Unefois le curseur placĂ© sur la chaĂźne, il est Ă©galement possible de connaĂźtre l’horaire de la prochaine mise en clair. L’icĂŽne permettra Ă©galement de repĂ©rer les chaĂźnes offertes de façon temporaire, dans le cadre de futures opĂ©rations promotionnelles Source : Univers Freebox. La Freebox RĂ©volution affiche les plages gratuites des chaĂźnes TV 0. By Anne Ferret

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UnerĂ©volution qui s’exporte. TrĂšs vite, Hair s’exporte. À Londres, la comĂ©die musicale est jouĂ©e 1 997 fois, jusqu’au 19 juillet 1973.
Notedesutilisateurs Regarder l'extrait La rĂ©volution ce n'est ni un dĂźner mondain, ni un Ă©vĂ©nement littĂ©raire. La rĂ©volution est un acte de violence. Synopsis Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, fait chanter un spĂ©cialiste en explosifs, John Mallory, pour qu'ils s'associent afin de dĂ©valiser la banque centrale de Mesa Verde. Tous deux se trouvent plongĂ©s en plein cƓur de la tourmente de la rĂ©volution mexicaine. Sergio Leone Director, Screenplay, Story Sergio Donati Screenplay, Story Luciano Vincenzoni Screenplay You need to be logged in to continue. Click here to login or here to sign up. GĂ©nĂ©ral s Mettre le curseur dans la barre de recherche p Ouvrir le menu du profil esc Fermer une fenĂȘtre ouverte ? Ouvrir la fenĂȘtre des raccourcis clavier Sur les pages des mĂ©dias b Retour ou vers le parent si faisable e Afficher la page de modification Sur les pages des saisons des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es → Afficher la saison suivante flĂšche droite ← Afficher la saison prĂ©cĂ©dente flĂšche gauche Sur les pages des Ă©pisodes des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es → Afficher l'Ă©pisode suivant flĂšche droite ← Afficher l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent flĂšche gauche Sur toutes les pages des images / photos a Ouvrir la fenĂȘtre d'ajout d'image / photo Sur toutes les pages de modifications t Ouvrir le sĂ©lecteur de traduction ctrl+ s Envoyer le formulaire Sur les pages des discussions n CrĂ©er une nouvelle discussion w Basculer le statut de suivi p Basculer publique / privĂ©e c Basculer fermer / ouvrir a Ouvrir l'activitĂ© r RĂ©pondre Ă  la discussion l Afficher la derniĂšre rĂ©ponse ctrl+ enter Envoyer votre message → Page suivante flĂšche droite ← Page prĂ©cĂ©dente flĂšche gauche
\n affiche il était une fois la révolution

Ilétait une fois la Révolution. J'ai été déçu . J'ai aimé. J'ai adoré. Trouvez des séances. Tous les cinémas (70) Pathé Gare du Sud Nice (06) Pathé LingostiÚre Nice (06) Pathé Masséna Nice (06) Pathé La Joliette Marseille (13) Pathé Madeleine Marseille (13) Pathé Plan de Campagne Marseille (13) Pathé Les Rives de l'Orne Caen (14) Ciné Cap Vert Dijon (21) Pathé Dijon Dijon

Index Plan Texte Notes Citation Auteur EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 Exposition 1848 et l’espoir d’une rĂ©publique universelle, dĂ©mocratique et sociale », musĂ©e de l’H ... 1Entreprendre une exposition1 sur l’espoir d’une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale, dĂ©clenchĂ© par la rĂ©volution de FĂ©vrier 1848 et la lutte sur les barricades, imposait, d’une part, que l’on retrace l’histoire de cette notion de rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale et, de l’autre, que l’on cherche Ă  comprendre comment cette notion s’est formĂ©e et constituĂ©e sous la DeuxiĂšme RĂ©publique. Autrement dit, il importait de dĂ©couvrir et de mettre en scĂšne dans l’exposition les conflits sociaux et politiques qui nourrissaient cet espoir. Le discours historiographique 2Il est prouvĂ©, grĂące aux documents historiques, que pendant les journĂ©es de FĂ©vrier, sur les barricades, il y avait le drapeau rouge et on pouvait entendre des revendications comme Droit au travail ! », Organisation du travail par l’association des travailleurs ! » et RĂ©forme sociale ! ». En revanche, le cri de Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ! » n’y Ă©tait pas encore formulĂ©. Pour que pĂ»t se constituer cette notion d’une rĂ©publique sociale et s’établir un consensus parmi les classes laborieuses et les couches sociales nouvellement admises aux Ă©lections par le suffrage universel, il fallait une Ă©ducation politique vaste et Ă©tendue, ce que le gouvernement provisoire pouvait empĂȘcher en refusant un ajournement des Ă©lections. 3C’est seulement Ă  partir de mai 1848, alors que le conflit entre la Constituante et les classes laborieuses s’aiguisait de plus en plus, que s’articulait la revendication d’une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale. DĂ©jĂ  en avril 1848 dans le Bulletin de la RĂ©publique, George Sand avait lancĂ© l’avertissement 2 Bulletin de la RĂ©publique, 16e livraison, ministĂšre de l’IntĂ©rieur, 15 avril 1848. Les Ă©lections, si elles ne font pas triompher la vĂ©ritĂ© sociale, si elles sont l’expression des intĂ©rĂȘts d’une caste, arrachĂ©e Ă  la confiante loyautĂ© du peuple, les Ă©lections, qui devraient ĂȘtre le salut de la RĂ©publique, seront sa perte, il n’en faut pas douter. Il n’y aurait alors qu’une voie de salut pour le peuple qui a fait les barricades, ce serait de manifester une seconde fois sa volontĂ©, d’ajourner les dĂ©cisions d’une fausse reprĂ©sentation nationale. »2 3 George Sand, La Cause du peuple, no 3, 23 avril 1848. 4La vĂ©ritĂ© sociale » dont parle George Sand aurait Ă©tĂ© une rĂ©publique entourĂ©e d’institutions sociales et non pas une rĂ©publique qui s’oppose Ă  la rĂ©volution sociale. Autrement dit Le socialisme est le but, la rĂ©publique est le moyen3 ». 4 Le Travail. VĂ©ritable organe des intĂ©rĂȘts populaires, n° 1 du 28 mai, n° 2 du 30 mai et n° 4 du 1e ... 5 Les n° 1 Ă  10 du journal Le Travail sont rĂ©imprimĂ©s dans Les RĂ©volutions du 19e siĂšcle La RĂ©volut ... 5C’est en consultant les journaux Ă  partir de mai 1848 qu’on y trouve la notion. Le Travailleur par la MĂšre DuchĂȘne, avec son n° 3 31 mai au 2 juin sous-titre An I. De la RĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ». Au mĂȘme moment, George Sand, dans une lettre Ă  ThĂ©ophile ThorĂ© La vraie RĂ©publique, 27 mai 1848, parle de l’an premier de la RĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ». Le journal Le Travail. VĂ©ritable organe des intĂ©rĂȘts populaires, Ă  partir de son premier numĂ©ro publiĂ© le 28 mai 1848, rĂ©pand le slogan Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ! ». Ce slogan exprime une interprĂ©tation rĂ©trospective de la rĂ©volution de FĂ©vrier et l’actualise. Le mĂȘme journal, dans ses comptes rendus des sĂ©ances du Club de la RĂ©volution des 25, 28 et 30 mai4, rapporte que le cri Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ! » y signalait une prise de position politique5. La rĂ©ouverture du club sous la prĂ©sidence de BarbĂšs – bien que celui-ci se trouve incarcĂ©rĂ© au donjon de Vincennes, Ă  la suite du 15 mai 1848 – se fait sous des acclamations portant cette idĂ©e. Enfin et surtout, l’initiative politique du club en faveur d’une fusion des clubs dĂ©mocratiques et socialistes en France est soulignĂ©e par la formule Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ! », cela en vue des Ă©lections complĂ©mentaires au dĂ©but de juin et de l’organisation d’un banquet du peuple, fraternisation des travailleurs ». 6Donc, c’est seulement Ă  partir de mai 1848 que l’idĂ©e de rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale se constitue comme programme politique. Elle revĂȘt une double fonction d’une part, initier un rassemblement des dĂ©mocrates et des socialistes ; de l’autre, opposer au gouvernement le mandat que les Ă©lecteurs ont transmis aux reprĂ©sentants du peuple au moment de la rĂ©volution de FĂ©vrier. Ce qui y est exprimĂ© n’est rien d’autre que la souverainetĂ© du peuple en action, comme base politique d’une dĂ©mocratie directe. Il s’ensuit que la rĂ©publique proclamĂ©e le 4 mai 1848 par les classes laborieuses Ă©tait conçue comme formation politique, ce qui devait permettre sa transformation en rĂ©publique sociale. L’idĂ©e de base en Ă©tait la fraternitĂ© entre les classes sociales, promesse de la rĂ©volution de FĂ©vrier. 7Ni la haine contre le socialisme et le communisme, qui Ă©clata ouvertement en province et Ă  Paris Ă  partir du 16 avril, ni le stationnement des troupes de ligne Ă  Paris, ni l’élection d’une Constituante oĂč les classes laborieuses ne pouvaient guĂšre ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es, ni la tuerie des ouvriers Ă  Rouen le 28 avril, ni le refus du gouvernement d’instituer un ministĂšre du Travail, ni le refus du gouvernement de se solidariser avec le peuple polonais dans sa lutte pour sa libertĂ©, rien n’a pu encore Ă©branler la foi en une fraternitĂ© possible pour surmonter l’antagonisme social de la sociĂ©tĂ©. 6 L’affiche est reproduite dans Les Carnets de Joseph Mairet, ouvrier typographe, La Plaine-Saint- De ... 8Peu de jours avant qu’éclate l’insurrection de juin 1848, des dĂ©lĂ©guĂ©s des ouvriers au Luxembourg et des Ateliers nationaux publient une affiche Á tous les travailleurs » et y exhortent le peuple au calme Croyez-nous ! Écoutez-nous ! Rien maintenant n’est possible en France que la RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE6 ». 9Mais la guerre sociale Ă©clate finalement, le gouvernement ayant trahi la rĂ©volution en opposant la rĂ©publique tricolore Ă  la rĂ©volution de fĂ©vrier, en instrumentalisant la rĂ©publique en tant que moyen politique pour arrĂȘter la rĂ©volution sociale. 7 L’affiche est citĂ©e par le citoyen Cabet, Insurrection du 23 juin. Avec ses causes, son caractĂšre e ... 8 Ibid., p. 11. Ce caractĂšre politique de l’insurrection est Ă©galement soulignĂ© par Louis MĂ©nard, Pro ... 10Le 24 juin, le journal Le Tocsin des travailleurs qualifie la rĂ©publique tricolore Ă©tablie de Ruine publique » n° 24. Le lendemain, la colonne de Juillet, place de la Bastille, porte le drapeau rouge et Ă  l’entrĂ©e de la rue du Faubourg-Saint-Antoine est affichĂ© sur les murs l’appel Aux armes ! Nous voulons la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ! Nous voulons la souverainetĂ© du Peuple7 ! ». Cabet insiste Le cri gĂ©nĂ©ral aux barricades Ă©tait Vivre en travaillant ou mourir en combattant, avec cet autre cri plus gĂ©nĂ©ral encore Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale8 ! ». 9 Des recherches seraient encore Ă  faire sur la signification et le rĂŽle que joue politiquement l’idĂ© ... 10 Gustave Lefrançais, Souvenirs d’un rĂ©volutionnaire, 1886, reprint 1972, p. 72. 11L’insurrection de juin consacre la rupture avec la rĂ©publique instaurĂ©e le 4 mai 1848 et l’idĂ©e de rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale s’opposera dĂšs lors Ă  la rĂ©publique tricolore pour parvenir Ă  une rĂ©publique sociale9. Vive la sociale ! » sera dĂ©sormais le cri de guerre des rĂ©voltĂ©s du travail et de la faim10 ». 12Ainsi constituĂ©e politiquement, l’idĂ©e peut ĂȘtre dĂ©finie comme un dispositif discursif qui, pendant un combat de longue durĂ©e, cherche Ă  atteindre l’hĂ©gĂ©monie politique dans la sociĂ©tĂ© civile. Elle vise Ă  orienter l’espace public vers une prise de conscience qui se dressera contre la domination des monarchistes et des rĂ©publicains conservateurs. En tant que dispositif, elle intĂšgre les dĂ©mocrates et les socialistes – donc des couches sociales et des positions politiques diffĂ©rentes – dans un mouvement politique qui, en reconquĂ©rant la souverainetĂ© du peuple, dĂ©fend comme impĂ©ratif catĂ©gorique la rĂ©publique sociale. 13La Constitution ayant Ă©tĂ© votĂ©e en octobre 1848, les appareils rĂ©pressifs d’État rĂ©agissent Ă  partir de 1849, l’idĂ©e est poursuivie par la police comme cri sĂ©ditieux, un appel au renversement de la Constitution » et le garde des Sceaux constate le 14 avril 1849 11 Archives nationales, EmblĂšmes et insignes sĂ©ditieux, fĂ©vrier 1849-dĂ©cembre 1850, BB181482A8381. Les partis qui veulent une rĂ©publique sociale veulent donc nĂ©cessairement une modification dans les principes et dans les droits de la sociĂ©tĂ© actuelle. Ainsi, sous ce rapport, il n’est pas douteux que le cri de Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale ! puisse ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une attaque contre la constitution mĂȘme. ».11 14Cette intervention de la censure politique laisse entendre que le mouvement pour une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale avait pris de plus en plus d’importance pendant l’annĂ©e 1849. 15Pour le 15 octobre 1848, la Commission des typographes organisa un banquet fraternel des typographes » – au moins 900 convives – et plaça la rĂ©union sous la devise Vive la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale !, inscrivant cette initiative dans le courant politique des banquets dĂšs l’anniversaire de la PremiĂšre RĂ©publique, le 22 septembre 1848, le journal La RĂ©forme avait invitĂ© par un banquet les dĂ©mocrates et socialistes Ă  un rassemblement pour dĂ©fendre la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale. 16Le banquet des typographes fut un succĂšs. Joseph Mairet note dans ses Carnets 12 Voir note 3, p. 267. L’enthousiasme qui n’a cessĂ© de rĂ©gner pendant tout le temps qu’a durĂ© le banquet a prouvĂ© aux membres de la Commission qu’ils avaient devinĂ© les tendances et la sympathie de leurs confrĂšres, et qu’en dĂ©pit des calomnies de la rĂ©action, la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale avait de profondes racines dans le cƓur des ouvriers, car cette rĂ©union a Ă©tĂ© toute socialiste, tĂ©moins les toasts nombreux. »12 13 L’accroissement du mouvement politique pour une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale fut effectuĂ© ent ... 17Juin dĂ©clenchait un processus de prise de conscience, un apprentissage politique qui ne comptait plus sur la fraternitĂ© entre les classes sociales mais tendait vers une rĂ©publique tricolore une et indivisible pour rĂ©aliser l’espoir d’une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale des classes laborieuses et des couches sociales admises aux Ă©lections par le suffrage universel13. 18Ce qui renforça et unit le mouvement opposĂ© Ă  la rĂ©publique Ă©tablie pour dĂ©fendre une rĂ©publique sociale, ce fut l’intervention fratricide de la rĂ©publique tricolore contre la RĂ©publique romaine, pour restaurer avec les baĂŻonnettes de l’armĂ©e française le pouvoir temporel du pape. Les factions royalistes et impĂ©rialistes avaient besoin du pouvoir temporel du pape sans pape Ă  Rome, point de couronne. Le 16 avril 1849 Ă  Paris, la Constituante agonisante concĂšde Ă  l’exĂ©cutif un crĂ©dit de 1 200 000 francs pour pouvoir intervenir militairement et diriger l’expĂ©dition vers Civitavecchia, sur le territoire de la RĂ©publique romaine. Quand la LĂ©gislative sortit des urnes en mai 1849, le front Ă©lectoral des dĂ©mocrates et socialistes parvint Ă  obtenir 200 siĂšges face aux 450 siĂšges du Parti de l’ordre. Et c’est le mouvement pour la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale qui, Ă  Lyon et Ă  Paris le 13 Juin 1849, dĂ©fendit la libertĂ© et les droits du peuple romain. La majoritĂ© de l’AssemblĂ©e lĂ©gislative rĂ©pondit par l’état de siĂšge 67 militants furent accusĂ©s et poursuivis, dont 21 reprĂ©sentants du peuple dĂ©mocrates socialistes. Le discours iconographique 19Retracer l’histoire de la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale permet de mettre en lumiĂšre la politique des symboles et de l’iconographie une politique qui mĂšne soit Ă  ce que le public consente Ă  l’hĂ©gĂ©monie politique des classes sociales rĂ©gnantes, soit Ă  ce qu’il se distancie de cette hĂ©gĂ©monie ou mĂȘme la dĂ©savoue. Je n’en citerai que deux exemples assez connus concernant la Tricolore ». Lorsque, le 25 fĂ©vrier, l’ouvrier Marche exigeait Ă  l’HĂŽtel de Ville de Paris, avec la voix du peuple sur les barricades, le drapeau rouge, signe des martyrs de la libertĂ©, de la souverainetĂ© du peuple et des revendications sociales de la rĂ©volution de FĂ©vrier, le pouvoir du gouvernement provisoire et la rhĂ©torique mensongĂšre d’un Lamartine dĂ©cidaient que la Tricolore » serait le drapeau national. L’autre exemple est, en mars 1848, le concours des artistes pour La figure symbolique de la RĂ©publique, initiĂ© par le gouvernement provisoire. Ce concours offrait au ministĂšre de l’IntĂ©rieur l’occasion d’intervenir et de projeter sa vision d’une rĂ©publique tricolore », qui s’oppose Ă  la rĂ©publique militante de 1792. Avec elle, la nation française est rentrĂ©e chez elle, assise, pacifiĂ©e, ne permettant plus aucun mouvement rĂ©volutionnaire 14 Chantal Georgel, 1848. La RĂ©publique et l’Art vivant, Paris, RĂ©union des musĂ©es nationaux, 1998, p. ... Votre rĂ©publique doit ĂȘtre assise pour faire naĂźtre l’idĂ©e de la stabilitĂ© dans l’idĂ©e du spectateur. [
] Gardez-vous aussi des airs trop belliqueux. Songez Ă  la force morale avant tout. La RĂ©publique est trop forte pour avoir besoin de lui mettre le casque en tĂȘte et la pique Ă  la main. »14 20Il est bien entendu que le mouvement social qui dĂ©fend la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale, dans son discours iconographique, se sert de l’allĂ©gorie de la rĂ©publique rĂ©volutionnaire, une jeune femme militante et mouvementĂ©e, vĂȘtue de rouge et coiffĂ©e du bonnet phrygien. Cette allĂ©gorie Ă©tait Ă  son origine la figure de la libertĂ© et de la rĂ©volution. 15 Archives nationales, BB181481A8101 et BB181482A8381. 21À partir de 1849, le ministĂšre de l’IntĂ©rieur et le procureur de la RĂ©publique pouvaient poursuivre le drapeau rouge et le bonnet rouge quand ils servaient de signe de ralliement » ou de manifestation sĂ©ditieuse » Ă  une association dangereuse15 ». 22Le 27 novembre 1848, le journal Le Peuple annonce l’association pour la propagande dĂ©mocratique et sociale Il vient de se former une association entre les rĂ©publicains dĂ©mocratiques et socialistes de toutes les Ă©coles, sous le nom de PROPAGANDE DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE. Le but de cette association est de rĂ©pandre le plus possible tous les journaux, tant de Paris que des dĂ©partements, et toutes les publications, livres, brochures, placards, gravures, qui peuvent servir la cause sociale. » 23Et le 30 novembre 1848, le journal La RĂ©volution dĂ©mocratique et sociale souligne Propagande dĂ©mocratique et sociale. Si les travailleurs, ceux des campagnes surtout, Ă©taient Ă©clairĂ©s, le triomphe du socialisme aurait lieu immĂ©diatement sans dĂ©sordre et sans commotion. Il est donc urgent de rĂ©pandre en grand nombre les Ă©crits et les journaux socialistes et dĂ©mocratiques c’est donc dans ce but que s’est fondĂ©e la Propagande dĂ©mocratique et sociale. Nous dĂ©sirons tous avoir une puissante influence sur les Ă©lections. Il faut pour cela faire des Ă©lecteurs socialistes, combattre les calomnies et rĂ©pandre les lumiĂšres ; nous ne pouvons arriver Ă  ce rĂ©sultat qu’en organisant une puissante propagande Ă©crite et parlĂ©e ». 16 Rapport du ministĂšre de l’IntĂ©rieur au ministĂšre de la Justice, le 10 fĂ©vrier 1849 Archives nation ... 24L’initiative de fonder cette association venait de Gabriel de Mortillet, qui participait dans le passĂ© au Club de la rĂ©volution de BarbĂšs, avec Ă  ses cĂŽtĂ©s Jules Ballard gestion des affaires et Gustave Biard rĂ©daction. DĂšs les premiers jours, cette association fut l’objet d’une surveillance sĂ©vĂšre, mais il Ă©tait difficile de l’interdire car La Propagande Ă©tait organisĂ©e comme une entreprise commerciale16. 25Avec son journal La RĂ©volution dĂ©mocratique et sociale, Delescluse expose le 7 novembre 1848 un programme politique qui permettrait au mouvement social d’accomplir l’Ɠuvre commencĂ©e par la rĂ©volution de 1793 la Constitution de 1793 et la DĂ©claration des droits de l’Homme de Robespierre d’une rĂ©organisation sociale de la sociĂ©tĂ© Fils dĂ©vouĂ©s de la rĂ©volution, nous croyons que la Constitution de 93 contient en germe toutes les amĂ©liorations que rĂ©clame la sociĂ©tĂ© ; nous ne voyons rien de plus philosophique ni de plus Ă©minemment social que la dĂ©claration des droits formulĂ©e par Robespierre ; mais l’application est encore Ă  trouver ». 17 L’exposition au musĂ©e de l’Histoire vivante Ă  Montreuil pouvait s’appuyer sur les rĂ©sultats des rec ... 26Trouver l’application, voilĂ  ce qui lie le journal Ă  l’activitĂ© de la Propagande dĂ©mocratique et sociale et s’inscrit dans le discours iconographique. Un exemple parmi d’autres pour dĂ©gager et actualiser les revendications rĂ©volutionnaires se trouve dans l’Ɠuvre graphique de la citoyenne Marie-CĂ©cile Goldsmid, nĂ©e Raynal, qui admirait Armand BarbĂšs et Ă©tait liĂ©e au Club de la rĂ©volution17. À son Ă©poque, elle a Ă©tĂ© bien connue et estimĂ©e de la presse dĂ©mocratique, son Ɠuvre graphique y fut prĂ©sentĂ©e et approuvĂ©e, mais aujourd’hui elle est oubliĂ©e et son Ɠuvre mĂ©connue. 27Pour aiguiser le regard sur le discours iconographique, j’esquisserai les thĂšmes et les compositions les plus frĂ©quentes qui, se distinguant du discours d’avant juin, dĂ©finissent l’iconographie des gravures du mouvement social, distribuĂ©es par la Propagande dĂ©fense du suffrage universel dans l’intĂ©rĂȘt des couches sociales nouvellement admises aux Ă©lections ; Ă©ducation politique de ces couches pour voter consciemment et en vue d’une rĂ©publique sociale ; orientation sur l’annĂ©e Ă©lectorale 1852 ; reprise de l’Ɠuvre des rĂ©volutions de 1793 et de fĂ©vrier 1848 avec leurs revendications ; la date de 1848 comme chiffre et programme politique de cette reprise des revendications ; fraternitĂ©, non pas entre les classes sociales pour surmonter l’antagonisme social de la sociĂ©tĂ©, mais fraternisation entre et fraternitĂ© des peuples opprimĂ©s luttant pour leur libertĂ© et de l’armĂ©e avec le peuple ; rĂ©publique universelle au lieu de rĂ©publique une et indivisible de la France ; exĂ©gĂšse rĂ©volutionnaire des Ă©vangiles par exemple par Lamennais, Esquiros, Malardier en opposition Ă  l’Église et au catholicisme du Vatican ; engagement politique pour l’amnistie des dĂ©portĂ©s. RĂ©publique dĂ©mocratique et social sic.. Nul n’a droit au superflu tant que chacun n’a pas le nĂ©cessaire » Anonyme, vignette colorĂ©e pour une feuille volante, 9,5 x 8,5 cm Coll. Viesville, musĂ©e Carnavalet, Histoire PC 59 C. 18 CitĂ©e par Gabriel Mortillet dans La Politique et le Socialisme Ă  la portĂ©e de tous brochure 2, cha ... 28Par ajout manuscrit, la vignette est datĂ©e de 1848. Est-ce la main d’un collectionneur pour classer la feuille ou de l’auteur pour y introduire le chiffre rĂ©volutionnaire comme programme politique ? La composition double de piques, de drapeaux rouges et de faisceaux indique deux rĂ©publiques celle de 1792 et celle de l’avenir ; le triangle avec l’Ɠil formule l’exigence que le peuple veille sur l’égalitĂ© sociale ; l’inscription reprend la formule de Robespierre le 2 dĂ©cembre 1792 devant la Convention Nul ne peut avoir le superflu avant que tous n’aient le nĂ©cessaire18 ». Je cite Robespierre, parce que d’une actualitĂ© Ă©tonnante et d’une dĂ©finition perspicace de la marchandise La premiĂšre loi sociale est donc celle qui garantit Ă  tous les membres de la sociĂ©tĂ© les moyens d’exister. [
] Les aliments nĂ©cessaires Ă  l’homme sont aussi sacrĂ©s que la vie elle-mĂȘme. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriĂ©tĂ© commune Ă  la sociĂ©tĂ© entiĂšre, il n’y a que l’excĂ©dent qui soit une propriĂ©tĂ© individuelle et qui soit abandonnĂ© Ă  l’industrie des commerçants. Toute spĂ©culation mercantile que je fais aux dĂ©pens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide. » 19 On peut lire une analyse plus dĂ©taillĂ©e dans Republik im Exil voir note 14, p. 108-114. 29Il est donc fort probable que la vignette circulait au dĂ©but de 1849 et exprimait le programme politique de la Propagande19. 30En avril 1849, Marie-CĂ©cile Goldsmid se prĂ©sente au public avec un portrait elle s’y met en scĂšne comme femme artiste et citoyenne. Sous la devise Le rĂšgne des rois finit / Celui des peuples commence », elle s’engagera avec son crayon pour la Propagande et luttera pour la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale. Portant une Ă©charpe, un mĂ©daillon oĂč figure Robert Blum, et soulignant son appartenance Ă  une Galerie de la Montagne », elle dĂ©fend comme citoyenne » le droit de vote des femmes. La Citoyenne Marie-CĂ©cile Goldsmid 1848, rĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale. Le Pacte. Peuples formez une sainte alliance / Et donnez vous la main » BĂ©ranger. Feuille volante, lithographie coloriĂ©e en grand format 33 x 46,5 cm, lith. FrĂ©dĂ©ric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris, publiĂ©e le 6 dĂ©cembre 1848, distribuĂ©e par la Propagande dĂ©mocratique et sociale, rue des Bons-Enfans,1. 31C’est avec cette planche que la citoyenne ouvre son cycle de quatre lithographies du 6 dĂ©cembre 1848 au 29 novembre 1849 par lesquelles elle projette une utopie sociale le dĂ©part des peuples dans le prĂ©sent pour rĂ©aliser une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale 1848, rĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale et 1848, Le Jugement de Dieu, l’arrivĂ©e des peuples dans l’avenir Ă  la rĂ©publique sociale rĂ©alisĂ©e 1848, Un marchĂ© sous la rĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale et 1848, anniversaire de la RĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale. Le cycle est donc d’une actualitĂ© indicative les États unis d’Europe arrivĂ©s Ă  la rĂ©publique sociale. Chaque planche avait trouvĂ© un Ă©cho d’admiration dans la presse dĂ©mocratique du temps, comme La RĂ©forme ou La RĂ©volution dĂ©mocratique et sociale et c’est la presse qui finalement rĂ©sume 20 La RĂ©forme, 7 dĂ©cembre 1849 ; La Voix du peuple, n° 71, 10 dĂ©cembre 1849, supplĂ©ment. La premiĂšre sĂ©rie des estampes dĂ©mocratiques de la citoyenne Goldsmith vient d’ĂȘtre complĂ©tĂ©e par L’Anniversaire de la rĂ©publique universelle, ou le Triomphe. Ce tableau, riche de composition et d’une exĂ©cution parfaite, rĂ©sume en quelque sorte les trois autres qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©. En effet, Le Jugement de Dieu [deuxiĂšme planche publiĂ©e le 15 fĂ©vrier 1849, NDLR] annonce la chute de toutes les monarchies ; la RĂ©publique universelle figure l’union indissoluble de tous les peuples sous la banniĂšre de la dĂ©mocratie ; le MarchĂ© sous la rĂ©publique universelle constitue leur solidaritĂ©. Le Triomphe, qui clĂŽt cette premiĂšre sĂ©rie, en rĂ©unissant sur un mĂȘme monument les noms des martyrs de la libertĂ©, rappelle le pacte d’union qui doit exister entre le passĂ© et l’avenir de la rĂ©volution. »20 21 Voir note 14, Republik im Exil, p. 21-27. Les quatre planches sont reproduites dans Lyman Tower Sar ... 32Sous le nom de FrĂ©dĂ©ric Sorrieu comme auteur, cette lithographie, la premiĂšre du cycle dans les divers catalogues et publications d’aujourd’hui, sĂ©duisait les interprĂštes Ă  y voir reprĂ©sentĂ© le Printemps des peuples21. Mais le chiffre 1848 » signale une reprise de l’Ɠuvre de la rĂ©volution, trahie par la Constituante Ă  partir de mai 1848 les peuples, dans la mise en scĂšne, honorent et cĂ©lĂšbrent la statue de la RĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale, Ă©rigĂ©e sur un socle, tenant dans sa main le flambeau des lumiĂšres de la propagande, s’appuyant sur les tables des Droits de l’Homme posĂ©es sur une presse d’imprimerie Johannes Gutenberg. Avec cette allĂ©gorie, la citoyenne cite Anacharsis Cloots qui, dans son discours La rĂ©publique universelle ou adresse aux tyrannicides en 1792, annonçait C’est sur les dĂ©bris de tous les trĂŽnes que nous bĂątirons l’édifice de la rĂ©publique universelle ». Et en septembre 1792, Cloots honorait Gutenberg d’avoir grĂące Ă  l’invention de la presse rendu possible d’universaliser les Droits de l’Homme et ainsi d’avoir créé la base de la rĂ©publique universelle. 22 Analyse dĂ©taillĂ©e dans Republik im Exil voir note 14, p. 73-79. 33Dans l’image, l’allĂ©gorie est encore une statue, tenue tout en blanc. Tandis qu’avec la rĂ©alisation de la rĂ©publique universelle, elle devient la personnification d’une femme vivante vĂȘtue de rouge, allĂ©gorie de la rĂ©publique sociale. Le dĂ©part des peuples pour y arriver se fait sous un ciel oĂč rĂ©sident les martyrs de la libertĂ© femmes et hommes portant des plumes et JĂ©sus le montagnard indiquant comme mission la fraternitĂ© des peuples opprimĂ©s. La feuille volante JĂ©sus le montagnard anonyme, lith. Laugelot, imp. Juliani a circulĂ© aprĂšs Juin avec un texte de Lamennais Paroles d’un croyant, V, dans lequel les accusĂ©s et condamnĂ©s politiques sont dĂ©fendus et protĂ©gĂ©s des prĂ©jugĂ©s de l’opinion publique22. Citoyenne Marie-CĂ©cile Goldsmid Le suffrage universel. Avec lui, la LibertĂ©, sans lui, l’Esclavage ». DĂ©diĂ© ĂĄ Ledru-Rollin. 1850. Lithographie en couleur ou en deux teintes, lith. Sorrieu, imp. Lemercier, dĂ©pĂŽt lĂ©gal 2 mars 1850. 34Dans son numĂ©ro 157 du 8 mars 1850, le journal La Voix du peuple informe son public Les lithographies composĂ©es par la citoyenne Goldsmith Ă©tant suffisamment connues et apprĂ©ciĂ©es de tous les dĂ©mocrates, nous nous abstenons de tout Ă©loge sur la nouvelle publication que nous avons le bonheur d’annoncer Ă  nos lecteurs. Cette nouvelle sĂ©rie dĂ©mocratique se composera de douze tableaux qui paraĂźtront successivement les 10 et 20 de chaque mois. La premiĂšre, ayant pour titre Le suffrage universel, dĂ©diĂ©e Ă  Ledru-Rollin, est en vente Ă  la Propagande, rue des Bons-Enfans, 1 ; Ă  la librairie PhalanstĂ©rienne, quai Voltaire, et chez tous les marchands d’estampes. Prix, 75 cts. » 35La lecture d’aujourd’hui de cette lithographie, mĂȘme dans des manuels scolaires, la prĂ©sente comme une feuille commĂ©morative pour honorer le suffrage universel et son initiateur Ledru-Rollin, en tant que ministre de l’IntĂ©rieur du gouvernement provisoire. Pourtant, l’allĂ©gorie de la RĂ©publique, vĂȘtue de rouge, reprĂ©sente la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale, connue du public par les 4 planches prĂ©cĂ©dentes. Ici, elle n’est pas une statue, mais une femme vivante avec ses attributs flambeau, table des Droits de l’Homme, presse d’imprimerie. À son cĂŽtĂ© se trouve un travailleur des campagnes en blouse grise tenant une charrue. Ledru-Rollin, Ă  l’arriĂšre-plan, s’adossant Ă  un arbre de la libertĂ©, vit en exil depuis juin 1849. En tant que reprĂ©sentant du peuple, il avait appelĂ© Ă  manifester pour la libertĂ© du peuple italien et la RĂ©publique romaine, en accusant le prince-prĂ©sident et son ministĂšre d’avoir violĂ© la Constitution. 36L’image met en scĂšne deux groupes opposĂ©s le groupe de droite reprĂ©sente la majoritĂ© de la LĂ©gislative, conduite par Thiers, Montalembert et Falloux ; le groupe Ă  gauche reprĂ©sente les Ă©lecteurs, auxquels s’adressent le comitĂ© dĂ©mocratique-socialiste et la Propagande pour les Ă©lections complĂ©mentaires de fin mars 1850. Ce qui est mis en image par la citoyenne, c’est la majoritĂ© rĂ©actionnaire de la LĂ©gislative en action contre les dĂ©fenseurs de la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale, mais aussi le suffrage universel en action contre la rĂ©action politique de la LĂ©gislative. Les Ă©lecteurs qui se rassemblent Ă  gauche arrivent par train de la gare de Strasbourg aujourd’hui gare de l’Est et par bateau Ă  vapeur de toute la France. Le progrĂšs technique est du cĂŽtĂ© de la rĂ©publique sociale et ses Ă©lecteurs sont les couches sociales nouvellement admises aux Ă©lections par le suffrage universel la blouse grise, la blouse bleue, des militaires et des enseignants. 37Le sous-titre de la lĂ©gende, Avec lui, la LibertĂ© / Sans lui, l’Esclavage, fait allusion Ă  une chanson de BĂ©ranger Leçon de lecture, 1827 Le savoir, c’est la libertĂ© / l’ignorance, c’est l’esclavage » et souligne la signification d’une Ă©ducation politique comme condition d’un suffrage universel Ă©mancipateur. Par contre, au mois de mars 1850, la majoritĂ© rĂ©actionnaire de la LĂ©gislative prĂ©pare dans l’AssemblĂ©e nationale des lois qui mettent l’enseignement primaire sous la tutelle de l’Église. Ainsi, Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Montalembert, du Parti de l’ordre, proclame une croisade contre le socialisme et choisit comme champ de bataille l’enseignement primaire 23 Auguste Vermorel, Les Hommes de 1851. Histoire de la prĂ©sidence et du rĂ©tablissement de l’Empire, t ... La sociĂ©tĂ© est menacĂ©e par des conspirateurs de bas Ă©tage et par d’affreux petits rhĂ©teurs. [
] Qui donc dĂ©fend l’ordre et la propriĂ©tĂ© dans nos campagnes ? Est-ce l’instituteur ? Non, c’est le curĂ©. Je dis qu’aujourd’hui [
] les prĂȘtres [
] reprĂ©sentent l’ordre, mĂȘme pour ceux qui ne croient pas. [
] Ils reprĂ©sentent Ă  la fois l’ordre moral, l’ordre politique et l’ordre matĂ©riel. [
] Il y a en France deux armĂ©es en prĂ©sence. Elles sont chacune de 30 Ă  40 000 hommes ; c’est l’armĂ©e des instituteurs et l’armĂ©e des curĂ©s. [
] À l’armĂ©e dĂ©moralisatrice et anarchique des instituteurs, il faut opposer l’armĂ©e du clergĂ©. »23 24 Des 12 feuilles volantes, Le Suffrage universel 2 mars , Les Orphelins 28 mars, Profanation 3 ... 38Avec Le suffrage universel, la citoyenne ouvre la suite de 12 feuilles volantes avec lesquelles elle mĂšne le combat contre l’alliance entre des rĂ©publicains conservateurs et les monarchistes pour dĂ©fendre une rĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale24. 39À partir d’octobre 1850, elle se trouve Ă  la prison Saint-Lazare comme prisonniĂšre politique. Le prĂ©texte 1° Trouble Ă  la paix publique par excitation au mĂ©pris des citoyens les uns contre les autres ; 2° Port d’armes prohibĂ©es ». Haut de page Notes 1 Exposition 1848 et l’espoir d’une rĂ©publique universelle, dĂ©mocratique et sociale », musĂ©e de l’Histoire vivante, 31 bd ThĂ©ophile-Sueur, Montreuil-sous-Bois 93, jusqu’au 30 dĂ©cembre 2018. 2 Bulletin de la RĂ©publique, 16e livraison, ministĂšre de l’IntĂ©rieur, 15 avril 1848. 3 George Sand, La Cause du peuple, no 3, 23 avril 1848. 4 Le Travail. VĂ©ritable organe des intĂ©rĂȘts populaires, n° 1 du 28 mai, n° 2 du 30 mai et n° 4 du 1er juin 1848. 5 Les n° 1 Ă  10 du journal Le Travail sont rĂ©imprimĂ©s dans Les RĂ©volutions du 19e siĂšcle La RĂ©volution dĂ©mocratique et sociale, EDHIS, Paris 1984, vol. 1 Ă  10, ici vol. 8. Suzanne Wassermann, Les Clubs de BarbĂšs et de Blanqui en 1848, Paris 1913, GenĂšve, MĂ©gariotis Reprints, 1978, p. 192-208, analyse les dĂ©bats politiques du Club de la rĂ©volution. 6 L’affiche est reproduite dans Les Carnets de Joseph Mairet, ouvrier typographe, La Plaine-Saint- Denis, 1995, p. 372. 7 L’affiche est citĂ©e par le citoyen Cabet, Insurrection du 23 juin. Avec ses causes, son caractĂšre et ses suites, expliquĂ©e par la marche et les fautes de la rĂ©volution du 24 fĂ©vrier, Paris 1848, p. 12. 8 Ibid., p. 11. Ce caractĂšre politique de l’insurrection est Ă©galement soulignĂ© par Louis MĂ©nard, Prologue d’une rĂ©volution. FĂ©vrier-juin 1848, prĂ©sentation de Filippo Benfante et Maurizio Gribaudi, Paris, La Fabrique Ă©ditions, 2007, p. 218 ; et en 1880, l’affiche est encore mentionnĂ©e par le militant socialiste Victor Marouck, Juin 1848, rééditĂ© en 1998 par Les Amis de Spartacus, p. 48. 9 Des recherches seraient encore Ă  faire sur la signification et le rĂŽle que joue politiquement l’idĂ©e de rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale parmi les exilĂ©s et les accusĂ©s de Juin, condamnĂ©s par les tribunaux militaires Ă  la dĂ©portation. Comme cri de ralliement et de confession politique, on le trouve chez Jean-Baptiste Dunaud, Journal de ma transportation, cahier manuscrit en prĂ©paration pour une Ă©dition par VĂ©ronique Fau-Vincenti ; ou encore chez François Pardigon, En guise de prĂ©face, V », dans Épisodes des journĂ©es de Juin 1848, prĂ©sentation d’Alix HĂ©ricord, Paris, La Fabrique Ă©ditions, 2008, p. 71-89 ; et enfin chez Victor Marouck, Juin 1848, Éditions de la Librairie du ProgrĂšs, 1880, réédition par Les Amis de Spartacus, Paris, 1998, p. 80-118. 10 Gustave Lefrançais, Souvenirs d’un rĂ©volutionnaire, 1886, reprint 1972, p. 72. 11 Archives nationales, EmblĂšmes et insignes sĂ©ditieux, fĂ©vrier 1849-dĂ©cembre 1850, BB181482A8381. 12 Voir note 3, p. 267. 13 L’accroissement du mouvement politique pour une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale fut effectuĂ© entre autres par la sĂ©rie des banquets comme Banquet dĂ©mocratique et social 12 octobre, Banquet de la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale 17 octobre, Banquet dĂ©mocratique et socialiste des Ă©coles de Paris 3 dĂ©cembre, Banquet pour l’anniversaire du 24 fĂ©vrier 24 fĂ©vrier 1849 ; par des journaux, comme les crĂ©ations du journal de Charles Delescluse, La RĂ©volution dĂ©mocratique et sociale et de Proudhon, Le Peuple, journal de la rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale novembre 1848 ; par des associations comme La SolidaritĂ© rĂ©publicaine. Association pour le dĂ©veloppement des droits et des intĂ©rĂȘts de la dĂ©mocratie novembre 1848, l’Association pour la propagande dĂ©mocratique et sociale novembre 1848 ; par les comitĂ©s pour les Ă©lections comme le ComitĂ© Ă©lectoral central des associations dĂ©mocratiques pour les Ă©lections prĂ©sidentielles ou le ComitĂ© dĂ©mocratique-socialiste des Ă©lections pour la LĂ©gislative. 14 Chantal Georgel, 1848. La RĂ©publique et l’Art vivant, Paris, RĂ©union des musĂ©es nationaux, 1998, p. 27-48, qui cite Le Journal des dĂ©bats, 2 mai 1848, Ibid., ; Marie-Claude Chaudonneret, La Figure de la RĂ©publique. Le concours de 1848, Paris, AssemblĂ©e nationale, 1994 ; Raimund RĂŒtten, Republik » et Francia/Marianne », deux articles dans Lexikon der Revolutions-Ikonographie in der europĂ€ischen Druckgraphik 1789–1889, herausgegeben von Rolf Reichardt, MĂŒnster, Verlag Rhema, 2017, Teilband III, p. 1650-1673, et Teilband II, p. 875-895. 15 Archives nationales, BB181481A8101 et BB181482A8381. 16 Rapport du ministĂšre de l’IntĂ©rieur au ministĂšre de la Justice, le 10 fĂ©vrier 1849 Archives nationales, BB181472A6733 ; Rapport de police sur la propagande dĂ©mocratique et sociale du 2 mars 1849 Archives de la prĂ©fecture de police, AA/432, feuilles 408-415, feuilles 422 et 433. 17 L’exposition au musĂ©e de l’Histoire vivante Ă  Montreuil pouvait s’appuyer sur les rĂ©sultats des recherches scientifiques de Raimund RĂŒtten, Republik im Exil. Frankreich 1848 bis 1851 ; Marie-CĂ©cile Goldsmid – Citoyenne und KĂŒnstlerin – im Kampf um eine RĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale », Georg Olms Verlag, Hildesheim/ZĂŒrich /New York, Dezember 2012. 18 CitĂ©e par Gabriel Mortillet dans La Politique et le Socialisme Ă  la portĂ©e de tous brochure 2, chapitre 4 Bases de la politique, printemps 1849. 19 On peut lire une analyse plus dĂ©taillĂ©e dans Republik im Exil voir note 14, p. 108-114. 20 La RĂ©forme, 7 dĂ©cembre 1849 ; La Voix du peuple, n° 71, 10 dĂ©cembre 1849, supplĂ©ment. 21 Voir note 14, Republik im Exil, p. 21-27. Les quatre planches sont reproduites dans Lyman Tower Sargent et Roland Schaer dir., Utopie. La quĂȘte de la sociĂ©tĂ© idĂ©ale en Occident, Paris, BNF/Fayard, 2000. 22 Analyse dĂ©taillĂ©e dans Republik im Exil voir note 14, p. 73-79. 23 Auguste Vermorel, Les Hommes de 1851. Histoire de la prĂ©sidence et du rĂ©tablissement de l’Empire, troisiĂšme Ă©dition, Paris, 1869, chapitre III La loi sur l’enseignement », p. 86-108. 24 Des 12 feuilles volantes, Le Suffrage universel 2 mars , Les Orphelins 28 mars, Profanation 3 avril, saisie, Le Sommeil du peuple 20 avril, La FraternitĂ© 26 juin, La LibertĂ© Ă  la dĂ©livrance des peuples 25 septembre, 1852 24 novembre 1851 et L’EspĂ©rance 24 novembre 1851 sont analysĂ©es dans Republik im Exil
, op. cit., p. de page Table des illustrations LĂ©gende RĂ©publique dĂ©mocratique et social sic.. Nul n’a droit au superflu tant que chacun n’a pas le nĂ©cessaire » Anonyme, vignette colorĂ©e pour une feuille volante, 9,5 x 8,5 cm Coll. Viesville, musĂ©e Carnavalet, Histoire PC 59 C. URL Fichier image/jpeg, 76k LĂ©gende La Citoyenne Marie-CĂ©cile Goldsmid 1848, rĂ©publique universelle dĂ©mocratique et sociale. Le Pacte. Peuples formez une sainte alliance / Et donnez vous la main » BĂ©ranger. Feuille volante, lithographie coloriĂ©e en grand format 33 x 46,5 cm, lith. FrĂ©dĂ©ric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris, publiĂ©e le 6 dĂ©cembre 1848, distribuĂ©e par la Propagande dĂ©mocratique et sociale, rue des Bons-Enfans,1. URL Fichier image/jpeg, 192k LĂ©gende Citoyenne Marie-CĂ©cile Goldsmid Le suffrage universel. Avec lui, la LibertĂ©, sans lui, l’Esclavage ». DĂ©diĂ© ĂĄ Ledru-Rollin. 1850. Lithographie en couleur ou en deux teintes, lith. Sorrieu, imp. Lemercier, dĂ©pĂŽt lĂ©gal 2 mars 1850. URL Fichier image/jpeg, 149k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Raimund RĂŒtten, À la recherche d’une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 139 2018, 153-166. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Raimund RĂŒtten, À la recherche d’une rĂ©publique dĂ©mocratique et sociale », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 139 2018, mis en ligne le 01 septembre 2018, consultĂ© le 17 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Raimund RĂŒtten UniversitĂ© Goethe de Frankfurt-am-Main, commissaire de l’exposition 1848 » au musĂ©e de l’Histoire vivante de MontreuilHaut de page
Laffiche au xx e s. Les tendances de l'entre-deux-guerres Hansi, affiche. L'affiche de propagande politique connaßt un développement considérable dans la Russie en pleine révolution ; Moor (alias Dimitri Orloff), caricaturiste à la Pravda, sait allier l'humour au réalisme socialiste en vigueur (Manifeste de la révolution russe, 1919).Mais l'affiche la plus révolutionnaire est sans
PubliĂ© le 15 fĂ©vr. 2018 Ă  1809A n'en pas douter, le numĂ©rique chamboule nos vies. Il devient possible d'envoyer des centaines de messages gratuitement, de faire ses courses Ă  minuit, de dĂ©nicher un livre rarissime en trois clics, et mĂȘme de trouver un taxi Ă  Paris. Demain, les voitures rouleront toutes seules et nous serons soignĂ©s avant de tomber n'est pas la premiĂšre fois qu'un chapelet de nouvelles technologies bouleverse nos existences. Le mĂ©tier Ă  tisser, la machine Ă  vapeur, le train, l'eau courante, l'Ă©lectricitĂ©, l'ascenseur, l'automobile, la chaĂźne d'assemblage, l'ordinateur ont, eux aussi, changĂ© nos vies. Les changements les plus profonds, les plus structurants, sont ceux qui changent la façon de produire, comme l'avait expliquĂ© Karl Marx Le mode de production de la vie matĂ©rielle conditionne la vie sociale, politique et intellectuelle. »TrĂšs efficace, le passage de la production artisanale Ă  la production industrielle avait engendrĂ© une formidable crĂ©ation de richesses, l'Ă©mergence du salariat, la montĂ©e des classes moyennes, l'apparition d'une sociĂ©tĂ© de masse production mais aussi consommation, mĂ©dias, dĂ©mocratie. FondĂ©e sur des montagnes de donnĂ©es transmises Internet et traitĂ©es Big Data, la rĂ©volution numĂ©rique exerce trois effets radicalement diffĂ©rents de ceux engendrĂ©s par les vagues technologiques prĂ©cĂ©dentes. Il est essentiel de les apprĂ©hender pour comprendre ce qui se MonopoleLe monde physique est rĂ©gi par la loi d'airain des rendements dĂ©croissants. Turgot l'avait formulĂ©e il y a deux siĂšcles et demi pour l'agriculture Chaque augmentation serait de moins en moins fructueuse. » Cette loi s'applique aussi dans l'industrie. Elle laisse du champ Ă  la concurrence. Avec du capital et des idĂ©es, un nouveau venu peut rivaliser avec les acteurs en le numĂ©rique, ce n'est pas la loi de Turgot qui est Ă  l'oeuvre, mais celle de Metcalfe. Selon cet informaticien amĂ©ricain, l'utilitĂ© d'un rĂ©seau est proportionnelle au carrĂ© du nombre de ses utilisateurs». On passe ici dans les rendements croissants. Plus il y a d'abonnĂ©s au tĂ©lĂ©phone ou d'utilisateurs de Facebook, plus le rĂ©seau est utile. Plus il y a de recherches sur Google, meilleur est le rĂ©sultat des recherches. La qualitĂ© croĂźt avec la des plates-formes est le royaume des monopoles naturels ». Le gagnant ramasse toute la mise winner takes all ». Non en raison de son comportement prĂ©dateur, comme le pĂ©trolier Rockefeller au dĂ©but du XXe siĂšcle, mais en raison des caractĂ©ristiques intrinsĂšques de son activitĂ©. Quitte Ă  rajouter des abus de position dominante, comme ceux pointĂ©s par la Commission europĂ©enne chez Microsoft et prĂ©ambule de la Constitution de 1946, encore en vigueur aujourd'hui, stipule que toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractĂšres [
] d'un monopole de fait, doit devenir la propriĂ©tĂ© de la collectivitĂ© ». Mais personne ne rĂ©clame la nationalisation de Google et Facebook, mĂȘme s'ils accaparent l'essentiel de la publicitĂ© en ligne 78 % en France, et mĂȘme 90 % sur le mobile. La rĂ©glementation des nouveaux monopoles est une question sans PolarisationLe mĂ©tier Ă  tisser, le marteau-piqueur et la chaĂźne de montage qui ont jalonnĂ© les rĂ©volutions industrielles renforcent tous l'efficacitĂ© du travail manuel. Les propriĂ©taires des machines ont d'abord captĂ© l'essentiel des gains de productivitĂ©. C'Ă©tait l'accumulation primitive du capital», pour reprendre une autre expression de Marx. Mais, peu Ă  peu, les salariĂ©s ont pris leur part. Leurs revenus se sont rapprochĂ©s de ceux qui Ă©taient mieux placĂ©s dans l'Ă©chelle sociale. Une immense classe moyenne s'est montĂ©e du numĂ©rique en entreprise, l'intelligence artificielle ou la disponibilitĂ© d'Ă©normes masses de donnĂ©es renforcent au contraire l'efficacitĂ© du travail intellectuel, de ceux que l'ancien ministre du Travail de Bill Clinton, l'universitaire Robert Reich, avait baptisĂ©s les ». Alors que la rĂ©volution industrielle avait resserrĂ© l'Ă©chelle sociale, la rĂ©volution numĂ©rique l'allonge. Les emplois intermĂ©diaires disparaissent au profit des emplois trĂšs et peu qualifiĂ©s. La sociĂ©tĂ© se polarise et les inĂ©galitĂ©s s' IntimitĂ©Cette diffĂ©rence-lĂ  est la plus facile Ă  saisir. Les rĂ©volutions industrielles avaient transformĂ© notre environnement avec de nouvelles sources d'Ă©nergie, de nouveaux matĂ©riaux, une production de masse. Mais elles n'ont pas changĂ© notre cerveau. La rĂ©volution de l'information, elle, agit au contraire sur notre façon de percevoir le monde et de le penser. La frontiĂšre entre vie publique et vie privĂ©e se dĂ©place, voire s'estompe. Notre intimitĂ© n'est plus ce qu'elle de ces diffĂ©rences suffirait Ă  changer nos vies et nos sociĂ©tĂ©s. Mais en plus, elles se combinent. Le recul de la concurrence dans une sociĂ©tĂ© polarisĂ©e exacerbe les inĂ©galitĂ©s Ă©conomie des superstars ». L'intimitĂ© menacĂ©e par des monopoles de plus en plus puissants fait penser aux dictatures de science-fiction comme dans le film Minority Report ».Une sociĂ©tĂ© distendue oĂč la vie privĂ©e se fragmente engendre une formidable dĂ©fiance, que l'on retrouve par exemple dans l'Ă©lectorat de Donald Trump. Il n'est guĂšre Ă©tonnant que l'on s'interroge sur l'objet social de l'entreprise. Ou que monte l'idĂ©e d'un nouveau contrat social qui prendrait le relais de celui prĂŽnĂ© par Jean-Jacques Rousseau. Au dĂ©but des rĂ©volutions industrielles.
\n \n affiche il était une fois la révolution
Noussommes en direct des 20Ăšme Rendez-vous de l’Histoire, Ă  Blois.Des rendez-vous qui se dĂ©clinent cette annĂ©e sur le thĂšme : EurĂȘka, inventer, dĂ©couvrir, innover. EurĂȘka, c’est bien sĂ»r le cri d’ArchimĂšde, l’interjection par excellence de l’inventeur qui vient de faire une dĂ©couverte, du paradigme scientifique qui se transforme, de la rĂ©volution en cours.
La technologie blockchain a trouvĂ© sa premiĂšre vĂ©ritable utilisation avec le lancement du Bitcoin en 2009. Depuis cette date, des entrepreneurs de divers secteurs ont commencĂ© Ă  explorer le potentiel de cette technologie. La technologie blockchain est en train de faire son chemin dans des domaines aussi divers que la gestion des dossiers mĂ©dicaux, la vĂ©rification de l’identitĂ© numĂ©rique, le suivi de la chaĂźne d’approvisionnement et les jeux vidĂ©o. La capacitĂ© d’Ethereum et d’autres blockchains Ă  stocker et Ă  exĂ©cuter du code informatique a multipliĂ© le nombre de cas d’utilisation de cette technologie innovante. Ce qui est passĂ© est un prologue Alors que nous nous tournons vers l’avenir de la rĂ©volution blockchain, nous pouvons apprendre de l’histoire des technologies similaires qui ont bouleversĂ© le monde. Lorsque les PC sont apparus sur le marchĂ© dans les annĂ©es 1970, ils ont rencontrĂ© un succĂšs immĂ©diat auprĂšs des amateurs et des passionnĂ©s. Mais il s’agissait d’un nombre relativement restreint de personnes. Les PC ont connu leur heure de gloire avec le dĂ©veloppement de la premiĂšre application phare », un tableur appelĂ© VisiCalc. Ce logiciel Ă©tait si utile et flexible qu’il a justifiĂ© l’achat de PC dans les entreprises, quelle que soit leur taille. C’est VisiCalc qui a propulsĂ© les PC au sommet du marchĂ©. Lorsque les PC compatibles IBM sont apparus sur le marchĂ©, c’est Lotus 1-2-3 qui a justifiĂ© leur achat. Le PC reprĂ©sentait une bonne technologie Ă  un prix raisonnable, mais il n’a dĂ©collĂ© que lorsqu’il est devenu indispensable pour faire fonctionner le Lotus 1-2-3. Dans les annĂ©es 1980, Microsoft Windows a offert de nombreuses innovations aux utilisateurs de PC, mais son avenir Ă©tait incertain jusqu’à la sortie de Microsoft Office, une suite convaincante d’outils de productivitĂ© que vous ne pouviez pas utiliser sans Windows. Quelques annĂ©es plus tard, le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a identifiĂ© le navigateur Internet comme l’application phare de Windows 95. Il est raisonnable de penser que l’avenir de la blockchainsuivra la mĂȘme trajectoire. La technologie est une fondation, un peu comme les premiers ordinateurs personnels, l’IBM PC ou Microsoft Windows. Pour que la blockchain soit Ă  la hauteur de son potentiel sur tous les marchĂ©s oĂč elle peut ĂȘtre utile, elle doit d’abord devenir la base d’une application ou d’un service qui a un large attrait sur tous les marchĂ©s – une application phare. Pourquoi la blockchain est-elle importante ? Parce qu’elle fait fonctionner une application ou fournit un service que les gens trouvent irrĂ©sistible – une application phare. Blockchains et applications phares La technologie blockchain est inextricablement liĂ©e au Bitcoin et aux autres crypto-monnaies. La plupart des personnes qui interagissent actuellement avec les rĂ©seaux blockchain le font uniquement parce que c’est ainsi qu’elles achĂštent et vendent des crypto-monnaies. Pour eux, les crypto-monnaies constituent l’application phare de la blockchain. Mais la plupart des gens n’ont pas encore achetĂ© de crypto, et un avenir dans lequel vous pourrez effectuer tous vos achats quotidiens avec du Bitcoin ou une autre crypto-monnaie semble bien loin. La crypto-monnaie seule n’est pas suffisante pour permettre Ă  la blockchain d’atteindre son vĂ©ritable potentiel. Si la blockchain n’est bonne qu’à cela, voilĂ  pourquoi elle ne parviendra pas Ă  devenir une technologie courante. Mais ce n’est pas tout. Bien au contraire. Une application financiĂšre dĂ©centralisĂ©e convaincante pourrait propulser la blockchain au cƓur de la sociĂ©tĂ©. Des centaines d’applications DeFi sont dĂ©sormais disponibles, et d’autres apparaissent chaque jour. Les jetons non fongibles ont permis Ă  de nombreux nouveaux utilisateurs de dĂ©couvrir le monde de la blockchain grĂące Ă  des jeux, des Ɠuvres d’art, des objets de collection et des investissements mis en Ɠuvre avec la technologie NFT. Certains de ces domaines comptent des millions d’utilisateurs potentiels. L’un d’entre eux pourrait donc s’avĂ©rer ĂȘtre l’application phare de la blockchain. Le mĂ©tavers pourrait s’avĂ©rer ĂȘtre le service incontournable qui mettra la blockchain Ă  la portĂ©e du plus grand nombre. De nombreux mĂ©tavers actuellement en cours de dĂ©veloppement utilisent la technologie blockchain pour vĂ©rifier l’identitĂ© et reprĂ©senter les biens personnels en tant que NFT. La technologie blockchain rĂ©pond Ă  des besoins rĂ©els dans tous ces domaines, et n’importe lequel d’entre eux pourrait exploser dans la conscience des consommateurs et rendre les blockchains omniprĂ©sentes. Il est difficile de prĂ©dire ce que cela pourrait ĂȘtre. Quelle est l’ampleur de l’avenir de la blockchain ? Il est potentiellement Ă©norme. À quoi ressemble l’avenir Si le passĂ© nous apprend quelque chose, c’est qu’une fois que les blockchains seront devenues un Ă©lĂ©ment indispensable de la vie quotidienne, nous cesserons d’en parler. C’est ce qui arrive aux fondements techniques essentiels des applications phares. Lorsque Microsoft Office a Ă©tĂ© lancĂ©, tout le monde parlait de Windows pendant un certain temps. Votre PC devait ĂȘtre compatible avec Windows. Vous deviez acheter une copie de Windows. Vous deviez vous assurer que votre version de Windows Ă©tait mise Ă  jour pour exĂ©cuter la derniĂšre version d’Office. Une fois que Windows a Ă©tĂ© largement adoptĂ©, les gens n’ont plus eu besoin d’en parler autant. Les utilisateurs de Microsoft Office pouvaient considĂ©rer Windows comme une Ă©vidence. Windows est restĂ© essentiel, mais l’attention des utilisateurs s’est portĂ©e sur les applications fonctionnant sous Windows, et non sur la base technique. C’est Ă  cela que ressemble l’avenir de la blockchain. Pendant un certain temps, la blockchain sera au premier plan. Nous sommes Ă  la recherche de dĂ©veloppeurs capables de crĂ©er des applications blockchain. Nous recherchons des services capables d’intĂ©grer des applications blockchain avec des donnĂ©es non-blockchain ou des services fonctionnant sur des blockchains incompatibles. Nous nous concentrons sur l’évolutivitĂ© et la sĂ©curitĂ©. Au moment oĂč les choses changeront considĂ©rablement, ce sera parce que la technologie blockchain est une base mature et stable pour les applications et les services que nous voulons. Nous nous concentrerons sur ces derniers, et nous cesserons de parler autant de la blockchain. Nous saurons que la technologie blockchain a atteint son but lorsque nous cesserons d’en parler. Essayez de modifier votre rechercheLe texte est de nature informative et ne constitue pas une recommandation d'investissement. Il ne reflĂšte pas l'opinion personnelle de l'auteur ou du service. Tout investissement ou commerce est risquĂ©, les rendements passĂ©s ne sont pas une garantie pour les rendements Ă  venir – ne risquez que les actifs que vous ĂȘtes prĂȘt Ă  perdre.

Affichede propagande sur la RĂ©volution nationale. On y retrouve beaucoup de thĂšmes et d'idĂ©es de la droite conservatrice, de l'Eglise catholique et de l'extrĂȘme droite (celles par exemple de « l'action française » de Charles Maurras, ligue catholique et monarchiste de l'entre-deux-guerres). C'est une politique rĂ©actionnaire qui cherche Ă  revenir sur les acquis de la RĂ©volution

Sujet Il Ă©tait une fois la rĂ©volution Wiggum-Ralph MP 15 juillet 2010 Ă  210836 En ce moment mĂȘme sur France 3 [Lolilola] MP 15 juillet 2010 Ă  210920 Waouh, 1 AYMISYON KULTURAYL Wiggum-Ralph MP 15 juillet 2010 Ă  211050 C'est un Western bĂ©casse Magnetorius MP 15 juillet 2010 Ă  211126 C'est pas la version remastĂ©risĂ©. Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ? Infos 0 connectĂ©s Gestion du forum ModĂ©rateurs Suumas, Love-n-peace, odoki, LikeGod, [FIREWORK] Contacter les modĂ©rateurs - RĂšgles du forum Sujets Ă  ne pas manquer Aucun sujet Ă  ne pas manquer . 253 372 437 47 113 24 313 132

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