Commechaque annĂ©e Ă lâapproche de la moisson, les perspectives de production de blĂ© tendre en Russie sont scrutĂ©es avec attention, tant le pays de Poutine pĂšse sur le marchĂ© des grains. Pour cette moisson 2020 et la campagne de commercialisation 2020/2021, le ministĂšre russe de lâagriculture est le moins optimiste, pour le moment. Il sâattend Ă une
La Russie a 11 fuseaux horaires sur son vaste territoire â et ses dirigeants pensent que câest tout simplement trop dâheures dans la Russie sâĂ©tend sur 11 fuseaux est la superficie du territoire russe couverte ?Liste des pays et dĂ©pendances classĂ©s par zonePays% de la masse continentale mondiale1Russie11,0 %2Canada6,1 %3Chine6,3 %4Ătats-Unis6,1 %Pourquoi la Russie a-t-elle 11 fuseaux horaires ?Dans lâEmpire russe, les chemins de fer utilisaient lâheure de Saint-PĂ©tersbourg pour tous les horaires. Officiellement, la Russie nâa rejoint le systĂšme international de fuseaux horaires quâaprĂšs la rĂ©volution bolchevique. En 1919, le pays Ă©tait divisĂ© en 11 fuseaux horaires avec des frontiĂšres qui longeaient les chemins de fer et les Russie a-t-elle 8 fuseaux horaires ?Il y a onze fuseaux horaires en Russie, qui observent actuellement des heures allant de UTC 0200 Ă UTC + 1200. Lâheure dâĂ©tĂ© DST nâest plus utilisĂ©e en Russie depuis le 26 octobre sont les 11 fuseaux horaires de la Russie ?La Russie utilise actuellement onze fuseaux horaires standard, le fuseau horaire russe 1 UTC + 2, le fuseau horaire russe 2 UTC + 3, le fuseau horaire russe 3 UTC + 4, le fuseau horaire russe 4 UTC + 5, lâheure russe Fuseau horaire 5 UTC + 6, fuseau horaire russe 6 UTC + 7, fuseau horaire russe 7 UTC + 8, fuseau horaire russe 8 UTC + 9, fuseau horaire russe 9 UTC + 10.Combien y a-t-il de fuseaux horaires ?24 fuseaux horairesLe monde est divisĂ© en 24 fuseaux horaires. Le dĂ©roulement dâune journĂ©e est dĂ©composĂ© en secondes et calculĂ© pour dĂ©finir lâheure exacte dâun lieu particulier. Cependant, ce nâest pas si facile. Les 24 fuseaux horaires, créés en fonction de chaque heure de la journĂ©e, sont thĂ©oriquement dessinĂ©s verticalement comme les longitudes du se fait-il que la Russie ait autant de terres ?Sous Ivan le Terrible 1533-1584, les cosaques russes se sont dĂ©placĂ©s pour conquĂ©rir des terres de lâautre cĂŽtĂ© des montagnes de lâOural en SibĂ©rie et en ExtrĂȘme-Orient. Ces rĂ©gions reprĂ©sentent 77% de la superficie totale de la Russie. En dâautres termes, câest la conquĂȘte de la SibĂ©rie qui a fait de la Russie le plus grand pays Russie a-t-elle beaucoup de terres ?En termes de territoire, la Russie est le plus grand pays du monde. Avec une superficie totale de 17 075 200 kilomĂštres 6 592 735 milles carrĂ©s, la Russie couvre environ un huitiĂšme de la surface terrestre du Russie a-t-elle deux fuseaux horaires ?Quel pays a le plus de fuseaux horaires ?La Russie est le pays qui a le plus grand nombre de fuseaux horaires consĂ©cutifs. Les fuseaux horaires russes sont UTC-2, UTC-3, UTC-4, UTC-5, UTC-6, UTC-7, UTC-8, UTC-9, UTC-10, UTC-11 et Russie a-t-elle 11 ou 12 fuseaux horaires ?Combien de fuseaux horaires la Russie a-t-elle dans le monde ?Alors que la France et ses dĂ©pendances sâĂ©tendent sur 12 fuseaux horaires, la Russie dĂ©tient un autre record du monde 10 des 11 fuseaux horaires du pays couvrent une masse continentale contiguĂ« â seule lâenclave russe de Kaliningrad, coincĂ©e entre la Lituanie et la Pologne, rompt ce commence lâheure dâĂ©tĂ© en Russie ?Il y a onze fuseaux horaires en Russie, qui observent actuellement des heures allant de UTC 0200 Ă UTC + 1200. Lâheure dâĂ©tĂ© nâest pas utilisĂ©e en Russie depuis le 26 octobre 2014. Du 27 mars 2011 au 26 octobre 2014, lâheure dâĂ©tĂ© permanente a Ă©tĂ© est le pays avec le plus de fuseaux horaires ?Avec ses 11 heures locales, la Russie est lâun des pays avec le plus de fuseaux horaires au Ă©tait le fuseau horaire en Union soviĂ©tique ?AprĂšs la crĂ©ation de lâUnion soviĂ©tique, lâheure de Moscou est devenue UTC 0200 et les divers autres fuseaux horaires jusquâĂ UTC+1200 ont Ă©tĂ© introduits dans toute la Russie et le reste de lâUnion soviĂ©tique, par exemple lâheure dâIrkoutsk UTC+07 00 Irkoutsk a depuis toujours Ă©tĂ© MSK+5.Bonjour Ă tous, je suis le rĂ©dacteur en chef de SIND Canada. JâĂ©cris des articles depuis plus de 10 ans et jâadore partager mes connaissances. Je suis rĂ©dacteur pour de nombreux sites Web et journaux. Toutes mes idĂ©es proviennent de mon style de vie trĂšs actif. Je me tiens toujours trĂšs informer pour vous donner les meilleure information. Au cours de toutes mes annĂ©es en tant quâinformaticien, je suis devenu un chercheur incroyable. Vous pouvez me contacter par courriel info Laproduction mondiale moyenne s'Ă©lĂšve Ă ï»ż 9,3 milliards de m 3 par jour en 2013, dont plus d'un cinquiĂšme provient dĂ©sormais des Ătats-Unis.. Producteurs majeurs en 2013 : les Ătats-U nis avec une production de 688 milliards de m 3 (soit 20,5% de la production mondiale) ;; la Russie avec 605 milliards de m 3 (17,8%) ;; l'Iran avec 167 milliards de m 3 (4,9%). 1La sĂ©curitĂ© dâun pays nâest jamais gratuite. Elle implique des coĂ»ts, qui sont justifiĂ©s par lâimportance des menaces concernant la sĂ©curitĂ© internationale. En ce sens, une industrie nationale dâarmement nâa de sens quâau regard des menaces militaires prĂ©sentes et futures dâun pays. Autrement dit, sa puissance et son Ă©volution dĂ©pendent Ă la fois de celles des pays adversaires potentiels et de celles de ses alliĂ©s. Selon son importance, ses alliances et les menaces, un pays sâengage dans la production dâarmes, en vue de bĂ©nĂ©ficier dâune indĂ©pendance dans la disponibilitĂ© et lâutilisation des matĂ©riels de dĂ©fense. Lâindustrie dâarmement de la Russie ne peut se mesurer quâĂ lâaulne de la puissance amĂ©ricaine, de lâOTAN et de la Chine. 2Le dĂ©veloppement de la production dâarmement dĂ©pend des choix des gouvernements, lesquels sont la rĂ©sultante de considĂ©rations stratĂ©giques, politiques et Ă©conomiques. Dâabord, lâĂ©volution des dĂ©penses militaires des ennemis potentiels est un facteur explicatif de la course aux armements. Aujourdâhui, la Russie ne connaĂźt pas nĂ©cessairement ses ennemis [2]. Sauf Ă souhaiter redevenir une puissance alternative aux Etats-Unis, la Russie nâa pas de raison conflictuelle Ă augmenter considĂ©rablement ses dĂ©penses militaires. Elle doit le faire pour sa propre sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et pour compenser lâobsolescence et le vieillissement de ses matĂ©riels. Elle doit aussi faire face aux nouvelles stratĂ©gies militaires, qui impliquent de nouveaux moyens dâaction et dâarmes. 3Lâindustrie dâarmement et lâĂ©quipement de lâarmĂ©e russe ont subi de plein fouet lâeffondrement des dĂ©penses militaires de la Russie [3]. Le complexe militaro-industriel a Ă©tĂ© amenĂ© Ă engager une politique de diversification vers les produits civils et lâexportation. Lâindustrie dâarmement elle-mĂȘme a Ă©tĂ© doublement dĂ©pendante des commandes de lâarmĂ©e et des ventes Ă lâĂ©tranger. LES DĂPENSES MILITAIRES DE LA RUSSIE 4Il y a quelques annĂ©es les comparaisons des dĂ©penses militaires faisaient lâobjet de dĂ©bats. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, le SIPRI considĂ©rait que lâURSS dĂ©pensait un bon tiers de milliards de dollars de moins que les Etats-Unis Ă des fins militaires, lâUSACDA estimait, au contraire que lâUnion soviĂ©tique dĂ©pensait un bon tiers de plus. Le fardeau militaire a constituĂ© lâune des raisons de lâeffondrement de lâURSS, sans doute dâailleurs la plus importante. Aujourdâhui, les Etats-Unis dĂ©pensent 40 % des dĂ©penses militaires mondiales, soit autant que lâURSS et les pays europĂ©ens dans leur ensemble. Les dĂ©penses militaires de la Russie ont connu une trĂšs forte baisse aprĂšs lâengagement du processus de la transition. Tableau 1 Le budget de la dĂ©fense russe de 1992 Ă 2002 en milliards de roubles Le budget de la dĂ©fense russe de 1992 Ă 2002 en milliards de roubles 5Aujourdâhui, au taux de change officiel, les dĂ©penses militaires de la Russie nâatteignent pas 8 milliards de dollars. Avec le systĂšme des paritĂ©s de pouvoir dâachat, cette somme peut ĂȘtre multipliĂ©e par un facteur quatre. Il nâen reste pas moins vrai que la Russie ne dĂ©pense quâĂ peine 10% des dĂ©penses militaires amĂ©ricaines. On constate que les dĂ©penses militaires de la Russie reprĂ©sentent un fardeau de moins en moins important eu Ă©gard Ă la richesse produite chaque annĂ©e par le pays. Ces rĂ©sultats sont proches de ceux de la France. Les dĂ©penses dites de coĂ»ts opĂ©rationnels reprĂ©sentent prĂšs de 60% des dĂ©penses totales, alors mĂȘme que plus dâun tiers des sommes engagĂ©es est inscrit sous le libellĂ© Autres ». Notons que les subventions en faveur des industries de dĂ©fense reprĂ©sentent moins dâun demi-milliard de roubles, soit 0,15% des dĂ©penses totales. Tableau 2 Le budget officiel de la dĂ©fense russe en 2001, en milliards de roubles Le budget officiel de la dĂ©fense russe en 2001, en milliards de roubles 6Au regard de la richesse produite annuellement, les dĂ©pen-ses militaires officielles connaissent une rĂ©duction de grande importance, mĂȘme si ce trend sâest renversĂ© ces trois derniĂšres annĂ©es. Le Ministre de la dĂ©fense Sergei Ivanov considĂšre que 70% du budget est dĂ©pensĂ© pour les troupes et les bureaucrates, ce qui laisse trop peu de moyens pour maintenir et amĂ©liorer les Ă©quipements [4]. En janvier 2000, le gouvernement a dĂ©cidĂ© dâacheter 50 % dâĂ©quipement supplĂ©mentaire, ce qui nâa dâailleurs pas amĂ©liorĂ© substantiellement la situation. MalgrĂ© tous les efforts financiers, les militaires russes travaillent toujours trĂšs majoritairement avec des armes de plus de 10 ans, souvent obsolĂštes. Tableau 3 Lâimportance des dĂ©penses militaires au regard du PIB selon les sources officielles Lâimportance des dĂ©penses militaires au regard du PIB selon les sources officielles 7La Russie a dĂ©crochĂ© en termes de puissance militaire. Il lui reste lâeffet patrimoine », lequel lui donne plus de force rĂ©elle que lâĂ©noncĂ© de ses flux ne semble lâindiquer, mĂȘme si le patrimoine se doit dâĂȘtre maintenu. Il est impossible Ă la Russie de dĂ©penser plus de 200 milliards de dollars Ă des fins militaires pour espĂ©rer seulement rester compĂ©titive. En fait, ce gap » peut conduire la Russie Ă chercher dâautres alliances, peut-ĂȘtre avec la Chine. LâIMPORTANCE ĂCONOMIQUE DU COMPLEXE MILITARO - INDUSTRIEL RUSSE 8Avec le systĂšme centralisĂ© de lâURSS, le complexe militaroindustriel Ă©tait considĂ©rĂ© comme le fer de lance de lâĂ©conomie nationale. Il produisait 100% des magnĂ©toscopes, 94% des tĂ©lĂ©visions, 55% des aspirateurs. Pris en son sens large, il comprenait 20 millions de personnes. Ă partir de 1991, la conversion est devenue une nĂ©cessitĂ© Ă©conomique du fait de la brutale et forte contraction des crĂ©dits militaires. La thĂ©rapie de choc a sĂ©rieusement Ă©branlĂ© les certitudes et la puissance du CMI. Les entreprises ont Ă©tĂ© amenĂ©es Ă engager des stratĂ©gies de diversification de la production dâarmements et Ă se rĂ©organiser en faveur de la production civile, dans le cadre dâun marchĂ©. Le bilan, dix annĂ©es plus tard, nâest pas rĂ©jouissant. Pour quelques cas de conversions rĂ©ussies, la plupart des entreprises dâarmement connaissent de graves difficultĂ©s Ă©conomiques [5]. 9Aujourdâhui, le complexe militaro-industriel ne produit pas que des armements. Dans ces conditions, il faut distinguer son Ă©tat Ă©conomique de celui de la production spĂ©cifique dâarmement. Fin 2003, le registre des entreprises du complexe industriel de dĂ©fense CMI comprenait 1279 entreprises. En 2002, dans les huit industries militaires, on comptait environ 2000 entreprises et organisations. Ces entreprises sont situĂ©es dans 72 rĂ©gions de la FĂ©dĂ©ration de Russie. Une part importante de la production industrielle et scientifique du CMI est normalement destinĂ©e Ă satisfaire les besoins fĂ©dĂ©raux. Elle est donc financĂ©e par le budget fĂ©dĂ©ral. En 2004, un financement de plus de 330 milliards de roubles du budget fĂ©dĂ©ral est prĂ©vu soit 10 milliards de dollars. Du fait du caractĂšre limitĂ© de la privatisation dans le secteur, la participation dâEtat dans la structure de la propriĂ©tĂ© reste Ă©levĂ©e [6]. 10Le CMI assure environ 25% de la production de construction mĂ©canique, et plus de 40% des exportations de la branche. Au sein du CMI, les industries les plus tournĂ©es vers les exportations les deux-tiers de la production sont lâaĂ©ronautique, la construction navale et radio industrie. Les exportations totales dâarmes prĂ©vues pour 2003 sâĂ©lĂšvent Ă 5,6 milliards de dollars. 4,5 milliards de dollars en 2002. Aujourdâhui, la Russie est le troisiĂšme exportateur mondial dâarmes, derriĂšre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. 11Les industries du CMI absorbent 25 Ă 30% environ des investissements en capital. Les tendances de lâĂ©tat de lâappareil productif des entreprises du CMI correspondent Ă des tendances gĂ©nĂ©rales dans lâindustrie. Lâusure et lâobsolescence des fonds de production actifs sont de lâordre de 70-80%. La part des Ă©quipements Ă durĂ©e dâutilisation infĂ©rieure Ă 5 ans ne reprĂ©sente que 4,5% contre 5,7% en moyenne dans lâindustrie russe. La part des Ă©quipements ayant servi depuis plus de 20 ans est de 32% 41,5% en moyenne dans lâindustrie. Or, pour le bon fonctionnement des processus techniques de la production des armements, la part des Ă©quipements Ă durĂ©e dâutilisation de moins de 10 ans doit ĂȘtre supĂ©rieure Ă 70%, alors quâen rĂ©alitĂ©, cet indicateur sâĂ©lĂšve Ă 28% 15,3% en moyenne dans lâindustrie. Cette situation rĂ©sulte de lâinsuffisance du taux de rĂ©novation de lâappareil productif dans lâindustrie. Le taux dâutilisation des capacitĂ©s de production atteint 30-40% dans le CMI, ce qui est infĂ©rieur Ă la moyenne 51% dans la construction mĂ©canique. 12Selon les chiffres officiels de la Russie, entre 1991 et 1995, 2,5 millions de personnes ont quittĂ© les entreprises du CMI. Il en restait 3,6 millions, utilisĂ©s Ă peine Ă 10% de leur potentiel [7]. Aujourdâhui, environ 2 millions de personnes sont employĂ©es dans le CMI, la majoritĂ© Ă©tant concentrĂ©e dans lâaĂ©ronautique, lâindustrie spatiale et lâindustrie des armements. La chute de la production, dans le contexte de retard considĂ©rable de salaires par rapport Ă la moyenne nationale, a affaibli considĂ©rablement la qualitĂ© des ressources humaines potentielles du CMI. Les rĂ©sultats de lâenquĂȘte de dĂ©but 2001, effectuĂ©e auprĂšs des directeurs dâentreprises de dĂ©fense, ont montrĂ© que moins de 40% de salariĂ©s seulement rĂ©pondaient aux exigences du travail dans les conditions du marchĂ©. Les collĂšges techniques professionnels et les Ă©tablissements dâenseignement professionnel supĂ©rieur et secondaire ont pratiquement arrĂȘtĂ© la prĂ©paration du personnel qualifiĂ© spĂ©cialisĂ© dans lâarmement [8]. 13La structure du systĂšme dâapprovisionnement technique et en matĂ©riaux des entreprises du CMI, trĂšs complexe, comprend 30 000 fournisseurs. Outre le degrĂ© Ă©levĂ© de la coopĂ©ration intra et interbranche, les entreprises du CMI se caractĂ©risent par une certaine dĂ©pendance Ă lâĂ©gard des importations de composants. LâĂ©clatement de lâURSS en 1991 a mis la fin Ă lâexistence du CMI unique, basĂ©e sur la localisation planifiĂ©e des unitĂ©s de production de lâindustrie de dĂ©fense sur lâensemble du territoire de lâUnion soviĂ©tique. La Russie a hĂ©ritĂ© environ 80% du potentiel de dĂ©fense de lâURSS, mais par ses propres capacitĂ©s, elle ne peut assurer que 17% de la production du CMI de lâURSS. Bien que la production de certains composants pour le CMI soit organisĂ©e sur le territoire de la Russie, la dĂ©pendance Ă lâĂ©gard de la coopĂ©ration avec les entreprises des pays de la CEI, notamment, de la BiĂ©lorussie, lâUkraine et le Kazakhstan, persiste. 14Le CMI de la Russie connaĂźt une baisse continue de la production, accompagnĂ©e dâune modification de la structure de production vers lâaugmentation de la production Ă usage civil. Elle dispose de capacitĂ©s excessives dans la production militaire en mĂȘme temps, elle subit une sous-capacitĂ© en termes de potentiel dâinnovation Tableau 4. Elle subit la diminution de son niveau dâinvestissements et, par consĂ©quent, du taux de rĂ©novation des fonds de production fixe, elle doit faire face Ă lâusure et lâobsolescence rapides de lâappareil de production et Ă la dĂ©tĂ©rioration de la structure technologique. Tableau 4 LâĂ©tat des capacitĂ©s de production dans lâindustrie russe dâaprĂšs les enquĂȘtes trimestrielles des directeurs dâentreprises industrielles LâĂ©tat des capacitĂ©s de production dans lâindustrie russe dâaprĂšs les enquĂȘtes trimestrielles des directeurs dâentreprises industrielles Tableau 5 La structure dâĂąge de lâĂ©quipement de production dans lâindustrie en % du total [9] La structure dâĂąge de lâĂ©quipement de production dans lâindustrie en % du total [9] 15Le CMI souffre du bas niveau dâemploi du personnel et dâun niveau de salaire relativement faible, Ă©tant donnĂ© les fortes exigences de qualification. La situation Ă©conomique et financiĂšre de nombre dâentreprises et dâorganisations sâavĂšre trĂšs difficile. Les dettes du ministĂšre de la DĂ©fense russe pour des commandes dâEtat dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©es dans le domaine des armes atteignent 20 milliards de roubles. Ă titre dâexemple, le besoin annuel en fonds pour le maintien des capacitĂ©s de mobilisation reprĂ©sente 4 Ă 5 milliards de roubles. Or, en 1995,200 millions de roubles avaient Ă©tĂ© prĂ©vus. 16Puisque la part de la production rĂ©alisĂ©e dans le cadre de la commande de dĂ©fense dâEtat est faible, les entreprises du CMI sâorientent essentiellement vers lâexportation des armements, et vers la production civile destinĂ©e au marchĂ© interne 42% environ, dont presque 80% est constituĂ©e dâune production Ă usage industriel. Les directions principales de la politique publique Ă lâĂ©gard du CMI proposent la stabilisation de la situation Ă©conomique et financiĂšre des entreprises, la coopĂ©ration internationale dans les domaines prioritaires dans la sphĂšre de hautes technologies de lâindustrie de dĂ©fense, la restructuration et la conversion de lâindustrie de dĂ©fense. 17Dans le cadre de ces directions, une attention particuliĂšre est accordĂ©e Ă la crĂ©ation des structures compĂ©titives intĂ©grĂ©es, sur une base sectorielle. Les fusions horizontales et verticales ont Ă©tĂ© encouragĂ©es pour amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ©. La restructuration du CMI, Ă©laborĂ©e en 1997, prĂ©voyait la crĂ©ation de structures intĂ©grĂ©es holdings, complexes, groupes industriels moins nombreuses, et la dĂ©nationalisation, lors de la crĂ©ation des unions structures intĂ©grĂ©es, de la plupart des entreprises du secteur, qualifiĂ©es auparavant dâimportance stratĂ©gique » et non sujettes Ă la privatisation », avec la transformation de ces derniĂšres en sociĂ©tĂ©s anonymes avec 100% des actions en propriĂ©tĂ© dâEtat et avec le transfert ultĂ©rieur dâactions en gĂ©rance Ă lâunion créée. Il sâagissait aussi de rĂ©duire la liste des entreprises dont lâEtat sâĂ©tait engagĂ© Ă conserver 38% et 25,5% des actions, en limitant lâaccĂšs aux investisseurs Ă©trangers, et de sortir du CMI nombre de sociĂ©tĂ©s anonymes, notamment celles dont lâEtat ne disposait dâaucune action ou si la part de lâEtat pouvait ĂȘtre transfĂ©rĂ©e Ă la compĂ©tence des fonds rĂ©gionaux de la gestion patrimoine de lâEtat. 18Le Gouvernement de la FĂ©dĂ©ration de Russie a pris la dĂ©cision de privatiser, en 2004,638 sociĂ©tĂ©s anonymes et 1080 entreprises fĂ©dĂ©rales unitaires dâEtat. De surcroĂźt, une nouvelle liste des entreprises et des organisations du CMI dont la privatisation est interdite est mise en place. Sur cette liste, sont prĂ©sentes 70 entreprises, en particulier CKB de la construction exacte dâappareils Novossibirsk, CNII Hydropribor » Saint-PĂ©tersbourg, CMKB Almaz » Saint-PĂ©tersbourg [10]. En mĂȘme temps, un processus de crĂ©ation, dans le CMI, dâentreprises publiques [11] fĂ©dĂ©rales 23 prĂ©vues en 2004, notamment la poudriĂšre LĂ©nine de Kazan a Ă©tĂ© entrepris. 19En 2001, les Bases de la politique de la FĂ©dĂ©ration de Russie dans le domaine du dĂ©veloppement du complexe industriel de dĂ©fense jusquâĂ 2010 et pour la perspective ultĂ©rieure » et le Programme dâEtat dâarmement jusquâĂ 2010 » ont Ă©tĂ© organisĂ©s, en vue de dĂ©finir les scĂ©narios de la stratĂ©gie gĂ©nĂ©rale du dĂ©veloppement de lâĂ©conomie russe Ă long terme. Il organise notamment les Ă©tapes de la rĂ©forme du CMI, ses buts et ses objectifs. Il sâagit principalement de diversifier la production, de crĂ©er de grandes compagnies et sociĂ©tĂ©s stables et compĂ©titives par voie de lâintĂ©gration intersectorielle et de perfectionner le noyau de haute technologie du complexe. 20Dans le CMI russe, quelques compagnies intĂ©grĂ©es ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© créées RSK MiG », Corporation Armement tactique de fusĂ©es », Konzern PVO Almaz â AnteĂŻ », le holding dâaviation SukhoĂŻ ». La sociĂ©tĂ© Equipement AĂ©rospatial » est allĂ©e plus loin en signant un accord avec Aviapribor holding » [12] concernant lâintĂ©gration par lâorganisation dâune entre les deux compagnies, en vue dâamĂ©liorer leur compĂ©titivitĂ© internationale [13]. 21LâEtat a pratiquement renoncĂ© au soutien des entreprises de dĂ©fense. La position des autoritĂ©s rĂ©gionales Ă lâĂ©gard des entreprises du CMI est quelque peu diffĂ©rente. Les entreprises fonctionnant sur le territoire de la rĂ©gion amĂ©liorent lâemploi de la population, elles attĂ©nuent lâeffet du chĂŽmage, elles accroissent les recettes du budget rĂ©gional et, en consĂ©quence, elles offrent de plus grandes possibilitĂ©s de solutions aux questions sociales. Lorsque lâentreprise de dĂ©fense est partie prenante du tissu urbain, sa fermeture peut signifier la crise sociale et Ă©conomique de la ville. La rĂ©alisation de ces dĂ©cisions emprunte les voies diverses. Ainsi, pendant les rĂ©formes, les dĂ©penses du Gouvernement de la RĂ©publique de Tatarstan pour le soutien des entreprises du CMI de compĂ©tence conjointe des Gouvernements de la FĂ©dĂ©ration de Russie et de la rĂ©publique ont reprĂ©sentĂ©, en sommes cumulĂ©es, 18 milliards de dollars au 1er juin 2001. Dans lâoblast de Samara, le gouverneur sâest adressĂ© Ă la Douma RĂ©gionale en vue dâeffacer les dettes publiques rĂ©gionales accumulĂ©es par les entreprises. Le chef de la ville de Tchapaevsk, oĂč se trouvent 5 de 8 entreprises de production de matiĂšres explosives situĂ©es dans lâoblast de Samara, a dĂ©jĂ promis de libĂ©rer les entreprises de leur dette de 100 millions de roubles envers le budget local. 22Le soutien des entreprises par des autoritĂ©s rĂ©gionales sâexprime sous forme de financements budgĂ©taires rĂ©gionaux, dâallĂšgements fiscaux et de restructuration de la dette budgĂ©taire, mais aussi par le lobbying des intĂ©rĂȘts des entreprises du CMI. Ainsi, grĂące au soutien du Gouvernement de la rĂ©publique de CarĂ©lie, lâusine de construction navale Avant-garde », en situation financiĂšre difficile, a obtenu une licence du ministĂšre de la DĂ©fense de la FĂ©dĂ©ration de Russie pour la rĂ©paration et la construction de navires militaires, quâelle nâavait plus depuis 7 ans. 23Les activitĂ©s de conversion nâont pas eu un trĂšs grand succĂšs. Cependant, pour les entreprises dâĂ©quipement pour le secteur Ă©nergĂ©tique, les rĂ©sultats, sans surprise, ont Ă©tĂ© satisfaisants, malgrĂ© lâattraction des produits importĂ©s. Le Centre dâEtat Severodvinsk de la construction de navires nuclĂ©aires est dorĂ©navant concernĂ© par lâexploration et lâexploitation de navires et des plates-formes du pĂ©trole et de gaz dans les mers de Pechora et de Barents. Le programme dâĂ©quipement pour lâindustrie charbonniĂšre a obtenu aussi des rĂ©sultats intĂ©ressants, mais plus modestes, dans le cadre dâun programme dâimport-substitution. De nombreuses entreprises de technologie militaire nuclĂ©aire ou de missiles sont impliquĂ©es dans ce programme. Il en va de mĂȘme pour la crĂ©ation dâun chemin de fer Ă haute vitesse. Cependant, lâĂ©chec de lâindustrie Ă©lectronique russe, qui manque singuliĂšrement de moyens, est grave pour le ministĂšre de la DĂ©fense. Il sâagit sans doute dâun problĂšme crucial pour lâĂ©conomie russe. 24Lâaide des pays occidentaux pour la conversion des industries dâarmement russes a surtout servi au dĂ©mantĂšlement des armes de destruction massive. Les programmes Nunn-Lugar a permis une assistance et un partenariat entre les firmes amĂ©ricaines et russes dâarmement. Entre 1992 et 1994, le CongrĂšs amĂ©ricain a autorisĂ© 1,2 milliard de dollars dâinvestissement dans ce domaine, mais du fait du secret et des difficultĂ©s administratives, les dĂ©penses rĂ©elles ont Ă©tĂ© rĂ©duites de moitiĂ©. 25En conclusion, il y a six tendances principales au dĂ©veloppement du CMI de Russie la transformation de la plupart des entreprises publiques du CMI en sociĂ©tĂ©s anonymes, et la vente des actions de lâEtat de certaines sociĂ©tĂ©s anonymes ; la rĂ©duction de la liste des entreprises du CMI non sujettes Ă la privatisation ; la transformation des entreprises du CMI dâimportance stratĂ©gique en entreprises publiques ; lâassistance aux entreprises du CMI pour la crĂ©ation de grandes corporations compĂ©titives aĂ©ronautique, industrie aĂ©rospatiale, production des substances explosives etc. ; le transfert de nombre dâentreprises du CMI sous la juridiction des autoritĂ©s rĂ©gionales ; le dĂ©veloppement des activitĂ©s civiles et la recherche de marchĂ© vers les marchĂ©s internationaux [14]. LâINDUSTRIE DâARMEMENT ET LA DEMANDE INTERNE DâARMES 26Les armes stratĂ©giques constituent dorĂ©navant le fondement mĂȘme de la dĂ©fense russe, Ă©tant entendu que les forces conventionnelles ont perdu leur statut et leurs financements et nâentrent plus prioritairement dans les nouveaux rapports de force. Lâarmement nuclĂ©aire 27Avec la disparition du Pacte de Varsovie, la stratĂ©gie fondĂ©e sur les forces conventionnelles nâa plus la mĂȘme rationalitĂ©. 28Pour Nicols Voloshin, Chef du dĂ©partement de dĂ©veloppement et de test des munitions nuclĂ©aires au ministĂšre de lâEnergie NuclĂ©aire, le complexe dâarmement nuclĂ©aire russe maintient son activitĂ© et il travaille en vue de construire un bouclier nuclĂ©aire en vue de protĂ©ger lâindĂ©pendance et lâintĂ©gritĂ© territoriale de la Russie. La recherche-dĂ©veloppement dans lâarmement nuclĂ©aire continue dans le domaine nuclĂ©aire, Ă Sarov rĂ©gion de Nijni-Novgorod, et Ă Snezhinsk. Il existe aussi des bureaux de design et de recherche fondamentale autour de Moscou et de Nijni-Novgorod. Les projets concernant les SSBM continuent, mais Ă un trĂšs faible niveau. LâarmĂ©e prolonge la vie des missiles balistiques intercontinentaux des Forces StratĂ©giques en vue de couvrir lâabsence de nouveaux sous-marins nuclĂ©aires. Câest un instrument essentiel de la dĂ©fense russe. Avec les accords et traitĂ©s concernant lâinterdiction des tests nuclĂ©aires, le VNIITF Russian Nuclear Center travaille maintenant dans des programmes Ă©cologiques avec le Mayak Production Combine, Kurchatov Institute, Khopine Radium Institute et quelques centres en Ukraine, BiĂ©lorussie et Kirghizistan. La Russie a dĂ©veloppĂ© des accords avec les autres pays nuclĂ©aires amĂ©ricains, français et chinois. 29LâAgence de Munitions russes, créée en 1999 a la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© des stocks dâarmes nuclĂ©aires et des armes chimiques. Cependant, en 1996, le ministĂšre de la DĂ©fense nâa reçu au programme de destruction que 13% des ressources nĂ©cessaires, 2,2% en 1997 et 2,1% en 1998. La Douma a demandĂ©, en juin, 2 milliards de dollars dâassistance Ă©trangĂšre pour dĂ©truire les armes chimiques. Au rythme actuel, selon Zinivij Pak, il faudra cent ans pour Ă©radiquer ces armes sur le sol russe [15]. 30Du fait des stocks existants et du retard pris dans le dĂ©sarmement nuclĂ©aire, faute de moyens quel paradoxe !, la puissance nuclĂ©aire russe reste trĂšs forte, toujours au second rang mondial loin devant les autres puissances nuclĂ©aires, hormis les Etats-Unis. Tableau 6 Arsenal nuclĂ©aire de la Russie en 2002 Arsenal nuclĂ©aire de la Russie en 2002 Les industries dâarmement conventionnel 31Lâindustrie dâarmement nâest pas une activitĂ© comme une autre, elle met en cause la sĂ©curitĂ© et la libertĂ©. Pour des raisons purement Ă©conomiques, les industriels dâarmement russes nâadmettent pas la compĂ©tition sur leur territoire. Ils arguent que la production nationale est essentielle pour lâindĂ©pendance stratĂ©gique les armes Ă©tant, en outre, parfaitement adaptĂ©es aux forces armĂ©es nationales, quâelle participe Ă lâindustrialisation de lâĂ©conomie nationale et que le financement Ă©conomise des devises. Enfin, la production dâarmes dĂ©veloppe les emplois, amĂ©liore la situation de la balance des paiements et produit des retombĂ©es technologiques dont bĂ©nĂ©ficie le secteur civil. 32MalgrĂ© les plans qui ont favorisĂ© la rĂ©duction de la taille du complexe militaro-industriel, celui-ci reste Ă la fois important et parfois obsolĂšte. Il sera difficile de doter lâarmĂ©e russe de matĂ©riels performants avant une bonne dĂ©cennie. Ces objectifs sont trĂšs ambitieux et difficilement acceptables socialement. En outre, les dĂ©penses affĂ©rentes Ă ces objectifs seront trĂšs coĂ»teuses, de lâordre de 20 milliards de roubles, ce qui rend lâopĂ©ration difficile Ă mettre en oeuvre. On constate que prĂšs des deux tiers des dĂ©penses militaires vont aux forces rĂ©guliĂšres, notamment Ă lâarmĂ©e de terre et aux forces stratĂ©giques, si lâon nâajoute pas la question des forces paramilitaires. 33Pour les achats dâarmes et la R&D, la situation ne fait quâempirer. Le renouvellement des armes se fait trĂšs mal, compte tenu des trĂšs faibles moyens du ministĂšre de la DĂ©fense Tableaux n° 7 et 8. Tableau 7 La production dâarmes en Russie de 1990 Ă 2000 La production dâarmes en Russie de 1990 Ă 2000 Tableau 8 La production dâarmes en Russie de 1990 Ă 2000 suite La production dâarmes en Russie de 1990 Ă 2000 suite 34Pour lâavenir, la production ne semble pas devoir ĂȘtre orientĂ©e vers la hausse Tableau 9. Tableau 9 Lâinventaire des armes majeures en Russie en 2001 et 2010 Lâinventaire des armes majeures en Russie en 2001 et 2010 35Aujourdâhui, lâEtat achĂšte de nouveaux Ă©quipements, plus lĂ©gers, moins chers. Les entreprises de chars ont quasiment abandonnĂ© cette activitĂ© ou ont connu la faillite. La moitiĂ© de la flotte dâavions a Ă©tĂ© produite avant 1985. Seulement 1% de celle-ci a Ă©tĂ© fabriquĂ©e depuis 1995. Toutes les entreprises dâarmement connaissent des difficultĂ©s Ă©conomiques considĂ©rables que les subventions, souvent locales et rĂ©gionales, maintiennent artificiellement en vie. Enfin, toute lâinfrastructure a connu un processus de dĂ©labrement incontestable. Les deux tiers des aĂ©rodromes militaires devraient recevoir des rĂ©parations sĂ©rieuses. Sans une rapide prise de conscience, il est probable que le systĂšme sera bloquĂ© et ne permettra pas aux troupes dâĂȘtre opĂ©rationnelles. Il en va de mĂȘme de la destruction des armes chimiques. Du fait de lâabsence de moyens, elles sont toujours disponibles, au mĂȘme titre dâailleurs que nombre dâengins nuclĂ©aires. 36La capacitĂ© des stocks militaires russes a Ă©tĂ© bien maintenue. Lâobsolescence est dĂ©terminĂ©e par la demande, et non pas par les conditions physiques de lâactif. La valeur du stock de capital de la Russie peut passer de 50% aujourdâhui Ă 90% demain si Poutine souhaite rĂ©activer le systĂšme de guerre soviĂ©tique. La production industrielle agrĂ©gĂ©e a diminuĂ© de 40% pendant les annĂ©es 1990, la crise dans le secteur de la dĂ©fense a Ă©tĂ© deux fois plus sĂ©vĂšre, notamment dans lâaĂ©ronautique et la production navale. La Russie produisait 870 avions par an en 1992 et 90 en 2000. Comme les armes constituaient 60% de la production industrielle, il est encore possible dây faire appel. La Russie a en outre perdu 30 % de son potentiel dans les autres RĂ©publiques aujourdâhui indĂ©pendantes. 3740% des entreprises sont proches de la faillite, notamment parce que lâEtat nâa pas rempli ses propres obligations de paiement pour des contrats dĂ©jĂ exĂ©cutĂ©s. Au dĂ©but de lâannĂ©e 1998, le gouvernement devait 18 500 milliards de roubles aux entreprises de dĂ©fense [16]. Dans cette situation dâarriĂ©rĂ©s permanents, le ministĂšre de la DĂ©fense fait ce quâil peut, pendant que les entreprises dâarmement sont incapables dâassurer leur pleine production, perdant ainsi les avantages des Ă©conomies dâĂ©chelle. Lorsque les contrats existent, les dĂ©lais de paiement de lâEtat sont considĂ©rables, les entreprises ne paient pas leurs travailleurs et les entreprises sont en situation de faillite potentielle. Les financements importants en faveur de la conversion ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s, mais les employĂ©s sont restĂ©s dans lâentreprise. 38Le complexe militaro-industriel connaĂźt des difficultĂ©s particuliĂšres, avec des meurtres dâIgor Klimov et Sergei Shchitko RATEP Company. Partiellement privatisĂ©, il a plongĂ© dans une ombre profonde du fait de ses conditions Ă©conomiques catastrophiques. Il est souvent le lieu de profits illĂ©gaux et il attire les groupes de criminels organisĂ©s [17]. Les industries dâarmement sont de plus en plus la proie des profits illĂ©gaux. La corruption est forte 13 gĂ©nĂ©raux mis en examen en 2001. La Douma estime que les pertes liĂ©es aux activitĂ©s illĂ©gales dans lâarmĂ©e reprĂ©sentent 1,5% du budget total de la dĂ©fense nationale. 39Les efforts du gouvernement pour rĂ©gler cette situation ont Ă©tĂ© vains. Depuis que le budget de lâEtat est en lĂ©ger excĂ©dent, la prioritĂ© dans ce domaine est de lutter contre lâendettement des firmes dâarmement estimĂ© par le gouvernement russe Ă plus de 32 milliards de roubles, quâil faudrait avoir rĂ©duit de moitiĂ© en janvier 2003. Or, le choix nâest pas variĂ©. Il est souvent dâordre binaire, soit conserver les entreprises Ă des fins sociales, soit les faire disparaĂźtre. Cependant, aprĂšs une pĂ©riode de stagnation, les dĂ©penses militaires remontent et 3 milliards de dollars ont Ă©tĂ© budgĂ©tĂ©s pour entreprendre une modernisation, ce qui est peu et surtout trop tard. Il existe peu dâentreprises qui financent le dĂ©veloppement dâarmes sans aide de leurs gouvernements, car ce serait trop risquĂ©. Dans ces conditions, il ne peut pas y avoir de concurrence. La demande de lâarmĂ©e russe 40Aujourdâhui, lâarmement technologiquement au point reprĂ©sente seulement 20% du potentiel militaire russe. Les autres ont souvent plus de dix ans. Un tiers des matĂ©riels militaires 50% des chars de combat et des avions de combat, 80% des hĂ©licoptĂšres nâest plus en situation de combattre dans des conditions technologiques adaptĂ©es. 40% demandent de nouvelles rĂ©parations. Lâeffort de R&D militaire ne dĂ©passe pas les 15% requis. Les achats de matĂ©riels depuis 1995 sont sporadiques et faibles. Les moyens antiaĂ©riens le 100S-300 P ne couvrent pas lâintĂ©gralitĂ© du ciel de la Russie, mĂȘme si le systĂšme est supĂ©rieur Ă celui des Etats-Unis pour la dĂ©fense elle-mĂȘme et la qualitĂ© des matĂ©riels. Le systĂšme S-400 nâa toujours pas Ă©tĂ© construit. Il y a des problĂšmes avec la crĂ©ation des complexes antiaĂ©riens S-400, ce qui aurait dĂ» ĂȘtre fait 4 ans plus tĂŽt. Aucun nouveau missile nâa Ă©tĂ© créé. Les stations radars des S-400 sont testĂ©es en utilisant des missiles de S-300. Il va falloir aussi couper dans le nombre de missiles commandĂ©s. 12 satellites et fusĂ©es devaient ĂȘtre produits et lancĂ©s en 2004. La moitiĂ© dâentre eux pourront effectivement rĂ©pondre Ă cette demande. Il nâa pas Ă©tĂ© produit de munitions depuis 10 ans selon Vitaly Shlyikov. 41La situation est critique. LâarmĂ©e a reçu 280 unitĂ©s de nouvelles armes dans les trois derniĂšres annĂ©es [18]. On prĂ©pare un nouveau Plan 2010-2015, avec un rĂ©armement de lâArmĂ©e. La Russie retarde ses programmes dâarmement, ce qui lui supprime la paritĂ© avec le programme nuclĂ©aire. Les forces de la Navy et les forces aĂ©riennes et antiaĂ©riennes ne font lâobjet dâaucune prĂ©vision claire. Les armes deviennent obsolĂštes, mais lâarmĂ©e ne reçoit pas de nouvelles armes. La Russie avait planifiĂ© de tester le missile balistique mer Bulava en 2004, mais ces tests seront probablement retardĂ©s. La Russie ne sera pas capable de construire des sous-marins nuclĂ©aires stratĂ©giques dans les temps 3 projets de sous-marins 955 et un 941 dâici Ă 2010. 42LâarmĂ©e doit amĂ©liorer et rĂ©parer les vĂ©hicules militaires et aĂ©riens plus activement. Elle peut aussi acheter des matĂ©riaux obsolĂštes aux entreprises de dĂ©fense. En 2003, le ministĂšre de la DĂ©fense a Ă©tĂ© capable de vendre pour 5,8 milliards de roubles de matĂ©riels. En 2004, il espĂšre 6,3 milliards de roubles avec les moteurs dâavion, les chars et les vĂ©hicules blindĂ©s, lâartillerie, les systĂšmes antimissile et les munitions. Il nây aura pas dâachats dâavions cette annĂ©e. Il sâagit plutĂŽt de rĂ©parer et de moderniser les MiG-31, les Su-25 et les Su-27. MalgrĂ© les plans qui ont favorisĂ© la rĂ©duction de la taille du complexe militaro-industriel, celui-ci reste Ă la fois important et parfois obsolĂšte. Il sera difficile de doter lâarmĂ©e russe de matĂ©riels performants avant une bonne dĂ©cennie. Ces objectifs sont trĂšs ambitieux et difficilement acceptables socialement. En outre, les dĂ©penses affĂ©rentes Ă ces objectifs seront trĂšs coĂ»teuses, de lâordre de 20 milliards de roubles, ce qui rend lâopĂ©ration difficile Ă mettre en oeuvre. On constate que prĂšs des deux tiers des dĂ©penses militaires vont aux forces rĂ©guliĂšres, notamment Ă lâarmĂ©e de terre et aux forces stratĂ©giques, si lâon nâajoute pas la question des forces paramilitaires. LA QUESTION DES EXPORTATIONS DES INDUSTRIES DâARMEMENT 43Les exportations dâarmement apparaissent comme une nouvelle nĂ©cessitĂ© pour maintenir le systĂšme dâarmement en Russie. Pendant longtemps, les industries dâarmement ont pensĂ© que lâexportation Ă©tait une meilleure solution que la conversion des armes. CâĂ©tait une solution pour financer lâindustrie dâarmement. Or, le potentiel de production dâarmement de la Russie excĂ©dait trĂšs largement lâimportance des transferts internationaux des armes. Cette politique Ă©tait Ă©ventuellement viable pour chaque entreprise, mais elle nâĂ©tait pas concevable au niveau collectif. Or, les entreprises ont continuĂ© leur production sans recevoir de contributions financiĂšres en retour. Avec le systĂšme des arriĂ©rĂ©s, la volontĂ© du gouvernement de ne pas crĂ©er des conditions dâexplosion sociale, lâaide des rĂ©gions pour Ă©viter les faillites, la question des travailleurs et des factures non payĂ©es nâa pas suffisamment Ă©tĂ© prise en compte. La situation de lâindustrie dâarmement fin 1999 Ă©tait catastrophique. 44Normalement, le pays dâorigine est le premier client des firmes de dĂ©fense. Aux Etats-Unis, lâexportation ne compte quâĂ peine pour 15% des profits des industries dâarmement. Or, lâarmĂ©e de la Russie nâa pas achetĂ© de nouveaux Ă©quipements depuis prĂšs de 10 ans. Plus de 70% des recettes du CMI proviennent des exportations. Or, le coĂ»t unitaire du matĂ©riel dĂ©pend de lâĂ©chelle de production courbes dâapprentissage, choix des processus de production, amĂ©lioration des techniques et mĂ©thodes, imputation des frais fixes sur une plus grande quantitĂ© de produits fabriquĂ©s. Faute de marchĂ©s, les armes russes vont devenir de plus en plus chĂšres et de moins en moins technologiquement compĂ©titives. Pour maintenir en vie les industries dâarmement, la Russie fait appel Ă lâaide technique et aux exportations dâarmes. 45Les donnĂ©es sur les exportations dâarmes sont trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes et elles sont sujettes Ă de fortes variations, selon les sources dâinformation. Le secret, les dĂ©calages des opĂ©rations industrielles, commerciales et financiĂšres entre la commande, la livraison, les conditions de paiement et la rĂ©alisation de la crĂ©ance, ainsi que la nature particuliĂšrement centralisĂ©e et diversifiĂ©e des accords commercialo-militaires de la France nĂ©cessitent des informations plus prĂ©cises. En 2002, la Russie a exportĂ© 4,8 milliards de dollars dâarmes, mais il y a des contrĂŽles insuffisants, notamment sur la qualitĂ©. De nombreux matĂ©riels construits pendant la pĂ©riode soviĂ©tique sont vendus comme neufs, avec de fortes commissions pour les intermĂ©diaires, dans une atmosphĂšre de grande illĂ©galitĂ©. LâEtat cherche Ă reprendre le contrĂŽle de ces revenus et de lutter contre cette corruption ambiante. Une nouvelle organisation 46Rosoboronexport, créée par dĂ©cret en novembre 2000 par le PrĂ©sident Poutine, est une sociĂ©tĂ© dâEtat qui est lâintermĂ©diaire dans le commerce des armes de la Russie. Elle rĂ©sulte de la fusion entre deux sociĂ©tĂ©s fĂ©dĂ©rales distinctes, Rosvoorouzhenie et Promexport. Cette dĂ©cision supprime une concurrence entre deux sociĂ©tĂ©s dâEtat. Rosoboronexport [19] est en charge de lâexportation de lâarmement conventionnel, de la modernisation et de la rĂ©paration des armes, de la construction dâinfrastructures de dĂ©fense, de la promotion des produits russes et de la vente de permis de production dâarmes conventionnelles. La sociĂ©tĂ© effectue elle-mĂȘme des actions de modernisation MiG-21 au profit de lâInde, Mirage I et III aux moteurs russes RD-33 et missiles air-air R-73. Fin 2002, son carnet de commande a atteint 12,5 milliards de dollars. Les aĂ©ronefs de transport militaire et de combat chasseurs Sukhoi et hĂ©licoptĂšres Mi constituent 75% de ces exportations, contre 12% pour les navires, 5% pour le matĂ©riel de lâarmĂ©e de terre et 3% les armes antiaĂ©riennes. 47Rosoboronexport est responsable de 90% des exportations militaires russes, avec 60 pays et 35 reprĂ©sentations Ă lâĂ©tranger. La Chine, lâInde, le Koweit, lâEgypte, lâAlgĂ©rie et Chypre reprĂ©sentent 90% de son chiffre dâaffaires. Rosoboronexport collabore avec 700 sociĂ©tĂ©s dâarmement et cette sociĂ©tĂ© travaille Ă©troitement avec lâUkraine, Belarus, lâOuzbĂ©kistan et le Kazakhstan. Elle souhaite regagner tous les marchĂ©s historiques de la Russie, par la diversification des matĂ©riels. Elle a pris le contrĂŽle de la Russian Insurance Center assurance qui joue un rĂŽle comparable Ă la Coface, en France. La Russie reste un exportateur important dans le secteur militaire. La Russie a fourni 36% des armes Ă lâexportation dans le monde. Il a mĂȘme surpassĂ© les Etats-Unis en 2002. Cependant, ce boom nâest que temporaire, il rĂ©sulte de la vente des derniers articles de la production soviĂ©tique. Il nây a plus de complexe militaroindustriel puissant et influent en Russie. Les exportations dâarmes de la Russie vont connaĂźtre une terrible rĂ©cession au plus tard en 2006 [20]. Câest le dernier souffle. Aujourdâhui, la plupart des grandes industries dâarmement russes se sont converties, notamment Ă lâexportation dâarmes, ou ont connu la faillite. Des exportations importantes, mais en danger 48Les exportations dâarmes ne rĂ©pondent pas non plus aux seuls critĂšres de la compĂ©titivitĂ© et, compte tenu du rĂŽle de lâEtat et de sa volontĂ© politique dâagir sur la scĂšne internationale, lâhypothĂšse selon laquelle il existerait des ventes Ă perte, voire paupĂ©risantes, nâest pas dĂ©nuĂ©e de tout fondement et mĂ©riterait en tout cas dâĂȘtre soigneusement analysĂ©e, Ă partir dâinformations vĂ©rifiĂ©es et vĂ©rifiables. Les compensations directes sâapparentent au troc. Celles-ci ne sont pas toujours favorables aux produits nationaux en concurrence avec les produits importĂ©s en Ă©change. Les marchĂ©s sont complexes. Il est rare de recevoir du comptant » en Ă©change dâarmes. Ainsi, la Malaisie a achetĂ© 18 Su-30, mais elle a payĂ© en huile de palme. Il y a aussi les transferts de technologie, les investissements sur place, la rĂ©trocession de charges de travail, des accords de coproduction ou de sous-traitance, la fabrication de composants ou des accords dâassemblages sur place. Dâautres dispositions sâavĂšrent intĂ©ressantes pour lâimportateur. Notamment, certaines dispositions financiĂšres sont allĂ©chantes, proches du don, avec des primes, des bonus, des rĂ©ductions ou des montages financiers trĂšs avantageux. 49Aujourdâhui, la Russie dispose de plus de 12,5 milliards de dollars de contrat en poche. Le PrĂ©sident Poutine sâen est fĂ©licitĂ© et a appelĂ© lâEtat Ă aider le CMI Ă moderniser et Ă dĂ©velopper ses productions. Cependant, la base des consommateurs est Ă©troite, lâinnovation est faible, il existe un gaspillage des ressources et un refus des rĂ©formes qui jouent contre lâavenir. Le patrimoine militaire de lâURSS a Ă©tĂ© dilapidĂ©. Le magasin des piĂšces disponibles se rĂ©duit. Aujourdâhui, les coĂ»ts de production vont croĂźtre trĂšs rapidement. Dans ce contexte, lâindustrie dâarmement russe va perdre sa compĂ©titivitĂ© en termes de coĂ»ts, mais aussi en termes purement technologiques au sens militaire. En outre, les marchĂ©s traditionnels de lâInde et de la Chine, qui ont encore besoin de lâexpertise et des technologies russes, paraissent saturĂ©s, dâautant que la moitiĂ© des revenus dâexportation a portĂ© sur le seul Sukhoi Su-30. Pour Pyadushkin, la Russie nâa pas produit un seul nouvel article depuis la fin de lâURSS. 50La stratĂ©gie de dĂ©veloppement par les exportations est trĂšs dangereuse lorsquâelle sâapplique au domaine militaire. Lâexportation, nĂ©cessaire Ă la rĂ©duction des coĂ»ts par les Ă©conomies dâĂ©chelle, crĂ©e aussi une dĂ©pendance Ă©conomique. En outre, les ventes sâaccompagnent de conditions de crĂ©dit particuliĂšrement satisfaisantes pour les acheteurs. Enfin, compte tenu des exigences des acheteurs, les Ă©conomies dâĂ©chelle espĂ©rĂ©es par la production en sĂ©rie ne sont pas trĂšs importantes, sauf pour les matĂ©riels trĂšs courants, sur lesquels peu de bĂ©nĂ©fices sont attendus, compte tenu de la concurrence. 51La lutte commerciale est importante dans le domaine des armes [21]. AprĂšs des annĂ©es de baisse, le marchĂ© reprend, mais les Russes nâont plus grand chose Ă offrir comme nouveautĂ© [22]. Lors du marchĂ© malais, les chars russes nâont pas non plus Ă©tĂ© en succĂšs. Le Polish T-91 a Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ© pour 64 engins. Il en va de mĂȘme des missiles, alors que les moyens de dĂ©fense russes sont considĂ©rĂ©s comme les meilleurs au monde. La Malaisie prĂ©fĂšre nĂ©gocier avec le Pakistan. Enfin, les compensations politiques ne favorisent guĂšre lâindustrie dâarmement russe. 52Les anciens pays de lâURSS restent des clients potentiels importants [23]. La Russie cherche aussi Ă intĂ©resser les anciens alliĂ©s que sont le Vietnam et la Syrie, aprĂšs lâĂ©chec de leur rapprochement avec lâIrak du fait de lâintervention amĂ©ricaine. Avec lâIran, la question est plus difficile, mĂȘme si des actions communes sâinscrivent dans le cadre dâune coalition contre lâhĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine dans la rĂ©gion. Lâaide technique 53Les compensations impliquent une responsabilitĂ© et une action conjointe des deux partenaires dans la fabrication de certains biens exportĂ©s par lâentreprise exportatrice. Il sâagit de rĂ©duire la charge monĂ©taire pour le pays acheteur, par la crĂ©ation de rentrĂ©es » pour le pays acheteur contre-achats diffĂ©rĂ©s, sous-traitance, rĂ©trocession de charges de travail, de faire bĂ©nĂ©ficier dâapports de technologies ou des incitations pour le pays acheteur Ă choisir le vendeur. 54Le Su-30 est un puissant appareil qui a Ă©tĂ© modernisĂ©, mais les profits nâont pas Ă©tĂ© rĂ©investis dans la R&D. Le gouvernement indien a payĂ© 200 millions de dollars pour moderniser son secteur aĂ©ronautique. LâInde a obtenu le droit de produire ses propres Su-30MKI sous licence, un arrangement qui devrait couper cruellement les chances dâexportations futures. Il en va de mĂȘme pour les chars T-90, une rĂ©cente modification du T-80 soviĂ©tique. Moscou a permis Ă la Chine de produire le Su-27. 55Aujourdâhui, la Russie aide lâarmement iranien. Il sâagit de bĂątir une alliance avec lâIran et de construire un nouveau rĂ©acteur industriel nuclĂ©aire. Le succĂšs de lâIran dans ce secteur dĂ©pend de lâaide de la Russie. En fait, selon les officiels amĂ©ricains Chris LaGrasso, les Russes les aident aussi, au moins indirectement, Ă construire une arme nuclĂ©aire. Le renforcement de la coopĂ©ration militaire entre la Russie et lâIran se fait au dĂ©triment de lâindustrie amĂ©ricaine. Les Russes ont fourni des avions, des missiles antiaĂ©riens, des sous-marins, des hĂ©licoptĂšres, des licences de production de vĂ©hicules blindĂ©s et de munitions. Câest un marchĂ© estimĂ© Ă 4 milliards de dollars. Les AmĂ©ricains menacent de sanctions Ă©conomiques en cas dâaccords importants. LâIran est trĂšs intĂ©ressĂ© par la crĂ©ation dâun systĂšme antiaĂ©rien. Ceci va Ă lâencontre des intĂ©rĂȘts de lâindustrie amĂ©ricaine, qui souhaite reprendre pied dans la rĂ©gion. Les Etats-Unis cherchent, par tous les moyens, Ă dĂ©courager la Russie Ă agir dans ce pays. 56Lâindustrie dâarmement russe commence Ă dĂ©velopper quelques accords avec les pays industrialisĂ©s, notamment avec les Etats-Unis, sur les questions nuclĂ©aires, aĂ©ronautiques et spatiales. Cependant, ces alliances ne sont pas encore suffisamment dĂ©veloppĂ©es. LES COMPARAISONS AVEC LES ETATS-UNIS 57Avec lâeffondrement du systĂšme soviĂ©tique et la disparition du Pacte de Varsovie, les cartes de la puissance mondiale ont Ă©tĂ© redistribuĂ©es. Les Etats-Unis sont devenus lâincontestable puissance hĂ©gĂ©monique. Avec la mise en place des missiles anti-ballistiques, le gouvernement amĂ©ricain sâest engagĂ© dans une recherche dâinvincibilitĂ©, que le terrorisme international peut dâailleurs partiellement contourner. LibĂ©rĂ©s de la guerre froide, les Etats-Unis se sont engagĂ©s dans la guerre Ă©conomique [24], puis dans la lutte contre le terrorisme. La derniĂšre dĂ©cennie a mis en exergue lâinfluence des armes sur la diplomatie amĂ©ricaine. 58Aujourdâhui, alors mĂȘme que les analystes amĂ©ricains parlaient encore de la supĂ©rioritĂ© de lâarmĂ©e soviĂ©tique sur celles de lâOTAN en 1980, un dĂ©sĂ©quilibre considĂ©rable sâest creusĂ© au bĂ©nĂ©fice des Etats-Unis. Pour Brzezinski [25], lâimpĂ©ratif technologique commande un rĂ©amĂ©nagement politique de la planĂšte en faveur de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, dĂ©finie comme la premiĂšre sociĂ©tĂ© globale de lâhistoire, modĂšle global de modernitĂ© sans impĂ©rialisme, aux techniques universelles. Lâavenir nâest pas Ă lâidĂ©ologie et aux canons, mais aux rĂ©seaux. La puissance sâexprime par plusieurs caractĂ©ristiques comme la maĂźtrise de la finance internationale, le contrĂŽle des marchĂ©s et de la technologie, la capacitĂ© Ă rĂ©duire les barriĂšres du commerce international, la prĂ©sence dâun modĂšle culturel dominant et exportable et la puissance militaire. On peut ajouter la puissance morale et religieuse [26]. En prĂŽnant un nationalisme Ă©conomique positif » [27] par une politique industrielle adaptĂ©e, les Ătats-Unis se proposent de devenir le seul arbitre dâune Ă©conomie dĂ©sormais globalisĂ©e, par le maintien de leur hĂ©gĂ©monie mondiale et de la direction spirituelle de la planĂšte. 59AprĂšs la guerre froide et lâeffondrement du mur de Berlin, les entreprises dâarmement amĂ©ricaines se sont rapidement restructurĂ©es, concentrĂ©es, crĂ©ant de quasi-monopoles dâarmes qui vont en opposition avec lâidĂ©e du marchĂ© comme solution de tous les problĂšmes. Il a mĂȘme Ă©tĂ© admis par la justice amĂ©ricaine que, du fait de la concurrence internationale, les entreprises amĂ©ricaines dâarmement ne peuvent se trouver en situation de monopole, ce qui leur vaut dâĂ©chapper aux lois civiles » antitrust. 60La lutte anti-terroriste a conduit le gouvernement amĂ©ricain Ă reconsidĂ©rer son armement. Le secteur militaire amĂ©ricain doit ĂȘtre reconverti, au moins en partie. Ă lâavenir, la capacitĂ© militaire comprendra les armes de destruction massive et leurs vecteurs, les missiles de croisiĂšre, les mines sophistiquĂ©es, les installations souterraines commandement et contrĂŽle, stockage dâarmes, voire des installations industrielles, les installations militaires situĂ©es en pleine ville, des sous-marins diesel Ă©quipĂ©s de torpilles avancĂ©es Ă grande vitesse, des systĂšmes de vision de nuit et des instruments de reconnaissance et de surveillance des cibles. Lâoption NMD National Missile Defense conduit Ă un recentrage sur les problĂšmes purement nationaux, conduisant Ă lâoption unilatĂ©rale du benign neglect ». Lâoption de la sanctuarisation du territoire amĂ©ricain reste nationalement trĂšs populaire et Ă©lectoralement payante. Le programme NMD conduit au refus dâun dialogue sur cette question avec les alliĂ©s ou de nĂ©gociations avec la Chine ou la Russie. Lâoption NMD rejette la dissuasion en prenant comme hypothĂšse, non totalement dĂ©pourvue de vĂ©ritĂ©, de lâirrationalitĂ© des acteurs stratĂ©giques. Pour lâinstant, les essais dâinterception de missiles intercontinentaux nâont pas encore Ă©tĂ© couronnĂ©s de succĂšs. Cette stratĂ©gie nâest pourtant pas la seule consĂ©quence dâun lobbying industriel, câest une stratĂ©gie de sortie de la stratĂ©gie de la terreur Mutual Assured Destruction, ou MAD et de refus de celle de la dissuasion du faible au fort. Câest le retour Ă lâautonomie stratĂ©gique et au possible first use ». Il sâagit dâune option de capacitĂ© offensive et dĂ©fensive tous azimuts. 61Les Etats-Unis ont cherchĂ© Ă rentabiliser leurs retombĂ©es militaires dans le cadre de la reconversion des industries de dĂ©fense, en rĂ©duisant dâabord de moitiĂ© les fournisseurs attitrĂ©s du Pentagone et en fixant des normes commerciales pour les achats militaires. Le complexe militaro-industriel sâest vu attribuer le leadership de secteurs industriels vitaux. Il en a profitĂ© pour introduire un nouveau systĂšme de valeurs, de nouveaux modes de fonctionnement, fondĂ©s partiellement sur lâabsence de marchĂ© et lâassurance du profit. Le CMI sâinternationalise, mĂȘme si les marchĂ©s restent encore nationaux et si les gouvernements soutiennent encore les exportations dâarmes de leurs ressortissants. 62Lâindustrie dâarmement devient ainsi tributaire du processus de globalisation. Pourtant, elle est historiquement rĂ©servĂ©e, au nom de la dĂ©fense nationale, sur la question des ententes industrielles avec des entreprises Ă©trangĂšres. Aujourdâhui, lâinternationalisation de la production et des marchĂ©s conduit Ă la rĂ©duction progressive des degrĂ©s de protection des entreprises nationales. Si lâindustrie dâarmement a souvent exercĂ© une influence fondamentale sur la recherche-dĂ©veloppement et plus gĂ©nĂ©ralement sur les technologies civiles contemporaines, ce phĂ©nomĂšne nâest plus toujours vĂ©rifiĂ©. Les entreprises dâarmement se sont restructurĂ©es, diversifiĂ©es et spĂ©cialisĂ©es. Du fait mĂȘme de lâexistence des forces nuclĂ©aires et de leur faible probabilitĂ© dâutilisation, dâautres stratĂ©gies sont mises en place, en complĂ©ment ou en substitution partielle. En Russie, Vladimir Poutine veut redĂ©ployer son armĂ©e. Il se propose de recentrer lâappareil de dĂ©fense sur quelques prioritĂ©s, notamment les menaces internes, les frontiĂšres, le renforcement de lâarme nuclĂ©aire et le dĂ©veloppement des armes de la coopĂ©ration et de la diplomatie [28]. 63Dans le monde, les industries dâarmement de la Russie sont petites. Pour 2002 dans la zone de lâOCDE, le classement des plus grandes entreprises militaires est le suivant Lockheed-Martin 22,2 milliards de dollars 84 % [29] Boeing 20,8 milliards de dollars 38 % Northrop-Grumman 14,2 milliards de dollars 83 % Bae Systems 14,1 milliards de dollars 77 % Raytheon 10,1 milliards de dollars 60 % General Dynamics 9,8 milliards de dollars 71 % Thales 6,2 milliards de dollars 59 % EADS 5,7 milliards de dollars 20 % UTC 4,6 milliards de dollars 16 % Rolls-Royce 2,07 milliards de dollars 49 %. 64On assiste Ă un mouvement de concentration considĂ©rable. En 1992, les dix premiĂšres firmes dâarmement atteignaient 57,6 milliards de dollars. En 2002, elles atteignent 110 milliards de dollars, soit quasiment le double. En 1992, il nây avait que deux firmes europĂ©ennes, aujourdâhui elles sont quatre, avec une militarisation qui reste infĂ©rieure Ă celle des AmĂ©ricaines. 65Dans ce contexte, lâindustrie russe dâarmement sâest rĂ©trĂ©cie. Elle a connu, depuis 1991, une crise Ă©conomique terrible. Selon le SIPRI, les Etats-Unis reprĂ©sentent aujourdâhui prĂšs de 50% des ventes mondiales dâarmement, contre 3% Ă la Russie. Cependant, mĂȘme si les dĂ©penses militaires dĂ©croissent, cela ne devrait pas remettre en cause sa puissance militaire [30]. Depuis 1988, les dĂ©penses militaires rĂ©elles de la Russie ont connu un dĂ©clin considĂ©rable. Depuis lâarrivĂ©e du PrĂ©sident Poutine au pouvoir, les dĂ©penses militaires, malgrĂ© une inflation de prĂšs de 16%, augmentent Ă nouveau. Ceci est dĂ» partiellement Ă la reprise Ă©conomique, qui rĂ©duit les contraintes. Pour 2002, avec des dĂ©penses militaires de 262,9 milliards de roubles soit Ă peu prĂšs 8 milliards de dollars, lâaugmentation de lâeffort Ă©conomique de dĂ©fense rĂ©elle est de lâordre de 8%, soit deux fois le montant estimĂ© du taux de croissance de lâĂ©conomie russe pour la mĂȘme pĂ©riode. Selon le programme national dâarmement, les ordres de dĂ©fense devraient atteindre 188 milliards de roubles soit, en utilisant le taux de change de dĂ©cembre 2003, 6 milliards de dollars. Le gouvernement a dĂ©cidĂ© de diviser cette somme par deux. Pourtant, les ordres de dĂ©fense se sont accrus de 30 % par an depuis 2001. 66La rĂ©volution dans les affaires militaires », fondĂ©e sur les dĂ©veloppements technologiques civils, fait appel aux techniques de lâinformation. La RMA conduit Ă la montĂ©e en puissance de lâinformation par rapport Ă celle des masses de produits matĂ©riels. Il sâagit principalement de mettre en place un systĂšme des systĂšmes, fondĂ© la numĂ©risation, le traitement informatique et le positionnement gĂ©opolitique global et dans ce domaine, les Etats-Unis ont une longueur dâavance. LâĂ©conomie amĂ©ricaine bĂ©nĂ©ficie dâune avance technologique et conceptuelle croissante dans les industries du futur aĂ©ronautique, tĂ©lĂ©communications, spatial, infosphĂšre et elle nâa cessĂ© de renforcer son pouvoir dâinfluence sur les rĂšgles du jeu international. La stratĂ©gie nationale dâinformation est une condition de la puissance, au mĂȘme titre que lâindustrie ou lâarmĂ©e [31]. Ă dĂ©faut dâun ordre, les Etats-Unis imposent des rĂšgles. La loi amĂ©ricaine est devenue universelle, les normes techniques sâen inspirant sous lâinfluence de leurs nĂ©gociateurs. 67Le modus operandi » militaire a Ă©tĂ© transformĂ© dâun rĂ©flexe de dĂ©fense Ă celui, plus complexe, de peace-keeping [32]. La dĂ©fense doit tenir compte de la lutte contre le terrorisme, de la participation au nouveau conseil Russie-OTAN et de la continuation de lâaccord sur la rĂ©duction des armes nuclĂ©aires stratĂ©giques offensives. Aujourdâhui, les efforts restent limitĂ©s. Les Etats-Unis allouent 16% de leurs dĂ©penses pour les achats nouveaux et le Pentagone souhaite arriver Ă 22-24%. La Russie dĂ©pense 30 Ă 50 fois moins en R&D que les Etats-Unis et 10 fois moins que les pays europĂ©ens de lâOTAN. Si ce processus continue, la Russie cessera de mener des projets techniques dans le domaine de la dĂ©fense. Aucun nouveau modĂšle dâarmement dans les avions ou dans le transport des troupes nâest prĂ©vu. Aucun nouveau systĂšme de sĂ©curitĂ© nâest engagĂ©. Certaines estimations considĂšrent que pour rattraper le retard, il faudrait aujourdâhui 1000 milliards de dollars Ă lâĂ©conomie russe, ce qui est irrĂ©aliste. 68Aujourdâhui, le dĂ©veloppement de la Russie nâest pas fondĂ© sur les valeurs de la production militaire. La Russie ne prĂ©sente pas les conditions fondamentales explicatives dâune course aux armements. Il nâen reste pas moins vrai que dâautres facteurs peuvent expliquer une augmentation des dĂ©penses militaires, comme la volontĂ© de redevenir une grande puissance stratĂ©gique. Il ne faut cependant pas oublier que les anciennes armes sont toujours prĂ©sentes en Russie. Le secteur militaire est fondamentalement dĂ©pendant du niveau de dĂ©veloppement et des capacitĂ©s nationales en termes dâhommes et de capitaux en matiĂšre de recherche-dĂ©veloppement. Les stratĂ©gies mondiales dĂ©pendent dâabord des innovations technologiques et de la diffusion des technologies avancĂ©es. 69Des temps trĂšs durs attend lâarmĂ©e russe dans lâannĂ©e Ă venir. En conflit avec la TchĂ©tchĂ©nie, elle ne pourrait supporter un autre conflit. Le retour de la superpuissance militaire de la Russie avant 2015 est fortement improbable. Si le PrĂ©sident Poutine souhaite la modernisation dĂ©mocratique, le stock de capital sâest effondrĂ©, le complexe militaro-industriel est en ruine, la technologie a pris un grand retard, lâĂ©conomie est trĂšs affaiblie, le PIB est trop petit, les dĂ©penses militaires restent encore trop fortes, le capital fuit le pays, lâinvestissement Ă©tranger est insuffisant, la corruption se maintient dans tous les secteurs de la vie sociale et le systĂšme dâĂ©ducation et de santĂ© se dĂ©tĂ©riore. Cependant, la Russie peut toujours rĂ©armer, restaurer rapidement une puissance importante, car elle dispose dâune forte culture de mobilisation militaire, et elle sait, dans ce contexte, comment faire fonctionner efficacement ses actifs. Vitaly Shlykov a montrĂ© que les capacitĂ©s industrielles russes excĂ©daient celles des Etats-Unis pendant la guerre froide, avec une stratĂ©gie spartiate qui a rendu le systĂšme de dĂ©fense supportable. Ce systĂšme pourrait tout aussi bien revivre. Le mĂ©canisme est endommagĂ©, mais il est rĂ©parable. Notes [1] jjacques. fontanel upmf-grenoble. fr [2] La Chine reste toujours une menace, les Etats-Unis sont devenus une hyper puissance, lâEurope devient un partenaire Ă©conomique souhaitĂ©. [3] Fontanel, J., Coulomb, F., Samson, I. 2001, Military conversion and transition in Russia, Pax Economica, n° 6,2001. Fontanel, J., Borisova, I., Ward, M. 1995, The principles of arms conversion in the case of Russia, Defence and Peace Economics, 1995, [4] Wines, M. 2000, Putin cuts forces by 600,000, Promising Military Overhaul, New York Times, November 10. [5] Fontanel, J., Coulomb, F., Samson, I. 2001, Military conversion and transition in Russia, Pax Economica, n° 6,2001. Fontanel, J., Borisova, I. Ward, M. 1995, The principles of arms conversion in the case of Russia, Defence and Peace Economics, 1995, [6] Au 1er juin 2003 en Russie, on compte 9860 entreprises fĂ©dĂ©rales unitaires. De plus, lâEtat dĂ©tient les actions de 4205 sociĂ©tĂ©s anonymes. [7] Sergounin, Subbotin, 1999, Russian arms transfers to East Asia in the 1990s, SIPRI Research Report n° 15, Oxford University Press, New York, [8] En 1996-2001, lâĂąge moyen des salariĂ©s des entreprises du CMI a augmentĂ© considĂ©rablement de 47 Ă 58 ans. Dans les organisations de recherche et de conception du CMI, lâĂąge moyen des salariĂ©s est encore plus Ă©levĂ©. Or, dâaprĂšs les estimations, la part des salariĂ©s de plus de 50 ans ne doit pas dĂ©passer 20%, la sĂ©curitĂ© Ă©conomique de la production Ă©tant mise en question dans le cas contraire. [9] Source Osnovnye fondy i drugie nefinansovie aktivy v Rossii, 1999, s. 27. Statisticheskiy bulletenâ, n°9 93, ianvarâ 2003. Fonds fixes et dâautres actifs non financiers en Russie, 1999, p 27. Le bulletin statistique, n°9 93, janvier 2003. [10] Bureau Central de Conception de la construction exacte dâappareils Novossibirsk, Institut Scientifique de Recherche Central Hydroappareil » Saint-PĂ©tersbourg, Bureau Central de Conception Naval Diamand » Saint-PĂ©tĂ©rsbourg trad.. [11] Entreprise publique est une entreprise gĂ©rĂ©e complĂ©tement par lâEtat, avec le recours de mĂ©canisme de planification. Les entreprises de ce type peuvent ĂȘtre attachĂ©es aux autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales ou rĂ©gionales trad.. [12] Aviaappareil holding trad.. [13] La compagnie unie rĂ©alisera le cycle complet de production sur lâensemble des Ă©quipements de bord pour tous types dâappareils volants, militaires ou civils. Au moment de lâintĂ©gration, la corporation Equipement AĂ©rospatial » contrĂŽle 55-65% du marchĂ©, et Aviapribor holding » dĂ©tient 10-15% de ce marchĂ©. [14] Aujourdâhui, sauf notables exceptions, les firmes dâarmement ne produisent plus exclusivement pour lâarmĂ©e. Cette transformation du comportement a Ă©tĂ©, en partie, le rĂ©sultat de la baisse des budgets militaires nationaux et de lâabandon progressif des secrets technologiques qui constituaient la base de leur quasi monopole. Dans un mouvement simultanĂ©, le secteur civil est venu vers le militaire et le militaire a dĂ», pour survivre, se trouver des marchĂ©s civils. Le gouvernement des Etats-Unis a entrepris des actions spĂ©cifiques pour rentabiliser les retombĂ©es technologiques militaires dans le cadre de la reconversion des industries de dĂ©fense. Ainsi, le Pentagone a rĂ©duit de moitiĂ© ses fournisseurs attitrĂ©s et il a fixĂ© des normes commerciales pour les achats militaires. Il a aussi encouragĂ© les exportations dâarmements, afin de favoriser lâĂ©mergence des Ă©conomies dâĂ©chelle, de rĂ©duire les coĂ»ts unitaires, de limiter les risques financiers de la recherche-dĂ©veloppement et dâaccroĂźtre les effets dâapprentissage. Le prix unitaire de 500 avions est supposĂ© 20 Ă 30% moindre que celui dĂ©coulant de la seule production des 300 appareils nĂ©cessaires Ă la dĂ©fense nationale. [15] FAS, Weapons of Mass Destruction, WMD around the world, 3 dĂ©cembre 2003. [16] Sergounin, Subbotin, 1999, Russian arms transfers to East Asia in the 1990s, SIPRI Research Report n° 15, Oxford University Press, New York, [17] Isachenkov, V. 2003, Russian Arms Industry Under Siege, Johnsonâs Russia List, 7216, June 9. [18] Comme le Yakhont supersonic anti-ship cruise missile, le Iskander operationaltactical missile complex et de nouveaux types dâarmes dâinfanterie. [19] 2003, Focus sur Rosoboronexport lâexportation dâarmement russe, 7 aoĂ»t. [20] Weir, F. 2003, Russian arms exports booming future clouded by lack of innovation, research, Technews, Sun. June 29. [21] Kornoshchenko, Alexandre, The Russian army will soon have no weapons left », Russia Weekly, 201, April 11,2002. [22] La Russie vend toujours les mĂȘmes armes depuis 1984. Ainsi, il a Ă©tĂ© vendu 18 MiG-29 Ă la Malaisie en 1994, et on essaie toujours de vendre aujourdâhui le mĂȘme matĂ©riel. Les malais perdent confiance et se proposent dâacheter les F-18 amĂ©ricains pour leurs forces armĂ©es. [23] Donaldson, 2002, Domestic influences on Russian arms sales policy, 43e Annual Meeting of the International Studies Association, New Orleans, Louisiana, March 24. [24] Daguzan, J-F. 1997, Les Etats-Unis Ă la recherche de la supĂ©rioritĂ© Ă©conomique, Revue Française de GĂ©oĂ©conomie, n°2, Ă©tĂ©. [25] Brzezinski, Z. 1971, La rĂ©volution technotronique, Calmann Levy, Paris. [26] Cette idĂ©e dâĂȘtre du cĂŽtĂ© de Dieu a Ă©tĂ© rĂ©affirmĂ© par le PrĂ©sident Bush, aprĂšs lâattaque terroriste du 11 septembre 2001. Les attaques dĂ©libĂ©rĂ©es et meurtriĂšres qui ont Ă©tĂ© menĂ©es hier contre notre pays Ă©taient plus que des actes de terreur. Elles Ă©taient des actes de guerre... La libertĂ© et la peur, la justice et la cruautĂ© se sont toujours fait la guerre et nous savons que, dans cette lutte, Dieu nâest pas neutre ». [27] Reich, R. 1993, LâĂ©conomie mondialisĂ©e, Dunod, Paris. [28] A ce titre, Vladimir Poutine se rapproche du concept de sĂ©curitĂ© dĂ©fini par Gorbatchev. Câest un nouveau pied de nez de lâhistoire de la Russie. [29] Entre parenthĂšse, le chiffre dâaffaires militaire de la firme par rapport au chiffre dâaffaires total. [30] Weekly analysis 2003, The Russian Defense Ministry has joined a combat for the 2004 military budget, hhttp // www. ru/ chitalka/ military/ en/ 20030808. shtml, Issue n°90, August. [31] Il y a quatre instruments de rĂ©flexion de lâinformation. Dâabord, la connectivitĂ© assure aux acteurs Ă©conomiques lâaccĂšs Ă lâinformation externe et interne nĂ©cessaire. De plus, les contenus, avec la concentration des efforts de production sur le renseignement Ă©conomique synthĂ©tique, cherche Ă rĂ©soudre le trop plein dâinformation. Ensuite, la coordination optimise lâinfrastructure nationale dâinformation et de puissance cognitive ». Enfin, la sĂ©curitĂ© assure le non effondrement des rĂ©seaux financiers, Ă©nergĂ©tiques, de communication et de transport. [32] Mayev, S. 2003, Russiaâs armour track, hhttp // www. ets-news. com/ russia. html| Đ ÏŐžÖŃÎ”Ń ĐžŐąŃá±ĐŸŃÏ | ŐŐ§ ĐœŃ | ĐŁŃĐœášá” á€ĐŸĐ±ŃŃŃÖ Đ»Ń Ï ÖĐŸŃ ŃĐžááÖ |
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Ily a lieu de parler d'une « nouvelle géopolitique de l'océan Indien ». La notion de maritimisation recoupe le progrÚs technologique qui permet
RecensĂ© I. Levada, L. Goudkov, B. Doubin, Problema elity v segodniavchei Rossii, ProblĂšme de lâĂ©lite dans la Russie contemporaine, Fond liberalnaia missia, Moscou, 2007, p. 203. En dĂ©pit de tous les discours sur la modernisation, la Russie sâapparente Ă une sociĂ©tĂ© sans avenir, une sociĂ©tĂ© dans un Ă©tat de dĂ©composition et de pourrissement, prise en otage par un groupe de pouvoir clanique. Aucun pĂ©trodollar ne pourra la sortir de cet Ă©tat un pays nâest pas une station de service ». Câest Ă cette conclusion pessimiste quâarrivent les sociologues russes Iouri Levada, Lev Goudkov et Boris Doubin au terme dâune enquĂȘte sur lâĂ©tat des nouvelles Ă©lites russes, menĂ©e dans les annĂ©es 2005-2006 Ă Moscou et dans 55 rĂ©gions de la FĂ©dĂ©ration de Russie. LâĂ©tude sâattache surtout Ă examiner le rĂŽle des Ă©lites dans la transformation Ă©conomique et sociale du pays peuvent-elles ĂȘtre le levier de la modernisation ? Ou bien ont-elles Ă©tĂ© trop façonnĂ©es par les annĂ©es Poutine et la mise au pas » de la sociĂ©tĂ© nouvelles lois limitant les libertĂ©s civiques, pressions sur les mĂ©dias, affaire Ioukos ⊠qui a si profondĂ©ment marquĂ© la pĂ©riode rĂ©cente ? Le rapport entre les Ă©lites et la sociĂ©tĂ© a-t-il Ă©voluĂ© depuis lâĂ©poque soviĂ©tique ? Pour rĂ©pondre Ă ces questions, les chercheurs du Centre Levada ont rĂ©alisĂ© prĂšs de 600 interviews auprĂšs des reprĂ©sentants des Ă©lites politiques membres de lâexĂ©cutif et Ă©lus au niveau fĂ©dĂ©ral, rĂ©gional et municipal, Ă©conomiques dirigeants dâentreprises, mĂ©diatiques, militaires et judiciaires du pays. Avant dâen venir aux rĂ©sultats de lâenquĂȘte, rappelons que la conception en vigueur en Russie de ce quâest une Ă©lite » est profondĂ©ment marquĂ©e par le double hĂ©ritage impĂ©rial et soviĂ©tique, hĂ©ritage qui continue dâinfluencer les façons de penser et dâagir. Pendant quelques brĂšves annĂ©es aprĂšs la chute de lâURSS, ce terme a pu dĂ©signer les groupes dâintĂ©rĂȘt formĂ©s autour des hommes politiques comme Igor GaĂŻdar, pour qui la modernisation du pays devait rĂ©sulter de lâinstauration dâune Ă©conomie de marchĂ©. Or cette Ă©poque est aujourdâhui rĂ©volue et ses idĂ©es discrĂ©ditĂ©es comme le souligne I. Levada dans de nombreux ouvrages [1], la dĂ©composition du systĂšme totalitaire nâa touchĂ© que la surface des structures Ă©tatiques et a laissĂ© pratiquement intacts les reprĂ©sentations, les concepts et les mentalitĂ©s, de sorte quâon assiste, depuis la fin des annĂ©es 1990, Ă la rĂ©surgence de la tradition impĂ©riale. A lâintĂ©rieur de celle-ci, point de place pour le pluralisme le terme Ă©lite » dĂ©signe des cercles concentriques de personnes proches dâun pouvoir politique immuable, inaccessibles Ă la concurrence politique et Ă la dĂ©libĂ©ration citoyenne. Au cĆur de ce systĂšme concentrique, les hauts fonctionnaires de lâEtat central, issus pour un tiers dâentre eux 35% des forces de lâordre armĂ©e, milice, services secrets, ce pourcentage sâĂ©levant jusquâĂ 70% dans les Ă©chelons intermĂ©diaires du pouvoir politique. Centre Levada Le Centre Levada, du nom de son directeur, le sociologue Jurii Levada, a Ă©tĂ© fondĂ© en 1987 pour analyser les transformations Ă©conomiques initiĂ©es par la perestroĂŻka. Il portait alors le nom de Centre national de lâopinion publique. Presque aussitĂŽt aprĂšs sa crĂ©ation, le Centre a Ă©largi son champ dâĂ©tude aux questions sociales, nationales, culturelles, religieuses, etc. Il produit rĂ©guliĂšrement des rapports sur lâĂ©tat de la sociĂ©tĂ© et de lâĂ©conomie russes. Pour prĂ©server son indĂ©pendance vis-Ă -vis de lâEtat, le Centre est devenu une institution privĂ©e en 2003 et ne bĂ©nĂ©ficie plus de financement public. Dans cette tradition, lâappartenance Ă lâ Ă©lite » est dĂ©finie par la loyautĂ© au pouvoir et non par la compĂ©tence ou les responsabilitĂ©s. Iouri Levada souligne Ă juste titre la mĂ©diocritĂ© de lâĂ©lite russe actuelle, quâil sâagisse de son niveau de formation, de ses compĂ©tences techniques ou de son dĂ©vouement au service du pays. Ses reprĂ©sentants ne sont que des intĂ©rimaires » du pouvoir central en place. Il nâest ainsi pas Ă©tonnant de constater que les Ă©lites semblent discrĂ©ditĂ©es aux yeux de la sociĂ©tĂ© seulement 25% des Russes pensent quâelles se prĂ©occupent du dĂ©veloppement du pays et non seulement de leur propre carriĂšre. Comment les Ă©lites russes perçoivent-elles lâavenir de leur pays ? Elles reconnaissent certes un besoin de modernisation mais seulement une minoritĂ© 35% des personnes interrogĂ©es dans lâenquĂȘte dĂ©finit celle-ci par la consolidation de la dĂ©mocratie et de lâEtat de droit, 31% optant pour une modernisation lente, Ă©troitement dirigĂ©e par un Etat fort et protecteur des valeurs et des prioritĂ©s nationales, 18% prĂ©fĂ©rant une voie spĂ©cifiquement russe » qui fait rĂ©fĂ©rence Ă lâidĂ©e nationale » [2], donc Ă un mĂ©lange dâidĂ©es du grand empire russe », de lâorthodoxie et des traditions administratives spĂ©cifiques » telles que sobornost[Une idĂ©e » activement recherchĂ©e par le pouvoir politique dĂšs les annĂ©es 1990.] ou zemstvo. Si lâidĂ©e de copier le modĂšle occidental » ne fait donc pas lâunanimitĂ© parmi les Ă©lites, câest encore moins le cas des courants idĂ©ologiques ouvertement anti-occidentaux. LâĂ©conomie est en rĂ©alitĂ© la principale, sinon lâunique dimension de modernisation dont les Ă©lites semblent se prĂ©occuper â ce qui correspond Ă lâobjectif annoncĂ© par Poutine en 2004, et rĂ©itĂ©rĂ© rĂ©guliĂšrement depuis, de doubler le PIB en 2008. Lâenrichissement actuel du pays, dĂ» essentiellement Ă la hausse des prix des matiĂšres premiĂšres, sert toujours Ă renforcer lâEtat bien plus quâĂ dynamiser la sociĂ©tĂ©. 77% des personnes interrogĂ©s dans lâenquĂȘte affirment dâailleurs que le rĂŽle politique du prĂ©sident Poutine est essentiel » dans le dĂ©veloppement du pays. A la diffĂ©rence de lâĂ©poque soviĂ©tique, les Ă©lites actuelles ne sont fĂ©dĂ©rĂ©es par aucune idĂ©ologie prĂ©cise, si ce nâest par lâidĂ©e dâun Etat fort et une vision trĂšs pragmatique » de leur propre place dans la hiĂ©rarchie sociale. Leur comprĂ©hension de ce quâest une sociĂ©tĂ© pluraliste est extrĂȘmement limitĂ©e. La sociĂ©tĂ© nâapparaĂźt ni dans leurs discours, ni dans leurs projets, ni dans leurs actions. Leurs prospective ne vont pas au-delĂ des Ă©lections lĂ©gislatives de dĂ©cembre 2007 et prĂ©sidentielles de mars 2008. Lâobjectif quâelles poursuivent est le maintien du statu quo. Vu de plus prĂšs, le groupe Ă©tudiĂ© par les sociologues se divise en un centre » le personnel du pouvoir exĂ©cutif et une pĂ©riphĂ©rie » composĂ©e notamment des hommes dâaffaires et des responsables locaux qui, bien quâĂ©loignĂ©s du centre, peuvent exercer une certaine influence sur celui-ci. LâenquĂȘte montre que les deux groupes suivent dans leurs propos et leurs actions la ligne indiquĂ©e par le pouvoir central, mĂȘme lorsquâils affichent une attitude critique Ă son Ă©gard. Câest le cas de lâĂ©lite Ă©conomique, la plus intĂ©ressĂ©e par le dĂ©veloppement du pays et les rĂ©formes quâil nĂ©cessite comme la protection des libertĂ©s individuelles cette fraction des Ă©lites ne demande rien de plus que de pouvoir respirer », câest-Ă -dire sâoccuper de ses propres affaires sans subir constamment les interventions de lâEtat. En Ă©change, elle est prĂȘte Ă fermer les yeux sur le contexte social et politique, et nâexigera pas de rĂ©formes qui menaceraient lâ objectif suprĂȘme » dâun Etat fort et dâune Russie unie. Plus de 61% de lâĂ©lite Ă©conomique affiche ainsi son soutien Ă Poutine, Ă quoi il faut ajouter 19% pour qui ce soutien est motivĂ© par lâabsence dâautres candidats crĂ©dibles. 9% seulement des hommes dâaffaires interrogĂ©s se montrent en dĂ©saccord avec sa politique [3]. Et pourtant, de paire avec les intellectuels moscovites et les mĂ©dias, câest prĂ©cisĂ©ment cette catĂ©gorie sociale-lĂ qui se sent la plus marginalisĂ©e dans la Russie actuelle, et qui craint le plus la marginalisation du pays si la ligne politique actuelle devait se poursuivre presque la moitiĂ© des dirigeants dâentreprises, 41% des employĂ©s des mĂ©dias et 72% des intellectuels expriment cette inquiĂ©tude [4]. Ce sentiment de marginalisation paraĂźt parfaitement fondĂ© dans la mesure oĂč le pouvoir central juge les Ă©lites privĂ©es et les intellectuels comme peu fiables et ne leur laisse aucune autonomie pour expĂ©rimenter des idĂ©es nouvelles pour dĂ©velopper le pays. Les principales caractĂ©ristiques de lâĂ©lite russe actuelle, telles quâelles se dĂ©gagent de cette enquĂȘte et des Ă©tudes antĂ©rieures, sont celles du cynisme et de lâapathie. A cet Ă©gard, lâĂ©lite ne se distingue pas du reste de la population de nombreuses enquĂȘtes ont montrĂ© que la majoritĂ© des citoyens partage une vision paternaliste des relations entre lâEtat et la sociĂ©tĂ©. PhĂ©nomĂšne sensible jusque dans la vision du passĂ© les courts Ă©pisodes dâabsence de rĂ©gime autoritaire â les huit mois qui sĂ©parent les deux rĂ©volutions de 1917 et la dĂ©cennie 1989-1999 â sont rĂ©guliĂšrement interprĂ©tĂ©s comme des pĂ©riodes de chaos, nuisibles pour lâ homme russe ». Nous sommes plus prĂšs dâun lien direct » entre le tsar » et la nation, au sens de la formule russe du XIXe siĂšcle autoritĂ©, orthodoxie, nationalitĂ© » [5], que dâune sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique oĂč les Ă©lites et la sociĂ©tĂ© civile gardent leur autonomie Ă lâĂ©gard du pouvoir. Pour aller plus loin Le site ressource Johnsonâs Russia list du Center for Defense Information. Les pages anglophones du Centre Levada Pour citer cet article Agnieszka Moniak-Azzopardi, Les Ă©lites de la Russie postsoviĂ©tique. Le cynisme et lâapathie », La Vie des idĂ©es , 25 octobre 2007. ISSN 2105-3030. URL Nota bene Si vous souhaitez critiquer ou dĂ©velopper cet article, vous ĂȘtes invitĂ© Ă proposer un texte au comitĂ© de rĂ©daction redaction chez Nous vous rĂ©pondrons dans les meilleurs dĂ©lais.Depuis77 ans, l'ONU n'a pas Ă©tĂ© en mesure d'Ă©viter une guerre dĂ©clenchĂ©e par l'un de ses cinq membres permanents, dotĂ©s d'un droit
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