Voicides exemples CERNER LE SUJET 1. THEME 3: Histoire et Mémoires. vendredi 16 octobre 2020. Alors oui on sait, des annales du bac tirées du baccalauréat, il n'y en a pas beaucoup suite à la réforme, que ce soit en métropole ou dans les centres étrangers comme au Liban, à Détails. Image. Sujet HGGSP terminale 11 mai 2022 Centres étrangers. Découvre
image/svg+xml De nouveaux espaces de conquĂȘtes Enjeux diplomatiques et coopĂ©rations La Chine conquĂ©rante ? ConquĂȘtes, affirmations de puissances et rivalitĂ©s Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solution Formes de conflits et construction de la paix La dimension politique de la guerre des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux Le dĂ©fi de la construction de la paix Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentativesde paix impliquant des acteurs internationaux Histoire et mĂ©moires Histoire et mĂ©moire des conflits Histoire, mĂ©moire et justice La notion de patrimoine Identifier, protĂ©ger et valoriserle patrimoine enjeux gĂ©opolitiques Usages sociaux et politiques du patrimoine le cas du chĂąteau de Versailles Patrimoine, la prĂ©servation entre tensions et concurrences La France et le patrimoine,des actions majeures de valorisation et de protection L’environnement, entre exploitationet protection un enjeu planĂ©taire Qu’est-ce que l’environnement ? Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger le rĂŽledes individus et des sociĂ©tĂ©s dans l’évolution des milieux Les États-Unis et la question environnementale tensions et contrastes Le changement climatique approche historique et gĂ©opolitique L’enjeu de la connaissance Qu’est-ce que la connaissance ? Produire et diffuser des connaissances recherches et Ă©changes sur la radioactivitĂ© de 1896 Ă  1950 Le cyberespace conflictualitĂ© et coopĂ©ration entre les acteurs La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique De nouveaux espaces de conquĂȘtes ConquĂȘtes, affirmations de puissances et rivalitĂ©s Enjeux diplomatiques et coopĂ©rations La Chine conquĂ©rante ? Les courses Ă  l’espace Affirmer sa puissance depuis la mer Exercices image/svg+xml Identifier, protĂ©ger et valoriser le patrimoine enjeux gĂ©opolitiques La notion de patrimoine Usages sociaux et politiques du patrimoine le cas du chĂąteau de Versailles La construction historique de la notionde patrimoine jusqu’au XX siĂšcle e L’élaboration du patrimoine mondial par l’UNESCO Patrimoine, la prĂ©servation entre tensions et concurrences La France et le patrimoine, des actions majeures de valorisation et de protection Les tensions du patrimoine mondial image/svg+xml Identifier, protĂ©ger et valoriser le patrimoine enjeux gĂ©opolitiques Exercices Usages du chĂąteau de Versailles dudu I Empire Ă  la III RĂ©publique er e Usages du chĂąteau de Versaillesdu XX siĂšcle Ă  nos jours e Patrimoine, la prĂ©servation entre tensions et concurrences La France et le patrimoine, des actions majeures de valorisation et de protection Usages sociaux et politiques du patrimoine le cas du chĂąteau de Versailles La notion de patrimoine Identifier, protĂ©ger et valoriser le patrimoine enjeux gĂ©opolitiques Exercices Le tourisme culturel, entre valorisationet protection le cas de Venise Le patrimoine enjeu gĂ©opolitique la question patrimoniale au Mali e La France et le patrimoine, des actions majeures de valorisation et de protection La notion de patrimoine Patrimoine, la prĂ©servation entre tensions et concurrences Usages sociaux et politiques du patrimoine le cas du chĂąteau de Versailles La corruption et le projet MOSE Ă  Venise Identifier, protĂ©ger et valoriser le patrimoine enjeux gĂ©opolitiques Exercices PrĂ©servation et mise en valeur du patrimoine politiques publiques et acteurs privĂ©s Les politiques du patrimoinedepuis les annĂ©es 1960 e La notion de patrimoine Usages sociaux et politiques du patrimoine le cas du chĂąteau de Versailles Le patrimoine historique et culturel de la France La France et le patrimoine, des actions majeures de valorisation et de protection Patrimoine, la prĂ©servation entre tensions et concurrences image/svg+xml L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planĂ©taire Qu’est-ce que l’environnement ? Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger l’environnement L’environnement comme prĂ©occupationpolitique et sociale Le changement climatique approche historique et gĂ©opolitique Les États-Unis et la question environnementale DĂ©finir l’environnement L’étude scientifique de l’environnement L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planĂ©taire Exercices Le changement climatique approche historique et gĂ©opolitique Les États-Unis et la question environnementale Des Ă©volutions amenĂ©es par des causes internes ? La rĂ©volution industrielle Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger l’environnement Qu’est-ce que l’environnement ? La rĂ©volution nĂ©olithique,une pĂ©riode de bouleversements RĂ©volution industrielle ou industrialisation ? L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planĂ©taire Exercices Les États-Unis et la question environnementale Le changement climatique depuis l’AntiquitĂ© Qu’est-ce que l’environnement ? Une mobilisation internationale Le changement climatique approche historique et gĂ©opolitique Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger l’environnement L’environnement, entre exploitation et protection un enjeu planĂ©taire Exercices Qu’est-ce que l’environnement ? Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger l’environnement Les États-Unis et la question environnementale Le changement climatique approche historique et gĂ©opolitique La conquĂȘte et la mise en valeurde l’environnement Ă©tatsunien Acteurs et politiques de l’environnementaux XX et XXI siĂšcles e e image/svg+xml L’enjeu de la connaissance Qu’est-ce que la connaissance ? Le Centre national de la recherche scientifiqueCNRS Recherches et Ă©changes sur la radioactivitĂ© de 1896 Ă  1950 La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique ConnaĂźtre la connaissance La sociĂ©tĂ© de la connaissance Le cyberespace conflictualitĂ© et coopĂ©ration entre les acteurs Les enjeux de la connaissance L’enjeu de la connaissance Exercices De Becquerel Ă  la dĂ©couvertede la physique atomique La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique Les applications Ă  partir de l’entre-deux-guerres Le cyberespace conflictualitĂ© et coopĂ©ration entre les acteurs Recherches et Ă©changes sur la radioactivitĂ© de 1896 Ă  1950 Qu’est-ce que la connaissance ? image/svg+xml De nouveaux espaces de conquĂȘtes La Chine conquĂ©rante ? CoopĂ©rer dans l’espace Exploiter et prĂ©server l’espace maritime Exercices Enjeux diplomatiques et coopĂ©rations ConquĂȘtes, affirmations de puissances et rivalitĂ©s L’enjeu de la connaissance Exercices La circulation de la connaissance et ses enjeux l’exemple de l’Inde Les renseignements pendant la guerre froide Le cyberespace conflictualitĂ© et coopĂ©ration entre les acteurs Qu’est-ce que la connaissance ? La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique Recherches et Ă©changes sur la radioactivitĂ© de 1896 Ă  1950 L’enjeu de la connaissance Exercices Le cyberespace, vaste territoire virtuelet transnational Qu’est-ce que la connaissance ? Recherches et Ă©changes sur la radioactivitĂ© de 1896 Ă  1950 La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique Le cyberespace conflictualitĂ© et coopĂ©ration entre les acteurs Le cyberespace enjeux Ă©conomiqueset gĂ©opolitiques image/svg+xml De nouveaux espaces de conquĂȘtes S’affirmer au monde Les enjeux politiques et Ă©conomiques Exercices ConquĂȘtes, affirmations de puissances et rivalitĂ©s La Chine conquĂ©rante ? Enjeux diplomatiques et coopĂ©rations image/svg+xml Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solution Formes de conflits et construction de la paix La dimension politique de la guerre des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux Le dĂ©fi de la construction de la paix Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux L’évolution des formes et causes de conflitsXVII - XX siĂšcle e e Les moyens de la construction de la paixXX - XXI siĂšcle e e Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solution Le dĂ©fi de la construction de la paix Exercices Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux La guerre, outil de la politique Ă©tatiqueXVII - XX siĂšcle e e De la guerre interĂ©tatique aux conflitsasymĂ©triques XX - XXI siĂšcle e e Quelques formes transnationalesde la guerre La dimension politique de la guerre des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux Formes de conflits et construction de la paix Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solution Exercices Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux Construire la paix aprĂšs les PremiĂšreet Seconde Guerres mondiales La difficile construction de la paixaprĂšs la guerre froide Formes de conflits et construction de la paix La paix, une notion Ă  dĂ©finir Le dĂ©fi de la construction de la paix La dimension politique de la guerre des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux Faire la guerre, faire la paix formes de conflits et modes de rĂ©solution Exercices Le conflit israĂ©lo-arabe des tentatives de paixde l’ONU aux guerres interĂ©tatiques Les acteurs du conflit israĂ©lo-palestinien organisations armĂ©es et mĂ©diation internationale Formes de conflits et construction de la paix L’implication des États-Unis au Moyen-Orient La dimension politique de la guerre des conflits interĂ©tatiques aux enjeux transnationaux Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux Le dĂ©fi de la construction de la paix Les acteurs de la guerre civile en Syrie alliances et coalition internationale De nouvelles conflictualitĂ©s depuis les annĂ©es 80 le rĂŽle de l’OPEP et l’islamisme politique Histoire et mĂ©moires Histoire et mĂ©moire des conflits Histoire, mĂ©moire et justice Exercices Les historiens et la responsabilitĂ© dudĂ©clenchement de la PremiĂšre Guerre mondiale La guerre d’AlgĂ©rie,une guerre ensevelie » ? B. Stora Histoire et mĂ©moires Exercices L’histoire et les mĂ©moires des gĂ©nocidesdes Juifs et des Tsiganes La justice face Ă  un second gĂ©nocide le cas rwandais Histoire, mĂ©moire et justice Histoire et mĂ©moire des conflits Construire une justice internationale l’exemple du TPIY
\n \n \n histoire et mémoires des conflits hggsp dissertation
Manuel Nathan HGGSP Term Les conflits ont toujours reprĂ©sentĂ©s des moments douloureux dans l’histoire des sociĂ©tĂ©s, ce qui en fait des Ă©vĂ©nements qui ont une forte

Durant la guerre d'AlgĂ©rie 1954 - 1962, l'État français cherche Ă  minimiser le conflit. Suite Ă  l'indĂ©pendance, le FLN qui prend le pouvoir en AlgĂ©rie institue une histoire officielle du conflit dans laquelle sont occultĂ©es les divisions au sein des nationalistes ainsi que le rĂŽle des Kabyles. Le pouvoir avance l'idĂ©e d'un soulĂšvement spontanĂ© et unitaire du peuple algĂ©rien derriĂšre le FLN et contre la France. En France, les acteurs du conflit les soldats, les pieds-noirs rapatriĂ©s, les harkis taisent leur expĂ©rience du conflit. Le silence concerne aussi l'État qui ne reconnaĂźt pas la guerre. Benjamin Stora parle d'une "guerre ensevelie". Pourtant, les diffĂ©rents acteurs du conflit entretiennent des mĂ©moires diffĂ©rentes voire contradictoires de la guerre. AprĂšs le silence vient la pĂ©riode du "rĂ©veil des mĂ©moires". Les diffĂ©rents groupes portent leurs revendications et souhaitent faire reconnaĂźtre leur vision de l'histoire. Le rĂŽle des historiens est important dans ce "rĂ©veil des mĂ©moires". GrĂące Ă  leurs travaux, ils ont pu faire la lumiĂšre sur le conflit et sur ses zones d'ombre, dont l'utilisation de la torture. À partir de la fin des annĂ©es 1990, notamment grĂące aux travaux des historiens, la France intĂšgre la guerre d'AlgĂ©rie dans la mĂ©moire officielle. Les archives sont ouvertes, le conflit est reconnu. MalgrĂ© la reconnaissance de la guerre d'AlgĂ©rie, toutes les mĂ©moires ne sont pas apaisĂ©es. Certains groupes contestent la mĂ©moire officielle de l'État et l'AlgĂ©rie rĂ©clame encore la repentance. Les historiens sont soumis Ă  des pressions de la part des diffĂ©rents groupes porteurs de mĂ©moires et face Ă  la mĂ©moire officielle. Bien qu'ils doivent ĂȘtre indĂ©pendants Ă  l'Ă©gard des revendications mĂ©morielles, leur travail fait Ă©voluer les mĂ©moires. En AlgĂ©rie, la situation a peu Ă©voluĂ©. AprĂšs une tentative de dĂ©mocratisation du pays qui Ă©choue, le pays maintient une vision officielle du conflit et continue d'encadrer les travaux des historiens. ILes mĂ©moires de la guerre d'AlgĂ©rie au lendemain du conflit La mĂ©moire est la prĂ©sence sĂ©lective des souvenirs du passĂ© dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e. Elle est souvent plurielle et conflictuelle les diffĂ©rents groupes qui ont vĂ©cu des Ă©vĂ©nements douloureux se font leur propre construction du passĂ© et ces diffĂ©rentes visions peuvent s'opposer. Les groupes qui portent les mĂ©moires cherchent une reconnaissance dans le prĂ©sent de leur vision des Ă©vĂ©nements. L'histoire a pour vocation de restituer le passĂ© de la maniĂšre la plus objective possible. Elle s'appuie sur une Ă©tude critique des sources Ă©crites, orales ou encore archĂ©ologiques. Ainsi, mĂ©moires et histoire prĂ©sentent des diffĂ©rences quant au type de questionnements adressĂ©s au passĂ©. Les mĂ©moires veulent rĂ©habiliter, "sauver de l'oubli", alors que l'histoire veut comprendre et expliquer le passĂ©. MĂȘme si l'histoire ne doit pas, dans un souci d'objectivitĂ©, ĂȘtre soumise aux enjeux des mĂ©moires, il existe de nombreux liens et des interactions entre les deux. AUne guerre sans nom La guerre d'AlgĂ©rie est considĂ©rĂ©e comme une guerre sans nom. Elle commence le 1er novembre 1954 suite Ă  une sĂ©rie d'attaques commises en AlgĂ©rie par le Front de libĂ©ration nationale algĂ©rien FLN. Alors que le conflit s'intensifie, le gouvernement français cherche Ă  minimiser les combats. Il parle "des Ă©vĂ©nements d'AlgĂ©rie" et dĂ©crit l'intervention des forces françaises comme des simples "opĂ©rations de police" visant Ă  "pacifier le pays". Les combattants algĂ©riens sont dĂ©crits comme des "rebelles". Face Ă  cette nĂ©gation officielle du conflit, des voix discordantes dĂ©noncent le rĂŽle de la France dans la guerre. Le parti communiste, ouvertement anticolonial, dĂ©nonce l'intervention française et la torture pratiquĂ©e par l'armĂ©e française, notamment lors de la bataille d'Alger. Des "comitĂ©s Audin" se mettent en place dans le milieu universitaire. Cela fait suite Ă  l'assassinat sous la torture du militant communiste Maurice Audin, mathĂ©maticien français travaillant Ă  Alger et favorable Ă  l'indĂ©pendance algĂ©rienne. Des journaux comme L'Express, avec François Mauriac, critiquent l'intervention française. Plusieurs tĂ©moignages se font l'Ă©cho des pratiques utilisĂ©es par les forces françaises, dont la pratique de la gĂ©gĂšne. Ainsi, le gĂ©nĂ©ral PĂąris de BollardiĂšre, Henri Alleg, rĂ©dacteur de La Question en 1958 ou l'historien Henri-IrĂ©nĂ©e Marrou dĂ©noncent la torture. Enfin, des intellectuels, des artistes et des universitaires, dont Jean-Paul Sartre, directeur de la revue Les Temps modernes, signent le manifeste des 121 en 1960 pour dĂ©noncer le militarisme français et la torture. Le gouvernement dĂ©ploie une intense rĂ©pression Ă  l'encontre de ces oppositions. La Question d'Henri Alleg est interdit et son auteur est condamnĂ© Ă  la prison. La police rĂ©prime de maniĂšre trĂšs violente les manifestations dĂ©nonçant le conflit. Le 17 octobre 1961, en France, une manifestation pacifique d'AlgĂ©riens dĂ©nonçant le couvre-feu imposĂ© aux Nord-Africains provoque une rĂ©pression sanglante de la police sous les ordres du prĂ©fet Papon. Une centaine d'AlgĂ©riens sont tuĂ©s et plusieurs centaines sont blessĂ©s. De mĂȘme, une manifestation pour l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie le 8 fĂ©vrier 1962 aboutit Ă  la mort de 9 personnes Ă  la station de mĂ©tro Charonne Ă  Paris. BMĂ©moire officielle en AlgĂ©rie aprĂšs le conflit L'AlgĂ©rie devient indĂ©pendante suite aux accords d'Évian en 1962. L'armĂ©e des frontiĂšres branche de l'ALN basĂ©e en Tunisie et au Maroc s'impose au pouvoir au dĂ©triment du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA. L'État algĂ©rien encadre l'histoire du conflit qui est nommĂ©e la "RĂ©volution nationale" ou encore la "Guerre de libĂ©ration". Le conflit est prĂ©sentĂ© en AlgĂ©rie comme un soulĂšvement spontanĂ© du peuple algĂ©rien. L'histoire officielle parle de 1,5 million de morts algĂ©riens, alors que le chiffre rĂ©el se situe autour de 300 000. Le gouvernement minimise les divisions entre les nationalistes algĂ©riens pendant le conflit et notamment les luttes entre le FLN et le MNA de Messali Hadj qui a causĂ© plus de 10 000 morts. Le conflit est complĂštement limitĂ© Ă  une opposition entre les Français et les AlgĂ©riens. Toujours avec pour objectif de mettre en avant l'unitĂ© nationale, le rĂŽle des Kabyles dans la lutte contre les Français est passĂ© sous silence tandis que celui de l'ALN est exagĂ©rĂ©. Les livres scolaires, les monuments, les commĂ©morations sont des relais de cette histoire officielle. Le travail des historiens est d'ailleurs surveillĂ© par l'État qui contrĂŽle Ă©troitement les recherches scientifiques du Centre national d'Ă©tudes historiques algĂ©rien CNEH et encadre en 1972 un travail de rassemblement d'archives orales et Ă©crites du 1965, suite au coup d'État d'Houari BoumĂ©diĂšne, le FLN devient le parti unique de l'AlgĂ©rie et accentue la diffusion de la mĂ©moire officielle du conflit. L'historien Guy PervillĂ© parle d'une "hyper commĂ©moration obsessionnelle". Mohammed Harbi, historien algĂ©rien et ancien membre du FLN, est condamnĂ© pour sa contestation de l'histoire officielle et s'enfuit en France. CLa "guerre ensevelie" En France, aprĂšs l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, le conflit est en revanche passĂ© sous silence. Benjamin Stora parle d'une "guerre ensevelie". Ce sont d'abord les groupes concernĂ©s par le conflit qui cherchent Ă  oublier les souffrances et les douleurs de la guerre. Environ 800 000 pieds-noirs sont rapatriĂ©s en France. Lorsqu'ils arrivent dans ce pays qu'ils connaissent peu, ils sont dĂ©munis, et nombreux sont ceux qui veulent tourner la page. La prioritĂ© est Ă  l'intĂ©gration. En particulier Ă  cause des attentats commis par le groupe terroriste OAS en France, les pieds-noirs pensent qu'il est prĂ©fĂ©rable de rester discrets. Les AlgĂ©riens prĂ©sents en mĂ©tropole, dont une grande partie arrive dans le cadre de l'immigration de masse organisĂ©e par la France, ne veulent pas faire ressortir la mĂ©moire du conflit et les attentats perpĂ©trĂ©s par le FLN. L'État français, prĂ©sidĂ© par de Gaulle, cherche aussi Ă  faire oublier la guerre. La France a perdu l'immense majoritĂ© des terres qui composaient son empire colonial. Sa place dans le monde dĂ©cline depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et l'État veut prĂ©server l'unitĂ© nationale. De plus, les violences commises par l'armĂ©e française sont en contradiction avec les valeurs d'une France que l'on appelle "pays des Droits de l'homme". En 1968, des lois sont votĂ©es pour amnistier tous ceux qui ont pris part au conflit et les soldats qui ont participĂ© au putsch des gĂ©nĂ©raux en 1961 sont rĂ©intĂ©grĂ©s dans l'armĂ©e en 1982. La population française oublie assez vite le conflit, dont aucune mention n'est faite dans les livres scolaires, et les historiens n'ont pas accĂšs aux archives. IILe rĂ©veil des mĂ©moires ADes mĂ©moires divisĂ©es Le rĂ©veil des mĂ©moires n'a lieu qu'Ă  partir des annĂ©es 1970. MalgrĂ© le silence fait sur la guerre d'AlgĂ©rie au lendemain du conflit, les mĂ©moires des diffĂ©rents groupes concernĂ©s sont diffĂ©rentes et parfois opposĂ©es. De nombreux pieds-noirs entretiennent une vision idĂ©alisĂ©e de leur vie en AlgĂ©rie, on parle de la "nostalgĂ©rie". Les anciens combattants sont victimes de l'oubli officiel du conflit et n'ont pas le droit Ă  la reconnaissance de leur statut. Les harkis, qui ont pu quitter l'AlgĂ©rie, sont rassemblĂ©s dans des camps et ils s'estiment trahis par l'État français. Ceux restĂ©s en AlgĂ©rie ont subi des massacres. Certains militaires dĂ©fendent le bien-fondĂ© de la guerre et entretiennent l'idĂ©e d'un conflit qui s'est inscrit dans la logique de la guerre froide. Ils soutiennent que les mĂ©thodes utilisĂ©es par l'armĂ©e, dont la torture, Ă©taient justifiĂ©es. Ils exagĂšrent aussi le rĂŽle social jouĂ© par la France auprĂšs des populations indigĂšnes lors de la colonisation. Enfin, les militants pour l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, dont le parti communiste, se souviennent des mĂ©thodes utilisĂ©es pendant la guerre et de la rĂ©pression de l'État français lors des manifestations pacifistes. Ils veulent que la France reconnaisse la guerre. B"L'accĂ©lĂ©ration mĂ©morielle" AprĂšs une pĂ©riode de silence sur le conflit, les diffĂ©rents groupes mettent en avant leur souvenir et veulent faire reconnaĂźtre leurs revendications. C'est le temps de l'anamnĂšse, c'est-Ă -dire de la prise de conscience des mĂ©moires refoulĂ©es. À partir des annĂ©es 1970, les "porteurs de mĂ©moires" participent au dĂ©veloppement de l'"accĂ©lĂ©ration mĂ©morielle" Les pieds-noirs forment des associations afin de rĂ©clamer des indemnitĂ©s pour les biens qu'ils ont perdus. Ils veulent aussi accĂ©der aux tombes des membres de leur famille enterrĂ©s en AlgĂ©rie. En 1970, une loi leur accorde des indemnisations qui leur semblent encore insatisfaisantes. Les anciens combattants, regroupĂ©s dans des associations influentes, dont le FNACA, obtiennent le statut d'ancien combattant en 1974. Les harkis se rĂ©voltent en 1975 et 1976 contre leurs conditions de vie dans les camps. Ils veulent une reconnaissance de leur rĂŽle pendant la guerre. Des groupes proches de l'extrĂȘme droite et de l'OAS, particuliĂšrement dans le Sud-Est de la France, organisent des manifestations et Ă©rigent des stĂšles en souvenir de "l'AlgĂ©rie française". Parmi ces personnes, Jean-Marie Le Pen, ancien combattant de la guerre d'AlgĂ©rie, lĂ©gitime les mĂ©thodes françaises et est accusĂ© par de nombreux tĂ©moignages d'avoir pratiquĂ© lui-mĂȘme la torture. Face Ă  la montĂ©e du racisme dans les annĂ©es 1970 et 1980, la Marche pour l'Ă©galitĂ© et contre le racisme, aussi appelĂ©e "Marche des beurs", rĂ©unit en 1983 des membres de la communautĂ© maghrĂ©bine. Pour la premiĂšre fois, des enfants de harkis et des enfants de membres du FLN marchent ensemble afin de rĂ©clamer une rĂ©elle place dans la sociĂ©tĂ© française. Enfin, en 1983, la guerre d'AlgĂ©rie est intĂ©grĂ©e dans les manuels scolaires. CLe travail des historiens et des cinĂ©astes dans les annĂ©es 1970 Bien que les archives soient encore difficiles d'accĂšs, des historiens s'emparent du thĂšme de la guerre d'AlgĂ©rie En 1961, durant le conflit, l'historien Pierre Nora a publiĂ© Les Français d'AlgĂ©rie. Entre 1968 et 1971, le journaliste Yves CourriĂšre entreprend une histoire du conflit dans son ouvrage La Guerre d'AlgĂ©rie. En 1972, l'historien Pierre Vidal-Naquet publie La Torture dans la RĂ©publique. Il avait dĂ©jĂ  publiĂ© L'Affaire Audin en 1958. Charles-Robert Ageron publie en 1973 un ouvrage intitulĂ© Politiques coloniales du Maghreb. Des cinĂ©astes s'emparent Ă©galement du conflit sur lequel ils souhaitent faire la lumiĂšre En 1966, La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo remporte le Lion d'or de Venise, mais le film n'est pas autorisĂ© Ă  sortir dans les salles. En 1972, RenĂ© Vautier sort Avoir vingt ans dans les AurĂšs. Ce film raconte l'histoire de jeunes soldats français pris dans l'engrenage de la violence. La gĂ©nĂ©ration d'historiens qui travaille dans les annĂ©es 1960 et 1970 sur la guerre d'AlgĂ©rie est constituĂ©e de personnes qui ont Ă©tĂ© confrontĂ©es directement ou indirectement au conflit. Expliquer le conflit permet de rompre le silence officiel. Certains des historiens ont militĂ© pendant la guerre, et en faire l'histoire constitue pour eux un acte politique. Par exemple, Pierre Vidal-Naquet, qui a militĂ© pendant le conflit contre la torture, continue par la suite son travail historique visant Ă  Ă©tablir les faits, Ă  les expliquer et Ă  les faire sortir de l'ombre. IIILes sociĂ©tĂ©s et les historiens face Ă  "cette guerre qui ne passe pas" ALa difficile mĂ©moire officielle en France À partir des annĂ©es 1990, la France entreprend la reconnaissance officielle du conflit et des pratiques de l'armĂ©e française. En 1992, les archives de la guerre sont ouvertes. En 1999, l'AssemblĂ©e nationale reconnaĂźt que le conflit Ă©tait une "guerre". L'utilisation de la torture est aussi acceptĂ©e dans la mĂ©moire nationale. D'anciens gĂ©nĂ©raux tĂ©moignent de ces pratiques, comme les gĂ©nĂ©raux Aussaresses et Massu. La parole des victimes est aussi reconnue. Louisette Ighilahriz tĂ©moigne des tortures qu'elle a subies alors qu'elle avait 20 ans. En 2002, Jacques Chirac inaugure le mĂ©morial national de la guerre d'AlgĂ©rie et des combats du Maroc et de la Tunisie. En 2012, François Hollande, en visite officielle en AlgĂ©rie, parle de la "souffrance du peuple algĂ©rien" et Ă©voque la torture. En 2012 Ă©galement, la journĂ©e du 19 mars devient la journĂ©e du souvenir des "victimes civiles et militaires de la guerre d'AlgĂ©rie" et l'État reconnaĂźt le massacre du 17 octobre 1961. Pourtant, malgrĂ© la reconnaissance officielle de la guerre d'AlgĂ©rie, le conflit des mĂ©moires persiste En 2005, le groupe des "IndigĂšnes de la RĂ©publique" accuse la France d'ĂȘtre encore un État colonial et porte un regard critique sur ses pratiques passĂ©es mais aussi actuelles. En 2005, la loi Mekachera fait scandale, car elle propose que soit reconnu le "rĂŽle positif de la prĂ©sence française en Afrique du Nord". De plus, l'AlgĂ©rie reproche Ă  la France de ne pas avoir Ă©mis des excuses officielles et rĂ©clame la repentance de la France. En 2007, Ă  Perpignan, un mur est inaugurĂ©, portant les seuls noms des morts europĂ©ens de la guerre. En 2012, le Front national condamne l'intervention de Nicolas Sarkozy reconnaissant que "la guerre a aussi meurtri les AlgĂ©riens" et souhaite une condamnation des porteurs de valises du FLN. Par ailleurs, la journĂ©e de souvenir des "victimes civiles et militaires de la guerre d'AlgĂ©rie" est contestĂ©e, car elle prend pour rĂ©fĂ©rence le cessez-le-feu du 19 mars 1962, et les opposants estiment qu'elle passe sous silence les EuropĂ©ens et les harkis tuĂ©s aprĂšs le cessez-le-feu par les AlgĂ©riens. BEn AlgĂ©rie, la persistance d'une lecture unique de la guerre Le climat politique change en AlgĂ©rie au cours des annĂ©es 1980. Les Ă©meutes de 1980 en Kabylie brisent le mythe d'une unitĂ© nationale algĂ©rienne. En 1988, la jeunesse algĂ©rienne se rĂ©volte contre le pouvoir et exige la libĂ©ralisation du systĂšme politique. Ces rĂ©voltes aboutissent Ă  la mise en place d'un processus dĂ©mocratique, interrompu en 1992 par la junte militaire au pouvoir. L'enlisement du pays dans la guerre civile qui oppose les islamistes Ă  l'armĂ©e et fait environ 100 000 morts achĂšve la dĂ©mocratisation du pays. L'attitude du gouvernement sur le conflit reste la mĂȘme L'accĂšs aux archives est interdit. Les harkis sont encore perçus comme des traĂźtres. Les actes de violence reconnus sont limitĂ©s aux seuls agissements des Français. Le rĂŽle du MNA, ainsi que des BerbĂšres, est occultĂ© au profit du rĂŽle du FLN. Les violences faites par le FLN, notamment contre les civils qui refusaient de payer "l'impĂŽt rĂ©volutionnaire", sont ignorĂ©es. En 1995, Bouteflika rĂ©intĂšgre les pĂšres fondateurs du nationalisme algĂ©rien, tels que Messali Hadj, dans la mĂ©moire nationale. Cependant, cette ouverture est rapidement remise en cause. Les historiens sont censurĂ©s et leurs communications Ă  l'Ă©tranger doivent ĂȘtre approuvĂ©es par le ministĂšre algĂ©rien de l'Éducation. Lois mĂ©morielles Les lois mĂ©morielles sont des lois dĂ©clarant un point de vue officiel sur un Ă©vĂ©nement historique. Ces lois peuvent ĂȘtre seulement dĂ©claratives, c'est-Ă -dire reconnaĂźtre des Ă©vĂ©nements, ou effectives, c'est-Ă -dire assortir la loi de sanctions loi Gayssot de 1990 punit la nĂ©gation des crimes contre l'humanitĂ©. La loi de 2001 reconnaĂźt publiquement l'existence du gĂ©nocide armĂ©nien et la loi Taubira de 2001 dĂ©clare que la traite nĂ©griĂšre est un crime contre l'humanitĂ©. Enfin, la loi de 2005 prĂ©voit la reconnaissance du "rĂŽle positif" de la colonisation. CLes historiens contre le "prĂ©sentisme" Dans les annĂ©es 1990, une nouvelle gĂ©nĂ©ration d'historiens, nĂ©s aprĂšs le conflit, travaille sur la guerre d'AlgĂ©rie. Certains d'entre eux entreprennent des collaborations avec la premiĂšre gĂ©nĂ©ration d'historiens du conflit RaphaĂ«lle Branche publie La Torture et l'armĂ©e pendant la guerre d'AlgĂ©rie en 2001, grĂące Ă  un travail rĂ©alisĂ© Ă  partir de tĂ©moignages et d'archives. Benjamin Stora collabore avec Charles-Robert Ageron et Mohammed Harbi. Sylvie ThĂ©nault publie Une drĂŽle de justice en 2001. Tramor Quemeneur rĂ©dige une thĂšse intitulĂ©e Une guerre sans "non" en 2007, dans laquelle il se penche sur l'histoire des rĂ©fractaires Ă  la guerre d'AlgĂ©rie. Yann Scioldo-ZĂŒrcher montre dans ses travaux que, contrairement Ă  la mĂ©moire dĂ©veloppĂ©e par les pieds-noirs, l'État français a mis en place des moyens afin d'intĂ©grer les rapatriĂ©s d'AlgĂ©rie dans la sociĂ©tĂ© française. Les historiens s'interrogent sur cette rĂ©surgence des mĂ©moires et son incidence sur leur travail. En effet, l'historien ne doit pas ĂȘtre soumis aux diffĂ©rents groupes qui veulent ne retenir que certains aspects de l'histoire, voire les modifier. Il ne doit pas cĂ©der aux revendications de ces groupes dont les objectifs sont la recherche de la vĂ©ritĂ© mais aussi la satisfaction de revendications prĂ©sentes. En effet, les mĂ©moires se nourrissent des travaux historiques. Bien que les mĂ©moires effectuent une approche sĂ©lective du travail des historiens, ces derniers contribuent, en montrant la complexitĂ© des faits, Ă  apaiser les dĂ©bats sur les diffĂ©rentes mĂ©moires. Par exemple, les travaux sur les harkis montrent la complexitĂ© des raisons de leur engagement en faveur de la France. Dans l'Ă©ducation aussi, le lien entre mĂ©moire et histoire est important. L'enseignant peut, grĂące Ă  l'histoire, expliquer l'actualitĂ© et les diffĂ©rentes mĂ©moires. De plus, la multiplication des journĂ©es mĂ©morielles donne au professeur la possibilitĂ© d'aborder certains aspects historiques et de donner du sens Ă  son cours. Des historiens rappellent cependant le danger de trop faire appel Ă  l'Ă©motion des Ă©lĂšves au risque de porter atteinte Ă  l'objectivitĂ© de l'histoire. Enfin, les mĂ©moires sont aussi un objet d'Ă©tude pour les historiens. Pierre Nora a publiĂ© Les Lieux de mĂ©moire, ouvrage dans lequel il analyse la construction des mĂ©moires.

Introduction: formes de conflits et tentatives de paix dans le monde actuel Panorama des conflits armĂ©s actuels Il convient ici d’ĂȘtre clair sur la dĂ©finition de conflit et sur celle de guerre.
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2- Axe 1 - Histoire et mĂ©moires des conflits; 3 - Axe 2 - Histoire, mĂ©moire et justice; 4 - Objet conclusif - Histoire et mĂ©moires du gĂ©nocide des juifs et des Tsiganes; 5 - Divers; Term ThĂšme 4 - Patrimoine ; Term ThĂšme 5 - Environnement; Term ThĂšme 6 - Connaissance; ActualitĂ©s; Forum; Participants; Plan de l'espace; Fil d'Ariane. Tribu; Enseignants HGGSP NATIONAL - 1 Les termes du sujet Qu’est-ce que la mĂ©moire ? C’est la facultĂ© pour un individu, un groupe de conserver et de se remĂ©morer des connaissances, des Ă©vĂšnements, des faits. Ces derniers sont triĂ©s, sĂ©lectionnĂ©s, la mĂ©moire est donc un rapport subjectif au passĂ©. La mĂ©moire est individuelle ou collective groupe, Etat. Elle permet d’unir les membres d’une collectivitĂ©, l’Etat peut donc avoir une politique mĂ©morielle, donner un point de vue officiel sur un Ă©vĂšnement ou un fait, le commĂ©morer le rappeler officiellement et instaurer un devoir de mĂ©moire, c’est-Ă -dire une obligation morale de s’en souvenir. Des lois mĂ©morielles vont exprimer ce point de vue et permettre de lutter contre ceux qui le nie nĂ©gationnistes. Des mĂ©moires de groupes diffĂ©rents peuvent se heurter, on parle de conflits mĂ©moriels. L’histoire est une connaissance et une Ă©criture du passĂ© qui se veut la plus objective possible, qui prĂ©tend fournir une comprĂ©hension ou une interprĂ©tation du passĂ©. Elle travaille Ă  partir d’un questionnement et de sources. Elle peut donc utiliser les mĂ©moires comme sources, mais aura forcĂ©ment un regard critique sur celles-ci. L’historien peut donc entrer en opposition avec les mĂ©moires portĂ©es par des groupes, voire par l’Etat. Quels rapports la mĂ©moire et l’histoire entretiennent-elles ? Comment ces deux modalitĂ©s de rapport au passĂ© sont-elles utilisĂ©es par les pouvoirs politiques ? 2 histoire et mĂ©moire du Second Conflit Mondial en Russie ses usages politiques par Vladimir Poutine - VidĂ©o Reportage Arte la Russie, la mĂ©moire contrariĂ©e, 2021. 1 Quelles mĂ©moires et rĂ©cits historiques se heurtent dans la cĂ©lĂ©bration de la fin de la grande guerre patriotique » 9 mai 1945 ? Se heurtent les mĂ©moires et rĂ©cits des EuropĂ©ens face Ă  ceux des Russes. L’opposition porte sur l’action du gouvernement soviĂ©tique pendant le second conflit mondial, notamment lors son dĂ©clenchement et sur la part qui incombe Ă  l’ArmĂ©e rouge dans la victoire finale. Les EuropĂ©ens, pour rĂ©pondre aux souhaits des Etats de l’Est Pologne, Etats baltes mettent en cause Staline et le rĂ©gime soviĂ©tique pour la premiĂšre partie du conflit 1939-41 alliance avec rĂ©gime nazi, invasion de la Pologne
 et minimisent l’action de l’ArmĂ©e rouge dans la libĂ©ration finale. 2 Quelle politique mĂ©morielle l’Etat russe met-il en Ɠuvre ? L’Etat russe rĂ©habilite l’action de Staline, minimise son alliance avec l’Allemagne nazie, minimise les purges et exactions commises par le rĂ©gime et glorifie l’action de l’armĂ©e rouge, le sacrifice de millions de SoviĂ©tiques pour apporter la victoire finale pertes militaires totales de 8-10M de morts ou disparus. 3 Quels usages politiques V. Poutine fait-il de cette opposition des mĂ©moires et des rĂ©cits historiques ? Poutine veut faire de La Russie une grande puissance, un statut perdu en 1991 avec la chute de l’URSS. Au reste du monde, il rappelle le rĂŽle jouĂ© par l’URSS pendant la 2Ăšme guerre mondiale pour apporter la paix et crĂ©er un nouvel ordre mondial stable. Pour se maintenir au pouvoir, il exalte le patriotisme russe en rappelant les sacrifices passĂ©s et unit les Russes avec un discours qui prĂ©sente les Occidentaux comme une menace pour la Russie. 4 Quelle est la crainte des historiens russes ? Pour les historiens russes, la crainte est que le rĂ©cit officiel sur le rĂ©gime stalinien et la 2Ăšme Guerre mondiale ne corresponde plus aux recherches menĂ©es. Les historiens peuvent ĂȘtre empĂȘchĂ©s de poursuivre leur travail et les associations qui enquĂȘtent sur les crimes staliniens peuvent ĂȘtre dissoutes. A la fin de l’annĂ©e 2021, l’ONG dĂ©fendant les droits de l’homme Memorial », qui travaille sur les exactions du rĂ©gime soviĂ©tique, est considĂ©rĂ©e comme agent de l’étranger » et interdite. Au mĂȘme moment l’historien du goulag Iouri Dimitriev est condamnĂ© pour violences sexuelles. Ses dĂ©fenseurs y voient une mesure de reprĂ©sailles ». 3 HISTOIRE ET JUSTICE. - Le contexte historique de la crĂ©ation des notions juridiques pour qualifier et juger les crimes de masse. A partir du dossier pages 154-155 et de la carte pages 150-151, complĂ©tez le schĂ©ma ci-dessous. - La place des historiens dans les grands procĂšs pour crime de masse Quelle place pour les historiens dans les tribunaux chargĂ©s de juger les accusĂ©s de crime de guerre ou de crime contre l’humanitĂ© ? Cette place est reconnue. Les historiens peuvent apporter leur expertise, leur connaissance des Ă©vĂšnements. Ils sont considĂ©rĂ©s comme Ă©tant proches de la vĂ©ritĂ© », leur parole n’est pas un simple tĂ©moignage », comme celui du tĂ©moin ou de la victime. Pourtant, l’intervention de l’historien peut ne pas ĂȘtre utilisĂ©e Ă  bon escient. Lui veut faire Ă©merger une vĂ©ritĂ© claire sur les Ă©vĂšnements et Ă©ventuellement lui attribuer une fonction pĂ©dagogique » pour le grand public. La victime veut une rĂ©paration et la condamnation des coupables, le juge veut pouvoir trancher entre culpabilitĂ© ou innocence en respectant des rĂšgles juridiques. Or l’historien peut s’enliser dans les oppositions multiples quand ses recherches ne permettent pas de rĂ©pondre aux questions de la justice car il ignore la vĂ©ritĂ© » ou que les dĂ©bats judiciaires ignorent des pans entiers de la rĂ©alitĂ© historique. Le jugement des crimes de masse Axe 1 histoire et mĂ©moires des conflits Comment les conflits et leurs rĂ©cits historiques s’inscrivent-ile dans les mĂ©moires dans les mĂ©moires des populations ? Jalon 1 un dĂ©bat historiographique et ses implications politiques les causes de la 1ere Guerre mondiale Pourquoi la question des causes de la Grande Guerre constitue-telle un enjeu historique et politique ? VidĂ©o de 2 min. 15 s. Ă  9 min. 15 s. . 1. Dites quelle place occupe le dĂ©bat sur les origines de la guerre selon l'historien Stanislas Jeannesson dans l'historiographie et prĂ©cisez quels enjeux cette question soulĂšve. L’historiographie est la discipline qui Ă©tudie les historiens dans leur contexte politique et culturelle, leur conception de l’histoire, leur mĂ©thode et les usages de leur rĂ©cit. Cette place est fondamentale car ce dĂ©bat pose la question de la responsabilitĂ© et de la culpabilitĂ©. 2. Dites quelles sont les diffĂ©rentes rĂ©ponses qu'il est possible d'apporter aux origines de la guerre. 1 la responsabilitĂ© des empires centraux, de l’Allemagne surtout art. 231 de Versailles ; le choc des impĂ©rialismes thĂšse marxiste ; la montĂ©e des nationalismes, les tensions et le systĂšme des alliances 3. Dites quelle rĂ©serve l'historien Stanislas Jeannesson Ă©met sur toutes ces explications. Il prĂ©sente la guerre comme inĂ©vitable, les historiens cherchent plus Ă  dĂ©montrer la responsabilitĂ© de 
 qu’à comprendre. Il insiste sur la nĂ©cessitĂ© d'apprĂ©hender tous les mĂ©canismes qui ont conduit au dĂ©clenchement de la guerre. Dossier pages 162-163 VidĂ©o Gerd Krumeich, le feu aux poudres
 ComplĂ©tez la chronologie Ă  partir des vidĂ©os et des documents du livre Chronologie des dĂ©bats historiques sur les causes du premier conflit mondial L’exemple de la 1ere guerre mondiale montre comment le rĂ©cit des historiens s’inscrit dans son contexte historique et culturel. AprĂšs la 1ere GM, Ă  la suite du TraitĂ© de Versailles, la recherche des causes coĂŻncide avec celle de la responsabilitĂ©-culpabilitĂ© de l’Allemagne. Dans les annĂ©es 30, pour mĂ©nager les nazis et dĂ©fendre la paix, les discours sont moins vindicatifs et les responsabilitĂ©s partagĂ©es. Ce point de vue coĂŻncide avec celui des auteurs marxistes. AprĂšs la 2e guerre mondiale, la thĂšse des causes multiples et des responsabilitĂ©s partagĂ©es s’impose dans un contexte de construction europĂ©enne. VoilĂ  pourquoi l’ouvrage de Fischer a constituĂ© un choc, l’auteur jugeant sĂ©vĂšrement l’Allemagne, de Bismarck Ă  Hitler, pour les conflits du dĂ©but du XXe s. Les dĂ©bats sont relancĂ©s au dĂ©but du XXIe s. pour le centenaire de la 1ere guerre mondiale avec des approches diffĂ©rentes. Pour en savoir plus Il en est de mĂȘme en France pour l’écriture de l’histoire de la 2e Guerre mondiale et du gĂ©nocide juif cf travail conclusif Jalon 2 MĂ©moires et histoire d’un conflit, la guerre d’AlgĂ©rie Extraits du documentaire de B. Tavernier, la guerre sans nom, 1992. 01h22 30” 01h 32’ 35” Comment les mĂ©moires de la guerre d’AlgĂ©rie Ă©mergent-elles progressivement dans le dĂ©bat public en France ? Quelles sont les modalitĂ©s et le politique mĂ©morielle menĂ©e en France ? - Les acteurs des Ă©vĂšnements d’AlgĂ©rie » Les acteurs de la guerre et leur positionnement AprĂšs 1962, il y a une rĂ©elle volontĂ© d’oubli de la part de l’Etat français et des Français. Dans les annĂ©es 1990-2000, ces mĂ©moires blessĂ©es Ă©mergent sous l’impulsion des acteurs et de leurs descendants, d’historiens n’ayant peu ou pas connu les Ă©vĂšnements et d’hommes politiques, simples appelĂ©s ou nĂ©s aprĂšs la guerre J. Chirac, E. Macron. Dossier pages 165-165 1 Ces groupes sont nombreux, souvent opposĂ©s, et concernent plusieurs gĂ©nĂ©rations - les Harkis, supplĂ©tifs algĂ©riens de l’armĂ©e française, et enfants de Harkis ; Pieds noirs et enfants de pieds noirs rejetĂ©s d’AlgĂ©rie et souvent mal accueillis en France ; dont les juifs d’AlgĂ©rie naturalisĂ©s en 1870 et quelques musulmans naturalisĂ©s qui ont fait le choix de partir en France. - les immigrĂ©s algĂ©riens en France et enfants d’immigrĂ©s. Des exactions ont Ă©tĂ© commises contre ces immigrĂ©s pour leur supposĂ©e connivence avec le FLN massacre du 17 octobre 1961 - soldats professionnels et soldats du contingent plus ou moins impliquĂ©s ou tĂ©moins actes de crimes de guerre -En France partisans de l’AlgĂ©rie française politiques, membres de l’OAS face aux partisans de l’indĂ©pendance politiques, sympathisants du FLN ou porteurs de valise », certains ayant Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©s par l’Etat français. 2 Il s'agit de "mĂ©moires blessĂ©es" parce qu’elles sont marquĂ©es par la violence, la guerre et le rejet. Parce qu’elles sont marquĂ©es par l’oubli et le dĂ©ni qui ont fait que cette mĂ©moire a Ă©tĂ© occultĂ©e sur une durĂ©e plus ou moins longue. Tous ces Ă©lĂ©ments font donc que ces mĂ©moires sont blessĂ©es. De plus, parce que les acteurs et leurs descendants pĂšsent sur l’écriture historique et font qu’elle est difficile. Parce qu’ils pĂšsent aussi sur la construction d’une mĂ©moire officielle d’Etat. Parce qu’ils pĂšsent sur le dĂ©bat politique, notamment Ă  droite. 3 Les premiers travaux remontent au temps de la guerre et soulignent rapidement les exactions commises par l’armĂ©e française. Ces travaux sont le fait d’historiens qui ont connu et souvent dĂ©noncĂ© le conflit. Puis, les historiens qui ont connu le conflit pendant leur enfance, comme Benjamin Stora ou ne l’ont pas connu, comme Guy PervillĂ©, sont sollicitĂ©s pour les commĂ©morations et tenter de rĂ©concilier les mĂ©moires. Ainsi Benjamin Stora, en 2021, produit un rapport pour le prĂ©sident de la rĂ©publique dans lequel il formule des prĂ©conisations pour cette rĂ©conciliation. 4 Par les reportages, les documentaires, les films, les rencontres entre les tĂ©moins et/ ou descendants des tĂ©moins
 Le cinĂ©ma de la guerre d’AlgĂ©rie - les films et documentaires sont anciens, contemporains de la guerre elle-mĂȘme et parfois interdits. - Une production cinĂ©matographique importante avec des films et documentaires marquants le petit soldat 1960, la bataille d’Alger 1966, Avoir 20 ans dans les AurĂšs 1971, l’ennemi intime 2007 et le documentaire de Bertrand tavernier, la Guerre sans nom 1992
 Dossier pages 166-167 1 Le 18 octobre 1999, l’Etat français reconnait officiellement que les Ă©vĂšnements d’AlgĂ©rie » sont une guerre ». C’est la reconnaissance pour les soldats de mĂ©tier, les appelĂ©s, les blessĂ©s et les familles des morts que leur engagement est comparable Ă  celui des combattants des autres guerres. Ce texte vaut Ă©galement pour les supplĂ©tifs », c’est-Ă -dire les harkis. 2 Le devoir de mĂ©moire se fait par Le fixation d’une date commĂ©moration qui fasse consensus en 2012 le 19 mars, journĂ©e nationale du souvenir et de recueillement ». Cette date, celle du cessez le feu en AlgĂ©rie, a Ă©tĂ© contestĂ©e car pour beaucoup harkis, pieds-noirs elle ne symbolise pas la fin des exactions et des traumatismes. Des gestes politiques et symboliques forts reconnaissance de la responsabilitĂ© de l’Etat français dans la pratique de la torture et de la mort de Français opposĂ©s au conflit Maurice Audin par Emmanuel Macron en 2018 ; plaques commĂ©moratives, comme celle du Pont saint Michel en 2001 pour rappeler la mort de manifestants algĂ©riens Ă  Paris le 17/10/1961. La construction d’un lieu de mĂ©moire, un mĂ©morial national, pour les combattants de la guerre d’AlgĂ©rie et des combats au Maroc et en Tunisie, Ă  paris en 2002. Bilan Il n’y a pas de mĂ©moire consensuelle sur la guerre d’AlgĂ©rie Parce que les mĂ©moires des acteurs et de leurs descendants s’opposent toujours, il y a un conflit mĂ©moriel entre ces groupes en quĂȘte de reconnaissance politique et sociale ; Parce que les actions de l’Etat en faveur de ces groupes sont l’objet de vives tensions politiques ; Parce que ce travail de mĂ©moire et de vĂ©ritĂ© n’a pas Ă©tĂ© fait en AlgĂ©rie et que les tensions entre les deux pays demeurent vives cf Article du Monde. Axe 2 histoire, mĂ©moire et justice Comment la justice se saisit-elle des gĂ©nocides et crimes de masse ? Jalon 1 les tribunaux gacaca face au gĂ©nocide des Tutsis. 1994-2012 Le contexte - Une guerre civile entre deux parties de la population du Rwanda les Tutsis et les Hutus. A partir de l’Ouganda les Tutsis, dirigĂ©s par Paul Kagame, tentent la conquĂȘte du pouvoir, la majoritĂ© hutue est radicalisĂ©e par des extrĂ©mistes. - La destruction de l’avion du prĂ©sident rwandais, le 6/04/1994, est l’évĂšnement dĂ©clencheur attribuĂ©e Ă  l’insurrection tutsie d’une extermination massive de la population tutsie et des Hutus modĂ©rĂ©s. Le gĂ©nocide a lieu entre avril et juillet 1994 et fait 800 000 victimes. - L’ONU envoie des soldats, essentiellement Français, dans le S-O du pays. L’action des Français est critiquĂ©e car leur zone est Ă  la fois un refuge pour les Tutsis et un point de passage pour les Hutus coupables de gĂ©nocide qui s’enfuient vers la RDC devant l’avancĂ©e le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame. Des massacres y ont lieu, les armes y circulent. 2021 le prĂ©sident Macron reconnait l’aveuglement et la responsabilitĂ© de la France dans certaines situations. - Un TPI pour le Rwanda est mis en Ɠuvre en Tanzanie en novembre 1994 mais son action est critiquĂ©e procĂ©dures longues et coĂ»teuses, les principaux responsables n’y sont pas condamnĂ©s, les crimes du FPR ne sont pas concernĂ©s, les tĂ©moins ne sont pas suffisamment considĂ©rĂ©s 
 Des accusĂ©s sont aussi condamnĂ©s dans les pays oĂč ils se sont rĂ©fugiĂ©s, quand les juridictions nationales sont aptes Ă  entamer des procĂ©dures France, Belgique. Au Rwanda, le systĂšme judiciaire est incapable de juger des milliers de prĂ©venus. A partir de 2005, des tribunaux participatifs appelĂ©s gacaca, inspirĂ©s des assemblĂ©es traditionnelles, sont mis en place dans tout le pays. Comment les gacaca prennent-elles en charge l’Ɠuvre de justice et de rĂ©paration aprĂšs le gĂ©nocide ? 1 Les procĂšs sont organisĂ©s localement pour juger les habitants coupables. Le gĂ©nocide n’a pu ĂȘtre organisĂ© qu’avec la participation massive de la population hutue. Ils reprennent la forme des anciennes assemblĂ©es locales, sont dirigĂ©s par un juge, des chefs locaux et font participer la population. Ce sont des tribunaux populaires qui ont exercĂ© jusqu'en 2012. 2 La procĂ©dure privilĂ©giĂ©e est celle de la condamnation des coupables mais aussi de la rĂ©conciliation par la connaissance prĂ©cise de tous les Ă©vĂšnements. La reconstruction prĂ©cise du gĂ©nocide doit souligner les parts de responsabilitĂ© du gouvernement hutu, des extrĂ©mistes et de la population radicalisĂ©e et armĂ©e. C’est la solution choisie par le prĂ©sident kagame, meilleure selon lui que l’amnistie gĂ©nĂ©rale ou l’épuration revancharde. 3 Les tribunaux ont une grande efficacitĂ©, 86% des personnes dĂ©fĂ©rĂ©es ont Ă©tĂ© condamnĂ©es. Les critiques portĂ©es contre les gacaca concernent les procĂ©dures fausses accusations, qualitĂ© de la dĂ©fense pour les accusĂ©s, qualitĂ© des tĂ©moins, pression du gouvernement lorsque les actions du FPR sont Ă©voquĂ©es. Bilan il s’agit dans le cas du Rwanda d’une justice rĂ©paratrice », d’une rĂ©conciliation passant par la connaissance des faits et le jugement des coupables. Cette dĂ©marche fut aussi celle de l’Afrique du Sud Ă  la fin de l’Apartheid au milieu des annĂ©es 1990 avec la commission de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©conciliation. Cette voie s’oppose Ă  celle de la France en 1945 qui a connu les purges, quelques procĂšs exemplaires PĂ©tain et Laval et finalement les lois d’amnistie. Jalon 2 – Le Tribunal PĂ©nal International de l’ex-Yougoslavie 1993-2017 Devant l’impuissance de la communautĂ© internationale Ă  mettre fin aux conflits et aux violences de masse qui les accompagnent, l’ONU crĂ©e, en plein conflit, un tribunal afin de faire savoir aux protagonistes qu’ils vont y comparaĂźtre le tribunal pĂ©nal international pour l’ex-Yougoslavie TPIY. Comment le TPIY a-t-il transformĂ© le paysage du droit international humanitaire ? Jusqu’à 26’40 VidĂ©os HG/ 2000 et aujourd’hui Dossier pages 180-181 1 Le Tribunal est créé en pleine guerre dans l’ex-Yougoslavie 1992-2000, notamment pendant les affrontements entre communautĂ©s en Bosnie HerzĂ©govine 1992-1995. La RĂ©publique de Bosnie qui se dĂ©clare indĂ©pendante est peuplĂ©e de Bosniaques, de Serbes et de Croates. Les Serbes de Bosnie, soutenue par la Serbie, font sĂ©cession et dĂ©clenche la guerre en 1992. Les missions du tribunal sont de montrer aux militaires et politiques de l’ex-Yougoslavie que leurs actes peuvent les conduire devant la justice internationale. Le prĂ©sident Milosevic qui signe les Accords de Dayton en 1995 est mis en accusation dĂšs 1999
 2 Crimes de guerre et crime contre l’humanitĂ©, notamment pour nettoyage/Ă©puration ethnique. Les BelligĂ©rants, serbes surtout, souhaitant crĂ©er des zones ethniquement homogĂšnes, ont dĂ©placĂ© des populations, créé des camps de concentration et commis des massacres. 3 Le bilan semble positif, les principaux acteurs, Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic prĂ©sident des Serbes de Bosnie et Ratko Mladic sont mis en accusation et condamnĂ©s, pour les deux derniers, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ©. Le TPIY a montrĂ© que les militaires et politiques ne sont pas Ă  l’abri de poursuites et de condamnations par des tribunaux. 4 Le dessinateur met en cause l’ONU, notamment l’action des forces armĂ©es, les casques bleus. Ces derniers ne pouvant intervenir, parce que leur action Ă©tait humanitaire soigner et ravitailler les populations civiles, ont laissĂ© se perpĂ©trer les actions en cours massacre de Srebrenica, siĂšge de Sarajevo. Bilan une justice internationale qui a surtout condamnĂ© les Serbes et qui a ignorĂ© les exactions commises par les autres camps Kosovars, Croates 
, qui n’a pas Ă©voquĂ© la position des forces dans l’ONU pendant la guerre. La paix de 1995 n’a pas empĂȘchĂ© la poursuite de l’homogĂ©nĂ©isation ethnique des territoires par dĂ©placements souvent dĂ©finitifs de populations. Une action longue de la justice qui n’a pas permis la rĂ©conciliation et la construction d’une mĂ©moire des Ă©vĂšnements qui pourraient empĂȘcher de nouvelles violences. Surtout, les TPI fonctionnent que si la communautĂ© internationale s’accorde pour juger les criminels. Depuis, elle a montrĂ© son dĂ©saccord lorsque plus rĂ©cemment elle a souhaitĂ© juger les crimes commis par les rĂ©gimes syrien et birman. Le statut de Rome est le traitĂ© international qui a conduit Ă  la crĂ©ation de CPI en 1998; La CPI est entrĂ©e en vigueur en 2002

ï»żThĂšme3 : Histoire et mĂ©moires 3 Introduction Les conflits et leur histoire sont durablement inscrits dans la mĂ©moire collective des sociĂ©tĂ©s et dans les mĂ©moires individuelles: s’agissant

mis Ă  jour le 12 Mai 2022 3 min Bac gĂ©nĂ©ral CorrigĂ©s Épreuves de spĂ©cialitĂ© Histoire-gĂ©ographie SpĂ©cialitĂ©s au lycĂ©e Retrouvez les corrigĂ©s de l’épreuve HGGSP histoire-gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques du bac gĂ©nĂ©ral 2022 dĂšs la sortie des Ă©preuves. Que ce soit pour la dissertation, ou l’études de documents, retrouvez ci-dessous les corrigĂ©s de la session 2022. Les corrigĂ©s de lĂ©preuve du bac HGGSP 2022 DĂšs la sortie des Ă©preuves les mercredi 11 et jeudi 12 mai 2022, L’Etudiant vous propose, les sujets corrigĂ©s de l’épreuve de HGGSP du bac 2022. Avez-vous trouvĂ© une bonne problĂ©matique de dissertation ? Avez-vous rĂ©ussi Ă  faire une bonne introduction ? Votre dĂ©veloppement Ă©tait-il organisĂ© et dĂ©veloppĂ© ? Avez-vous rĂ©ussi Ă  bien analyser les documents ? Pour en ĂȘtre sĂ»r, consultez les sujets corrigĂ©s ci-dessous Sujets et corrigĂ©s de l'Ă©preuve HGGSP du bac 2022 Retrouvez-ci-dessous les sujets corrigĂ©s de l’épreuve de HGGSP du bac 2022. Afin de vous entraĂźner dans des conditions rĂ©elles et ĂȘtre prĂȘt le jour J, nous mettons Ă  votre disposition des sujets d’entraĂźnements, ainsi que les sujets 0 publiĂ©s par l’Education nationale. CorrigĂ© du bac comment se passe l’épreuve de spĂ©cialitĂ© HGGSP au bac 2022 ? L’épreuve Ă©crite de spĂ©cialitĂ© HGGSP d’une durĂ©e de 4h, a un coefficient 16 et est composĂ©e 2 parties Une dissertation, qui permet au candidat de dĂ©montrer ses capacitĂ©s d’analyse et de rĂ©flexion sur un sujet donnĂ©. Cette dissertation se compose d’une introduction, d’un dĂ©veloppement et d’une conclusion ; Une Ă©tude d’un ou deux documents la structure du travail fourni sera la mĂȘme que pour la dissertation introduction, dĂ©veloppement, conclusion mais cette fois, la rĂ©flexion se fera sur un ou deux supports. Les deux exercices se font sur des thĂ©matiques diffĂ©rentes. Lire aussi Comment bien rĂ©viser l’épreuve du bac HGGSP ? Pour vous aider Ă  prĂ©parer le bac 2022 HGGSP, retrouvez sur des fiches de rĂ©visions histoire, gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques. EntraĂźnez-vous Ă©galement avec nos quiz de rĂ©visions. Les sujets et corrigĂ©s de l’épreuve de la spĂ©cialitĂ© HGGSP du bac 2022 Jour 1 Sujet Jour 1 CorrigĂ© Jour 2 sujet Jour 2 CorrigĂ© Les sujets de la spĂ©cialitĂ© HGGSP – session de PolynĂ©sie 2022 Sujet 1 Sujet 2 Tous les corrigĂ©s du bac gĂ©nĂ©ral 2022

B Histoire et mĂ©moires du conflit en mĂ©tropole. 1. Oublier la « sale guerre » : le tabou de la torture. 2. Du rĂ©veil des mĂ©moires Ă  la reconnaissance mĂ©morielle. C. Histoire et mĂ©moires des anciens colonisĂ©s. 1. Des mĂ©moires facteurs d’unitĂ© nationale, mais une histoire difficile Ă 

Je révise Fiche Histoire et mémoire Fiche Les notions de crime contre l'humanité et de génocide Fiche Un débat historique les causes de la PremiÚre guerre mondiale Fiche Mémoires et histoire de la guerre d'Algérie Fiche La justice à l'échelle locale les tribunaux gacaca au Rwanda Fiche Une justice pénale internationale pour l'ex-Yougoslavie Carte mémo Histoire et mémoires des conflits Carte mémo Histoire, mémoire et justice Je m'entraßne Annale corrigéeDissertation Mémoires et justice des sources pour l'histoire ? Annale corrigéeEtude critique de documents Juger le génocide des Tutsi au Rwanda Annale corrigéeEtude critique de documents Les enjeux mémoriels de la guerre d'Algérie Annale corrigéeDissertation La justice et le travail d'histoire et de mémoire Annale corrigéeSujet d'oral Comment ont évolué les mémoires de la guerre d'Algérie en France ?

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