispensables comme un ordinateur essentiel pour le tĂ©lĂ©travail ou l’école Ă  la maison. Sa valeur dĂ©pend des besoins du demandeur. Il s’adresse aux allocataires en grande difficultĂ© financiĂšre chaque CAF dĂ©partementale dĂ©cide des conditions et du montant accordĂ©. Pour savoir si vous ĂȘtes Ă©ligible, rapprochez-vous de votre Caisse d’Allocations Familiales. PrĂȘt d'urgence de la CAF Le micro-crĂ©dit social jusqu’à euros Le micro-crĂ©dit personnel s’adresse aux personnes qui ne sont pas en mesure d’emprunter de l’argent auprĂšs de leur banque, Ă  savoir Les personnes avec de faibles ressources Les personnes dont l’activitĂ© professionnelle n’est pas stable Les personnes en difficultĂ©s financiĂšres D’un montant compris entre 300 et euros, il permet de financer la rĂ©paration ou l’achat d’une voiture, l’acquisition d’un ordinateur, l’entrĂ©e en formation
 Pour constituer un dossier de demande micro-crĂ©dit social, vous devez vous faire accompagner par un travailleur social. Une fois les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments en sa possession, il se charge de contacter les banques partenaires du micro-crĂ©dit social. Micro-crĂ©dit social Aide pour les besoins de premiĂšre nĂ©cessitĂ© de la CAF En cette pĂ©riode de crise sanitaire et pour faire face Ă  la baisse de revenus des familles, la CAF permet d’obtenir une aide pour les achats de premiĂšre nĂ©cessitĂ©. Pour qui Les allocataires ayant au moins un enfant Ă  charge Comment bĂ©nĂ©ficier d’une aide financiĂšre de la CAF La demande se fait auprĂšs de la CAF. Pour cela, contactez votre caisse par mail ou par tĂ©lĂ©phone. Chaque dossier est Ă©tudiĂ© au cas par cas selon les difficultĂ©s financiĂšres. Des justificatifs seront sans doute demandĂ©s. Comment contacter la CAF Besoin d’aide pour les achats alimentaires et les repas des enfants Si vos difficultĂ©s financiĂšres se rĂ©percutent sur vos besoins alimentaires et ceux de vos enfants, sachez que vous pouvez recourir Ă  l’aide alimentaire et aux aides Ă  la cantine scolaire. L’aide alimentaire par votre CCAS ou les associations L’aide alimentaire permet aux plus dĂ©munis d’obtenir des denrĂ©es alimentaires et de premiĂšre nĂ©cessitĂ© gratuitement ou Ă  coĂ»t trĂšs rĂ©duit. Ce soutien vital est assurĂ© par plusieurs organismes les CCAS ou les associations comme la Banque Alimentaire, la Croix-Rouge ou encore les Restos du CƓur. Pour en bĂ©nĂ©ficier, vous devez contacter par tĂ©lĂ©phone le CCAS Centre Communal d’Action Sociale de votre commune ou appeler l’antenne locale d’une association prĂšs de chez vous. Obtenez de l'aide alimentaire Les aides Ă  la cantine pour vos enfants Si vous rencontrez des difficultĂ©s financiĂšres, des aides Ă  la cantine peuvent ĂȘtre sollicitĂ©es pour les enfants scolarisĂ©s en primaire, collĂšge ou lycĂ©e. Elles sont accordĂ©es par la commune pour les Ă©lĂšves de primaire et par le fonds social de l’établissement pour les collĂ©giens et les lycĂ©ens. En cette pĂ©riode, il est possible que votre commune propose des aides exceptionnelles pour la cantine de vos enfants. N’hĂ©sitez pas Ă  vous rapprocher de votre mairie pour en savoir plus. Les aides Ă  la cantine scolaire Aides lors de problĂšmes financiers pour demandeurs d’emploi PĂŽle emploi a renforcĂ© son accompagnement auprĂšs des personnes au chĂŽmage durant la crise sanitaire. De nombreuses aides sont dĂ©sormais proposĂ©es. Changements PĂŽle Emploi dans le calcul des droits Le nombre d’inscriptions Ă  PĂŽle Emploi a fortement augmentĂ© depuis le dĂ©but de la crise sanitaire promesse d’embauche qui n’aboutit pas Ă  un contrat, licenciement en raison du Covid-19
. Selon votre situation nouvellement demandeur d’emploi ou dĂ©jĂ  inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi, des aides PĂŽle Emploi ont Ă©tĂ© adaptĂ©es. Pour les personnes qui doivent s’inscrire Ă  PĂŽle Emploi Vous avez peut-ĂȘtre droit au chĂŽmage si vous souhaitez savoir si vous ĂȘtes Ă©ligible, consultez les conditions pour avoir droit aux allocations chĂŽmage La pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence dans le calcul des droits il faut avoir travaillĂ© au moins 6 mois au cours des 24 derniers mois pour ouvrir des droits aux allocations chĂŽmage voir le nombre d’heures pour percevoir le chĂŽmage Les pĂ©riodes non travaillĂ©es durant les confinements ne seront pas prises en compte pour le calcul du SRJ comme cela est maintenant prĂ©vu avec la nouvelle rĂ©forme du chĂŽmage qui est entrĂ© en vigueur au 1er octobre 2021. Comment bĂ©nĂ©ficier des aides PĂŽle Emploi Rapprochez-vous de PĂŽle Emploi pour vĂ©rifier votre Ă©ligibilitĂ© et connaĂźtre les Ă©ventuelles dĂ©marches Ă  rĂ©aliser. Et si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  bĂ©nĂ©ficiaire des allocations PĂŽle Emploi, tout se fait de maniĂšre automatique. Mais attention, vous devez continuer Ă  actualiser votre situation depuis votre espace en ligne. Conditions pour bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage Prime de pour les chĂŽmeurs longue durĂ©e qui entent en formation AprĂšs de nombreuses difficultĂ©s Ă©conomiques liĂ©es Ă  la crise sanitaire, la situation s’amĂ©liore et dĂ©sormais de nombreux secteurs d’activitĂ© recrutent ! Sont notamment concernĂ©s les secteurs de l’hĂŽtellerie et du bĂątiment. Ainsi, pour encourager cette reprise, le gouvernement a annoncĂ© la mise en place d’une nouvelle prime, d’un montant de euros. Pour qui Ce dispositif s’adresse aux chĂŽmeurs de longue durĂ©e qui dĂ©butent une formation professionnelle dĂ©bouchant sur une promesse d’embauche. Attention, actuellement les modalitĂ©s exactes de cette nouvelle aide ne sont pas encore connues. Cet article sera mis Ă  jour dĂ©s la parution officielle des informations. Comment en bĂ©nĂ©ficier ? Les condition d’accĂšs Ă  cette aide n’ont pas encore Ă©tĂ© communiquĂ©es. Nous ne savons pas Ă  l’heure actuelle si une demande devra ĂȘtre effectuĂ©e ou si son attribution sera automatique. Pour l’instant nous savons que l’aide de sera versĂ©e en 2 temps la 1ere moitiĂ© lors de l’entrĂ©e en formation puis la seconde Ă  la fin de cette formation. Aide pour les chĂŽmeurs longue durĂ©e Sans allocations chĂŽmage, quelles aides possibles RSA
 ? Je n’ai pas le droit aux allocations chĂŽmage, que faire ? Si vous avez perdu votre emploi et que vous ne respectez pas les conditions pour prĂ©tendre au chĂŽmage, il est possible de faire une demande de RSA. Le calcul de vos droits se base sur les ressources des 3 derniers mois. De plus, certaines prestations sociales peuvent ĂȘtre sollicitĂ©es Ă  tout moment. Ainsi si vous souffrez de difficultĂ©s financiĂšres, vous avez peut-ĂȘtre droit Ă  certaines aides Le Revenu de SolidaritĂ© Active si vous ĂȘtes sans ressources, il peut ĂȘtre utile de simuler vos droits au RSA directement sur ce lien. Une aide au logement APL par exemple si vous vous retrouvez au chĂŽmage, la CAF peut appliquer un abattement sur vos ressources et vous permettre d’ouvrir des droits Ă  une aide au logement. Vous pouvez faire une simulation d’aide au logement. La ComplĂ©mentaire SantĂ© Solidaire si vos revenus ont baissĂ©, vous pouvez estimer vos droits Ă  la complĂ©mentaire santĂ© solidaire. Les revenus des 12 derniers mois sont pris en compte. Comment bĂ©nĂ©ficier des prestations sociales en cas de difficultĂ© Si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  allocataire, vous n’avez absolument rien Ă  faire. Vos allocations et prestations continueront Ă  vous ĂȘtre versĂ©es automatiquement et sans interruption. Si vous n’ĂȘtes pas encore bĂ©nĂ©ficiaire des aides sociales, vous pouvez dĂ©poser une demande d’aide quelle qu’elle soit ce qui vous permettra de crĂ©er un compte CAF et d’obtenir un numĂ©ro d’allocataire. Aides et dispositifs en faveur des salariĂ©s La fermeture et la rĂ©duction d’activitĂ© de nombreux commerces ont impactĂ© les salariĂ©s. Ainsi, plusieurs dispositifs ont Ă©tĂ© mis en place afin de pallier Ă  la baisse de revenus en raison du Coronavirus. Mise en activitĂ© partielle quelle rĂ©munĂ©ration ? Afin de protĂ©ger les salariĂ©s et les entreprises dont l’activitĂ© a Ă©tĂ© fortement ralentie, voire stoppĂ©e par la crise du Covid-19, la procĂ©dure de chĂŽmage partiel ou chĂŽmage technique a Ă©tĂ© simplifiĂ©e. Avec cette mesure, les salariĂ©s reçoivent une indemnitĂ© d’un montant Ă©quivalant Ă  60% de leur salaire brut, soit environ 72% de leur salaire net. Seules les personnes payĂ©es au SMIC perçoivent la totalitĂ© de leur rĂ©munĂ©ration. Vous pouvez estimer le montant auquel vous pouvez prĂ©tendre Ă  l’aide du simulateur de chĂŽmage partiel. Pour qui Les salariĂ©s des entreprises dont l’activitĂ© Ă©conomique a Ă©tĂ© rĂ©duite ou arrĂȘtĂ©e pour cause du Coronavirus Les salariĂ©s issus de secteurs protĂ©gĂ©s tourisme, hĂŽtellerie, restauration 
 Comment bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage partiel Vous ĂȘtes salariĂ©, mais votre employeur vous demande de rester chez vous ? Mais sans revenus, comment s’en sortir ? Vous avez le droit au chĂŽmage partiel et en plus, vous n’avez aucune dĂ©marche Ă  effectuer ! De son cĂŽtĂ©, votre employeur sollicitera une autorisation prĂ©alable de mise en activitĂ© partielle, puis vous versera directement votre indemnitĂ©. Fonctionnement du chĂŽmage technique Un complĂ©ment de revenus avec la prime activitĂ© La prime d’activitĂ© est rĂ©servĂ©e aux salariĂ©s dont les ressources ne dĂ©passent pas les plafonds Ă©tablis par la CAF. Cette aide est toujours d’actualitĂ©, y compris si vous ĂȘtes au chĂŽmage partiel en savoir plus sur le cumul prime activitĂ© et chĂŽmage technique. Pour qui Les personnes ayant une activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e salariĂ©s, indĂ©pendants
 Les personnes ĂągĂ©es de plus de 18 ans Les personnes de nationalitĂ© française ou de nationalitĂ© Ă©trangĂšre et titulaire d’une carte de rĂ©sident ou d’un titre de sĂ©jour en rĂšgle Les personnes dont les ressources du foyer respectent les plafonds de la CAF Comment bĂ©nĂ©ficier de la prime d’activitĂ© Rendez-vous directement sur le site de la CAF pour accĂ©der au formulaire en ligne. Lors du remplissage de votre dĂ©claration trimestrielle, vous n’aurez qu’à indiquer les sommes reçues au titre du chĂŽmage partiel dans la rubrique Salaire. La prime activitĂ© Aides pour les jeunes et les Ă©tudiants en difficultĂ©s financiĂšres Perte de jobs Ă©tudiants, Ă©loignement, isolement, conditions de vie prĂ©caires
 Les jeunes et les Ă©tudiants sont particuliĂšrement impactĂ©s par la crise sanitaire. Plus de 20 aides rĂ©servĂ©es aux moins de 26 ans sont prĂ©sentĂ©es dans notre dossier spĂ©cial. Ci-dessous, vous retrouverez le dĂ©tail des aides financiĂšres actuellement disponibles pour les Ă©tudiants impactĂ©s par la crise sanitaire. Le fonds national d’aide d’urgence pour les Ă©tudiants Le FNAU ou Fonds National d’Aide d’Urgence est une aide financiĂšre exceptionnelle qui s’adresse aux Ă©tudiants. Elle se prĂ©sente sous deux formes Un soutien ponctuel correspondant Ă  un versement de € maximum Un soutien annuel, versĂ© mensuellement, pouvant monter jusqu’à € Pour qui Les Ă©tudiants en difficultĂ© financiĂšre Comment bĂ©nĂ©ficier du fonds national d’aide d’urgence Pour faire une demande d’aide, prenez contact avec le CROUS dont dĂ©pend votre Ă©tablissement scolaire. L’organisme vous donnera toutes les indications nĂ©cessaires pour monter votre dossier. Le fonds d'urgence pour les Ă©tudiants Une aide pour les anciens boursiers sans emploi A compter du 31 dĂ©cembre 2021, il n’est plus possible de faire une demande. DĂ©but 2021, un nouveau dispositif a Ă©tĂ© créé pour soutenir les aux jeunes diplĂŽmĂ©s ĂągĂ©s de moins de 30 ans en recherche d’emploi et qui Ă©taient auparavant boursiers de l’enseignement supĂ©rieur. Comment bĂ©nĂ©ficier de l’aide PĂŽle emploi pour les anciens boursiers VersĂ©e sous conditions pour une durĂ©e de 4 mois maximum, elle ne peut pas ĂȘtre cumulĂ©e avec le RSA ou la Garantie Jeunes. Vous devez faire une demande auprĂšs de PĂŽle emploi avant le 31 dĂ©cembre 2021. Aides pour jeune sans emploi Une aide pour les jeunes diplĂŽmĂ©s de moins de 26 ans A compter du 31 dĂ©cembre 2021, il n’est plus possible de faire une demande. Disponible depuis dĂ©but 2021, cette nouvelle aide s’adresse aux jeunes diplĂŽmĂ©s ĂągĂ©s de moins de 26 ans et qui rencontrent des difficultĂ©s pour s’insĂ©rer sur le marchĂ© du travail. D’un montant maximum de 497,01 euros par mois, cette aide peut ĂȘtre versĂ©e, sous conditions, pendant 6 mois et renouvelĂ©e selon les situations. Comment bĂ©nĂ©ficier de l’aide PĂŽle emploi pour les jeunes diplĂŽmĂ©s Vous devez faire une demande auprĂšs de votre conseiller PĂŽle emploi ou vous rapprocher de votre Mission locale afin de monter votre dossier. Aide aux jeunes en difficultĂ© face Ă  l'emploi Jeunes en difficultĂ© financiĂšre obtenez l’aide de la Mission locale J’ai moins de 26 ans et sans argent, quelles sont les aides auxquelles je peux prĂ©tendre ? Le RSA est accessible aux moins de 25 ans, mais des conditions d’activitĂ©s antĂ©rieures sont demandĂ©es. Consultez les informations sur le RSA jeune. En revanche, la Mission locale propose d’accompagner les jeunes qui sont confrontĂ©s Ă  de grandes difficultĂ©s face Ă  l’emploi par le biais de la Garantie Jeune. Durant cette pĂ©riode, une allocation de 497,50 euros par mois peut ĂȘtre versĂ©e. Le fonds d’aide aux jeunes peut Ă©galement ĂȘtre sollicitĂ©. Pour qui Les jeunes de moins de 26 ans sans emploi qui ne peuvent pas ĂȘtre aidĂ©s par les parents Comment bĂ©nĂ©ficier du dispositif Pour bĂ©nĂ©ficier de la Garantie Jeune accessible quel que soit votre dĂ©partement de rĂ©sidence, il faut s’adresser Ă  la mission locale proche de chez vous. Un conseiller fait un point sur la situation et pourra vous proposer d’intĂ©grer le dispositif. La garantie jeune Les aides pour faire face aux imprĂ©vus familiaux ou Ă  un dĂ©cĂšs Une aide d’urgence ponctuelle aux familles les plus modestes a Ă©tĂ© versĂ©e Ă  deux reprises voir les dĂ©tails ici. Pour l’annĂ©e 2022, aucun dispositif n’est prĂ©vu Ă  ce jour. En revanche, selon votre situation et en fonction de la nature de vos difficultĂ©s consultez les aides de l’ASE, de nombreuses aides dĂ©diĂ©es Ă  la famille existent et peuvent ĂȘtre mobilisĂ©es pour faire face Ă  la crise sanitaire. Vous trouverez toutes les informations dans notre dossier spĂ©cial familles. Par ailleurs, vous trouverez ci-dessous des informations sur les arrĂȘts de travail pour garde d’enfant dans le contexte de pandĂ©mie et sur les aides aux frais d’obsĂšques. Covid-19 quel arrĂȘt de travail pour garde d’enfant ? Depuis le 1er septembre 2021, des dispositions particuliĂšres s’appliquent pour les arrĂȘts pour garde d’enfants dans la situation suivante Votre enfant est positif Ă  la Covid Si vous ĂȘtes contraint d’arrĂȘter de travailler temporairement pour ce motif, vous pouvez bĂ©nĂ©ficier de d’un arrĂȘt de travail dĂ©rogatoire sans dĂ©lai de carence en fonction de votre situation. DĂ©couvrez Ă©galement le don de jours de repos entre salariĂ©s. Si la crĂšche, l’école ou le collĂšge de votre enfant ferme Ă  cause de la crise sanitaire, vous pouvez bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage partiel. Sont concernĂ©s par l’arrĂȘt de travail dĂ©rogatoire sans dĂ©lai de carence Les salariĂ©s de droit privĂ© Les personnes ayant le statut d’indĂ©pendant Les travailleurs non-salariĂ©s agricoles Les artistes auteurs Les stagiaires de la formation professionnelle Les personnes en professions libĂ©rales Les professionnels de santĂ© Les gĂ©rants salariĂ©s Les personnes contractuelles de droit public de l’administration Les fonctionnaires Ă  temps non complet moins de 28h Les assistantes maternelles et les gardes d’enfant Ă  domicile Si vous ĂȘtes fonctionnaire Vous pouvez ĂȘtre placĂ© en autorisation spĂ©ciale d’absence ASA et vous serez alors indemnisĂ© Ă  100%. Si vous devez garder vos enfants Les aides pour les frais d’obsĂšques Payer un enterrement peut ĂȘtre trĂšs dĂ©licat en ce moment, surtout si vous ĂȘtes sans revenus ni ressources. Il existe plusieurs solutions Le capital dĂ©cĂšs de la CPAM L’aide du CCAS L’aide d’urgence de la CAF Pour qui Toute personne en difficultĂ© financiĂšre et ayant perdu un proche Comment bĂ©nĂ©ficier des aides pour obsĂšques Suivant les situations, il convient de contacter votre mairie, le CCAS ou la Caisse d’Allocations familiales pour entamer vos demandes. Les aides pour payer les frais d'obsĂšques Les dispositifs si vous avez le statut d’indĂ©pendant Votre activitĂ© est stoppĂ©e ? Si vous ne pouvez plus travailler, vous vous retrouvez dans une situation prĂ©caire sans revenus, comment s’en sortir ? Pour vous aider et prĂ©server l’économie de votre auto-entreprise, le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures comme L’aide mensuelle jusqu’à 1 500 euros La modulation du taux de prĂ©lĂšvement Ă  la source et la remise d’impĂŽts Le diffĂ©rĂ© de remboursement des prĂȘts des entreprises La demande de prĂȘt pour indĂ©pendant en difficultĂ© Pour qui Les travailleurs indĂ©pendants Les artisans Les auto-entrepreneurs DifficultĂ©s financiĂšres, comment obtenir une aide pour travailleur indĂ©pendant Suivant l’aide dont vous avez besoin, vous devez contacter des organismes diffĂ©rents le service des impĂŽts, l’URSSAF, votre CFE
 Les aides en faveur des indĂ©pendants Les aides Covid-19 pour les intermittents Les artistes et techniciens du spectacle sont trĂšs impactĂ©s par la crise sanitaire actuelle. Pour les aider Ă  surmonter cette situation, plusieurs mesures ont Ă©tĂ© prises par le gouvernement. Ainsi, si vous vous trouvez dans cette situation, sachez qu’il est possible de bĂ©nĂ©ficier Du chĂŽmage partiel Consultez notre article dĂ©diĂ© en cliquant sur le bouton ci-dessous pour connaĂźtre le dĂ©tail des aides rĂ©servĂ©es aux intermittents du spectacle durant la crise sanitaire. Entreprise en difficultĂ© les solutions pour tenir Toujours dans l’optique de prĂ©server l’économie, le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures pour les PME et les TPE telles que Le fonds de solidaritĂ© et une aide pouvant aller jusqu’à € Le prĂȘt bancaire garanti par l’État L’avance remboursable pour la reprise d’activitĂ© La mĂ©diation du crĂ©dit afin de rĂ©adapter le remboursement des crĂ©dits bancaires Un mĂ©diateur des entreprises en cas de conflit Pour qui Les TPE TrĂšs Petites Entreprises dont l’activitĂ© Ă©conomique a Ă©tĂ© rĂ©duite ou stoppĂ©e par la crise du coronavirus Les PME Petites et Moyennes Entreprises impactĂ©es financiĂšrement par la crise du Covid-19 Comment bĂ©nĂ©ficier des aides pour les gĂ©rants de PME et TPE Chaque aide ou soutien nĂ©cessite une dĂ©marche propre. Rendez-vous sur notre article dĂ©diĂ© aux aides pour les PME et TPE en cliquant sur le bouton ci-dessous. Les dispositifs en faveur des entreprises ExpatriĂ©s de retour en France quelles aides pouvez-vous obtenir ? Vous viviez Ă  l’étranger avant la crise du Coronavirus et vous ĂȘtes rentrĂ© sur le territoire français pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e ? Sans ressources, quelles aides peuvent venir vous soutenir financiĂšrement jusqu’au retour Ă  la normale ? En voici quelques-unes Le RSA La Garantie Jeunes L’APL voir les conditions d’attribution ou autres prestations familiales Les indemnitĂ©s PĂŽle Emploi Pour qui Les expatriĂ©s de nationalitĂ© française qui sont rentrĂ©s en France pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e Comment bĂ©nĂ©ficier de ces aides Si vous ĂȘtes dans cette situation, rapprochez-vous de la CAF et de PĂŽle Emploi pour connaĂźtre vos droits et faire vos Ă©ventuelles demandes. Si vous le souhaitez, dĂ©couvre notre dossier consacrĂ© aux aides pour les immigrĂ©s. Les aides si vous revenez de l'Ă©tranger ProblĂšme d’argent faites un point global sur votre situation Il existe de nombreux dispositifs et il est compliquĂ© de faire une liste complĂšte des aides accessibles. Ainsi, nous vous conseillons de faire un point global sur votre situation en utilisant le simulateur ci-dessous evaluez vos droits Vous avez des droits ne les laissez pas passer. Évaluez vos droits Ă  + de 300 aides Chaque annĂ©e, de nombreux bĂ©nĂ©ficiaires potentiels passent Ă  cĂŽtĂ© de leurs droits. Vous pouvez utiliser le simulateur d’aides sociales autant de fois que vous le souhaitez et rĂ©aliser des projections de façon gratuite. Nos conseils face Ă  une situation financiĂšre difficile En plus des diffĂ©rentes aides pour les personnes en difficultĂ©s financiĂšres expliquĂ©es ci-dessus, vous trouverez dans cette partie quelques conseils qui vous permettront peut-ĂȘtre d’amĂ©liorer la situation dans laquelle vous vous trouvez. Je n’arrive pas Ă  rembourser mon crĂ©dit, que faire ? Si vous ĂȘtes dans une situation financiĂšre difficile et que vous n’ĂȘtes plus en mesure de rembourser un ou plusieurs crĂ©dits immobilier, voiture, Ă  la consommation
, contactez votre organisme bancaire au plus vite afin d’éviter que la situation ne prenne de l’ampleur. Votre conseiller pourra vous proposer des solutions comme des dĂ©lais de paiement, un regroupement de crĂ©dits ou bien encore l’activation de votre contrat d’assurance. Consultez toutes les aides au remboursement d’un prĂȘt. Sachez par ailleurs qu’en cette pĂ©riode de Covid-19, les banques redoublent d’efforts pour aider leur client en difficultĂ©. Je suis Ă  dĂ©couvert, combien de frais vais-je payer ? On estime qu’environ 25% des Français se trouvent Ă  dĂ©couvert chaque mois. Si vous ĂȘtes dans cette situation, des frais bancaires, nommĂ©s “aggios”, seront prĂ©levĂ©s sur votre compte. Cela reprĂ©sente bien souvent des sommes importantes surtout si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  dans une situation financiĂšre difficile. Retrouvez un article explicatif sur les frais bancaires ainsi que les solutions pour essayer d’éviter d’ĂȘtre Ă  dĂ©couvert sur ce lien. Je suis interdit bancaire, comment ĂȘtre aidĂ© ? Pour les personnes inscrites sur les fichiers Banque de France comme “interdit bancaire”, les dĂ©marches bancaires peuvent s’avĂ©rer compliquĂ©es. Sachez qu’il existe des dispositifs qui peuvent vous aider Le droit au compte Les crĂ©dits solidaires Les travailleurs sociaux peuvent vous aider. Ils pourront faire un point sur votre situation globale et vous guider dans vos dĂ©marches. Je ne peux plus payer les dettes, que faire ? Si la situation devient vraiment trĂšs compliquĂ©e et que vous ne pouvez plus payer vos dettes, un dossier de surendettement peut intervenir en dernier recours. Cette procĂ©dure permet de mettre en place un plan adaptĂ© Ă  vos ressources pour payer vos dettes, voire d’annuler vos crĂ©ances. Consultez toutes les explications sur le dossier de surendettement sur cette page. Si vous rencontrez des difficultĂ©s financiĂšres dues au Covid-19 ou non, de nombreux organismes peuvent vous venir en aide. En pĂ©riode de Covid-19, les contacts par tĂ©lĂ©phone ou par mail sont privilĂ©giĂ©s. Certains organismes n’accueillent plus le public sur place ou le font uniquement sur rendez-vous. Renseignez-vous avant de vous dĂ©placer. Voici la liste des interlocuteurs Ă  privilĂ©gier ainsi que les moyens de les contacter Un conseiller CAF il pourra vous venir en aide pour toutes les prestations qui dĂ©pendent de la CAF Un agent MSA si vous dĂ©pendez du rĂ©gime agricole, vous devez contacter l’antenne de votre dĂ©partement Votre agence PĂŽle Emploi si vous ĂȘtes demandeur d’emploi ou en voie de l’ĂȘtre, il s’agit de votre principal interlocuteur La CPAM si vous souhaitez demander une aide Ă  la santĂ© AME ou complĂ©mentaire santĂ© solidaire, adressez-vous Ă  votre caisse d’assurance maladie Un travailleur social cela vous permettra de faire un point sur votre situation en termes de logement, financiĂšre, face Ă  la santé  et d’obtenir des conseils pour obtenir des aides Votre CCAS bien souvent, il s’agit d’un organisme auquel on ne pense pas. Et pourtant, votre Centre Communal d’Action Sociale reste un interlocuteur de proximitĂ© de premier plan. Des aides alimentaires, financiĂšres ou bien encore des dispositifs propres Ă  votre commune peuvent ĂȘtre sollicitĂ©s par exemple la mutuelle communale La Mission locale prĂšs de chez vous pour les jeunes de moins de 26 ans, les conseillers Mission locale ont un rĂŽle essentiel Le Crous dont vous dĂ©pendez pour les jeunes qui poursuivent leurs Ă©tudes supĂ©rieures, il est possible de bĂ©nĂ©ficier d’un accompagnement et d’aides financiĂšres. Sachez que les Crous proposent bien souvent des aides locales. Pour en savoir plus, contactez votre centre rĂ©gional des Ɠuvres universitaires et scolaires. Votre centre des impĂŽts si vous avez des problĂšmes financiers ou si vous avez subi une perte de revenu, il est possible de faire une demande de remise gracieuse aux impĂŽts. Les associations de lutte contre la pauvretĂ© prĂšs de chez vous Dons d’objets et de vĂȘtements donnez les objets que vous n’utilisez plus gratuitement Ă  des personnes qui en ont besoin le forumUne question Ă  poser ? Un problĂšme Ă  soulever ? Toute une communautĂ© Ă  votre Ă©coute 
 le forumUne question Ă  poser ? Un problĂšme Ă  soulever ? Toute une communautĂ© Ă  votre Ă©coute ... ❓ Sans ressources, comment obtenir de l’aide ? Si vous rencontrez des difficultĂ©s pour payer les frais courant, des aides financiĂšres peuvent ĂȘtre sollicitĂ©es Pour payer votre loyer Pour rĂ©gler les factures d’énergie Lire la suite đŸ‘· Je suis salariĂ©, puis-je obtenir de l’aide ? Afin de compenser la perte de revenus subit par de nombreux salariĂ©s, le chĂŽmage technique ou bien encore la prime activitĂ© peuvent ĂȘtre demandĂ©s Lire la suite 👩 Quels sont les dispositifs pour les jeunes Ă  la recherche d’un emploi ? Les jeunes de moins de 30 ans sont directement impactĂ©s par la crise. Des aides financiĂšres existent Le fonds d’urgence pour Ă©tudiants Lire la suite đŸ’¶ Est-ce que la CAF peut prĂȘter de l’argent ? Oui. Si vous rencontrez des difficultĂ©s financiĂšres, la CAF peut vous octroyer un prĂȘt d’urgence. ☎ Qui contacter en cas de difficultĂ©s financiĂšres ? Selon votre situation jeune, demandeur d’emploi, salarié , l’organisme Ă  contacter est diffĂ©rent. Consultez la liste des organismes Ă  contacter en cas de difficultĂ©s financiĂšres Lire la suite CrĂ©dit photo © Ainoa / Adobe Stock DiplĂŽmĂ©e dans le marketing et la communication, ancienne sophrologue et aujourd’hui rĂ©dactrice web, j’essaie ainsi de vous apporter des rĂ©ponses claires, prĂ©cises et complĂštes Ă  toutes vos interrogations.

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Comment expliquer que certaines personnes, jusque lĂ  efficaces, puissent perdre l’estime d’elles-mĂȘmes, jusqu’à vivre une angoisse qui peut les handicaper sur diffĂ©rents plans de leur vie ? Nous allons ici traiter de personnalitĂ©s exigeantes avec elles-mĂȘmes, tellement exigeantes qu’elles en deviennent leur propre bourreau. Le jugement qu’elles portent sur leur valeur s’amenuise. Elles ressentent une dĂ©valorisation d’elles-mĂȘmes qui les amĂšne Ă  baisser dans leur estime. Ces personnes ne sont pas satisfaites de leurs rĂ©sultats alors que leur entourage trouve qu’elles sont hyper performantes. Si l’on s’intĂ©resse Ă  la maniĂšre dont elles rĂ©alisent un objectif, le message intrapsychique vĂ©hiculĂ© en elles est le suivant je n’en attendais pas moins de moi »  Dans leur enfance, c’est un peu comme si elles avaient Ă©tĂ© Ă©levĂ©es par des parents qui ne manifestaient pas vraiment leur satisfaction et qui ne les ont beaucoup encouragĂ©es
 L’enfant peu stimulĂ© ne s’est pas permis de jouir de la satisfaction de ses propres rĂ©alisations. La personne met la barre toujours un peu plus haut. Elle intĂšgre des exigences importantes qui l’empĂȘchent de ressentir le bonheur de la rĂ©ussite. La valeur qu’elle s’accorde est le rĂ©sultat d’un rapport entre son idĂ©al du Moi et ses succĂšs. Plus l’écart entre son idĂ©al et ses rĂ©alisations est important, plus l’estime de soi diminue. Un exemple peut illustrer cette attitude intĂ©rieure de mĂ©sestime de soi. Nicolas, 35 ans, vient d’intĂ©grer un poste de management dans une nouvelle entreprise. C’est pour lui une promotion qui correspond Ă  un dĂ©roulement de carriĂšre idĂ©al entreprise de grosse taille, de belle renommĂ©e, Ă©quipe plus importante que celle qu’il manageait prĂ©cĂ©demment. Il connait bien le mĂ©tier de base de ses collaborateurs. Et pourtant, peu de temps aprĂšs son arrivĂ©e, il est submergĂ© par le stress mal au dos, sommeil perturbĂ©, mĂąchoires serrĂ©es Ă  en avoir mal aux dents, fatigue musculaire, mal ĂȘtre, boule dans le ventre. Il lui est impossible de dĂ©tacher ses pensĂ©es du travail mĂȘme durant le weekend. Cela perturbe ses capacitĂ©s professionnelles il est assailli de pensĂ©es irrationnelles et de doutes, ne sait plus prioriser, ni sortir de l’urgence, ne prend plus de recul, subit une perte de repĂšres. Il se demande s’il ne va pas renoncer Ă  ce nouveau poste. Lors de la premiĂšre sĂ©ance de coaching, nous identifions le driver sois parfait » – les drivers sont des messages semi-conscients. Il se sent obligĂ© de produire un travail d’excellence. Ce processus inconscient l’amĂšne Ă  s’interdire d’effectuer certaines activitĂ©s sous prĂ©texte qu’elles ne seraient pas rĂ©alisĂ©es de maniĂšre exhaustive, ni parfaitement menĂ©es. Par exemple, quand il s’agit de traiter ses messages mails, il veut apporter des rĂ©ponses tellement complĂštes et nuancĂ©es qu’elles lui demandent un temps infini de prĂ©paration et de rĂ©flexion, il se trouve alors en incapacitĂ© d’agir. Expliquer le processus d’empĂȘchement Ă  ce type de personnalitĂ© est Ă©clairant pour lui. Il identifie trĂšs lucidement le message qui le handicape. Il suffit de lui indiquer la façon dont il se met un niveau d’exigence tel que seul un surhomme pourrait l’atteindre pour qu’il apporte des nuances Ă  ses actes. Lorsqu’il comprend comment il s’empĂȘche de ressentir la satisfaction de sa rĂ©ussite, il acquiert alors une clĂ© pour renforcer son sentiment de fiertĂ© de lui-mĂȘme. Cela lui permet d’enclencher une Ă©nergie pour le projet futur. Ainsi, petit Ă  petit, il joue un rĂŽle moteur dans le renforcement de son estime de soi et peut corriger la perception qu’il a de sa relation Ă  la rĂ©ussite. Ces personnalitĂ©s Ă  l’esprit logique ont besoin de comprendre comment elles fonctionnent. La thĂ©rapie la plus simple consiste Ă  leur expliquer leur processus d’empĂȘchement. Elles se donnent alors leur permission de rĂ©duire leurs exigences, de ressentir l’émotion associĂ©e Ă  la rĂ©ussite et d’enclencher le changement comportemental en expĂ©rimentant de petites actions, par exemple privilĂ©gier de rĂ©pondre aux mails rapidement plutĂŽt que parfaitement
 La pression tombe vite, le bien ĂȘtre revient, associĂ© au dĂ©sir de continuer de maniĂšre performante dans cette entreprise. En conclusion, je voudrais souligner que l’estime de soi se mĂ©rite. C’est donc dans la durĂ©e qu’elle s’acquiert et se renforce. L’opinion que l’on a de soi-mĂȘme se reconstruit au fur et Ă  mesure des rĂ©ussites successives la personne apprend alors Ă  apprĂ©cier ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts. Plus la personne acquiert une vision de la vie positive et rĂ©aliste, plus elle consolide son attitude intĂ©rieure et s’estime elle-mĂȘme. Lauxiliaire de vie Ă  domicile exerce diffĂ©rentes missions autour de l’accompagnement, de l’adaptation, du relationnel et de l’alerte et de la surveillance mĂ©dicale : Entretien du domicile de la personne aidĂ©e : mĂ©nage, linge, repassage. GĂ©rer l’alimentation : courses, prĂ©paration et aide Ă  la prise des repas,
Vous souhaitez dĂ©velopper votre bienveillance ? Mais vous ne savez pas comment ? La bienveillance est une qualitĂ© et une valeur souvent Ă©noncĂ©e. Mais savez-vous rĂ©ellement ce que la bienveillance signifie ? S’agit-il, selon vous, d’ĂȘtre prĂ©venante envers les autres et de faire attention Ă  leur bien-ĂȘtre ? Ou la bienveillance est-elle simplement synonyme de gĂ©nĂ©rositĂ© ? Une chose est sĂ»re, que vous soyez nĂ©e avec ou que vous soyez en train de le devenir, la bienveillance est une qualitĂ© que vous pouvez cultiver. Pour vous y aider, dĂ©couvrez dans cet article Ce que signifie rĂ©ellement le concept de bienveillance ; Ainsi que 6 clĂ©s magiques qui vous aideront Ă  ĂȘtre bienveillante au quotidien, sans vous oublier pour autant. Qu’entend-on par bienveillance ? La bienveillance est une disposition affective Ă  viser le bien et le bonheur d’autrui. Une personne bienveillante Cherche Ă  rendre les autres heureux ; Veut leur bien et essaie d’agir dans ce sens ; Tente d’ĂȘtre prĂ©venante, attentive ; Pratique l’écoute active. Ses efforts sont souvent perçus et apprĂ©ciĂ©s par son entourage. La bienveillance peut vous permettre de tisser des liens solides et pĂ©rennes avec ceux qui vous entourent. Vous serez heureuxse de leur bonheur. Lorsque vous ĂȘtes bienveillante avec les autres, ces derniers vous font amplement confiance et vous apprĂ©cient Ă  votre juste valeur. En Ă©tant bienveillante, vous vous attirez la sympathie de vos proches et ĂȘtes entourĂ©e de gens qui peuvent compter sur vous, et vice-versa. Votre entourage vous trouve-t-il bienveillante ? Et vous ? Vous sentez-vous bienveillante au quotidien ? Si ce n’est pas le cas et que vous souhaitez le devenir, ou si vous souhaitez renforcer les actes de bienveillance que vous tĂ©moignez Ă  votre entourage au quotidien, testez sans attendre les six clĂ©s que voici. Les six clĂ©s pour faire preuve de bienveillance au quotidien ClĂ© n°1 La bienveillance commence par soi Faites preuve de bienveillance envers vous-mĂȘme Faites-vous partie de ces gens bienveillants et attentionnĂ©s envers les autres mais qui ne se mĂ©nagent pas et semblent se dĂ©tester eux-mĂȘmes ? Or, avant de se tourner vers les autres, il est important de commencer Ă  faire preuve de bienveillance envers vous-mĂȘme. Pourquoi ? Parce que sinon, vous risquez de vous tourner vers les autres avec de mauvaises raisons, et de ne pas ĂȘtre un vĂ©ritable soutien pour autrui mais de projeter par exemple vos propres difficultĂ©s ou solutions. Au cas oĂč vous l’auriez oubliĂ©, ou si vous avez tendance Ă  l’oublier, rappelez-vous que vous ĂȘtes la premiĂšre personne que vous frĂ©quentez. Vous vivez d’abord avec vous-mĂȘme au quotidien. Une raison plus que suffisante pour s’aimer soi-mĂȘme et se montrer bienveillante envers sa propre personne, non ? La premiĂšre clĂ© consiste donc Ă  dĂ©velopper votre bienveillance envers vous-mĂȘme. Comme le dit le proverbe, la charitĂ© commence par soi-mĂȘme. Apprenez ainsi Ă  ressentir pour votre propre personne la bienveillance que vous tĂ©moignez ou que vous aimeriez tĂ©moigner Ă  autrui. Parlez-vous de maniĂšre positive Finis les moqueries, les reproches ou les remontrances que vous avez l’habitude de vous faire Ă  vous-mĂȘmes. Bienveillance est votre nouveau mot d’ordre ! Connaissez-vous le positive self talk ? Cela consiste Ă  vous parler de maniĂšre positive, avec gentillesse. Dites-vous par exemple quelque chose de gentil dĂšs votre rĂ©veil. Tentez de contrer vos pensĂ©es nĂ©gatives et les mauvaises ondes qui vous entourent par des pensĂ©es positives. Quand vous sentez une critique ou un jugement surgir, luttez contre ce dernier avec un discours positif. Faites-en autant le soir avant de dormir. Rappelez-vous ce que vous avez fait de bien dans la journĂ©e et essayez de dormir en ayant cultivĂ© au prĂ©alable une bonne estime de soi. Que vous soyez Ă  la maison, au travail ou Ă  l’école, rĂ©servez-vous un court moment pour vous faire un petit positive talk. Si vous n’arrivez pas Ă  vous le dire en face, procurez-vous un petit bloc-notes dans lequel vous pourrez lister les choses gentilles et positives que vous aimeriez vous dire et lisez-le rĂ©guliĂšrement durant la journĂ©e. ClĂ© n°2 de la bienveillance fĂ©liciter et encourager ses proches Faites Ă  autrui ce que vous voudriez que l’on vous fasse. Qui n’aimerait pas ĂȘtre encouragĂ©e, fĂ©licitĂ©e pour aller de l’avant au quotidien ? Tout le monde a besoin de motivation dans la vie. Et si vous en ressentez le besoin, dites-vous que vos amis sont dans la mĂȘme situation. Apprenez ainsi Ă  faire preuve de bienveillance en les encourageant, en les motivant Lorsqu’ils sont dans une situation difficile ; Qu’ils participent Ă  un Ă©vĂ©nement particulier ; Ou qu’ils n’ont tout simplement pas le moral. Vous n’avez pas besoin d’ĂȘtre au courant de la situation pour leur remonter le moral,. Ni de donner votre avis et votre point de vue sur ce qu’ils traversent. Essayez d’ĂȘtre gentille avec eux sans raison, sans contrepartie et Ă  tout instant. Vous pourriez illuminer leur journĂ©e et les aider Ă  traverser les moments difficiles avec de simples mots d’encouragement comme Tu peux le faire », Tu as toujours Ă©tĂ© capable de tout » ou Tu es la meilleure ». Avouez que le seul fait de lire ces mots encourageants fait du bien ! C’est ça la bienveillance au quotidien. Vous aimez cet article, Ă©pinglez-le dans Pinterest pour le lire plus tard! ClĂ© n°3 La bienveillance passe par l’écoute La bienveillance passe Ă©galement par l’écoute active. Quand vous ĂȘtes attentive Ă  ceux qui vous entourent, vous savez ce qu’ils aiment et ce dont ils ont besoin et pouvez vous comporter en consĂ©quence. Vous savez ce qui les rend heureux et vous vous rĂ©jouissez de leur bonheur. Attention, ĂȘtre Ă  l’écoute d’autrui ne signifie pas ExĂ©cuter ses quatre volontĂ©s ; Lui offrir tout ce qu’il/elle veut ; Ni faire constamment ce qu’il/elle veut. La bienveillance n’est d’ailleurs pas centrĂ©e sur le matĂ©riel ou les cadeaux. Vous pourrez vous montrer bienveillante en Ă©coutant les autres et en leur apportant un soutien moral. Votre prĂ©sence Ă  elle-seule suffit pour en tĂ©moigner. Ne cherchez pas non plus Ă  faire plus que ce que vous pouvez faire apprendre Ă  dire non, ce n’est pas manquer de bienveillance, ça tĂ©moigne aussi d’une certaine connaissance de soi et de respect. ClĂ© n°4 Restez prĂ©sente Quel plus bel exemple de bienveillance que vos parents ? Lorsqu’ils parviennent Ă  avoir cette juste place, cette prĂ©sence rassurante mais pas envahissante. Qu’ils vous montrent en silence qu’ils sont toujours lĂ  pour vous aimer, vous protĂ©ger et vous conseiller. Un superbe exemple Ă  suivre si vous voulez devenir bienveillante au quotidien. Il ne s’agit pas d’ĂȘtre disponible pour les autres Ă  chaque instant et de les prioriser au risque de vous oublier. Etre prĂ©sente ne veut pas forcĂ©ment dire se trouver prĂšs d’une personne en chair et en os. Vous pouvez manifester votre prĂ©sence Ă  une amie ou un proche Ă  l’aide d’un simple message, en l’appelant ou en lui rappelant que vous serez toujours lĂ  pour lui/elle. La personne bienveillante se renseigne auprĂšs de ses proches ou de son entourage pour savoir ce qu’ils vivent. Pourquoi ne pas planifier dans votre agenda des petits moments au cours desquels vous allez prendre des nouvelles de vos proches et connaissances, de la maniĂšre qui vous convient ? ClĂ© n°5 Soyez ouverte aux autres pour dĂ©velopper votre bienveillance ! En agissant avec bienveillance, c’est tout votre rapport aux autres qui s’en trouve transformĂ©. Les aborder devient plus facile, votre contact est plus agrĂ©able, car la bienveillance se ressent. Et les autres vous le rendent bien. S’ouvrir aux autres, s’intĂ©resser sincĂšrement Ă  eux, c’est ĂȘtre justement apprĂ©ciĂ©e en retour, et enfin reconnue Ă  votre juste valeur. Car sous les couches de timiditĂ©, de jalousie parfois, de colĂšre ou de tristesse, vous aussi vous avez un Ă©norme cƓur plein d’amour Ă  donner aux autres
 Autant que cela se voie, et se sache ! Ouvrez-vous aux autres et laissez-les venir Ă  vous. Ne tombez ni dans les a priori, ni dans la mĂ©disance, ni dans le jugement. Etre bienveillante, c’est faire preuve de gentillesse envers tout le monde, sans exclure personne
 Ă  commencer par vous-mĂȘme ! ClĂ© n°6 Transmettre la bienveillance autour de soi Bienveillance et Ă©ducation bienveillante Pour transmettre la bienveillance, il est grand temps de parler de l’éducation bienveillante. AppelĂ©e Ă©galement Ă©ducation positive, c’est une forme d’éducation qui exclut toute violence. L’objectif, c’est de mettre en avant l’écoute, le dialogue, l’accompagnement et le respect mutuel dans la relation que vous tissez avec votre enfant. AprĂšs tout, pour transmettre la bienveillance autour de vous, il peut ĂȘtre intĂ©ressant de commencer avec les personnes que vous aimez le plus sur terre, non ? C’est un fait, ĂȘtre bienveillante, c’est Ă©galement transmettre la bienveillance. Et pour transmettre cette bienveillance autour de vous, pourquoi ne pas simplement parler bienveillance » avec les personnes qui sont les plus proches de vous ? Parler de bienveillance avec ses proches Pour aider un ami Ă  faire le point sur une relation qui le fait souffrir, aborder ce sujet sans dĂ©tour peut ĂȘtre la clĂ© qui fait la diffĂ©rence et qui l’aide Ă  ouvrir les yeux. Demandez-lui ce que signifie pour lui le mot bienveillance ». Demandez-lui si, Ă  ses yeux, la vie dans laquelle il Ă©volue n’est que bienveillance ? Ou si au contraire, certains freins peuvent ĂȘtre facilement identifiĂ©s ? N’hĂ©sitez pas Ă  lui dire que la bienveillance, c’est avant tout de vouloir rendre les autres heureux et leur transmettre du positif. L’amour est bienveillance. L’amitiĂ© est bienveillance. Si une relation fait souffrir, c’est qu’il faut mettre le doigt sur ce qui entrave ce bonheur. Mettre le doigt sur le comportement qui ne s’apparente pas Ă  de la bienveillance, pour s’en Ă©loigner et s’en protĂ©ger. On l’a vu, vivre dans la bienveillance, c’est faire preuve de sentiments positifs envers le monde qui vous entoure. Et puisque l’objectif est de n’exclure personne, il est important de commencer Ă  ĂȘtre bienveillante avec vous-mĂȘme. Alors, avant d’essayer de transmettre cette bienveillance, assurez-vous de la pratiquer avec vous. C’est sur ce chemin que je vous invite Ă  travailler en prioritĂ©. Pour vous y aider, vous pouvez tĂ©lĂ©charger le kit de dĂ©marrage de la mĂ©thode CAP. Ou encore vous rĂ©server votre place Ă  la formation-confĂ©rence en ligne offerte 8 Ă©tapes pour crĂ©er la vie qui vous ressemble . Vous apprendrez ainsi Ă  avancer vers vous-mĂȘme, au-delĂ  de vos freins, vos peurs et croyances limitantes ! 3 bonus pour intĂ©grer la bienveillance dans votre quotidien Être bienveillante en faisant preuve de plus d’empathie Être bienveillante, c’est savoir comprendre ce que les autres ressentent. C’est essayer de vous mettre Ă  leur place, en pratiquant l’empathie. Être sensible aux sentiments des autres, et particuliĂšrement de vos proches, vous aide Ă  les comprendre, Ă  ĂȘtre compatissante et prĂ©sente pour eux. Alors, dans vos actions quotidiennes, pensez Ă  la façon dont vos actes et vos paroles peuvent toucher et affecter ceux que vous aimez. Vous dĂ©velopperez ainsi peu Ă  peu votre bienveillance. Attention ici il ne s’agit pas de devenir parano au point de placer vos proches dans un cocon oĂč vous ne les contredisez jamais. Ne devenez pas cette personne qui calcule tout ce qu’elle fait et qui s’empĂȘche de vivre pour faire plaisir aux autres. Vous devez trouver le juste milieu l’empathie, c’est savoir se mettre Ă  la place de l’autre, tout en restant soi-mĂȘme ! Bienveillance et affection Parfois, un acte vaut mille mots. Être affectueuxse avec ceux que vous aimez semble logique, mais il est parfois de bon ton de vous le rappeler. Prise dans le tourbillon du quotidien, il est possible d’oublier de prendre le temps de vous montrer affectueuxse avec ceux qui le partagent et qui vous entourent, jour aprĂšs jour. Prendre vos enfants dans les bras, les embrasser, prendre la main de votre moitiĂ©, lui caresser le dos au dĂźner tous ces petits gestes sont pourtant reçus comme des explosions de bienveillance. Alors rĂ©intĂ©grez-les dans vos routines ! S’aligner avec ses envies profondes Installez-vous tranquillement, et posez-vous cette question quelles sont mes envies profondes ? Quels sont mes objectifs dans la vie ? Suis-je en train de mener la vie qui me ressemble, chaque jour ? Pour pratiquer la bienveillance au quotidien, ĂȘtre parfaitement en accord avec vos envies, en alignement, c’est la clĂ©. Sans ĂȘtre vĂ©ritablement heureuxse et Ă©panouie, certaine de faire ce que vous avez toujours eu envie de faire, impossible de vraiment faire preuve de bienveillance
 Vous devez savoir exactement quelle est votre juste place et tout mettre en Ɠuvre pour l’occuper. Pour vous y aider, vous pouvez rĂ©server votre place Ă  la formation-confĂ©rence en ligne offerte 8 Ă©tapes pour crĂ©er la vie qui vous ressemble . La bienveillance est une vertu trĂšs puissante. Elle a le pouvoir de transformer radicalement votre quotidien et votre rapport aux autres. Alors, prĂȘte Ă  essayer pour enfin vivre dans la bienveillance ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire !
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