Commechaque annĂ©e Ă  l’approche de la moisson, les perspectives de production de blĂ© tendre en Russie sont scrutĂ©es avec attention, tant le pays de Poutine pĂšse sur le marchĂ© des grains. Pour cette moisson 2020 et la campagne de commercialisation 2020/2021, le ministĂšre russe de l’agriculture est le moins optimiste, pour le moment. Il s’attend Ă  une

La Russie a 11 fuseaux horaires sur son vaste territoire – et ses dirigeants pensent que c’est tout simplement trop d’heures dans la Russie s’étend sur 11 fuseaux est la superficie du territoire russe couverte ?Liste des pays et dĂ©pendances classĂ©s par zonePays% de la masse continentale mondiale1Russie11,0 %2Canada6,1 %3Chine6,3 %4États-Unis6,1 %Pourquoi la Russie a-t-elle 11 fuseaux horaires ?Dans l’Empire russe, les chemins de fer utilisaient l’heure de Saint-PĂ©tersbourg pour tous les horaires. Officiellement, la Russie n’a rejoint le systĂšme international de fuseaux horaires qu’aprĂšs la rĂ©volution bolchevique. En 1919, le pays Ă©tait divisĂ© en 11 fuseaux horaires avec des frontiĂšres qui longeaient les chemins de fer et les Russie a-t-elle 8 fuseaux horaires ?Il y a onze fuseaux horaires en Russie, qui observent actuellement des heures allant de UTC 0200 Ă  UTC + 1200. L’heure d’étĂ© DST n’est plus utilisĂ©e en Russie depuis le 26 octobre sont les 11 fuseaux horaires de la Russie ?La Russie utilise actuellement onze fuseaux horaires standard, le fuseau horaire russe 1 UTC + 2, le fuseau horaire russe 2 UTC + 3, le fuseau horaire russe 3 UTC + 4, le fuseau horaire russe 4 UTC + 5, l’heure russe Fuseau horaire 5 UTC + 6, fuseau horaire russe 6 UTC + 7, fuseau horaire russe 7 UTC + 8, fuseau horaire russe 8 UTC + 9, fuseau horaire russe 9 UTC + 10.Combien y a-t-il de fuseaux horaires ?24 fuseaux horairesLe monde est divisĂ© en 24 fuseaux horaires. Le dĂ©roulement d’une journĂ©e est dĂ©composĂ© en secondes et calculĂ© pour dĂ©finir l’heure exacte d’un lieu particulier. Cependant, ce n’est pas si facile. Les 24 fuseaux horaires, créés en fonction de chaque heure de la journĂ©e, sont thĂ©oriquement dessinĂ©s verticalement comme les longitudes du se fait-il que la Russie ait autant de terres ?Sous Ivan le Terrible 1533-1584, les cosaques russes se sont dĂ©placĂ©s pour conquĂ©rir des terres de l’autre cĂŽtĂ© des montagnes de l’Oural en SibĂ©rie et en ExtrĂȘme-Orient. Ces rĂ©gions reprĂ©sentent 77% de la superficie totale de la Russie. En d’autres termes, c’est la conquĂȘte de la SibĂ©rie qui a fait de la Russie le plus grand pays Russie a-t-elle beaucoup de terres ?En termes de territoire, la Russie est le plus grand pays du monde. Avec une superficie totale de 17 075 200 kilomĂštres 6 592 735 milles carrĂ©s, la Russie couvre environ un huitiĂšme de la surface terrestre du Russie a-t-elle deux fuseaux horaires ?Quel pays a le plus de fuseaux horaires ?La Russie est le pays qui a le plus grand nombre de fuseaux horaires consĂ©cutifs. Les fuseaux horaires russes sont UTC-2, UTC-3, UTC-4, UTC-5, UTC-6, UTC-7, UTC-8, UTC-9, UTC-10, UTC-11 et Russie a-t-elle 11 ou 12 fuseaux horaires ?Combien de fuseaux horaires la Russie a-t-elle dans le monde ?Alors que la France et ses dĂ©pendances s’étendent sur 12 fuseaux horaires, la Russie dĂ©tient un autre record du monde 10 des 11 fuseaux horaires du pays couvrent une masse continentale contiguĂ« – seule l’enclave russe de Kaliningrad, coincĂ©e entre la Lituanie et la Pologne, rompt ce commence l’heure d’étĂ© en Russie ?Il y a onze fuseaux horaires en Russie, qui observent actuellement des heures allant de UTC 0200 Ă  UTC + 1200. L’heure d’étĂ© n’est pas utilisĂ©e en Russie depuis le 26 octobre 2014. Du 27 mars 2011 au 26 octobre 2014, l’heure d’étĂ© permanente a Ă©tĂ© est le pays avec le plus de fuseaux horaires ?Avec ses 11 heures locales, la Russie est l’un des pays avec le plus de fuseaux horaires au Ă©tait le fuseau horaire en Union soviĂ©tique ?AprĂšs la crĂ©ation de l’Union soviĂ©tique, l’heure de Moscou est devenue UTC 0200 et les divers autres fuseaux horaires jusqu’à UTC+1200 ont Ă©tĂ© introduits dans toute la Russie et le reste de l’Union soviĂ©tique, par exemple l’heure d’Irkoutsk UTC+07 00 Irkoutsk a depuis toujours Ă©tĂ© MSK+5.Bonjour Ă  tous, je suis le rĂ©dacteur en chef de SIND Canada. J’écris des articles depuis plus de 10 ans et j’adore partager mes connaissances. Je suis rĂ©dacteur pour de nombreux sites Web et journaux. Toutes mes idĂ©es proviennent de mon style de vie trĂšs actif. Je me tiens toujours trĂšs informer pour vous donner les meilleure information. Au cours de toutes mes annĂ©es en tant qu’informaticien, je suis devenu un chercheur incroyable. Vous pouvez me contacter par courriel info Laproduction mondiale moyenne s'Ă©lĂšve Ă ï»ż 9,3 milliards de m 3 par jour en 2013, dont plus d'un cinquiĂšme provient dĂ©sormais des États-Unis.. Producteurs majeurs en 2013 : les États-U nis avec une production de 688 milliards de m 3 (soit 20,5% de la production mondiale) ;; la Russie avec 605 milliards de m 3 (17,8%) ;; l'Iran avec 167 milliards de m 3 (4,9%). 1La sĂ©curitĂ© d’un pays n’est jamais gratuite. Elle implique des coĂ»ts, qui sont justifiĂ©s par l’importance des menaces concernant la sĂ©curitĂ© internationale. En ce sens, une industrie nationale d’armement n’a de sens qu’au regard des menaces militaires prĂ©sentes et futures d’un pays. Autrement dit, sa puissance et son Ă©volution dĂ©pendent Ă  la fois de celles des pays adversaires potentiels et de celles de ses alliĂ©s. Selon son importance, ses alliances et les menaces, un pays s’engage dans la production d’armes, en vue de bĂ©nĂ©ficier d’une indĂ©pendance dans la disponibilitĂ© et l’utilisation des matĂ©riels de dĂ©fense. L’industrie d’armement de la Russie ne peut se mesurer qu’à l’aulne de la puissance amĂ©ricaine, de l’OTAN et de la Chine. 2Le dĂ©veloppement de la production d’armement dĂ©pend des choix des gouvernements, lesquels sont la rĂ©sultante de considĂ©rations stratĂ©giques, politiques et Ă©conomiques. D’abord, l’évolution des dĂ©penses militaires des ennemis potentiels est un facteur explicatif de la course aux armements. Aujourd’hui, la Russie ne connaĂźt pas nĂ©cessairement ses ennemis [2]. Sauf Ă  souhaiter redevenir une puissance alternative aux Etats-Unis, la Russie n’a pas de raison conflictuelle Ă  augmenter considĂ©rablement ses dĂ©penses militaires. Elle doit le faire pour sa propre sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et pour compenser l’obsolescence et le vieillissement de ses matĂ©riels. Elle doit aussi faire face aux nouvelles stratĂ©gies militaires, qui impliquent de nouveaux moyens d’action et d’armes. 3L’industrie d’armement et l’équipement de l’armĂ©e russe ont subi de plein fouet l’effondrement des dĂ©penses militaires de la Russie [3]. Le complexe militaro-industriel a Ă©tĂ© amenĂ© Ă  engager une politique de diversification vers les produits civils et l’exportation. L’industrie d’armement elle-mĂȘme a Ă©tĂ© doublement dĂ©pendante des commandes de l’armĂ©e et des ventes Ă  l’étranger. LES DÉPENSES MILITAIRES DE LA RUSSIE 4Il y a quelques annĂ©es les comparaisons des dĂ©penses militaires faisaient l’objet de dĂ©bats. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, le SIPRI considĂ©rait que l’URSS dĂ©pensait un bon tiers de milliards de dollars de moins que les Etats-Unis Ă  des fins militaires, l’USACDA estimait, au contraire que l’Union soviĂ©tique dĂ©pensait un bon tiers de plus. Le fardeau militaire a constituĂ© l’une des raisons de l’effondrement de l’URSS, sans doute d’ailleurs la plus importante. Aujourd’hui, les Etats-Unis dĂ©pensent 40 % des dĂ©penses militaires mondiales, soit autant que l’URSS et les pays europĂ©ens dans leur ensemble. Les dĂ©penses militaires de la Russie ont connu une trĂšs forte baisse aprĂšs l’engagement du processus de la transition. Tableau 1 Le budget de la dĂ©fense russe de 1992 Ă  2002 en milliards de roubles Le budget de la dĂ©fense russe de 1992 Ă  2002 en milliards de roubles 5Aujourd’hui, au taux de change officiel, les dĂ©penses militaires de la Russie n’atteignent pas 8 milliards de dollars. Avec le systĂšme des paritĂ©s de pouvoir d’achat, cette somme peut ĂȘtre multipliĂ©e par un facteur quatre. Il n’en reste pas moins vrai que la Russie ne dĂ©pense qu’à peine 10% des dĂ©penses militaires amĂ©ricaines. On constate que les dĂ©penses militaires de la Russie reprĂ©sentent un fardeau de moins en moins important eu Ă©gard Ă  la richesse produite chaque annĂ©e par le pays. Ces rĂ©sultats sont proches de ceux de la France. Les dĂ©penses dites de coĂ»ts opĂ©rationnels reprĂ©sentent prĂšs de 60% des dĂ©penses totales, alors mĂȘme que plus d’un tiers des sommes engagĂ©es est inscrit sous le libellĂ© Autres ». Notons que les subventions en faveur des industries de dĂ©fense reprĂ©sentent moins d’un demi-milliard de roubles, soit 0,15% des dĂ©penses totales. Tableau 2 Le budget officiel de la dĂ©fense russe en 2001, en milliards de roubles Le budget officiel de la dĂ©fense russe en 2001, en milliards de roubles 6Au regard de la richesse produite annuellement, les dĂ©pen-ses militaires officielles connaissent une rĂ©duction de grande importance, mĂȘme si ce trend s’est renversĂ© ces trois derniĂšres annĂ©es. Le Ministre de la dĂ©fense Sergei Ivanov considĂšre que 70% du budget est dĂ©pensĂ© pour les troupes et les bureaucrates, ce qui laisse trop peu de moyens pour maintenir et amĂ©liorer les Ă©quipements [4]. En janvier 2000, le gouvernement a dĂ©cidĂ© d’acheter 50 % d’équipement supplĂ©mentaire, ce qui n’a d’ailleurs pas amĂ©liorĂ© substantiellement la situation. MalgrĂ© tous les efforts financiers, les militaires russes travaillent toujours trĂšs majoritairement avec des armes de plus de 10 ans, souvent obsolĂštes. Tableau 3 L’importance des dĂ©penses militaires au regard du PIB selon les sources officielles L’importance des dĂ©penses militaires au regard du PIB selon les sources officielles 7La Russie a dĂ©crochĂ© en termes de puissance militaire. Il lui reste l’effet patrimoine », lequel lui donne plus de force rĂ©elle que l’énoncĂ© de ses flux ne semble l’indiquer, mĂȘme si le patrimoine se doit d’ĂȘtre maintenu. Il est impossible Ă  la Russie de dĂ©penser plus de 200 milliards de dollars Ă  des fins militaires pour espĂ©rer seulement rester compĂ©titive. En fait, ce gap » peut conduire la Russie Ă  chercher d’autres alliances, peut-ĂȘtre avec la Chine. L’IMPORTANCE ÉCONOMIQUE DU COMPLEXE MILITARO - INDUSTRIEL RUSSE 8Avec le systĂšme centralisĂ© de l’URSS, le complexe militaroindustriel Ă©tait considĂ©rĂ© comme le fer de lance de l’économie nationale. Il produisait 100% des magnĂ©toscopes, 94% des tĂ©lĂ©visions, 55% des aspirateurs. Pris en son sens large, il comprenait 20 millions de personnes. À partir de 1991, la conversion est devenue une nĂ©cessitĂ© Ă©conomique du fait de la brutale et forte contraction des crĂ©dits militaires. La thĂ©rapie de choc a sĂ©rieusement Ă©branlĂ© les certitudes et la puissance du CMI. Les entreprises ont Ă©tĂ© amenĂ©es Ă  engager des stratĂ©gies de diversification de la production d’armements et Ă  se rĂ©organiser en faveur de la production civile, dans le cadre d’un marchĂ©. Le bilan, dix annĂ©es plus tard, n’est pas rĂ©jouissant. Pour quelques cas de conversions rĂ©ussies, la plupart des entreprises d’armement connaissent de graves difficultĂ©s Ă©conomiques [5]. 9Aujourd’hui, le complexe militaro-industriel ne produit pas que des armements. Dans ces conditions, il faut distinguer son Ă©tat Ă©conomique de celui de la production spĂ©cifique d’armement. Fin 2003, le registre des entreprises du complexe industriel de dĂ©fense CMI comprenait 1279 entreprises. En 2002, dans les huit industries militaires, on comptait environ 2000 entreprises et organisations. Ces entreprises sont situĂ©es dans 72 rĂ©gions de la FĂ©dĂ©ration de Russie. Une part importante de la production industrielle et scientifique du CMI est normalement destinĂ©e Ă  satisfaire les besoins fĂ©dĂ©raux. Elle est donc financĂ©e par le budget fĂ©dĂ©ral. En 2004, un financement de plus de 330 milliards de roubles du budget fĂ©dĂ©ral est prĂ©vu soit 10 milliards de dollars. Du fait du caractĂšre limitĂ© de la privatisation dans le secteur, la participation d’Etat dans la structure de la propriĂ©tĂ© reste Ă©levĂ©e [6]. 10Le CMI assure environ 25% de la production de construction mĂ©canique, et plus de 40% des exportations de la branche. Au sein du CMI, les industries les plus tournĂ©es vers les exportations les deux-tiers de la production sont l’aĂ©ronautique, la construction navale et radio industrie. Les exportations totales d’armes prĂ©vues pour 2003 s’élĂšvent Ă  5,6 milliards de dollars. 4,5 milliards de dollars en 2002. Aujourd’hui, la Russie est le troisiĂšme exportateur mondial d’armes, derriĂšre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. 11Les industries du CMI absorbent 25 Ă  30% environ des investissements en capital. Les tendances de l’état de l’appareil productif des entreprises du CMI correspondent Ă  des tendances gĂ©nĂ©rales dans l’industrie. L’usure et l’obsolescence des fonds de production actifs sont de l’ordre de 70-80%. La part des Ă©quipements Ă  durĂ©e d’utilisation infĂ©rieure Ă  5 ans ne reprĂ©sente que 4,5% contre 5,7% en moyenne dans l’industrie russe. La part des Ă©quipements ayant servi depuis plus de 20 ans est de 32% 41,5% en moyenne dans l’industrie. Or, pour le bon fonctionnement des processus techniques de la production des armements, la part des Ă©quipements Ă  durĂ©e d’utilisation de moins de 10 ans doit ĂȘtre supĂ©rieure Ă  70%, alors qu’en rĂ©alitĂ©, cet indicateur s’élĂšve Ă  28% 15,3% en moyenne dans l’industrie. Cette situation rĂ©sulte de l’insuffisance du taux de rĂ©novation de l’appareil productif dans l’industrie. Le taux d’utilisation des capacitĂ©s de production atteint 30-40% dans le CMI, ce qui est infĂ©rieur Ă  la moyenne 51% dans la construction mĂ©canique. 12Selon les chiffres officiels de la Russie, entre 1991 et 1995, 2,5 millions de personnes ont quittĂ© les entreprises du CMI. Il en restait 3,6 millions, utilisĂ©s Ă  peine Ă  10% de leur potentiel [7]. Aujourd’hui, environ 2 millions de personnes sont employĂ©es dans le CMI, la majoritĂ© Ă©tant concentrĂ©e dans l’aĂ©ronautique, l’industrie spatiale et l’industrie des armements. La chute de la production, dans le contexte de retard considĂ©rable de salaires par rapport Ă  la moyenne nationale, a affaibli considĂ©rablement la qualitĂ© des ressources humaines potentielles du CMI. Les rĂ©sultats de l’enquĂȘte de dĂ©but 2001, effectuĂ©e auprĂšs des directeurs d’entreprises de dĂ©fense, ont montrĂ© que moins de 40% de salariĂ©s seulement rĂ©pondaient aux exigences du travail dans les conditions du marchĂ©. Les collĂšges techniques professionnels et les Ă©tablissements d’enseignement professionnel supĂ©rieur et secondaire ont pratiquement arrĂȘtĂ© la prĂ©paration du personnel qualifiĂ© spĂ©cialisĂ© dans l’armement [8]. 13La structure du systĂšme d’approvisionnement technique et en matĂ©riaux des entreprises du CMI, trĂšs complexe, comprend 30 000 fournisseurs. Outre le degrĂ© Ă©levĂ© de la coopĂ©ration intra et interbranche, les entreprises du CMI se caractĂ©risent par une certaine dĂ©pendance Ă  l’égard des importations de composants. L’éclatement de l’URSS en 1991 a mis la fin Ă  l’existence du CMI unique, basĂ©e sur la localisation planifiĂ©e des unitĂ©s de production de l’industrie de dĂ©fense sur l’ensemble du territoire de l’Union soviĂ©tique. La Russie a hĂ©ritĂ© environ 80% du potentiel de dĂ©fense de l’URSS, mais par ses propres capacitĂ©s, elle ne peut assurer que 17% de la production du CMI de l’URSS. Bien que la production de certains composants pour le CMI soit organisĂ©e sur le territoire de la Russie, la dĂ©pendance Ă  l’égard de la coopĂ©ration avec les entreprises des pays de la CEI, notamment, de la BiĂ©lorussie, l’Ukraine et le Kazakhstan, persiste. 14Le CMI de la Russie connaĂźt une baisse continue de la production, accompagnĂ©e d’une modification de la structure de production vers l’augmentation de la production Ă  usage civil. Elle dispose de capacitĂ©s excessives dans la production militaire en mĂȘme temps, elle subit une sous-capacitĂ© en termes de potentiel d’innovation Tableau 4. Elle subit la diminution de son niveau d’investissements et, par consĂ©quent, du taux de rĂ©novation des fonds de production fixe, elle doit faire face Ă  l’usure et l’obsolescence rapides de l’appareil de production et Ă  la dĂ©tĂ©rioration de la structure technologique. Tableau 4 L’état des capacitĂ©s de production dans l’industrie russe d’aprĂšs les enquĂȘtes trimestrielles des directeurs d’entreprises industrielles L’état des capacitĂ©s de production dans l’industrie russe d’aprĂšs les enquĂȘtes trimestrielles des directeurs d’entreprises industrielles Tableau 5 La structure d’ñge de l’équipement de production dans l’industrie en % du total [9] La structure d’ñge de l’équipement de production dans l’industrie en % du total [9] 15Le CMI souffre du bas niveau d’emploi du personnel et d’un niveau de salaire relativement faible, Ă©tant donnĂ© les fortes exigences de qualification. La situation Ă©conomique et financiĂšre de nombre d’entreprises et d’organisations s’avĂšre trĂšs difficile. Les dettes du ministĂšre de la DĂ©fense russe pour des commandes d’Etat dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es dans le domaine des armes atteignent 20 milliards de roubles. À titre d’exemple, le besoin annuel en fonds pour le maintien des capacitĂ©s de mobilisation reprĂ©sente 4 Ă  5 milliards de roubles. Or, en 1995,200 millions de roubles avaient Ă©tĂ© prĂ©vus. 16Puisque la part de la production rĂ©alisĂ©e dans le cadre de la commande de dĂ©fense d’Etat est faible, les entreprises du CMI s’orientent essentiellement vers l’exportation des armements, et vers la production civile destinĂ©e au marchĂ© interne 42% environ, dont presque 80% est constituĂ©e d’une production Ă  usage industriel. Les directions principales de la politique publique Ă  l’égard du CMI proposent la stabilisation de la situation Ă©conomique et financiĂšre des entreprises, la coopĂ©ration internationale dans les domaines prioritaires dans la sphĂšre de hautes technologies de l’industrie de dĂ©fense, la restructuration et la conversion de l’industrie de dĂ©fense. 17Dans le cadre de ces directions, une attention particuliĂšre est accordĂ©e Ă  la crĂ©ation des structures compĂ©titives intĂ©grĂ©es, sur une base sectorielle. Les fusions horizontales et verticales ont Ă©tĂ© encouragĂ©es pour amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ©. La restructuration du CMI, Ă©laborĂ©e en 1997, prĂ©voyait la crĂ©ation de structures intĂ©grĂ©es holdings, complexes, groupes industriels moins nombreuses, et la dĂ©nationalisation, lors de la crĂ©ation des unions structures intĂ©grĂ©es, de la plupart des entreprises du secteur, qualifiĂ©es auparavant d’importance stratĂ©gique » et non sujettes Ă  la privatisation », avec la transformation de ces derniĂšres en sociĂ©tĂ©s anonymes avec 100% des actions en propriĂ©tĂ© d’Etat et avec le transfert ultĂ©rieur d’actions en gĂ©rance Ă  l’union créée. Il s’agissait aussi de rĂ©duire la liste des entreprises dont l’Etat s’était engagĂ© Ă  conserver 38% et 25,5% des actions, en limitant l’accĂšs aux investisseurs Ă©trangers, et de sortir du CMI nombre de sociĂ©tĂ©s anonymes, notamment celles dont l’Etat ne disposait d’aucune action ou si la part de l’Etat pouvait ĂȘtre transfĂ©rĂ©e Ă  la compĂ©tence des fonds rĂ©gionaux de la gestion patrimoine de l’Etat. 18Le Gouvernement de la FĂ©dĂ©ration de Russie a pris la dĂ©cision de privatiser, en 2004,638 sociĂ©tĂ©s anonymes et 1080 entreprises fĂ©dĂ©rales unitaires d’Etat. De surcroĂźt, une nouvelle liste des entreprises et des organisations du CMI dont la privatisation est interdite est mise en place. Sur cette liste, sont prĂ©sentes 70 entreprises, en particulier CKB de la construction exacte d’appareils Novossibirsk, CNII Hydropribor » Saint-PĂ©tersbourg, CMKB Almaz » Saint-PĂ©tersbourg [10]. En mĂȘme temps, un processus de crĂ©ation, dans le CMI, d’entreprises publiques [11] fĂ©dĂ©rales 23 prĂ©vues en 2004, notamment la poudriĂšre LĂ©nine de Kazan a Ă©tĂ© entrepris. 19En 2001, les Bases de la politique de la FĂ©dĂ©ration de Russie dans le domaine du dĂ©veloppement du complexe industriel de dĂ©fense jusqu’à 2010 et pour la perspective ultĂ©rieure » et le Programme d’Etat d’armement jusqu’à 2010 » ont Ă©tĂ© organisĂ©s, en vue de dĂ©finir les scĂ©narios de la stratĂ©gie gĂ©nĂ©rale du dĂ©veloppement de l’économie russe Ă  long terme. Il organise notamment les Ă©tapes de la rĂ©forme du CMI, ses buts et ses objectifs. Il s’agit principalement de diversifier la production, de crĂ©er de grandes compagnies et sociĂ©tĂ©s stables et compĂ©titives par voie de l’intĂ©gration intersectorielle et de perfectionner le noyau de haute technologie du complexe. 20Dans le CMI russe, quelques compagnies intĂ©grĂ©es ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© créées RSK MiG », Corporation Armement tactique de fusĂ©es », Konzern PVO Almaz – AnteĂŻ », le holding d’aviation SukhoĂŻ ». La sociĂ©tĂ© Equipement AĂ©rospatial » est allĂ©e plus loin en signant un accord avec Aviapribor holding » [12] concernant l’intĂ©gration par l’organisation d’une entre les deux compagnies, en vue d’amĂ©liorer leur compĂ©titivitĂ© internationale [13]. 21L’Etat a pratiquement renoncĂ© au soutien des entreprises de dĂ©fense. La position des autoritĂ©s rĂ©gionales Ă  l’égard des entreprises du CMI est quelque peu diffĂ©rente. Les entreprises fonctionnant sur le territoire de la rĂ©gion amĂ©liorent l’emploi de la population, elles attĂ©nuent l’effet du chĂŽmage, elles accroissent les recettes du budget rĂ©gional et, en consĂ©quence, elles offrent de plus grandes possibilitĂ©s de solutions aux questions sociales. Lorsque l’entreprise de dĂ©fense est partie prenante du tissu urbain, sa fermeture peut signifier la crise sociale et Ă©conomique de la ville. La rĂ©alisation de ces dĂ©cisions emprunte les voies diverses. Ainsi, pendant les rĂ©formes, les dĂ©penses du Gouvernement de la RĂ©publique de Tatarstan pour le soutien des entreprises du CMI de compĂ©tence conjointe des Gouvernements de la FĂ©dĂ©ration de Russie et de la rĂ©publique ont reprĂ©sentĂ©, en sommes cumulĂ©es, 18 milliards de dollars au 1er juin 2001. Dans l’oblast de Samara, le gouverneur s’est adressĂ© Ă  la Douma RĂ©gionale en vue d’effacer les dettes publiques rĂ©gionales accumulĂ©es par les entreprises. Le chef de la ville de Tchapaevsk, oĂč se trouvent 5 de 8 entreprises de production de matiĂšres explosives situĂ©es dans l’oblast de Samara, a dĂ©jĂ  promis de libĂ©rer les entreprises de leur dette de 100 millions de roubles envers le budget local. 22Le soutien des entreprises par des autoritĂ©s rĂ©gionales s’exprime sous forme de financements budgĂ©taires rĂ©gionaux, d’allĂšgements fiscaux et de restructuration de la dette budgĂ©taire, mais aussi par le lobbying des intĂ©rĂȘts des entreprises du CMI. Ainsi, grĂące au soutien du Gouvernement de la rĂ©publique de CarĂ©lie, l’usine de construction navale Avant-garde », en situation financiĂšre difficile, a obtenu une licence du ministĂšre de la DĂ©fense de la FĂ©dĂ©ration de Russie pour la rĂ©paration et la construction de navires militaires, qu’elle n’avait plus depuis 7 ans. 23Les activitĂ©s de conversion n’ont pas eu un trĂšs grand succĂšs. Cependant, pour les entreprises d’équipement pour le secteur Ă©nergĂ©tique, les rĂ©sultats, sans surprise, ont Ă©tĂ© satisfaisants, malgrĂ© l’attraction des produits importĂ©s. Le Centre d’Etat Severodvinsk de la construction de navires nuclĂ©aires est dorĂ©navant concernĂ© par l’exploration et l’exploitation de navires et des plates-formes du pĂ©trole et de gaz dans les mers de Pechora et de Barents. Le programme d’équipement pour l’industrie charbonniĂšre a obtenu aussi des rĂ©sultats intĂ©ressants, mais plus modestes, dans le cadre d’un programme d’import-substitution. De nombreuses entreprises de technologie militaire nuclĂ©aire ou de missiles sont impliquĂ©es dans ce programme. Il en va de mĂȘme pour la crĂ©ation d’un chemin de fer Ă  haute vitesse. Cependant, l’échec de l’industrie Ă©lectronique russe, qui manque singuliĂšrement de moyens, est grave pour le ministĂšre de la DĂ©fense. Il s’agit sans doute d’un problĂšme crucial pour l’économie russe. 24L’aide des pays occidentaux pour la conversion des industries d’armement russes a surtout servi au dĂ©mantĂšlement des armes de destruction massive. Les programmes Nunn-Lugar a permis une assistance et un partenariat entre les firmes amĂ©ricaines et russes d’armement. Entre 1992 et 1994, le CongrĂšs amĂ©ricain a autorisĂ© 1,2 milliard de dollars d’investissement dans ce domaine, mais du fait du secret et des difficultĂ©s administratives, les dĂ©penses rĂ©elles ont Ă©tĂ© rĂ©duites de moitiĂ©. 25En conclusion, il y a six tendances principales au dĂ©veloppement du CMI de Russie la transformation de la plupart des entreprises publiques du CMI en sociĂ©tĂ©s anonymes, et la vente des actions de l’Etat de certaines sociĂ©tĂ©s anonymes ; la rĂ©duction de la liste des entreprises du CMI non sujettes Ă  la privatisation ; la transformation des entreprises du CMI d’importance stratĂ©gique en entreprises publiques ; l’assistance aux entreprises du CMI pour la crĂ©ation de grandes corporations compĂ©titives aĂ©ronautique, industrie aĂ©rospatiale, production des substances explosives etc. ; le transfert de nombre d’entreprises du CMI sous la juridiction des autoritĂ©s rĂ©gionales ; le dĂ©veloppement des activitĂ©s civiles et la recherche de marchĂ© vers les marchĂ©s internationaux [14]. L’INDUSTRIE D’ARMEMENT ET LA DEMANDE INTERNE D’ARMES 26Les armes stratĂ©giques constituent dorĂ©navant le fondement mĂȘme de la dĂ©fense russe, Ă©tant entendu que les forces conventionnelles ont perdu leur statut et leurs financements et n’entrent plus prioritairement dans les nouveaux rapports de force. L’armement nuclĂ©aire 27Avec la disparition du Pacte de Varsovie, la stratĂ©gie fondĂ©e sur les forces conventionnelles n’a plus la mĂȘme rationalitĂ©. 28Pour Nicols Voloshin, Chef du dĂ©partement de dĂ©veloppement et de test des munitions nuclĂ©aires au ministĂšre de l’Energie NuclĂ©aire, le complexe d’armement nuclĂ©aire russe maintient son activitĂ© et il travaille en vue de construire un bouclier nuclĂ©aire en vue de protĂ©ger l’indĂ©pendance et l’intĂ©gritĂ© territoriale de la Russie. La recherche-dĂ©veloppement dans l’armement nuclĂ©aire continue dans le domaine nuclĂ©aire, Ă  Sarov rĂ©gion de Nijni-Novgorod, et Ă  Snezhinsk. Il existe aussi des bureaux de design et de recherche fondamentale autour de Moscou et de Nijni-Novgorod. Les projets concernant les SSBM continuent, mais Ă  un trĂšs faible niveau. L’armĂ©e prolonge la vie des missiles balistiques intercontinentaux des Forces StratĂ©giques en vue de couvrir l’absence de nouveaux sous-marins nuclĂ©aires. C’est un instrument essentiel de la dĂ©fense russe. Avec les accords et traitĂ©s concernant l’interdiction des tests nuclĂ©aires, le VNIITF Russian Nuclear Center travaille maintenant dans des programmes Ă©cologiques avec le Mayak Production Combine, Kurchatov Institute, Khopine Radium Institute et quelques centres en Ukraine, BiĂ©lorussie et Kirghizistan. La Russie a dĂ©veloppĂ© des accords avec les autres pays nuclĂ©aires amĂ©ricains, français et chinois. 29L’Agence de Munitions russes, créée en 1999 a la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© des stocks d’armes nuclĂ©aires et des armes chimiques. Cependant, en 1996, le ministĂšre de la DĂ©fense n’a reçu au programme de destruction que 13% des ressources nĂ©cessaires, 2,2% en 1997 et 2,1% en 1998. La Douma a demandĂ©, en juin, 2 milliards de dollars d’assistance Ă©trangĂšre pour dĂ©truire les armes chimiques. Au rythme actuel, selon Zinivij Pak, il faudra cent ans pour Ă©radiquer ces armes sur le sol russe [15]. 30Du fait des stocks existants et du retard pris dans le dĂ©sarmement nuclĂ©aire, faute de moyens quel paradoxe !, la puissance nuclĂ©aire russe reste trĂšs forte, toujours au second rang mondial loin devant les autres puissances nuclĂ©aires, hormis les Etats-Unis. Tableau 6 Arsenal nuclĂ©aire de la Russie en 2002 Arsenal nuclĂ©aire de la Russie en 2002 Les industries d’armement conventionnel 31L’industrie d’armement n’est pas une activitĂ© comme une autre, elle met en cause la sĂ©curitĂ© et la libertĂ©. Pour des raisons purement Ă©conomiques, les industriels d’armement russes n’admettent pas la compĂ©tition sur leur territoire. Ils arguent que la production nationale est essentielle pour l’indĂ©pendance stratĂ©gique les armes Ă©tant, en outre, parfaitement adaptĂ©es aux forces armĂ©es nationales, qu’elle participe Ă  l’industrialisation de l’économie nationale et que le financement Ă©conomise des devises. Enfin, la production d’armes dĂ©veloppe les emplois, amĂ©liore la situation de la balance des paiements et produit des retombĂ©es technologiques dont bĂ©nĂ©ficie le secteur civil. 32MalgrĂ© les plans qui ont favorisĂ© la rĂ©duction de la taille du complexe militaro-industriel, celui-ci reste Ă  la fois important et parfois obsolĂšte. Il sera difficile de doter l’armĂ©e russe de matĂ©riels performants avant une bonne dĂ©cennie. Ces objectifs sont trĂšs ambitieux et difficilement acceptables socialement. En outre, les dĂ©penses affĂ©rentes Ă  ces objectifs seront trĂšs coĂ»teuses, de l’ordre de 20 milliards de roubles, ce qui rend l’opĂ©ration difficile Ă  mettre en oeuvre. On constate que prĂšs des deux tiers des dĂ©penses militaires vont aux forces rĂ©guliĂšres, notamment Ă  l’armĂ©e de terre et aux forces stratĂ©giques, si l’on n’ajoute pas la question des forces paramilitaires. 33Pour les achats d’armes et la R&D, la situation ne fait qu’empirer. Le renouvellement des armes se fait trĂšs mal, compte tenu des trĂšs faibles moyens du ministĂšre de la DĂ©fense Tableaux n° 7 et 8. Tableau 7 La production d’armes en Russie de 1990 Ă  2000 La production d’armes en Russie de 1990 Ă  2000 Tableau 8 La production d’armes en Russie de 1990 Ă  2000 suite La production d’armes en Russie de 1990 Ă  2000 suite 34Pour l’avenir, la production ne semble pas devoir ĂȘtre orientĂ©e vers la hausse Tableau 9. Tableau 9 L’inventaire des armes majeures en Russie en 2001 et 2010 L’inventaire des armes majeures en Russie en 2001 et 2010 35Aujourd’hui, l’Etat achĂšte de nouveaux Ă©quipements, plus lĂ©gers, moins chers. Les entreprises de chars ont quasiment abandonnĂ© cette activitĂ© ou ont connu la faillite. La moitiĂ© de la flotte d’avions a Ă©tĂ© produite avant 1985. Seulement 1% de celle-ci a Ă©tĂ© fabriquĂ©e depuis 1995. Toutes les entreprises d’armement connaissent des difficultĂ©s Ă©conomiques considĂ©rables que les subventions, souvent locales et rĂ©gionales, maintiennent artificiellement en vie. Enfin, toute l’infrastructure a connu un processus de dĂ©labrement incontestable. Les deux tiers des aĂ©rodromes militaires devraient recevoir des rĂ©parations sĂ©rieuses. Sans une rapide prise de conscience, il est probable que le systĂšme sera bloquĂ© et ne permettra pas aux troupes d’ĂȘtre opĂ©rationnelles. Il en va de mĂȘme de la destruction des armes chimiques. Du fait de l’absence de moyens, elles sont toujours disponibles, au mĂȘme titre d’ailleurs que nombre d’engins nuclĂ©aires. 36La capacitĂ© des stocks militaires russes a Ă©tĂ© bien maintenue. L’obsolescence est dĂ©terminĂ©e par la demande, et non pas par les conditions physiques de l’actif. La valeur du stock de capital de la Russie peut passer de 50% aujourd’hui Ă  90% demain si Poutine souhaite rĂ©activer le systĂšme de guerre soviĂ©tique. La production industrielle agrĂ©gĂ©e a diminuĂ© de 40% pendant les annĂ©es 1990, la crise dans le secteur de la dĂ©fense a Ă©tĂ© deux fois plus sĂ©vĂšre, notamment dans l’aĂ©ronautique et la production navale. La Russie produisait 870 avions par an en 1992 et 90 en 2000. Comme les armes constituaient 60% de la production industrielle, il est encore possible d’y faire appel. La Russie a en outre perdu 30 % de son potentiel dans les autres RĂ©publiques aujourd’hui indĂ©pendantes. 3740% des entreprises sont proches de la faillite, notamment parce que l’Etat n’a pas rempli ses propres obligations de paiement pour des contrats dĂ©jĂ  exĂ©cutĂ©s. Au dĂ©but de l’annĂ©e 1998, le gouvernement devait 18 500 milliards de roubles aux entreprises de dĂ©fense [16]. Dans cette situation d’arriĂ©rĂ©s permanents, le ministĂšre de la DĂ©fense fait ce qu’il peut, pendant que les entreprises d’armement sont incapables d’assurer leur pleine production, perdant ainsi les avantages des Ă©conomies d’échelle. Lorsque les contrats existent, les dĂ©lais de paiement de l’Etat sont considĂ©rables, les entreprises ne paient pas leurs travailleurs et les entreprises sont en situation de faillite potentielle. Les financements importants en faveur de la conversion ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s, mais les employĂ©s sont restĂ©s dans l’entreprise. 38Le complexe militaro-industriel connaĂźt des difficultĂ©s particuliĂšres, avec des meurtres d’Igor Klimov et Sergei Shchitko RATEP Company. Partiellement privatisĂ©, il a plongĂ© dans une ombre profonde du fait de ses conditions Ă©conomiques catastrophiques. Il est souvent le lieu de profits illĂ©gaux et il attire les groupes de criminels organisĂ©s [17]. Les industries d’armement sont de plus en plus la proie des profits illĂ©gaux. La corruption est forte 13 gĂ©nĂ©raux mis en examen en 2001. La Douma estime que les pertes liĂ©es aux activitĂ©s illĂ©gales dans l’armĂ©e reprĂ©sentent 1,5% du budget total de la dĂ©fense nationale. 39Les efforts du gouvernement pour rĂ©gler cette situation ont Ă©tĂ© vains. Depuis que le budget de l’Etat est en lĂ©ger excĂ©dent, la prioritĂ© dans ce domaine est de lutter contre l’endettement des firmes d’armement estimĂ© par le gouvernement russe Ă  plus de 32 milliards de roubles, qu’il faudrait avoir rĂ©duit de moitiĂ© en janvier 2003. Or, le choix n’est pas variĂ©. Il est souvent d’ordre binaire, soit conserver les entreprises Ă  des fins sociales, soit les faire disparaĂźtre. Cependant, aprĂšs une pĂ©riode de stagnation, les dĂ©penses militaires remontent et 3 milliards de dollars ont Ă©tĂ© budgĂ©tĂ©s pour entreprendre une modernisation, ce qui est peu et surtout trop tard. Il existe peu d’entreprises qui financent le dĂ©veloppement d’armes sans aide de leurs gouvernements, car ce serait trop risquĂ©. Dans ces conditions, il ne peut pas y avoir de concurrence. La demande de l’armĂ©e russe 40Aujourd’hui, l’armement technologiquement au point reprĂ©sente seulement 20% du potentiel militaire russe. Les autres ont souvent plus de dix ans. Un tiers des matĂ©riels militaires 50% des chars de combat et des avions de combat, 80% des hĂ©licoptĂšres n’est plus en situation de combattre dans des conditions technologiques adaptĂ©es. 40% demandent de nouvelles rĂ©parations. L’effort de R&D militaire ne dĂ©passe pas les 15% requis. Les achats de matĂ©riels depuis 1995 sont sporadiques et faibles. Les moyens antiaĂ©riens le 100S-300 P ne couvrent pas l’intĂ©gralitĂ© du ciel de la Russie, mĂȘme si le systĂšme est supĂ©rieur Ă  celui des Etats-Unis pour la dĂ©fense elle-mĂȘme et la qualitĂ© des matĂ©riels. Le systĂšme S-400 n’a toujours pas Ă©tĂ© construit. Il y a des problĂšmes avec la crĂ©ation des complexes antiaĂ©riens S-400, ce qui aurait dĂ» ĂȘtre fait 4 ans plus tĂŽt. Aucun nouveau missile n’a Ă©tĂ© créé. Les stations radars des S-400 sont testĂ©es en utilisant des missiles de S-300. Il va falloir aussi couper dans le nombre de missiles commandĂ©s. 12 satellites et fusĂ©es devaient ĂȘtre produits et lancĂ©s en 2004. La moitiĂ© d’entre eux pourront effectivement rĂ©pondre Ă  cette demande. Il n’a pas Ă©tĂ© produit de munitions depuis 10 ans selon Vitaly Shlyikov. 41La situation est critique. L’armĂ©e a reçu 280 unitĂ©s de nouvelles armes dans les trois derniĂšres annĂ©es [18]. On prĂ©pare un nouveau Plan 2010-2015, avec un rĂ©armement de l’ArmĂ©e. La Russie retarde ses programmes d’armement, ce qui lui supprime la paritĂ© avec le programme nuclĂ©aire. Les forces de la Navy et les forces aĂ©riennes et antiaĂ©riennes ne font l’objet d’aucune prĂ©vision claire. Les armes deviennent obsolĂštes, mais l’armĂ©e ne reçoit pas de nouvelles armes. La Russie avait planifiĂ© de tester le missile balistique mer Bulava en 2004, mais ces tests seront probablement retardĂ©s. La Russie ne sera pas capable de construire des sous-marins nuclĂ©aires stratĂ©giques dans les temps 3 projets de sous-marins 955 et un 941 d’ici Ă  2010. 42L’armĂ©e doit amĂ©liorer et rĂ©parer les vĂ©hicules militaires et aĂ©riens plus activement. Elle peut aussi acheter des matĂ©riaux obsolĂštes aux entreprises de dĂ©fense. En 2003, le ministĂšre de la DĂ©fense a Ă©tĂ© capable de vendre pour 5,8 milliards de roubles de matĂ©riels. En 2004, il espĂšre 6,3 milliards de roubles avec les moteurs d’avion, les chars et les vĂ©hicules blindĂ©s, l’artillerie, les systĂšmes antimissile et les munitions. Il n’y aura pas d’achats d’avions cette annĂ©e. Il s’agit plutĂŽt de rĂ©parer et de moderniser les MiG-31, les Su-25 et les Su-27. MalgrĂ© les plans qui ont favorisĂ© la rĂ©duction de la taille du complexe militaro-industriel, celui-ci reste Ă  la fois important et parfois obsolĂšte. Il sera difficile de doter l’armĂ©e russe de matĂ©riels performants avant une bonne dĂ©cennie. Ces objectifs sont trĂšs ambitieux et difficilement acceptables socialement. En outre, les dĂ©penses affĂ©rentes Ă  ces objectifs seront trĂšs coĂ»teuses, de l’ordre de 20 milliards de roubles, ce qui rend l’opĂ©ration difficile Ă  mettre en oeuvre. On constate que prĂšs des deux tiers des dĂ©penses militaires vont aux forces rĂ©guliĂšres, notamment Ă  l’armĂ©e de terre et aux forces stratĂ©giques, si l’on n’ajoute pas la question des forces paramilitaires. LA QUESTION DES EXPORTATIONS DES INDUSTRIES D’ARMEMENT 43Les exportations d’armement apparaissent comme une nouvelle nĂ©cessitĂ© pour maintenir le systĂšme d’armement en Russie. Pendant longtemps, les industries d’armement ont pensĂ© que l’exportation Ă©tait une meilleure solution que la conversion des armes. C’était une solution pour financer l’industrie d’armement. Or, le potentiel de production d’armement de la Russie excĂ©dait trĂšs largement l’importance des transferts internationaux des armes. Cette politique Ă©tait Ă©ventuellement viable pour chaque entreprise, mais elle n’était pas concevable au niveau collectif. Or, les entreprises ont continuĂ© leur production sans recevoir de contributions financiĂšres en retour. Avec le systĂšme des arriĂ©rĂ©s, la volontĂ© du gouvernement de ne pas crĂ©er des conditions d’explosion sociale, l’aide des rĂ©gions pour Ă©viter les faillites, la question des travailleurs et des factures non payĂ©es n’a pas suffisamment Ă©tĂ© prise en compte. La situation de l’industrie d’armement fin 1999 Ă©tait catastrophique. 44Normalement, le pays d’origine est le premier client des firmes de dĂ©fense. Aux Etats-Unis, l’exportation ne compte qu’à peine pour 15% des profits des industries d’armement. Or, l’armĂ©e de la Russie n’a pas achetĂ© de nouveaux Ă©quipements depuis prĂšs de 10 ans. Plus de 70% des recettes du CMI proviennent des exportations. Or, le coĂ»t unitaire du matĂ©riel dĂ©pend de l’échelle de production courbes d’apprentissage, choix des processus de production, amĂ©lioration des techniques et mĂ©thodes, imputation des frais fixes sur une plus grande quantitĂ© de produits fabriquĂ©s. Faute de marchĂ©s, les armes russes vont devenir de plus en plus chĂšres et de moins en moins technologiquement compĂ©titives. Pour maintenir en vie les industries d’armement, la Russie fait appel Ă  l’aide technique et aux exportations d’armes. 45Les donnĂ©es sur les exportations d’armes sont trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes et elles sont sujettes Ă  de fortes variations, selon les sources d’information. Le secret, les dĂ©calages des opĂ©rations industrielles, commerciales et financiĂšres entre la commande, la livraison, les conditions de paiement et la rĂ©alisation de la crĂ©ance, ainsi que la nature particuliĂšrement centralisĂ©e et diversifiĂ©e des accords commercialo-militaires de la France nĂ©cessitent des informations plus prĂ©cises. En 2002, la Russie a exportĂ© 4,8 milliards de dollars d’armes, mais il y a des contrĂŽles insuffisants, notamment sur la qualitĂ©. De nombreux matĂ©riels construits pendant la pĂ©riode soviĂ©tique sont vendus comme neufs, avec de fortes commissions pour les intermĂ©diaires, dans une atmosphĂšre de grande illĂ©galitĂ©. L’Etat cherche Ă  reprendre le contrĂŽle de ces revenus et de lutter contre cette corruption ambiante. Une nouvelle organisation 46Rosoboronexport, créée par dĂ©cret en novembre 2000 par le PrĂ©sident Poutine, est une sociĂ©tĂ© d’Etat qui est l’intermĂ©diaire dans le commerce des armes de la Russie. Elle rĂ©sulte de la fusion entre deux sociĂ©tĂ©s fĂ©dĂ©rales distinctes, Rosvoorouzhenie et Promexport. Cette dĂ©cision supprime une concurrence entre deux sociĂ©tĂ©s d’Etat. Rosoboronexport [19] est en charge de l’exportation de l’armement conventionnel, de la modernisation et de la rĂ©paration des armes, de la construction d’infrastructures de dĂ©fense, de la promotion des produits russes et de la vente de permis de production d’armes conventionnelles. La sociĂ©tĂ© effectue elle-mĂȘme des actions de modernisation MiG-21 au profit de l’Inde, Mirage I et III aux moteurs russes RD-33 et missiles air-air R-73. Fin 2002, son carnet de commande a atteint 12,5 milliards de dollars. Les aĂ©ronefs de transport militaire et de combat chasseurs Sukhoi et hĂ©licoptĂšres Mi constituent 75% de ces exportations, contre 12% pour les navires, 5% pour le matĂ©riel de l’armĂ©e de terre et 3% les armes antiaĂ©riennes. 47Rosoboronexport est responsable de 90% des exportations militaires russes, avec 60 pays et 35 reprĂ©sentations Ă  l’étranger. La Chine, l’Inde, le Koweit, l’Egypte, l’AlgĂ©rie et Chypre reprĂ©sentent 90% de son chiffre d’affaires. Rosoboronexport collabore avec 700 sociĂ©tĂ©s d’armement et cette sociĂ©tĂ© travaille Ă©troitement avec l’Ukraine, Belarus, l’OuzbĂ©kistan et le Kazakhstan. Elle souhaite regagner tous les marchĂ©s historiques de la Russie, par la diversification des matĂ©riels. Elle a pris le contrĂŽle de la Russian Insurance Center assurance qui joue un rĂŽle comparable Ă  la Coface, en France. La Russie reste un exportateur important dans le secteur militaire. La Russie a fourni 36% des armes Ă  l’exportation dans le monde. Il a mĂȘme surpassĂ© les Etats-Unis en 2002. Cependant, ce boom n’est que temporaire, il rĂ©sulte de la vente des derniers articles de la production soviĂ©tique. Il n’y a plus de complexe militaroindustriel puissant et influent en Russie. Les exportations d’armes de la Russie vont connaĂźtre une terrible rĂ©cession au plus tard en 2006 [20]. C’est le dernier souffle. Aujourd’hui, la plupart des grandes industries d’armement russes se sont converties, notamment Ă  l’exportation d’armes, ou ont connu la faillite. Des exportations importantes, mais en danger 48Les exportations d’armes ne rĂ©pondent pas non plus aux seuls critĂšres de la compĂ©titivitĂ© et, compte tenu du rĂŽle de l’Etat et de sa volontĂ© politique d’agir sur la scĂšne internationale, l’hypothĂšse selon laquelle il existerait des ventes Ă  perte, voire paupĂ©risantes, n’est pas dĂ©nuĂ©e de tout fondement et mĂ©riterait en tout cas d’ĂȘtre soigneusement analysĂ©e, Ă  partir d’informations vĂ©rifiĂ©es et vĂ©rifiables. Les compensations directes s’apparentent au troc. Celles-ci ne sont pas toujours favorables aux produits nationaux en concurrence avec les produits importĂ©s en Ă©change. Les marchĂ©s sont complexes. Il est rare de recevoir du comptant » en Ă©change d’armes. Ainsi, la Malaisie a achetĂ© 18 Su-30, mais elle a payĂ© en huile de palme. Il y a aussi les transferts de technologie, les investissements sur place, la rĂ©trocession de charges de travail, des accords de coproduction ou de sous-traitance, la fabrication de composants ou des accords d’assemblages sur place. D’autres dispositions s’avĂšrent intĂ©ressantes pour l’importateur. Notamment, certaines dispositions financiĂšres sont allĂ©chantes, proches du don, avec des primes, des bonus, des rĂ©ductions ou des montages financiers trĂšs avantageux. 49Aujourd’hui, la Russie dispose de plus de 12,5 milliards de dollars de contrat en poche. Le PrĂ©sident Poutine s’en est fĂ©licitĂ© et a appelĂ© l’Etat Ă  aider le CMI Ă  moderniser et Ă  dĂ©velopper ses productions. Cependant, la base des consommateurs est Ă©troite, l’innovation est faible, il existe un gaspillage des ressources et un refus des rĂ©formes qui jouent contre l’avenir. Le patrimoine militaire de l’URSS a Ă©tĂ© dilapidĂ©. Le magasin des piĂšces disponibles se rĂ©duit. Aujourd’hui, les coĂ»ts de production vont croĂźtre trĂšs rapidement. Dans ce contexte, l’industrie d’armement russe va perdre sa compĂ©titivitĂ© en termes de coĂ»ts, mais aussi en termes purement technologiques au sens militaire. En outre, les marchĂ©s traditionnels de l’Inde et de la Chine, qui ont encore besoin de l’expertise et des technologies russes, paraissent saturĂ©s, d’autant que la moitiĂ© des revenus d’exportation a portĂ© sur le seul Sukhoi Su-30. Pour Pyadushkin, la Russie n’a pas produit un seul nouvel article depuis la fin de l’URSS. 50La stratĂ©gie de dĂ©veloppement par les exportations est trĂšs dangereuse lorsqu’elle s’applique au domaine militaire. L’exportation, nĂ©cessaire Ă  la rĂ©duction des coĂ»ts par les Ă©conomies d’échelle, crĂ©e aussi une dĂ©pendance Ă©conomique. En outre, les ventes s’accompagnent de conditions de crĂ©dit particuliĂšrement satisfaisantes pour les acheteurs. Enfin, compte tenu des exigences des acheteurs, les Ă©conomies d’échelle espĂ©rĂ©es par la production en sĂ©rie ne sont pas trĂšs importantes, sauf pour les matĂ©riels trĂšs courants, sur lesquels peu de bĂ©nĂ©fices sont attendus, compte tenu de la concurrence. 51La lutte commerciale est importante dans le domaine des armes [21]. AprĂšs des annĂ©es de baisse, le marchĂ© reprend, mais les Russes n’ont plus grand chose Ă  offrir comme nouveautĂ© [22]. Lors du marchĂ© malais, les chars russes n’ont pas non plus Ă©tĂ© en succĂšs. Le Polish T-91 a Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ© pour 64 engins. Il en va de mĂȘme des missiles, alors que les moyens de dĂ©fense russes sont considĂ©rĂ©s comme les meilleurs au monde. La Malaisie prĂ©fĂšre nĂ©gocier avec le Pakistan. Enfin, les compensations politiques ne favorisent guĂšre l’industrie d’armement russe. 52Les anciens pays de l’URSS restent des clients potentiels importants [23]. La Russie cherche aussi Ă  intĂ©resser les anciens alliĂ©s que sont le Vietnam et la Syrie, aprĂšs l’échec de leur rapprochement avec l’Irak du fait de l’intervention amĂ©ricaine. Avec l’Iran, la question est plus difficile, mĂȘme si des actions communes s’inscrivent dans le cadre d’une coalition contre l’hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine dans la rĂ©gion. L’aide technique 53Les compensations impliquent une responsabilitĂ© et une action conjointe des deux partenaires dans la fabrication de certains biens exportĂ©s par l’entreprise exportatrice. Il s’agit de rĂ©duire la charge monĂ©taire pour le pays acheteur, par la crĂ©ation de rentrĂ©es » pour le pays acheteur contre-achats diffĂ©rĂ©s, sous-traitance, rĂ©trocession de charges de travail, de faire bĂ©nĂ©ficier d’apports de technologies ou des incitations pour le pays acheteur Ă  choisir le vendeur. 54Le Su-30 est un puissant appareil qui a Ă©tĂ© modernisĂ©, mais les profits n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©investis dans la R&D. Le gouvernement indien a payĂ© 200 millions de dollars pour moderniser son secteur aĂ©ronautique. L’Inde a obtenu le droit de produire ses propres Su-30MKI sous licence, un arrangement qui devrait couper cruellement les chances d’exportations futures. Il en va de mĂȘme pour les chars T-90, une rĂ©cente modification du T-80 soviĂ©tique. Moscou a permis Ă  la Chine de produire le Su-27. 55Aujourd’hui, la Russie aide l’armement iranien. Il s’agit de bĂątir une alliance avec l’Iran et de construire un nouveau rĂ©acteur industriel nuclĂ©aire. Le succĂšs de l’Iran dans ce secteur dĂ©pend de l’aide de la Russie. En fait, selon les officiels amĂ©ricains Chris LaGrasso, les Russes les aident aussi, au moins indirectement, Ă  construire une arme nuclĂ©aire. Le renforcement de la coopĂ©ration militaire entre la Russie et l’Iran se fait au dĂ©triment de l’industrie amĂ©ricaine. Les Russes ont fourni des avions, des missiles antiaĂ©riens, des sous-marins, des hĂ©licoptĂšres, des licences de production de vĂ©hicules blindĂ©s et de munitions. C’est un marchĂ© estimĂ© Ă  4 milliards de dollars. Les AmĂ©ricains menacent de sanctions Ă©conomiques en cas d’accords importants. L’Iran est trĂšs intĂ©ressĂ© par la crĂ©ation d’un systĂšme antiaĂ©rien. Ceci va Ă  l’encontre des intĂ©rĂȘts de l’industrie amĂ©ricaine, qui souhaite reprendre pied dans la rĂ©gion. Les Etats-Unis cherchent, par tous les moyens, Ă  dĂ©courager la Russie Ă  agir dans ce pays. 56L’industrie d’armement russe commence Ă  dĂ©velopper quelques accords avec les pays industrialisĂ©s, notamment avec les Etats-Unis, sur les questions nuclĂ©aires, aĂ©ronautiques et spatiales. Cependant, ces alliances ne sont pas encore suffisamment dĂ©veloppĂ©es. LES COMPARAISONS AVEC LES ETATS-UNIS 57Avec l’effondrement du systĂšme soviĂ©tique et la disparition du Pacte de Varsovie, les cartes de la puissance mondiale ont Ă©tĂ© redistribuĂ©es. Les Etats-Unis sont devenus l’incontestable puissance hĂ©gĂ©monique. Avec la mise en place des missiles anti-ballistiques, le gouvernement amĂ©ricain s’est engagĂ© dans une recherche d’invincibilitĂ©, que le terrorisme international peut d’ailleurs partiellement contourner. LibĂ©rĂ©s de la guerre froide, les Etats-Unis se sont engagĂ©s dans la guerre Ă©conomique [24], puis dans la lutte contre le terrorisme. La derniĂšre dĂ©cennie a mis en exergue l’influence des armes sur la diplomatie amĂ©ricaine. 58Aujourd’hui, alors mĂȘme que les analystes amĂ©ricains parlaient encore de la supĂ©rioritĂ© de l’armĂ©e soviĂ©tique sur celles de l’OTAN en 1980, un dĂ©sĂ©quilibre considĂ©rable s’est creusĂ© au bĂ©nĂ©fice des Etats-Unis. Pour Brzezinski [25], l’impĂ©ratif technologique commande un rĂ©amĂ©nagement politique de la planĂšte en faveur de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, dĂ©finie comme la premiĂšre sociĂ©tĂ© globale de l’histoire, modĂšle global de modernitĂ© sans impĂ©rialisme, aux techniques universelles. L’avenir n’est pas Ă  l’idĂ©ologie et aux canons, mais aux rĂ©seaux. La puissance s’exprime par plusieurs caractĂ©ristiques comme la maĂźtrise de la finance internationale, le contrĂŽle des marchĂ©s et de la technologie, la capacitĂ© Ă  rĂ©duire les barriĂšres du commerce international, la prĂ©sence d’un modĂšle culturel dominant et exportable et la puissance militaire. On peut ajouter la puissance morale et religieuse [26]. En prĂŽnant un nationalisme Ă©conomique positif » [27] par une politique industrielle adaptĂ©e, les États-Unis se proposent de devenir le seul arbitre d’une Ă©conomie dĂ©sormais globalisĂ©e, par le maintien de leur hĂ©gĂ©monie mondiale et de la direction spirituelle de la planĂšte. 59AprĂšs la guerre froide et l’effondrement du mur de Berlin, les entreprises d’armement amĂ©ricaines se sont rapidement restructurĂ©es, concentrĂ©es, crĂ©ant de quasi-monopoles d’armes qui vont en opposition avec l’idĂ©e du marchĂ© comme solution de tous les problĂšmes. Il a mĂȘme Ă©tĂ© admis par la justice amĂ©ricaine que, du fait de la concurrence internationale, les entreprises amĂ©ricaines d’armement ne peuvent se trouver en situation de monopole, ce qui leur vaut d’échapper aux lois civiles » antitrust. 60La lutte anti-terroriste a conduit le gouvernement amĂ©ricain Ă  reconsidĂ©rer son armement. Le secteur militaire amĂ©ricain doit ĂȘtre reconverti, au moins en partie. À l’avenir, la capacitĂ© militaire comprendra les armes de destruction massive et leurs vecteurs, les missiles de croisiĂšre, les mines sophistiquĂ©es, les installations souterraines commandement et contrĂŽle, stockage d’armes, voire des installations industrielles, les installations militaires situĂ©es en pleine ville, des sous-marins diesel Ă©quipĂ©s de torpilles avancĂ©es Ă  grande vitesse, des systĂšmes de vision de nuit et des instruments de reconnaissance et de surveillance des cibles. L’option NMD National Missile Defense conduit Ă  un recentrage sur les problĂšmes purement nationaux, conduisant Ă  l’option unilatĂ©rale du benign neglect ». L’option de la sanctuarisation du territoire amĂ©ricain reste nationalement trĂšs populaire et Ă©lectoralement payante. Le programme NMD conduit au refus d’un dialogue sur cette question avec les alliĂ©s ou de nĂ©gociations avec la Chine ou la Russie. L’option NMD rejette la dissuasion en prenant comme hypothĂšse, non totalement dĂ©pourvue de vĂ©ritĂ©, de l’irrationalitĂ© des acteurs stratĂ©giques. Pour l’instant, les essais d’interception de missiles intercontinentaux n’ont pas encore Ă©tĂ© couronnĂ©s de succĂšs. Cette stratĂ©gie n’est pourtant pas la seule consĂ©quence d’un lobbying industriel, c’est une stratĂ©gie de sortie de la stratĂ©gie de la terreur Mutual Assured Destruction, ou MAD et de refus de celle de la dissuasion du faible au fort. C’est le retour Ă  l’autonomie stratĂ©gique et au possible first use ». Il s’agit d’une option de capacitĂ© offensive et dĂ©fensive tous azimuts. 61Les Etats-Unis ont cherchĂ© Ă  rentabiliser leurs retombĂ©es militaires dans le cadre de la reconversion des industries de dĂ©fense, en rĂ©duisant d’abord de moitiĂ© les fournisseurs attitrĂ©s du Pentagone et en fixant des normes commerciales pour les achats militaires. Le complexe militaro-industriel s’est vu attribuer le leadership de secteurs industriels vitaux. Il en a profitĂ© pour introduire un nouveau systĂšme de valeurs, de nouveaux modes de fonctionnement, fondĂ©s partiellement sur l’absence de marchĂ© et l’assurance du profit. Le CMI s’internationalise, mĂȘme si les marchĂ©s restent encore nationaux et si les gouvernements soutiennent encore les exportations d’armes de leurs ressortissants. 62L’industrie d’armement devient ainsi tributaire du processus de globalisation. Pourtant, elle est historiquement rĂ©servĂ©e, au nom de la dĂ©fense nationale, sur la question des ententes industrielles avec des entreprises Ă©trangĂšres. Aujourd’hui, l’internationalisation de la production et des marchĂ©s conduit Ă  la rĂ©duction progressive des degrĂ©s de protection des entreprises nationales. Si l’industrie d’armement a souvent exercĂ© une influence fondamentale sur la recherche-dĂ©veloppement et plus gĂ©nĂ©ralement sur les technologies civiles contemporaines, ce phĂ©nomĂšne n’est plus toujours vĂ©rifiĂ©. Les entreprises d’armement se sont restructurĂ©es, diversifiĂ©es et spĂ©cialisĂ©es. Du fait mĂȘme de l’existence des forces nuclĂ©aires et de leur faible probabilitĂ© d’utilisation, d’autres stratĂ©gies sont mises en place, en complĂ©ment ou en substitution partielle. En Russie, Vladimir Poutine veut redĂ©ployer son armĂ©e. Il se propose de recentrer l’appareil de dĂ©fense sur quelques prioritĂ©s, notamment les menaces internes, les frontiĂšres, le renforcement de l’arme nuclĂ©aire et le dĂ©veloppement des armes de la coopĂ©ration et de la diplomatie [28]. 63Dans le monde, les industries d’armement de la Russie sont petites. Pour 2002 dans la zone de l’OCDE, le classement des plus grandes entreprises militaires est le suivant Lockheed-Martin 22,2 milliards de dollars 84 % [29] Boeing 20,8 milliards de dollars 38 % Northrop-Grumman 14,2 milliards de dollars 83 % Bae Systems 14,1 milliards de dollars 77 % Raytheon 10,1 milliards de dollars 60 % General Dynamics 9,8 milliards de dollars 71 % Thales 6,2 milliards de dollars 59 % EADS 5,7 milliards de dollars 20 % UTC 4,6 milliards de dollars 16 % Rolls-Royce 2,07 milliards de dollars 49 %. 64On assiste Ă  un mouvement de concentration considĂ©rable. En 1992, les dix premiĂšres firmes d’armement atteignaient 57,6 milliards de dollars. En 2002, elles atteignent 110 milliards de dollars, soit quasiment le double. En 1992, il n’y avait que deux firmes europĂ©ennes, aujourd’hui elles sont quatre, avec une militarisation qui reste infĂ©rieure Ă  celle des AmĂ©ricaines. 65Dans ce contexte, l’industrie russe d’armement s’est rĂ©trĂ©cie. Elle a connu, depuis 1991, une crise Ă©conomique terrible. Selon le SIPRI, les Etats-Unis reprĂ©sentent aujourd’hui prĂšs de 50% des ventes mondiales d’armement, contre 3% Ă  la Russie. Cependant, mĂȘme si les dĂ©penses militaires dĂ©croissent, cela ne devrait pas remettre en cause sa puissance militaire [30]. Depuis 1988, les dĂ©penses militaires rĂ©elles de la Russie ont connu un dĂ©clin considĂ©rable. Depuis l’arrivĂ©e du PrĂ©sident Poutine au pouvoir, les dĂ©penses militaires, malgrĂ© une inflation de prĂšs de 16%, augmentent Ă  nouveau. Ceci est dĂ» partiellement Ă  la reprise Ă©conomique, qui rĂ©duit les contraintes. Pour 2002, avec des dĂ©penses militaires de 262,9 milliards de roubles soit Ă  peu prĂšs 8 milliards de dollars, l’augmentation de l’effort Ă©conomique de dĂ©fense rĂ©elle est de l’ordre de 8%, soit deux fois le montant estimĂ© du taux de croissance de l’économie russe pour la mĂȘme pĂ©riode. Selon le programme national d’armement, les ordres de dĂ©fense devraient atteindre 188 milliards de roubles soit, en utilisant le taux de change de dĂ©cembre 2003, 6 milliards de dollars. Le gouvernement a dĂ©cidĂ© de diviser cette somme par deux. Pourtant, les ordres de dĂ©fense se sont accrus de 30 % par an depuis 2001. 66La rĂ©volution dans les affaires militaires », fondĂ©e sur les dĂ©veloppements technologiques civils, fait appel aux techniques de l’information. La RMA conduit Ă  la montĂ©e en puissance de l’information par rapport Ă  celle des masses de produits matĂ©riels. Il s’agit principalement de mettre en place un systĂšme des systĂšmes, fondĂ© la numĂ©risation, le traitement informatique et le positionnement gĂ©opolitique global et dans ce domaine, les Etats-Unis ont une longueur d’avance. L’économie amĂ©ricaine bĂ©nĂ©ficie d’une avance technologique et conceptuelle croissante dans les industries du futur aĂ©ronautique, tĂ©lĂ©communications, spatial, infosphĂšre et elle n’a cessĂ© de renforcer son pouvoir d’influence sur les rĂšgles du jeu international. La stratĂ©gie nationale d’information est une condition de la puissance, au mĂȘme titre que l’industrie ou l’armĂ©e [31]. À dĂ©faut d’un ordre, les Etats-Unis imposent des rĂšgles. La loi amĂ©ricaine est devenue universelle, les normes techniques s’en inspirant sous l’influence de leurs nĂ©gociateurs. 67Le modus operandi » militaire a Ă©tĂ© transformĂ© d’un rĂ©flexe de dĂ©fense Ă  celui, plus complexe, de peace-keeping [32]. La dĂ©fense doit tenir compte de la lutte contre le terrorisme, de la participation au nouveau conseil Russie-OTAN et de la continuation de l’accord sur la rĂ©duction des armes nuclĂ©aires stratĂ©giques offensives. Aujourd’hui, les efforts restent limitĂ©s. Les Etats-Unis allouent 16% de leurs dĂ©penses pour les achats nouveaux et le Pentagone souhaite arriver Ă  22-24%. La Russie dĂ©pense 30 Ă  50 fois moins en R&D que les Etats-Unis et 10 fois moins que les pays europĂ©ens de l’OTAN. Si ce processus continue, la Russie cessera de mener des projets techniques dans le domaine de la dĂ©fense. Aucun nouveau modĂšle d’armement dans les avions ou dans le transport des troupes n’est prĂ©vu. Aucun nouveau systĂšme de sĂ©curitĂ© n’est engagĂ©. Certaines estimations considĂšrent que pour rattraper le retard, il faudrait aujourd’hui 1000 milliards de dollars Ă  l’économie russe, ce qui est irrĂ©aliste. 68Aujourd’hui, le dĂ©veloppement de la Russie n’est pas fondĂ© sur les valeurs de la production militaire. La Russie ne prĂ©sente pas les conditions fondamentales explicatives d’une course aux armements. Il n’en reste pas moins vrai que d’autres facteurs peuvent expliquer une augmentation des dĂ©penses militaires, comme la volontĂ© de redevenir une grande puissance stratĂ©gique. Il ne faut cependant pas oublier que les anciennes armes sont toujours prĂ©sentes en Russie. Le secteur militaire est fondamentalement dĂ©pendant du niveau de dĂ©veloppement et des capacitĂ©s nationales en termes d’hommes et de capitaux en matiĂšre de recherche-dĂ©veloppement. Les stratĂ©gies mondiales dĂ©pendent d’abord des innovations technologiques et de la diffusion des technologies avancĂ©es. 69Des temps trĂšs durs attend l’armĂ©e russe dans l’annĂ©e Ă  venir. En conflit avec la TchĂ©tchĂ©nie, elle ne pourrait supporter un autre conflit. Le retour de la superpuissance militaire de la Russie avant 2015 est fortement improbable. Si le PrĂ©sident Poutine souhaite la modernisation dĂ©mocratique, le stock de capital s’est effondrĂ©, le complexe militaro-industriel est en ruine, la technologie a pris un grand retard, l’économie est trĂšs affaiblie, le PIB est trop petit, les dĂ©penses militaires restent encore trop fortes, le capital fuit le pays, l’investissement Ă©tranger est insuffisant, la corruption se maintient dans tous les secteurs de la vie sociale et le systĂšme d’éducation et de santĂ© se dĂ©tĂ©riore. Cependant, la Russie peut toujours rĂ©armer, restaurer rapidement une puissance importante, car elle dispose d’une forte culture de mobilisation militaire, et elle sait, dans ce contexte, comment faire fonctionner efficacement ses actifs. Vitaly Shlykov a montrĂ© que les capacitĂ©s industrielles russes excĂ©daient celles des Etats-Unis pendant la guerre froide, avec une stratĂ©gie spartiate qui a rendu le systĂšme de dĂ©fense supportable. Ce systĂšme pourrait tout aussi bien revivre. Le mĂ©canisme est endommagĂ©, mais il est rĂ©parable. Notes [1] jjacques. fontanel upmf-grenoble. fr [2] La Chine reste toujours une menace, les Etats-Unis sont devenus une hyper puissance, l’Europe devient un partenaire Ă©conomique souhaitĂ©. [3] Fontanel, J., Coulomb, F., Samson, I. 2001, Military conversion and transition in Russia, Pax Economica, n° 6,2001. Fontanel, J., Borisova, I., Ward, M. 1995, The principles of arms conversion in the case of Russia, Defence and Peace Economics, 1995, [4] Wines, M. 2000, Putin cuts forces by 600,000, Promising Military Overhaul, New York Times, November 10. [5] Fontanel, J., Coulomb, F., Samson, I. 2001, Military conversion and transition in Russia, Pax Economica, n° 6,2001. Fontanel, J., Borisova, I. Ward, M. 1995, The principles of arms conversion in the case of Russia, Defence and Peace Economics, 1995, [6] Au 1er juin 2003 en Russie, on compte 9860 entreprises fĂ©dĂ©rales unitaires. De plus, l’Etat dĂ©tient les actions de 4205 sociĂ©tĂ©s anonymes. [7] Sergounin, Subbotin, 1999, Russian arms transfers to East Asia in the 1990s, SIPRI Research Report n° 15, Oxford University Press, New York, [8] En 1996-2001, l’ñge moyen des salariĂ©s des entreprises du CMI a augmentĂ© considĂ©rablement de 47 Ă  58 ans. Dans les organisations de recherche et de conception du CMI, l’ñge moyen des salariĂ©s est encore plus Ă©levĂ©. Or, d’aprĂšs les estimations, la part des salariĂ©s de plus de 50 ans ne doit pas dĂ©passer 20%, la sĂ©curitĂ© Ă©conomique de la production Ă©tant mise en question dans le cas contraire. [9] Source Osnovnye fondy i drugie nefinansovie aktivy v Rossii, 1999, s. 27. Statisticheskiy bulleten’, n°9 93, ianvar’ 2003. Fonds fixes et d’autres actifs non financiers en Russie, 1999, p 27. Le bulletin statistique, n°9 93, janvier 2003. [10] Bureau Central de Conception de la construction exacte d’appareils Novossibirsk, Institut Scientifique de Recherche Central Hydroappareil » Saint-PĂ©tersbourg, Bureau Central de Conception Naval Diamand » Saint-PĂ©tĂ©rsbourg trad.. [11] Entreprise publique est une entreprise gĂ©rĂ©e complĂ©tement par l’Etat, avec le recours de mĂ©canisme de planification. Les entreprises de ce type peuvent ĂȘtre attachĂ©es aux autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales ou rĂ©gionales trad.. [12] Aviaappareil holding trad.. [13] La compagnie unie rĂ©alisera le cycle complet de production sur l’ensemble des Ă©quipements de bord pour tous types d’appareils volants, militaires ou civils. Au moment de l’intĂ©gration, la corporation Equipement AĂ©rospatial » contrĂŽle 55-65% du marchĂ©, et Aviapribor holding » dĂ©tient 10-15% de ce marchĂ©. [14] Aujourd’hui, sauf notables exceptions, les firmes d’armement ne produisent plus exclusivement pour l’armĂ©e. Cette transformation du comportement a Ă©tĂ©, en partie, le rĂ©sultat de la baisse des budgets militaires nationaux et de l’abandon progressif des secrets technologiques qui constituaient la base de leur quasi monopole. Dans un mouvement simultanĂ©, le secteur civil est venu vers le militaire et le militaire a dĂ», pour survivre, se trouver des marchĂ©s civils. Le gouvernement des Etats-Unis a entrepris des actions spĂ©cifiques pour rentabiliser les retombĂ©es technologiques militaires dans le cadre de la reconversion des industries de dĂ©fense. Ainsi, le Pentagone a rĂ©duit de moitiĂ© ses fournisseurs attitrĂ©s et il a fixĂ© des normes commerciales pour les achats militaires. Il a aussi encouragĂ© les exportations d’armements, afin de favoriser l’émergence des Ă©conomies d’échelle, de rĂ©duire les coĂ»ts unitaires, de limiter les risques financiers de la recherche-dĂ©veloppement et d’accroĂźtre les effets d’apprentissage. Le prix unitaire de 500 avions est supposĂ© 20 Ă  30% moindre que celui dĂ©coulant de la seule production des 300 appareils nĂ©cessaires Ă  la dĂ©fense nationale. [15] FAS, Weapons of Mass Destruction, WMD around the world, 3 dĂ©cembre 2003. [16] Sergounin, Subbotin, 1999, Russian arms transfers to East Asia in the 1990s, SIPRI Research Report n° 15, Oxford University Press, New York, [17] Isachenkov, V. 2003, Russian Arms Industry Under Siege, Johnson’s Russia List, 7216, June 9. [18] Comme le Yakhont supersonic anti-ship cruise missile, le Iskander operationaltactical missile complex et de nouveaux types d’armes d’infanterie. [19] 2003, Focus sur Rosoboronexport l’exportation d’armement russe, 7 aoĂ»t. [20] Weir, F. 2003, Russian arms exports booming future clouded by lack of innovation, research, Technews, Sun. June 29. [21] Kornoshchenko, Alexandre, The Russian army will soon have no weapons left », Russia Weekly, 201, April 11,2002. [22] La Russie vend toujours les mĂȘmes armes depuis 1984. Ainsi, il a Ă©tĂ© vendu 18 MiG-29 Ă  la Malaisie en 1994, et on essaie toujours de vendre aujourd’hui le mĂȘme matĂ©riel. Les malais perdent confiance et se proposent d’acheter les F-18 amĂ©ricains pour leurs forces armĂ©es. [23] Donaldson, 2002, Domestic influences on Russian arms sales policy, 43e Annual Meeting of the International Studies Association, New Orleans, Louisiana, March 24. [24] Daguzan, J-F. 1997, Les Etats-Unis Ă  la recherche de la supĂ©rioritĂ© Ă©conomique, Revue Française de GĂ©oĂ©conomie, n°2, Ă©tĂ©. [25] Brzezinski, Z. 1971, La rĂ©volution technotronique, Calmann Levy, Paris. [26] Cette idĂ©e d’ĂȘtre du cĂŽtĂ© de Dieu a Ă©tĂ© rĂ©affirmĂ© par le PrĂ©sident Bush, aprĂšs l’attaque terroriste du 11 septembre 2001. Les attaques dĂ©libĂ©rĂ©es et meurtriĂšres qui ont Ă©tĂ© menĂ©es hier contre notre pays Ă©taient plus que des actes de terreur. Elles Ă©taient des actes de guerre... La libertĂ© et la peur, la justice et la cruautĂ© se sont toujours fait la guerre et nous savons que, dans cette lutte, Dieu n’est pas neutre ». [27] Reich, R. 1993, L’économie mondialisĂ©e, Dunod, Paris. [28] A ce titre, Vladimir Poutine se rapproche du concept de sĂ©curitĂ© dĂ©fini par Gorbatchev. C’est un nouveau pied de nez de l’histoire de la Russie. [29] Entre parenthĂšse, le chiffre d’affaires militaire de la firme par rapport au chiffre d’affaires total. [30] Weekly analysis 2003, The Russian Defense Ministry has joined a combat for the 2004 military budget, hhttp // www. ru/ chitalka/ military/ en/ 20030808. shtml, Issue n°90, August. [31] Il y a quatre instruments de rĂ©flexion de l’information. D’abord, la connectivitĂ© assure aux acteurs Ă©conomiques l’accĂšs Ă  l’information externe et interne nĂ©cessaire. De plus, les contenus, avec la concentration des efforts de production sur le renseignement Ă©conomique synthĂ©tique, cherche Ă  rĂ©soudre le trop plein d’information. Ensuite, la coordination optimise l’infrastructure nationale d’information et de puissance cognitive ». Enfin, la sĂ©curitĂ© assure le non effondrement des rĂ©seaux financiers, Ă©nergĂ©tiques, de communication et de transport. [32] Mayev, S. 2003, Russia’s armour track, hhttp // www. ets-news. com/ russia. html
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Ily a lieu de parler d'une « nouvelle géopolitique de l'océan Indien ». La notion de maritimisation recoupe le progrÚs technologique qui permet

RecensĂ© I. Levada, L. Goudkov, B. Doubin, Problema elity v segodniavchei Rossii, ProblĂšme de l’élite dans la Russie contemporaine, Fond liberalnaia missia, Moscou, 2007, p. 203. En dĂ©pit de tous les discours sur la modernisation, la Russie s’apparente Ă  une sociĂ©tĂ© sans avenir, une sociĂ©tĂ© dans un Ă©tat de dĂ©composition et de pourrissement, prise en otage par un groupe de pouvoir clanique. Aucun pĂ©trodollar ne pourra la sortir de cet Ă©tat un pays n’est pas une station de service ». C’est Ă  cette conclusion pessimiste qu’arrivent les sociologues russes Iouri Levada, Lev Goudkov et Boris Doubin au terme d’une enquĂȘte sur l’état des nouvelles Ă©lites russes, menĂ©e dans les annĂ©es 2005-2006 Ă  Moscou et dans 55 rĂ©gions de la FĂ©dĂ©ration de Russie. L’étude s’attache surtout Ă  examiner le rĂŽle des Ă©lites dans la transformation Ă©conomique et sociale du pays peuvent-elles ĂȘtre le levier de la modernisation ? Ou bien ont-elles Ă©tĂ© trop façonnĂ©es par les annĂ©es Poutine et la mise au pas » de la sociĂ©tĂ© nouvelles lois limitant les libertĂ©s civiques, pressions sur les mĂ©dias, affaire Ioukos 
 qui a si profondĂ©ment marquĂ© la pĂ©riode rĂ©cente ? Le rapport entre les Ă©lites et la sociĂ©tĂ© a-t-il Ă©voluĂ© depuis l’époque soviĂ©tique ? Pour rĂ©pondre Ă  ces questions, les chercheurs du Centre Levada ont rĂ©alisĂ© prĂšs de 600 interviews auprĂšs des reprĂ©sentants des Ă©lites politiques membres de l’exĂ©cutif et Ă©lus au niveau fĂ©dĂ©ral, rĂ©gional et municipal, Ă©conomiques dirigeants d’entreprises, mĂ©diatiques, militaires et judiciaires du pays. Avant d’en venir aux rĂ©sultats de l’enquĂȘte, rappelons que la conception en vigueur en Russie de ce qu’est une Ă©lite » est profondĂ©ment marquĂ©e par le double hĂ©ritage impĂ©rial et soviĂ©tique, hĂ©ritage qui continue d’influencer les façons de penser et d’agir. Pendant quelques brĂšves annĂ©es aprĂšs la chute de l’URSS, ce terme a pu dĂ©signer les groupes d’intĂ©rĂȘt formĂ©s autour des hommes politiques comme Igor GaĂŻdar, pour qui la modernisation du pays devait rĂ©sulter de l’instauration d’une Ă©conomie de marchĂ©. Or cette Ă©poque est aujourd’hui rĂ©volue et ses idĂ©es discrĂ©ditĂ©es comme le souligne I. Levada dans de nombreux ouvrages [1], la dĂ©composition du systĂšme totalitaire n’a touchĂ© que la surface des structures Ă©tatiques et a laissĂ© pratiquement intacts les reprĂ©sentations, les concepts et les mentalitĂ©s, de sorte qu’on assiste, depuis la fin des annĂ©es 1990, Ă  la rĂ©surgence de la tradition impĂ©riale. A l’intĂ©rieur de celle-ci, point de place pour le pluralisme le terme Ă©lite » dĂ©signe des cercles concentriques de personnes proches d’un pouvoir politique immuable, inaccessibles Ă  la concurrence politique et Ă  la dĂ©libĂ©ration citoyenne. Au cƓur de ce systĂšme concentrique, les hauts fonctionnaires de l’Etat central, issus pour un tiers d’entre eux 35% des forces de l’ordre armĂ©e, milice, services secrets, ce pourcentage s’élevant jusqu’à 70% dans les Ă©chelons intermĂ©diaires du pouvoir politique. Centre Levada Le Centre Levada, du nom de son directeur, le sociologue Jurii Levada, a Ă©tĂ© fondĂ© en 1987 pour analyser les transformations Ă©conomiques initiĂ©es par la perestroĂŻka. Il portait alors le nom de Centre national de l’opinion publique. Presque aussitĂŽt aprĂšs sa crĂ©ation, le Centre a Ă©largi son champ d’étude aux questions sociales, nationales, culturelles, religieuses, etc. Il produit rĂ©guliĂšrement des rapports sur l’état de la sociĂ©tĂ© et de l’économie russes. Pour prĂ©server son indĂ©pendance vis-Ă -vis de l’Etat, le Centre est devenu une institution privĂ©e en 2003 et ne bĂ©nĂ©ficie plus de financement public. Dans cette tradition, l’appartenance Ă  l’ Ă©lite » est dĂ©finie par la loyautĂ© au pouvoir et non par la compĂ©tence ou les responsabilitĂ©s. Iouri Levada souligne Ă  juste titre la mĂ©diocritĂ© de l’élite russe actuelle, qu’il s’agisse de son niveau de formation, de ses compĂ©tences techniques ou de son dĂ©vouement au service du pays. Ses reprĂ©sentants ne sont que des intĂ©rimaires » du pouvoir central en place. Il n’est ainsi pas Ă©tonnant de constater que les Ă©lites semblent discrĂ©ditĂ©es aux yeux de la sociĂ©tĂ© seulement 25% des Russes pensent qu’elles se prĂ©occupent du dĂ©veloppement du pays et non seulement de leur propre carriĂšre. Comment les Ă©lites russes perçoivent-elles l’avenir de leur pays ? Elles reconnaissent certes un besoin de modernisation mais seulement une minoritĂ© 35% des personnes interrogĂ©es dans l’enquĂȘte dĂ©finit celle-ci par la consolidation de la dĂ©mocratie et de l’Etat de droit, 31% optant pour une modernisation lente, Ă©troitement dirigĂ©e par un Etat fort et protecteur des valeurs et des prioritĂ©s nationales, 18% prĂ©fĂ©rant une voie spĂ©cifiquement russe » qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’idĂ©e nationale » [2], donc Ă  un mĂ©lange d’idĂ©es du grand empire russe », de l’orthodoxie et des traditions administratives spĂ©cifiques » telles que sobornost[Une idĂ©e » activement recherchĂ©e par le pouvoir politique dĂšs les annĂ©es 1990.] ou zemstvo. Si l’idĂ©e de copier le modĂšle occidental » ne fait donc pas l’unanimitĂ© parmi les Ă©lites, c’est encore moins le cas des courants idĂ©ologiques ouvertement anti-occidentaux. L’économie est en rĂ©alitĂ© la principale, sinon l’unique dimension de modernisation dont les Ă©lites semblent se prĂ©occuper – ce qui correspond Ă  l’objectif annoncĂ© par Poutine en 2004, et rĂ©itĂ©rĂ© rĂ©guliĂšrement depuis, de doubler le PIB en 2008. L’enrichissement actuel du pays, dĂ» essentiellement Ă  la hausse des prix des matiĂšres premiĂšres, sert toujours Ă  renforcer l’Etat bien plus qu’à dynamiser la sociĂ©tĂ©. 77% des personnes interrogĂ©s dans l’enquĂȘte affirment d’ailleurs que le rĂŽle politique du prĂ©sident Poutine est essentiel » dans le dĂ©veloppement du pays. A la diffĂ©rence de l’époque soviĂ©tique, les Ă©lites actuelles ne sont fĂ©dĂ©rĂ©es par aucune idĂ©ologie prĂ©cise, si ce n’est par l’idĂ©e d’un Etat fort et une vision trĂšs pragmatique » de leur propre place dans la hiĂ©rarchie sociale. Leur comprĂ©hension de ce qu’est une sociĂ©tĂ© pluraliste est extrĂȘmement limitĂ©e. La sociĂ©tĂ© n’apparaĂźt ni dans leurs discours, ni dans leurs projets, ni dans leurs actions. Leurs prospective ne vont pas au-delĂ  des Ă©lections lĂ©gislatives de dĂ©cembre 2007 et prĂ©sidentielles de mars 2008. L’objectif qu’elles poursuivent est le maintien du statu quo. Vu de plus prĂšs, le groupe Ă©tudiĂ© par les sociologues se divise en un centre » le personnel du pouvoir exĂ©cutif et une pĂ©riphĂ©rie » composĂ©e notamment des hommes d’affaires et des responsables locaux qui, bien qu’éloignĂ©s du centre, peuvent exercer une certaine influence sur celui-ci. L’enquĂȘte montre que les deux groupes suivent dans leurs propos et leurs actions la ligne indiquĂ©e par le pouvoir central, mĂȘme lorsqu’ils affichent une attitude critique Ă  son Ă©gard. C’est le cas de l’élite Ă©conomique, la plus intĂ©ressĂ©e par le dĂ©veloppement du pays et les rĂ©formes qu’il nĂ©cessite comme la protection des libertĂ©s individuelles cette fraction des Ă©lites ne demande rien de plus que de pouvoir respirer », c’est-Ă -dire s’occuper de ses propres affaires sans subir constamment les interventions de l’Etat. En Ă©change, elle est prĂȘte Ă  fermer les yeux sur le contexte social et politique, et n’exigera pas de rĂ©formes qui menaceraient l’ objectif suprĂȘme » d’un Etat fort et d’une Russie unie. Plus de 61% de l’élite Ă©conomique affiche ainsi son soutien Ă  Poutine, Ă  quoi il faut ajouter 19% pour qui ce soutien est motivĂ© par l’absence d’autres candidats crĂ©dibles. 9% seulement des hommes d’affaires interrogĂ©s se montrent en dĂ©saccord avec sa politique [3]. Et pourtant, de paire avec les intellectuels moscovites et les mĂ©dias, c’est prĂ©cisĂ©ment cette catĂ©gorie sociale-lĂ  qui se sent la plus marginalisĂ©e dans la Russie actuelle, et qui craint le plus la marginalisation du pays si la ligne politique actuelle devait se poursuivre presque la moitiĂ© des dirigeants d’entreprises, 41% des employĂ©s des mĂ©dias et 72% des intellectuels expriment cette inquiĂ©tude [4]. Ce sentiment de marginalisation paraĂźt parfaitement fondĂ© dans la mesure oĂč le pouvoir central juge les Ă©lites privĂ©es et les intellectuels comme peu fiables et ne leur laisse aucune autonomie pour expĂ©rimenter des idĂ©es nouvelles pour dĂ©velopper le pays. Les principales caractĂ©ristiques de l’élite russe actuelle, telles qu’elles se dĂ©gagent de cette enquĂȘte et des Ă©tudes antĂ©rieures, sont celles du cynisme et de l’apathie. A cet Ă©gard, l’élite ne se distingue pas du reste de la population de nombreuses enquĂȘtes ont montrĂ© que la majoritĂ© des citoyens partage une vision paternaliste des relations entre l’Etat et la sociĂ©tĂ©. PhĂ©nomĂšne sensible jusque dans la vision du passĂ© les courts Ă©pisodes d’absence de rĂ©gime autoritaire – les huit mois qui sĂ©parent les deux rĂ©volutions de 1917 et la dĂ©cennie 1989-1999 – sont rĂ©guliĂšrement interprĂ©tĂ©s comme des pĂ©riodes de chaos, nuisibles pour l’ homme russe ». Nous sommes plus prĂšs d’un lien direct » entre le tsar » et la nation, au sens de la formule russe du XIXe siĂšcle autoritĂ©, orthodoxie, nationalitĂ© » [5], que d’une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique oĂč les Ă©lites et la sociĂ©tĂ© civile gardent leur autonomie Ă  l’égard du pouvoir. Pour aller plus loin Le site ressource Johnson’s Russia list du Center for Defense Information. Les pages anglophones du Centre Levada Pour citer cet article Agnieszka Moniak-Azzopardi, Les Ă©lites de la Russie postsoviĂ©tique. Le cynisme et l’apathie », La Vie des idĂ©es , 25 octobre 2007. ISSN 2105-3030. URL Nota bene Si vous souhaitez critiquer ou dĂ©velopper cet article, vous ĂȘtes invitĂ© Ă  proposer un texte au comitĂ© de rĂ©daction redaction chez Nous vous rĂ©pondrons dans les meilleurs dĂ©lais.

Depuis77 ans, l'ONU n'a pas été en mesure d'éviter une guerre déclenchée par l'un de ses cinq membres permanents, dotés d'un droit

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A6000 kilomĂštres de Paris, en SibĂ©rie, la vie est trĂšs dure et la terre souvent ingrate. L’hiver la tempĂ©rature peut descendre jusqu’à moins 63 degrĂ©s. La SibĂ©rie a longtemps fait parler d’elle pour ses goulags Et fascine pour son immensitĂ©, ses usines usines et son climat impitoyable. Une terre hostile qui reprĂ©sente 77% de la surface du pays et abrite seulement
Les cours des principaux contrats sur le blĂ© et le maĂŻs ont vivement reculĂ© ce jeudi 19 aoĂ»t 2021 Ă  Chicago. Sur Euronext, la tendance Ă©tait aussi Ă  la baisse, tout comme sur les marchĂ©s physiques hexagonaux, dans une moindre mesure cependant. Seul le blĂ© Ă©chĂ©ance septembre expiration le 10 sur Euronext a vivement progressĂ©. Les tensions politiques internationales issues du changement de rĂ©gime politique en Afghanistan posant la question des relations internationales des grands pays avec ce pays et donc aussi entre eux, le recul net des cours du pĂ©trole au plus bas depuis trois mois qui se poursuit ou encore la robustesse du dollar constituaient autant de facteurs pour la baisse des cours. Les interrogations se poursuivent sur plusieurs estimations de rĂ©colte chez les grands pays producteurs et exportateurs, notamment en Russie. AprĂšs les 72,5 Mt annoncĂ©es par l’USDA contre 85 Mt un mois plus tĂŽt, la Russie maintient un chiffre de 81 Mt alors que le consensus des analystes se fait aujourd’hui autour de 76-77 Mt. EN France, de son cĂŽtĂ©, l’interprofession des cĂ©rĂ©ales, IntercĂ©rĂ©ales, a affirmĂ©, ce jeudi 19 aoĂ»t, que la moisson française 2021, encore en cours dans le nord du pays, saura rĂ©pondre aux besoins des consommateurs français en particulier ». Son prĂ©sident, Jean-François Loiseau, prĂ©cise aussi que les besoins en cĂ©rĂ©ales des Français seront satisfaits » et que la France restera en 2021-2022 exportatrice nette de cĂ©rĂ©ales ». En France les travaux de moissons en blĂ© se poursuivent ou sont enfin achevĂ©s. Les travaux de tests, tri et Ă©valuation des grains commencent et les livraisons sont parfois difficiles, notamment en portuaires qualitĂ© des grains, disponibilitĂ©s des chauffeurs, questionnement sur les mycotoxines
. Le marchĂ© intĂ©rieur fonctionne au ralenti, les acteurs ne se positionnant que trĂšs peu pour le moment et les fabricants d’aliments pour animaux travaillent Ă  la reformulation de leurs produits. Les petits PS ont parfois du mal Ă  trouver des dĂ©bouchĂ©s. Pour le maĂŻs, les opĂ©rateurs sont dans l’attente des conclusions du Pro Farmer Tour qui s’achĂšve aujourd’hui et qui donnera ses conclusions quant au potentiel de performance des maĂŻs Ă©tatsuniens. Les spĂ©cialistes ne s’attendent pas Ă  un rebond des rendements de la cĂ©rĂ©ale par rapport aux autres estimations faites Ă  ce jour. Etat des cultures en France Selon FranceAgriMer, pour la semaine 32 du 10 au 16 aoĂ»t, les conditions de culture bonnes Ă  trĂšs bonnes du blĂ© tendre sont stables Ă  74 % 56 % en 2020. Les rĂ©coltes Ă©voluent de 72 % Ă  91 % des surfaces en place 100 % en 2020. La date mĂ©diane de ce stade prĂ©sente un retard de 11 jours sur la moyenne 5 ans et de 14 jours sur celle de l’annĂ©e derniĂšre. En blĂ© dur, les conditions de culture bonnes Ă  trĂšs bonnes sont stables Ă  65 % 62 % en 2020. Les rĂ©coltes Ă©voluent de 99 % Ă  100 % 100 % en 2020. La date mĂ©diane de ce stade prĂ©sente un retard de 6 jours sur la moyenne 5 ans et de 7 jours sur celle de l’annĂ©e derniĂšre. Les conditions de culture bonnes Ă  trĂšs bonnes de l’orge de printemps sont stables Ă  80 % 51 % en 2020. Les rĂ©coltes Ă©voluent de 79 % Ă  97 % des surfaces en place 100 % en 2020. La date mĂ©diane de ce stade prĂ©sente un retard de 7 jours sur le moyenne 5 ans et de 4 jours sur celle de l’annĂ©e derniĂšre. Enfin, les conditions de culture bonnes Ă  trĂšs bonnes du maĂŻs grain sont stables Ă  91 % 62 % en 2020. Le stade floraison femelle Ă©volue de 97 % Ă  99 % 100 % en 2020. La date mĂ©diane de ce stade prĂ©sente un retard de 7 jours sur la moyenne 5 ans et de 10 jours sur celle de l’annĂ©e derniĂšre. Le stade humiditĂ© du grain Ă  50 % dĂ©bute Ă  1 % 15 % en 2020. CĂŽtĂ© commerce international, l’USDA a communiquĂ© des ventes Ă  l’export de 306 700 t en blĂ©, dans les attentes des analystes, et de 726 500 t en maĂŻs, Ă©galement dans les attentes. MarchĂ©s physiques français du 19 aoĂ»t 2021 base juillet pour les cĂ©rĂ©ales BlĂ© tendre SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation Rendu Dunkerque 220/11 meunier RĂ©colte 2021 dĂ©c. 247,00 N Rendu La Pallice 76/220/11 RĂ©colte 2021 dĂ©c. 247,00 N Rendu Rouen 76/220/11 RĂ©colte 2021 dĂ©c. 246,00 N Rendu Pontivy/Guingamp fourrager 74 kg/hl base RĂ©colte 2021 dĂ©c. 230,00 N Fob Moselle meunier RĂ©colte 2021 dĂ©c. 241,00 N Fob Rouen FC SupĂ©rieur A2 classe 1 majo. incluses RĂ©colte 2021 aoĂ»t 266,23 N Fob La Pallice FA SupĂ©rieur A2 classe 1 majo. incluses RĂ©colte 2021 aoĂ»t 267,93 N DĂ©part Marne BPMF 220 Hagberg RĂ©colte 2021 dĂ©c. 245,00 N DĂ©part Sud CĂŽte-d'Or meunier RĂ©colte 2021 dĂ©c. 245,00 N DĂ©part Eure/Eure-et-Loir BPMF 76 kg/hl RĂ©colte 2021 dĂ©c. 236,00 N DĂ©part Sud-Est meunier RĂ©colte 2021 dĂ©c. 245,00-250,00 N BlĂ© dur SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation Rendu Port La Nouvelle 20% mitadins sans garantie de Hagberg 76 kg/hl RĂ©colte 2021 aoĂ»t-dĂ©c. 355,00 N DĂ©part Sud-Est normes semouliĂšres RĂ©colte 2021 aoĂ»t-dĂ©c. 340,00-350,00 N MaĂŻs SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation Rendu Bordeaux RĂ©colte 2020 aoĂ»t-sept. 252,00 N RĂ©colte 2021 217,00 N Rendu La Pallice RĂ©colte 2020 aoĂ»t-sept. 254,00 N RĂ©colte 2021 219,00 N Fob Bordeaux RĂ©colte 2020 aoĂ»t-sept. 257,00 N RĂ©colte 2021 221,00 N Fob Rhin RĂ©colte 2020 aoĂ»t-sept. 270,00 N RĂ©colte 2021 236,00 N DĂ©part Eure-et-Loir/Loiret RĂ©colte 2020 aoĂ»t-sept. 270,50 N Orge fourragĂšre SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation Rendu Rouen 62-63 kg/hl RĂ©colte 2021 aoĂ»t-sept. 231,00 N Fob Moselle sans limit. d'orgettes 61/62 kg/hl RĂ©colte 2021 aoĂ»t-sept. 220,00 N DĂ©part Eure/Eure-et-Loir 63 kg/hl mini RĂ©colte 2021 aoĂ»t-sept. 218,00 N DĂ©part Sud CĂŽte-d'Or 60-61 kg/hl RĂ©colte 2021 aoĂ»t-sept. 219,00 N DĂ©part Sud-Est 62/63 kg/hl RĂ©colte 2021 aoĂ»t-sept. 210,00-215,00 N Orge de brasserie - Hiver 6 rangs SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation Fob Creil Etincel 11,5% max Port 500 t RĂ©colte 2021 241,00 N Orge de brasserie - Printemps SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation Fob Creil Planet 11,5% max Port 500 t RĂ©colte 2021 260,00 N Pois SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation DĂ©part Marne fourrager RĂ©colte 2021 aoĂ»t-sept. 280,00 N DĂ©part Aisne fourrager RĂ©colte 2021 aoĂ»t-dĂ©c. 280,00 N DĂ©part Aube fourrager RĂ©colte 2021 aoĂ»t-dĂ©c. 290,00 N Cotations des issues de meunerie du 17 aoĂ»t 2021 Son fin blĂ© tendre SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation DĂ©part Ile-de-France dispo. 152,00-154,00 A pellets dispo. 162,00-164,00 A Remoulage demi-blanc SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation DĂ©part Ile-de-France dispo. 169,00-171,00 A Farine basse SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation DĂ©part Ile-de-France dispo. 214,00-216,00 A Cotations commerciales des produits laitiers du 19 aoĂ»t 2021 Poudre de lait SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation DĂ©part NBPL Ă  60 jours 5% H BT vrac dispo. 2400,00 N Poudre de lactosĂ©rum SpĂ©cifications ÉchĂ©ance euro/t Variation DĂ©part NBPL Ă  60 jours, BILA pH 6 vrac dispo. 930,00 N Evolution dollar / euro du 19 aoĂ»t 2021 Devise Valeur Ă  la clĂŽture 1 dollar US 0,8550 euro 1 euro 1,1696 dollar ClĂŽture du marchĂ© Ă  terme de Chicago du 19 aoĂ»t 2021 ClĂŽture du marchĂ© Ă  terme Euronext du 19 aoĂ»t 2021 MatiĂšres premiĂšres ClĂŽture Chicago BlĂ© 727,50 cents/bois. MaĂŻs 550,00 cents/bois. Ethanol 2,220 $/gallon BlĂ© meunier Euronext EchĂ©ance ClĂŽture Sept. 2021 261,00 DĂ©c. 2021 243,75 Mars 2022 241,75 Volume 52208 MaĂŻs Euronext EchĂ©ance ClĂŽture Nov. 2021 215,75 Janv. 2022 217,50 Mars 2022 218,75 Volume 762 BlĂ© Union EuropĂ©enne CME EchĂ©ance ClĂŽture Sept. 2018 159,25 DĂ©c. 2018 163,25 Mars 2019 164,75 Volume 0 Cotations des marchĂ©s internationaux du 19 aoĂ»t 2021 Energie EchĂ©ance Valeur Ă  la clĂŽture PĂ©trole Nymex Oct. 2021 63,50 $ Indices des frets maritimes du 13 aoĂ»t Variation Baltic Dry Index BDI 3566 63,00 Baltic Capesize Index BCI 4766 158,00 Baltic Panamax Index BPI 3566 16,00 Baltic Supramax Index BSI 3098 19,00 Baltic Handysize Index BHSI 1816 17,00 LetroisiĂšme attentat en Russie en quelques semaines attise les craintes d'attaque pendant les jeux olympiques de Sotchi, Ă©crit Die Welt.Les Islamistes sont-ils La Russie a annoncĂ© mettre en alerte sa force de dissuasion. Celle-ci comprend un arsenal nuclĂ©aire trĂšs important. On parle de prĂšs de ogives nuclĂ©aires "dĂ©ployĂ©es".Vladimir Poutine a annoncĂ© dimanche qu’il mettait en alerte la "force de dissuasion" nuclĂ©aire russe. C’est le plus grand arsenal nuclĂ©aire du monde, devant les Etats-Unis. Les Russes possĂšdent, d’aprĂšs les experts, plus de ogives nuclĂ©aires. Alors lĂ -dedans, il faut faire le tri, il y a des ogives qui en fait ne sont pas opĂ©rationnelles, qui sont en rĂ©serve, en fin de service ou qui vont ĂȘtre si on regarde uniquement les ogives opĂ©rationnelles, ce qu’on appelle les ogives “dĂ©ployĂ©es”, ça reste colossal. La Russie en possĂšde plus de Ça veut dire plus de missiles nuclĂ©aires prĂȘts Ă  ĂȘtre lancĂ©s depuis le sol, depuis un sous-marin ou depuis un avion.>> A LIRE AUSSI - La Russie met ses forces de dissuasion en alerte faut-il s'inquiĂ©ter d'une menace nuclĂ©aire?Alors les Etats-Unis en ont un peu plus, mais les deux pays ont augmentĂ© leur arsenal l’an dernier. Ils se sont mis d’accord sur une limite Ă  ne pas dĂ©passer, mais ils s’approchent de cette limite. Et surtout depuis dix ans, la Russie a largement modernisĂ© son arsenal. Elle a dĂ©pensĂ© Ă©normĂ©ment d’argent dans ce domaine. Et d’ailleurs, l’OTAN le disait encore rĂ©cemment dans le domaine nuclĂ©aire, la Russie impose dĂ©sormais “des dĂ©fis d’un genre nouveau”.C’est-Ă -dire que ce sont des missiles encore plus puissants. Vladimir Poutine les prĂ©sente fiĂšrement lui-mĂȘme ces derniĂšres annĂ©es, notamment celui qu'on surnomme "Satan 2". C’est l’OTAN qui le surnomme comme ça. "Satan 2", c’est le plus gros missile nuclĂ©aire intercontinental jamais conçu. Un missile qui peut frapper Ă  plus de kilomĂštres et qui peut dĂ©truire un territoire grand comme la France ou comme le Texas. C’est ce que disent en tout cas, les autoritĂ©s et les mĂ©dias russes. Il faut se mĂ©fier Ă©videmment des annonces, de la armes nuclĂ©aires installĂ©es au BĂ©larusMais d’aprĂšs l’OTAN, la Russie travaille effectivement sur de nouveaux types de missile, en particulier des missiles hypersoniques, c’est-Ă -dire des missiles qui volent Ă  une vitesse extrĂȘmement Ă©levĂ©e, Ă  une faible altitude et qui en plus peuvent manƓuvrer en vol, ce qui les rend trĂšs difficiles Ă  tracer pour l’adversaire. Alors ces missiles sont aujourd’hui en phase de test, mais ce qui est sĂ»r, c’est que la Russie possĂšde dĂ©jĂ  des armes extrĂȘmement puissantes, beaucoup plus puissantes que celles qui avaient frappĂ© Hiroshima et Nagasaki. Et certaines de ces armes sont en position de frapper l’ sait qu’il y a dĂ©jĂ  des missiles Ă  capacitĂ© nuclĂ©aire dans l’enclave de Kaliningrad, ce petit territoire russe coincĂ© entre la Pologne et la Lituanie. Mais bientĂŽt, c’est toute la frontiĂšre est de la Pologne et donc de l'Union europĂ©enne qui pourrait ĂȘtre menacĂ©e, puisque des missiles pourraient faire leur apparition en BiĂ©lorussie. On l’a appris dimanche. La BiĂ©lorussie va modifier sa Constitution, elle ne sera plus un "Etat neutre”, elle pourra accueillir lĂ©galement des armes un tournant, c’est la fin d’un engagement qui avait Ă©tĂ© pris Ă  la chute de l’URSS. Or, on sait que la BiĂ©lorussie est totalement alignĂ©e sur la Russie, actuellement, c’est elle qui permet Ă  l’armĂ©e russe d’attaquer l’Ukraine par la Nord et elle pourrait donc aussi lui permettre d’installer des missiles nuclĂ©aires. C’est une hypothĂšse, mais la menace est prise trĂšs au sĂ©rieux. Emmanuel Macron a lui-mĂȘme appelĂ© le prĂ©sident biĂ©lorusse samedi pour dĂ©noncer la “gravitĂ© de cette dĂ©cision”.Une vraie menace de guerre nuclĂ©aire?Tout le monde essaye d’analyser depuis dimanche les propos de Vladimir Poutine. Ce qui est sĂ»r, c’est que quand il dit qu’il “met en alerte” la force de dissuasion nuclĂ©aire, ça ne veut pas dire que l’on passe d’un coup d’une menace lointaine Ă  une menace immĂ©diate. La menace est de toute façon immĂ©diate, on sait que la plupart des armes nuclĂ©aires russes sont prĂȘtes Ă  ĂȘtre utilisĂ©es, Ă  tout moment, en quelques minutes, comme celle de l’OTAN, d’ pourquoi parler d’une mise en alerte? Beaucoup d’experts estiment que c’est de la communication, de la part de Vladimir Poutine, la surenchĂšre la plus forte possible pour obliger l’Ukraine Ă  abdiquer, pour obliger les Occidentaux Ă  reculer. Mais ce qui est sĂ»r, c’est que c’est un changement de doctrine pour la Russie. On est passĂ© de la dissuasion nuclĂ©aire Ă  la menace nuclĂ©aire. C’est historique. Et ça rend le sort de cette guerre encore plus incertain.>>> A LIRE AUSSI - L'armĂ©e russe accuse le pouvoir ukrainien d'utiliser la population de Kiev comme "bouclier humain" . 294 374 302 42 277 460 271 87

77 de la surface de la russie