Pourcomprendre la crise des gilets jaunes en ce début décembre, le plus utile ne serait-il pas de relire « Le bouc émissaire », de René Girard?. Pour échapper à la contagion de la violence et à l’autodestruction, nous dit le philosophe, les sociétés recherchent une victime expiatoire, un bouc émissaire qui sera injustement sacrifié.
1Il y aura un centième anniversaire de L'union Européenne", a assuré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, lors des célébrations des 60 ans de la signature du traité de Rome, le 25 mars dernier. Une affirmation destinée sans doute à conjurer les inquiétudes sur la solidité de la construction européenne... La question de la pérennité de ce grand projet d'après-guerre se pose avec plus de gravité que jamais tant l'Union est assaillie de menaces. 2Les périls extérieurs s'accumulent. La Russie agressive de Poutine fait ressurgir une pression militaire aux frontières de l'Union. Mais à la différence de l'époque de la guerre froide, l'allié américain n'est pas au rendez-vous. Pour la première fois, le Président des Etats-Unis est ouvertement hostile à la construction européenne. Ce même Président est décidé à faire prévaloir les intérêts commerciaux de court terme de son pays, au risque de déclencher une escalade protectionniste. Parallèlement aux logiques de puissance déployées par les grands Etats, l'Union doit aussi faire face à la menace diffuse du terrorisme islamique, et aux conséquences du délitement des Etats syrien, irakien et libyen, auquel elle assiste impuissante. 3Pourtant, le plus grand danger vient de l'intérieur. Ironie du calendrier quelques jours avant la célébration du soixantième anniversaire de l'acte inaugural de la construction européenne, le Parlement de Westminster donnait son feu vert à Theresa May pour entamer les négociations du Brexit. L'Union, qui n'avait cessé jusqu'à présent de s'élargir, va pour la première fois s'amputer d'un membre. 4Ce précédent enhardit tous ceux qui voient dans l'affranchissement du "joug de Bruxelles" la solution miracle. A commencer par le Front national en France, pour qui la sortie de l'euro ouvrirait au pays les portes de la rédemption économique. 5Marine Le Pen voudrait nous faire croire que le remplacement de l'euro par un franc déprécié conduirait à un sursaut productif. Rien n'est moins sûr. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'il entraînerait une forte baisse du pouvoir d'achat des ménages, une escalade des taux d'intérêt et des difficultés financières inextricables pour nombre d'entreprises. Et quand elle promet l'abolition de la contrainte budgétaire grâce à la souveraineté monétaire retrouvée, elle oublie que la confiance dans la monnaie est un acquis précieux et fragile. 6Mais qu'importe si la solution miracle est un miroir aux alouettes. Les voix de ceux qui mettent en garde contre les effets délétères d'une sortie, que ce soit de l'Union européenne ou de l'euro, ne portent pas. La parole des experts est devenue inaudible, car il faudrait pouvoir opposer aux populistes autre chose que leur propre copie annotée en rouge. Bouc émissaire idéal 7L'Europe est un bouc émissaire idéal, qui tend le bâton pour se faire battre. Car elle non plus ne tient pas ses promesses. La promesse de prospérité s'est fracassée sur la crise de la zone euro et la longue agonie économique de la Grèce. Peu importe qui - des décideurs européens ayant admis la Grèce dans l'euro, des dirigeants grecs qui ont gaspillé la manne européenne, ou de la "Troïka" qui a géré la crise - est le plus coupable du désastre. La responsabilité est certainement partagée, mais le résultat - la crise la plus sévère qu'ait jamais connue une économie développée - est désastreux pour l'Europe. D'autant que d'autres pays de la zone euro souffrent depuis des années d'une croissance anémique et d'un sous-emploi durable. 8L'Union n'est pas plus brillante quand il s'agit de défendre ses valeurs. Les grands principes d'accueil, d'humanité, de respect des droits humains ont sombré en Méditerranée, avec les migrants morts en mer, ou ont été oubliés dans des camps aux portes de l'Europe. Les valeurs d'unité sont mises à mal chaque jour par les divisions entre pays qui condamnent l'Union à l'impuissance. Or si l'UE n'apporte pas la preuve qu'elle peut tenir ses promesses de prospérité et qu'elle sait défendre ses valeurs humanistes, elle disparaîtra. Dût-elle céder la place à un chaos bien pire. Le pire des régimes... 9Mais soyons justes ce n'est pas l'Union elle-même qu'il faut incriminer, car elle n'est pas un sujet politique. Ce sont les Etats membres qui en tiennent les rênes. La crise a encore accentué le glissement du pouvoir des institutions incarnant l'intérêt communautaire la Commission et le Parlement européens vers les enceintes intergouvernementales le Conseil. 10C'est à nos dirigeants qu'incombe la responsabilité de convaincre les peuples que leur avenir passe par l'unité. En particulier aux dirigeants français et allemands dont l'accord demeure le préalable à toute avancée substantielle en Europe. Espérons que les élections, le mois prochain en France, cet automne en Allemagne, feront sortir des urnes des responsables politiques conscients de la gravité du moment, armés d'une vision claire et prêts à un dialogue de fond. 11La voie qu'ils prendront n'est pas tracée. Elle sera faite de compromis. Le futur désirable est loin de faire l'unanimité entre les Vingt-Sept, ce qui imposera sans doute d'avancer en groupes plus restreints, peut-être variables selon les sujets. Il n'y aura pas de grand soir européen, mais l'immobilisme n'est plus une option. L'Union doit se donner les moyens d'agir dans un contexte difficile et changeant, malgré les divergences multiples entre les intérêts des Etats qui la composent. Il lui faut pour cela une capacité de décision collective et des ressources pour remplir ses objectifs. Ces pouvoirs, pour être acceptés par les citoyens, doivent être soumis au contrôle démocratique. La démocratie dont Churchill disait qu'elle est "le pire des régimes, à l'exception de tous les autres". Une maxime que l'Union ne renierait pas...
Loins’en faut et, au-delà du cas Danone, cette notion est un bouc émissaire certes pratique, mais qui masque la vraie question de la gouvernance et de l’innovation. Cette accusation est Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons. Parmi les annonces fortes du gouvernement après le conseil de défense sanitaire de ce lundi 6 décembre 2021 se distingue le sort des discothèques. Elles ferment durant quatre semaines à compter du 10 décembre, après seulement cinq mois d'ouverture. Le secteur professionnel fait part de son incompréhension et de sa colère. Pour faire face à la cinquième vague de la pandémie de coronavirus à la veille des fêtes de fin d'année, le gouvernement a dévoilé ses mesures, au terme du conseil de défense sanitaire du 6 décembre 2021. Au cours de la conférence de presse, le Premier ministre Jean Castex, lui-même atteint de la Covid-19, et le ministre de la Santé Olivier Véran ont présenté les nouvelles mesures prises pour affronter le variant Delta et l'émergent Omicron. Si le chef du gouvernement a appelé à "lever le pied" sur les interactions sociales et rappelé l'importance de la vaccination, ce sont les milieux scolaires et surtout les discothèques qui sont les plus touchés. En effet, les boîtes de nuit vont fermer à partir du 10 décembre pour quatre semaines. La détresse est grande pour ce milieu qui ne sait pas ce qu'il va advenir avec l'annulation de la plus grosse soirée de l'année le réveillon du 31. 1200 discothèques sont concernées par les annonces du gouvernement, soit cinq mois après avoir réouvert. "Derniers ouverts, premiers fermés... Une fois de plus, nous sommes sanctionnés", lâche, amer, Jean Roch, fondateur du VIP Room à Saint-Tropez Var, interrogé par Le Parisien. Les dirigeants de ces établissements sont à la fois surpris et en colère, alors que les restaurants et bars n'ont pas vu leur protocole sanitaire renforcé. Un sentiment d'injustice et d'être des boucs émissaires pour tous les professionnels du secteur. "Tout l'après-midi, les représentants du secteur ont échangé avec Bercy et le cabinet du ministre en charge des TPE-PME, Alain Griset, pour plaider leur cause. Il a été question notamment du retour d'une jauge à 75 %", écrit Le Parisien. "Il faut vraiment que l'État nous aide maintenant, si jamais on ne l'était pas, ça serait le comble de l'injustice !" reprend Jean Roch. Une première réunion de négociation avec Alain Griset est programmée dès ce mardi, où seront également présents les professionnels de l'événementiel précise le quotidien. Clément Tournier, président de l'Union des professionnels solidaires de l'évènementiel USPE, demande le retour de l'aide au chômage partiel ainsi que le report du remboursement du prêt garanti par l'État et enfin le retour du fonds de solidarité. Pour le moment, on sait seulement que de nouvelles aides seront versées dans les semaines qui viennent. "Les discothèques ainsi que certains professionnels de l'événementiel comme les 300 traiteurs organisateurs de réceptions seront accompagnés financièrement par l'État", d'après Le Parisien. Le secteur est donc durement touché et les salariés cherchent des emplois dans d'autres milieux "Cela va encore accroître nos difficultés de recrutement. Comment voulez-vous être attractifs auprès des salariés quand on souffle le chaud et le froid avec eux ?" interroge Jean Roch au Parisien. Abonnez-vous à Purepeople sur facebook

Originede l’expression « un bouc émissaire » Dicton qui date du XVII ème siècle dont l’ allusion est biblique où il est conté que le jour de l’ Expiation , le prêtre d’Israël chargerait symboliquement en posant ses mains sur un bouc pour faire transmettre tous les pêché du peuple juif sur l’animal qui serait ensuite chassé dans le désert pour y perdre toutes ces

par Bate Felix et Ron Bousso ABERDEEN, Ecosse Reuters - Les gouvernements du monde entier devraient prendre des mesures fortes en faveur de la réduction de la consommation de combustibles fossiles et les consommateurs devraient être prêts à payer davantage au lieu de faire des compagnies pétrolières les "boucs émissaires", estime le PDG de Total, Patrick Pouyanné. "Bizarrement, le débat tourne autour de l'offre, il devrait plutôt se faire sur la demande", souligne le numéro un du géant pétrolier français, connu pour son franc-parler, dans une interview accordée à Reuters à Aberdeen, en Ecosse. "Les gens ne consomment pas de pétrole parce que nous produisons du pétrole, ils consomment à cause des systèmes" existants, ajoute-t-il. "Aujourd'hui, les moteurs des voitures consomment de l'huile. Si demain les constructeurs automobiles décident que la plupart des voitures sont électriques, la demande disparaîtra". La question est également de savoir "Etes-vous prêts à payer plus? Les biocarburants sont plus chers que le pétrole. On ne peut pas faire la transition écologique avec l'idée que cela ne coûtera rien à personne. Cela coûtera", insiste Patrick Pouyanné. "Peut-être que la société veut que le pétrole soit vert, mais cela signifie être prêts à payer pour cela". Depuis son arrivée à la tête de Total en 2014 après la mort de son prédécesseur Christophe de Margerie dans un accident d'avion, Total a mis en place des objectifs de réduction des émissions de carbone - mais ces objectifs sont jugés insuffisants par ses détracteurs qui estiment qu'ils sont encore loin de ceux fixés par l'accord sur le climat conclu en 2015 à Paris. "ENORME ERREUR" Le groupe estime que d'ici 2040 le gaz, qui avec le pétrole représente aujourd'hui la grande majorité de ses activités, représentera 50% de ses activités 30% pour le pétrole et les biocarburants et 20% pour l'électricité. Abandonner sans délai le pétrole et le gaz serait "une énorme erreur", notamment parce qu'ils permettent de financer des technologies vertes, souligne Patrick Pouyanné, faisant écho aux propos tenus le PDG de Shell, Ben van Beurden, disant ne pas avoir d'autre choix que d'investir dans le pétrole et le gaz. "Supposons que nous annoncions aujourd'hui que nous avons cessé la production de pétrole est-ce que vous pensez que les voitures pourraient d'un coup rouler sans essence? Non, cela ne fonctionne pas. Ce n'est pas tout noir ou tout blanc", souligne Patrick Pouyanné. "Nous ne voulons pas nous éloigner du pétrole et du gaz", ajoute-t-il. "Nous avons toutes les capacités financières pour être aux commandes de la transition énergétique et ne pas être les méchants de l'histoire". La production de pétrole et de gaz du groupe pétrolier français a progressé de 9% l'an dernier avec un bénéfice net de près de 12 milliards de dollars. Si la majeure partie de ses 17,9 milliards de dollars d'investissements sont allés l'an dernier au pétrole et au gaz seuls 10% sont allés aux énergies renouvelables, Total a multiplié les investissements dans les énergies nouvelles ces dernières semaines, au Qatar, en Inde ou encore en Espagne. Version française Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot
Maisl'ENA ne doit pas être le bouc émissaire de la crise sociale et politique que la France connaît. Je crois surtout que l'ENA est une école en pleine transformation. C'est le challenge qu'a
Utilisez le Boxeur de boucs de Garyanne sur 12 Boucs à Lumèche. Boucs bousculés 12 Objet fourni Pétoire à bouc 1 DescriptionNous avons un petit problème avec les chèvres ici à Lumèche, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Elles mangent tout, avec une préférence pour les piles de rouages et d'engrenages que nous laissons traîner un peu devient vraiment plupart des animaux errent aux limites de la ville, près du bord de la falaise. Utilisez cet appareil pour les bousculer » un RécompensesVous recevrez Pétoire à bouc GainsLors de l'achèvement de cette quête vous gagnerez Vérifiez si vous l'avez déjà terminé en tapant /run print GuidesInformations connexes Contribuer Lesmeilleures offres pour Anti Vibration Bouc Stabilisateur de laveuse Tampons de meubles Équans de table sont sur eBay Comparez les prix et les spécificités des produits neufs et d 'occasion Pleins d 'articles en livraison gratuite! Une carte blanche de Vincent Laborderie, politologue UCLouvainLe dernier Codeco devait être celui d’une levée partielle des contraintes liées à la lutte contre le Covid19. Mais, outre la fin du port du masque en Flandre, il fut en réalité marqué par la déclaration d’Alexander de Croo à l’encontre des non-vaccinés "Cette épidémie est en train de devenir une épidémie de personnes non vaccinées. On rassemble aujourd'hui dans les soins intensifs des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ce n'est pas acceptable. Ces personnes mettent en danger d'autres personnes".Les mots sont lourds, en particulier venant d'un Premier ministre censé représenter tous les Belges mais qui, ce jour-là , a décidé de pointer du doigt nos compatriotes qui n'ont pas fait le choix de la vaccination. À l'entendre, les non-vaccinés seraient devenus les vecteurs quasi uniques de l'épidémie et donc les responsables de la prolongation de la crise. Comme l'a rappelé Yves Coppieters dans ces colonnes, cette vision n'a aucun fondement scientifique. Ce discours  anti-nonvax » semble pourtant largement partagé par nos dirigeants. Ainsi, Elio Di Rupo appelait tout récemment les non-vaccinés  à faire leur examen de conscience » et  à mesurer les conséquences de leur inaction », alors que Conner Rousseau leur reprochait, il y a déjà quelques semaines, leur égoï danger de la discriminationCes déclarations se déploient dans un contexte particulier qui voit les cas de discriminations envers les non-vaccinés se multiplier dans les milieux les plus divers. On a ainsi vu une entreprise séparer les salariés selon leur statut vaccinal ou, plus fréquemment, des écoles prévoir de réserver certaines activités aux élèves vaccinés tout en mettant la pression sur les autres. Pour mémoire, Unia, l’organisme interfédéral chargé des luttes contre les discriminations, a eu l’occasion de rappeler que refuser un service sur base du statut vaccinal constitue bien une à cela, se tenaient les discussions autour de l’extension du Covid Safe Ticket à Bruxelles et en Wallonie. Les deux phénomènes sont bien sûr liés. Aux pouvoirs publics s’interrogeant ouvertement sur la meilleure manière de contraindre les non-vaccinés à franchir le pas, répondent des citoyens persuadés d’assurer la sécurité de tous en excluant ces mêmes non-vaccinés jugés dangereux, car contaminants. À ce sujet, rappelons que, malgré une croyance fort répandue, les personnes vaccinées peuvent toujours contracter le Covid-19 et le transmettre. La vaccination ne fait que réduire cette transmission, dans des proportions qui restent toujours à déterminer. L’intérêt des vaccins réside plutôt dans leur remarquable efficacité à prévenir les formes graves de la devenue notre société?Dès lors, il faut s’interroger sur la volonté que manifestent certains à exclure une partie de la population et à la rendre responsable de la situation. Celle-ci en dit en effet long sur ce qu’est devenue notre société après 18 mois d’une crise qui a, malheureusement, largement dépassé sa dimension non-vacciné n’est en réalité que le dernier d’une longue série de boucs émissaires. Il a succédé dans ce rôle à ceux qui ne respectaient pas les mesures, aux Bruxellois, aux jeunes, aux vacanciers osant revenir de l’étranger, aux rassuristes, aux étudiants, aux Wallons, aux organisateurs de  lockdown parties » parfois des soirées pizza à six, aux skieurs, etc. On en oublie responsable de notre malheur une minorité qui pense et agit différemment n’a rien de nouveau. René Girard a même décrit le bouc émissaire comme un élément constitutif d’une société. Il prend d’ailleurs comme exemple dans ses travaux les Juifs du Moyen-âge, accusés alors de propager les épidémies de peste. En cas de crise, certains reviennent donc aux fondamentaux. En l’espèce, le clivage vacciné/non vacciné est d’autant plus fort qu’il repose sur un statut médical clair. On peut ainsi diviser la société en deux parties inégales avec une majorité et une minorité. La stigmatisation de cette minorité a aussi l’avantage d’épouser, dans l’esprit de certains vaccinés, cette idée vieille comme le monde selon laquelle si les autres faisaient comme soi, tous les problèmes seraient ré nouveau clivage dans notre sociétéAujourd’hui, le risque est grand de voir une division entre vaccinés et non-vaccinés s’installer durablement. Des politiques et des médias seront tentés d’exploiter ce clivage pour récolter intentions et de vote et audience. C’est peut-être à cette aune qu’il faut comprendre certaines déclarations expliquer aux 85% d’électeurs vaccinés que tout est de la faute des autres peut, électoralement, rapporter est donc en place pour que se rajoutent un clivage et une nouvelle minorité dans une société belge déjà fort balkanisé situation est encore plus aiguà à Bruxelles, où les populations pointées du doigt étaient déjà stigmatisées pour d’autres raisons. En plus d’être pauvres et d’origine étrangère, elles sont maintenant considérées comme responsables de la prolongation de la crise. Mais le plus souvent, le nouveau clivage traverse des groupes déjà constitués. Il menace de séparer les familles, les amis, les collègues de travail. On retrouvera partout des non-vaccinés, des vaccinés respectueux du choix d’autrui et d’autres qui, au contraire, penseront que les non-vaccinés sont de dangereux irresponsables qu’il faut contraindre ou exclure. On a la faiblesse de penser que l’un des rôles des politiques consiste à permettre aux citoyens de vivre en bonne intelligence, d’apaiser les tensions et non de les exacerber. De ce point de vue, l’extension du Covid Safe Ticket ne fera qu’aggraver la division. D’abord en la rendant visible, puisque nous serons sommés de montrer notre statut vaccinal à tout bout de champ. Ensuite en excluant de fait les non-vaccinés, qui seront tentés de créer les lieux de rencontre et de culture question de l'obligation vaccinaleLe plus singulier est de voir que, tout en envoyant ces messages excluants, ces mêmes politiques refusent de poser le débat de l’obligation vaccinale. Il s’agirait pourtant d’une manière saine d’aborder le sujet. En effet de deux choses l’une soit il est autorisé de ne pas être vacciné contre le Covid19, soit ceci est interdit car jugé trop dangereux pour la société. Dans ce dernier cas, il faudrait alors justifier scientifiquement l’obligation objectent qu’une telle obligation serait impossible à contrôler. Osons une suggestion on pourrait par exemple effectuer un contrôle du statut vaccinal à chaque entrée dans un café, un restaurant, une salle de sport, un hôpital, etc. soit précisément ce que prévoit le Covid Safe Ticket dans sa version étendue. Voilà qui nous révèle la nature de cette mesure une série de sanctions liées à une obligation, sans que cette obligation ne soit prononcée – et donc débattue et assumée par les pouvoirs avons aujourd’hui le pire des deux mondes un harcèlement permanent et des contraintes croissantes à l’encontre d’une partie de la population qui a fait un choix présenté, à un moment, comme licite et légitime. Tout se passe comme si, ne voulant pas assumer cette obligation, nos dirigeants comptaient sur la pression mise par tous sur les derniers récalcitrants. Mais c’est oublier les souffrances et les divisions profondes ainsi cré crise sanitaire finira un jour, en grande partie grâce aux vaccins. Mais il importe de s’interroger sur la société que l’on laissera après celle-ci. Et de se poser cette question fondamentale veut-on d’une société où le discours de peur et bientôt de haine envers une minorité est présenté comme scientifiquement validé et politiquement légitime ?Aux hyper-pragmatiques insensibles aux grands principes, on rappellera que l’on est toujours la minorité de quelqu’un. Et que la prochaine crise belge est déjà programmée, au soir des élections fédérales prévues, au plus tard, en mai 2024.

Lebouc émissaire. Le Bouc-émissaire est la victime innocente que la communauté croit vraiment coupable. Sacrifiée, elle redonnera la paix et se révélera souvent comme le dieu de la religion sacrée. Enfin Schwager défend la théorie contre certaines objections. Freud à qui la sexualité dissimule la nature du désir.

Insultes, moqueries, bousculades… Le quotidien d’un lycéen victime de la loi du “tous contre un” est un calvaire ! Les conseils du magazine Phosphore pour aider un adolescent bouc émissaire de sa classe à sortir de cette situation… Pourquoi y a-t-il des boucs émissaires ? L'expression “bouc émissaire” vient de la tradition juive. Selon la coutume, un prêtre posait les mains sur la tête d'un bouc et le chargeait de tous les péchés et de tous les malheurs de la société. Ensuite, on rejetait le bouc dans le désert pour éloigner le mal de la peut facilement transposer cette histoire de nos jours, au lycée. Comme le bouc de la tradition juive, le “bouc émissaire” de la classe est désigné, souvent inconsciemment, pour apaiser les problèmes. En remettant toutes les fautes sur une seule personne, les autres se déchargent de leur que la classe est apaisée, le calvaire du bouc émissaire, lui, ne fait que commencer. Il y a d'abord l'incompréhension “Pourquoi moi ?”, puis la culpabilité “Après tout, si ça tombe sur moi, c'est que je dois y être pour quelque chose.” Non il/elle n'y est pour rien. Mais il/elle n'a pas été choisie par hasard pour autant. Sortir de la position de victime Le bouc émissaire est comme tout le monde, à une différence près. Une différence qui va incarner tous les problèmes dans l'inconscient de la classe. Ce peut être le/la premiere de la classe, le/la cancre, une personne obèse, trop grande, un étranger… Ceux d'entre vous qui ont connu cette situation le savent plus on reste dans la position de la victime, moins on a de chances d'en solution ? S'entourer. Si votre “différence” dérange, vous ne serez pas rejetée au sein d'un groupe qui partage votre particularité. Par exemple, un bon élève peut rencontrer d'autres bons élèves en participant à des épreuves interlycées, comme le concours “Kangourou des mathématiques”.Un élève en difficulté peut quant à lui rencontrer des gens qui ne le jugeront pas dans des cours de soutien scolaire. À vous de trouver les bonnes personnes pour sortir de la solitude. Attention quand même en vous entourant exclusivement de gens qui vous ressemblent, vous risquez de vous enfermer dans un rôle. Un rôle qui ne vous correspond pas entièrement et qui a peu de chance de pouvoir évoluer. Se construire en dehors du lycée Heureusement, le lycée n'est pas le seul terrain sur lequel vous pouvez vous accomplir. Il existe de nombreuses manières de rencontrer d'autres personnes et de vivre de nouvelles expériences. Dans un cours de sport collectif par le terrain, pas question de rejeter qui que ce soit, puisque chaque joueur est indispensable au reste de l'équipe. Les atouts et les faiblesses de chacun permettent d'élaborer une stratégie commune. Peu importe que vous gagniez ou perdiez vos matchs, vous gagnerez quelque chose de bien plus précieux le respect et la considération des autres. De quoi booster votre confiance en vous, même en dehors du n'êtes pas très sportif ? Une activité artistique ou du bénévolat dans une association peut également ouvrir vos horizons. À chacune de trouver le domaine dans lequel il/elle s'épanouira, du moment qu'il vous sort de l'environnement du lycée. Le 22 février 2012 Chloé Plancoulaine, “Bouc émissaire, comment s’en sortir”, Phosphore, mars 2012 . 286 135 493 117 374 279 35 87

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